VIN
ger une peine capirale
~
Ul)
ciroyen. On ne pou•olr
d c1dcr de fa v1e que
ns les gruds
~rars.
n ne voyoit po111t 1 de meunre cornmis avtc le
gl •ve de la jollice . L' htritage de l'orphehn n'étolt
p e1n t la
r~compen(e
du deshonueur, ebtenue par lll
J ~du
ion du juge,
&
1
jullice n'ttoit pomr vendoe
a
l'•n•quit~ .
L'hypocrilie
&
le fau
zele n'mfulroieor
poi nt au mé ri re,
&
n'ourra eoienr pu la verro .
n–
lin
n eo ne re fl mbloit
¡
~our
ce qui s' (l
pr~riqu~
dans la
v~alir~
centre les citoyens
&
centre
l'~r:st
me!me; car ti elle ell fun elle aoa
in
di ido , elle ne
J'efl pa meins ao bon ordre
&
ii
la rranquilliré de'
r~publiques.
C'
1t
une
vtrit~
démonrrée par l'erpéTience de tous
les tems, que plu
l'admi píflratiOfl
g~nérale
(e
dJvi–
fe, plu s elle s'!ffoibli r,
&
moins l'écat efl b1en goo–
verné. Les inrérc!r
partiels roujours
oppof~
a
l'lll·
t érc! r roral, fe mulriplient en raífon du nombre des
adminll1ra rion fobalrernes. flus le nombre en ell coo-
1id rabie, moins
il
y
a de
~oh~rence
daos l'adminif–
tr:Híon
génc!r~le,
&
plus elle e(l pén ible. fndépen–
damrnent des volonrés individuelles, chaque corpt a
J~
fienne, fuivanr laquelle il veur geuverner, que feo ..
venr il s' oppole
ii
celle des autres,
&
prefque tou–
jours
a
l'auroriré
fopr~me;
roas
t~nteot
d'envahir
&
de prévaloir fur elle. On a en acheré une portien,
on en difpure les refles. /llors la puiOance géflérale
rrop
partag~e
s'tpuife • L'érar elt mal défefldu au·
d ehors,
&
mal cooduit dans l'intérieur: le défordre
s'introduir, les
inr~r~cs
fe crotfenr, le' paffions, les
pr~jug~s,
l'arnbirion, le caprice d'une foule d'admi·
rliflrateurs prennent
1~
place des principes
r
les regles
f!eviennent
arbirraire~.
localell
&
jouroalieres, ce qoi
étoit preferir
~ier,
efl proferir auj ourd ' hui. Sous cecee
multirude d'aurorirl!s qui fe choqnent, les peuples ne
font plus gouvernés, mais
opprim~t;
ils
ne favent
plus ce qu'ils ont
a
fair'e, ni
l'o~illaoce
qu'ils doi–
vent; les lois rombenr daos le mt!prb,
&
la
libert~
civil~
ell
acoabl~e
de cbafnet.
Ajouwns que plus le magillrat elt nomf,reux, plus
iJ
y a de befoiJ)S partieoliers
a
fatisfaire,
&
par COO•
féquent plus de
v~xations
A
fupporter ptr
le~
peu–
ples .
A
Th~bes,
on
repr~feotoit
les juges
ave~
un ban–
deau fur les yenr,
"
n'aya11r poinr de maitu.
11~
n'ent confervl! que le bandeau , ce n'efl pu pour
~tre
ce que fignifie le furplus de
crr~ embl~me,
qae
J'on aC<J.Uierr la poffibiliré de vendre ce qui n'e(l
dé–
ja
plus Ja juflice des
qu'~lle
efl
ll prix. M31jeur
4
qui efl obligé d'y
~rYoir
recoun.
11
valeir m•e
.1'
fouf–
frir la
l~!ion
de l'injufle. Ce n'ell pu
aOez
de payer
fes juges,
il
faut l'es corrompre, fans quoi l'innocent
efl livré au crime- du coopable,
&
le foible
~
l'op–
preffion. do ppiffanr. ,.
11
e(l impoffible,
~crir
le cé.
., lebre chancelier de I'H6pital
a
Ol•vier, d'aflouvir
,. cette ardeur d'amaffer qui dévere
no~
tribunaur,
, &
que nul tefpeét homain, nullc crainre des
lois
, ne peor refrer¡er. On vous accufe, dit•il eucore
,. dans tUle aurre occafior¡, en parlant
ii
des juges en
, préfence du fouverain, de bea\)coup de violence,
H
vous mena
ce~
les gens de vos jugemens,
&
pi u6eurs
,
font
fcandalif~s
de la
mani~re
door vous faites vos
, aff;Jires .
11
y
en
8
entre V<>US qui fe font faitS cem•
, miflaires (:les vivras pendant Je¡ derniers rroubles
., &
d'aarres qui prennenr de l'argenr pour faire
,, bailler des
audienc~s
.... (..es
rn~moires
&
les lec–
tres de ce grand homn1e font plei[ls de
femblable~
reproches qu'il f¡¡ifo it aux cribunau1 .
Quicenque
fer t l'érar, dett en ftre payé, fans
dour~
j
il fi!Ut pouryoir
~
fOI"! entrerien
~
a
fa fub–
fiflance: c
1
ell le pri de fon
rrav~il.
Avec des
m~urs,
c:elui du
mér i f~
&
Je la
ver~Q
n'efl que l'e(lime,
&
Ja contidérarion publique ,
J\
res
la bataille de
S:~
la–
mine, ThélllillQde dilo ir qu'il éroit
pay~
de fes era–
va u
&
dt!S peines qu'il aveit endurés pour le falut
tfe la Grece, par lladmirarion que lui témeigneicnt
le
peuples aq
jeu1: olympique .
·
Oe paretlle
~cempenfe
n'obere1t poiot
l'état~
elle elevenr les homme5, l'argen¡ les avillt. Ce font
)es aélions honreufes qu'll faudroit payer pour les
rendre plus
iles encore, s'il
~toif
permis de les
fouffrir pour quelque caufe que ce
filt .
Mais pour ce qoi doir t•erre
ii
~eux
que t•érat
em~
ploie, les cito en
l'ont déja foumi par les tributs
dent ces d¿pepfes font l'objer en parr ie . Pourquo•
fa ur-il qu'ils foienr encare obligés d'acpeter parricu–
lierement leur travllil
&
leur faveur
~
C'ell furveo•
dre plulieu
fois une ml!me chofe,
&
roujours
pl~
VI
chere
l'on~
que l'aorre.
L'
oreot
e! me du
"'"'t
p81itiqll,
accrihué 10 cardin1l de R•chell eu • o·
pu s'
m¡:~
her d'en a ooer l'injull1ce, rou t partí•
lan qu'll ell de la v6ulirt .
Le bien public n'efl pas ce qui occ.íioone ce' fur–
charges.
L'utili~
de la fociété ne faoroit
rre !e d6-
fallre de ceux qui la comp enr: c'ctt ce qai ne pro–
du•r rieo que fa ruine
&
la mifere des pcupJes, qui
coure le plus. E orre toure
le
caufe
qoi onr
.e«
effet, la fupe rfl irion ell la principal•. Elle etl le plut
terr ible tl6o du
gen r~
humain, comme elle
dl
le
plus pefan r fardeau des
foci~rés
&
le plus inatile.
L~s pr~rres,
dit
Plorarqu~.
ne reodenc pas les
dieux bons ni donneurs de bien, i s le font d'eua
m~
mes .
oot le monde penfe comme Plur;1rque,
6c
agic au cootraire . C s amas
d'i~es iocoh~r ot~s
que
dQnne
&
re~Seit
l'efprit humain, ell une de fes plus
érranges conrradic ions ; rien ne prou.•e mi eu x qu'il
n',:n coanoit aucone,
~
qu'il n' aora )amais la moin–
dre notion de la chofe dont il croit
~tre
le plus fnr.
Saos parler de roure cell t>s qui s' excluenr: il fa ut
convenir ijUe nos paffiens nous rr.:ndenr de terribles
magiciens
¡
d~
qu'une fois elle' nous onr fa ir fra,.
ch ir
l~s
bornes de la
raifon ,
'.·ien
n~
nous e d te •
ne noos éronne
&
ne nous arrlce plus . L'imagina•
rien enflammée par l'ituérh oo la féduélioo voit
&
fair voir a1.1x
aorres des vériré
dans les
~bfurdités
les plus
monllrpeuf~s;
&
comme le remarqpe Taci–
Je, les hommes ajo•utene plus de foi
~
ce qu'il n'eo•
tendenr point;
&
1 efprir humain fe pone
naturcll~
menr
ii
croire plu' volontiers
l~s chof~~ incompr~·
henfibles .
M1jortllll fidtm /Jpminu
•JbibtMI
iir
J'ul
fltJII
;nulligunt:
u;p,itliru
ob{iur• &rtduntur .
Hi/1.
.
l.
C'e(l une imp1étti envers . les diepx , dit Platon,
que de croire qu'on peor les appaifer par des lacri..
tices. C'en efl une encore plus grande de ravir fous
ce
pr~rexre
les biens de la
foci~té:
c'efl un flellionac
fpirir~l
plus coodamoable
&
plus pernicieu" qut' le
~ellionat
civil , que les loia puniflcnt avec ranr
dp
"igpeur.
Severe condamna V étronius, celoi de fes favori1
qu.'il aimolt le plus.
a
!rre étouff'é daos la fumée.
po\)r avoir. difoit-il, vendu de la fumée. c'efl a-di.
re,
Jet
graces
&
les faveurs qu'il ppuvoit obr.:nir de
lui . A force
d' ~ trc
jufle , Severe fur
~ruel
; mais
quand ao rapport du p. Oohalde, Tphuen-Hio. dé–
clara qu'íl 3voír feul dans
~out
l'empire le droir d'of·
fri~-.de.vfa crifi~~s
au fooverain
feigoeur do ciel, il
affranch1r fes fujets de la plus pefanre des
vexatior¡~.
On dir que le prince
a
qui les Chinois doi•ent ce
bien donr ils jouiOenr encere aujoprd'hui, fe fit ren•
dre compre dn no¡nbre de ceQ
qui VJVQient de cet
!!mploi aux dépens qe
la réppblique, fans en fup·
poner les c!urges
&
fans luí rendre {IUCUn équiva–
lenr de C<!lles qu'rls lui occatiennoieot.
11
troava qu'
ils
m nroient
a
300
mille, qui coQroienr aux c.ito•
yens chacun
40
fo ls par jour au-moins de notre mon..
neie, ce qui formoit 2,19 millions que ces gens ino•
tiles levoient J>ar année fur c:.eux qui fooreooient
1'~rar par leurs rravaux
&
leurs
con~ributions.
L'em•
pereor n'en faiC'oit_pas percevoir autant poor les be•
foins de l'empire;
&
jugea qu'il fe reac!roit complica
de- ces vexations en
les rolérant.
11
femble que les
follvcrair¡~
de
ce
vallt; pays
n'aie~Jt jarnai~
craint que
de ne pas faire aflez le bien de leurs fujets •
•
Daos les principales contrées de I'Europe ,
il
s'eft
formé fous le meme prételte des corps puillans
&
nombreux qai femblables au rat de la fable, s'en.
gr~iflent
de la
fub"uc~ ~u c;qrp~
politique qui les
~n~rme.
·
·
Des
leqr origine il a fallu fe
défendr~
de leor co...
pi diré. Valenrinien le vieux ea
370,
cinqQ¡nre ans
apr
e'
Conflan~in ~
fur obligé de publier une loi pour
leur dHendre de protirer de la
fimplicité des peu–
ples
&
fur-~t
de celle des femmes, de recevoir foie
par
rellam~nf,
foit par denarion encrevifs, aucun
h~
rirage ou meubles des
vi~rges
ou dt1 quelques autres
fern¡nes que ce fOr
t
&
leur inrerd1r par cerre loi toD•
ce converfation atec le fel'e dont
il•
a'avoient que
rrop abufé.
•
Vingt an!l apres
Th~dofe
fut conrrainr de renou•
veller: ces Mfenfes .
En france, Charlemagne, S. Louit, Philippe le
Bel , Charle5 le Bel, Ctlarles. V. FranCjiois
l.
Henri
11.
Charles
IX.
Henri 111. Louis XI.V.
&
Loo is
XV.
En :\nglererre, Edouard
l.
Edouart III .
&
Henrt
V.
en enr fair de iemblables contre les acquilirions
<M
gens de maio-mone.
•