1
c:er hommt de bi n
_&
de
g~nie
ffirmer, ,.
ut
,. tou r pouvo1r hum¡u a n'efl poinr
ubti pour
te
,. booheur de ceulC r¡ui
fonr gguvernt!s,. .
oo f.¡n
dou_re fi
c·e~ p~r
le
fm
qu'1l en
ju
e; ma1
dans te
dro1r, qoel lero1t done le moc1f qu1 auro1r
d~termi
n~
let hommes
~
fe foomenre
i
oncr auroriu!
fi
te
bouheur commun n' eo
3VOit
écé l'objeo
'
A nllote
a
d1r qu'll
oe fon r point nac ore tlement
~ga ux ,
que les. uns na iOi.>nr pour l'efcl:avage, les
a
u–
tres
po~r
domme r , mais il n'en fBlloit pas conclure
qoe
l'efclav:~ge
rar
de droir nacu ret. il
f.
lloi t expli–
quer la pen fé"e d'Anllore par la diverlirt!
des
facut–
t és que la namrc accorde :aux homme
:
les ons naif–
{;
nr avec pluJ d'élévarioo d ns
1
géme
&
dC'~
qoalt–
tés ptu
propre
il
gouverner;
1<!
aucres
vec le be·
foin de l'ltre
&
de~s
difpofioons
a
fe la10 cr con ui–
re.
.'efi ainú qu e fuiva nt l'i llollre auteor de l'
E.lfoi
ft!r
f
bifl~irt
giniralt ,
la
~aréchale
d' Ancre répon-
(J,r
a
fes ¡uges , qu 'e lle 3VOat gou.verné
atherine de
Médicis, par le poovo ir que les ames forre s doiveot
avoir fur les foib les;
&
que ce
b~ao
génie daos rous
les genrea fair encore dire
a
Mahomer, daos f:a rra·
gédie d
fomuifmt,
qo'il veu r dom iner pu
lt Jroil
qu'un
ifprit
v af/t
&
form.:
en
fu
dt/frÍIII 11
for
l't{–
prit :rtJ{/itr
dn
tJulgairu ltum11Ín1.
T el s loor les unaques drolts narurels d'autorité fur
fe s
li
mbla bles, les aurres dépendenr des conventions
civiles,
&
on ne faoroit
foup~onner
qo'etles aient
eu pour objer l'efctavage de la fociété .
Ce gouvernement écrange, ou le prince ell un pa–
rre
&
le peuple un troupeao, ot)
l'on ourrage la
narure continuellement
&
de
fo~ng
froid, le defpotif·
me enfin, ne fut jamais infpiré par elle ; les hommes
en onr tu l'exemple
&
non pas l'idée.
Apre, que le• hommes eurent imaginé des
~trts
d'une .efpece au-drllos de la leor,
~
qui
ils
attribue·
rent des effets done ils ignoroient les ca ufes, ils en
#irent leura fouverains,
&
il dut leur parofrre plus
naturel de s'y
loumerrre qu'a leur femblables, de
qoi ils n'avoienr ni les
m~mes
maux a craindre,
ni
les mc!mes biens
a
C'fpérer.
Les tems de l'enfance de llefpece humaine, c'ell-
3-ctire, ceox
ou
elle a été re produite dans la nature
• fi
fon exillence n'a
P"
été conrinuelle, oo bien too–
tes les fois que les
fociér~s
fe (ont renoo vellles apres
avoir éré dérruites par l'antiquité; ces tems, dis . je,
onc été ce01 de la par fai ce égaliré parmi les hom–
m es :·
13
force y domino ir, mais on pouvoit la fu ir,
1i
on ne pouvoit y réfiller. Ainfi, la pr emiere fujé–
t io n génér11le dut
~rre
A
l'autorité des dieux. Ce n'efl
que te
cem~
&
l'h:a bitude de voir ext:rcer en leurs
i10ms cerre autor iré par uu homme, qoi ont pu vain–
cre la répugnance n3rurclle do pouvuir de quelques–
uns . for rous.
L:1 ·
preuve que les premiers qui tenterent de s'ar–
roger ce pouvoir
no
s'y croyoienr pas autorifés par
eol - m~me~.
ni qu e les aurrei fullenr difpofés
a
leur
obéir, c'ell que tous les légis lareurs primirifs onr eu
recours
a
quelque div inicé pour faire recevoir fous
leur aufpice les lo is qo'ils donnerenqux peuples qo'ils
inflicuerent . On trouve dans les rraditions des plus
anciennes nacions du
monde,
le regne clcs dieox &
des demi -dieux;
&
comme, dit Montagne, toute po–
lice a
UD
dieu
a
fa tt3te .
Le chef n'en éroi t que le miniAre ,
il
a nnon~oit
fes volonrét, rranCn ctroit fes o rdres,
&
n'en doR·
no
ir jamai s de
l ui-m~me.
ouvem ces ordres étoient
cruel ,
&
un fav.1nt an ciquaire a jadicieufement re–
m arqué qoe la théocrarie a pouflé la
t_yranni ~
au plus
h o rrib le exces
ou
la démence humaane puafle
pa~-
1/enir; que plu
ce
gouvecnement fe difoi t divin,
plus il
~ro
ir
:~bominable.
.
.
C'ell ainG que regna u
u
des prem1ers des leg•slateurs
&
que
2 0000
hommes re laiOerent mafhcre r fans re·
filhnce pour avoir
:~dor•
une ido le qa' un de fes
proches leur av•,ir élevée; c' ell encore paree q_u'o_n
croyoit encendre le g rand
~tre
orrlonner ces lacra·
tices
fanglans, qu e
14
mille nutres furenr é
1
orgés
fans défenfe , paree que l'un d'eu · avoit
~;=ouehé
avec
une étrllng-t!re qui écoit do mt!fne pays que la fem–
m e do légl la reur.
lnfenGblemen t les repréfenrans do moosrqoe divin
fe miren
e
a
fa piare, il
n'curent q
u'un pa:\ fdi re,
on
'accouruma
a
le. confondre. ils rellere.nt en pof–
feffion du pouvoir abfolo qu'ils n'avo ien r
fo~ir
jufqu'
alor~
qu'e c reer comme fond<!s de procuratidn.
Mai
cerre erreu r des peuples for leu rs defpotes,
q
¡
pour t· ere
liJv:m t:l~e
l:la oieot
fubtill~r
les ap·
Tom~
X 1111.
VI
.L
73
pare
«s
de
1
rh~crati
, pou oit
ct(Ti
r ,
&
le
h
m
~es
'
pper~evoir
qo'lls
n'ob~1Cloienr
ptu, qu'
teur
lemblab le, 1l valut mieux fe ré.iu1re
une opinaoo
moins fJ/lueuft & plus folide.
On fe cqnrenta d' voir re!io de la divinicé un pou–
voi r abfolu fur la v¡e
&
for
fes
bieos de fe
fembb·
bies : ce parr ge fur eacore
anez
b
u.
!mJJel ea
fit
cel~i
de
a
U!
en le donn,nr
a
u~ H~breu
pour roi;
&
al
'efl rroové des bomme5 aClez vil
&
aff~z
bu
poor fai re encendre :au m¡¡frre qul! cerre peinrore de
SBül conrenoir le r bleau des d roi rs du fou er.tin.
,, L'ill oflre Qolluet, d1t le cornee de Qoulainvilller
,
bten fl lus illollrc: que lui,
a
¡¡hu í. ' p3r m uvatfe foi
,.
de cenes de l' crirure, pour form er de nouvelles
,
chatnes
a
la libe rté des hommes,
&
flOUr augmen–
, , ter le fafle
&
la dureré de
rois. Le fyfic!me po:–
"
lirique de cet
év~que,
erl un de plo h nreux
r&
,
moagna es de l'ind1
naté
de norre tiecle
&
de la
,
corrupt!Qn Jes cceu r
,
.
J.e ne dis pas qoe le comte de Jlou binvi lliers ait
ra ilon dans cerre impumtion ,
&
que
1
$
ue de l't–
v~que
de M eaux ayanr éré
celle~
qu'il lui reproche,
ma1s il
fa udroit igoorer les priaci paus fa irs de l'h•f–
toire pour ne pas con venir que des qu'il
le purenr,
les faureors des fuperflirions tgalemenr avides de ri–
cheffes
&
d'aurorité,
cherc~ant ~
acqotrir
1'
une &
JI
a
otee par la ruine .& l'efclavage de cous, s'efforce–
rent de perfoader le pouvoir fans
~orn e
des fouve–
rains qu ils renterent eux-m! rnes de fubjuger apret
s'en é!tre fervi poor élever teur puiOance; mais qu
ils exalterent tanr qu'ils en eurent befoin prc!chanr
~
tqo s l'obéitlance abfolue
a
uq fc:ul, pourvu que ce–
tui-la leur fOt foumis
1
faifant tour dépendre de tui,
pourvu qu'il dépendit d 'eux.
C'efi ce qui leur
a
valu toute l'anrorité que leut
donna Conflantin par fea
lois,
&
route celle qu' 111
ont eue fous les rois V itigorh s . Qn peut voir daos
Suitl11s.,
dans
Mt.uray
&
dJns beáocoup d'aurres hil:.
toraens.
combi~n
foos ces princes ils a!Juferent.
a
la
ruine de la fociété, de cette maxime,
loul,
pt~iff•n"
f1itlll
d'tn
b11ut .
Maxime qui di fpenferoat ceux qui
voudroient s'en prévaloir des apparences
m~me
de
la jullice , qui les débarralleroit de tO.Jlt frein ,
&
les
affranchiroit de tour remords .
On auroit penfé plus julle
&
parlé plt!S
f~nfém ent
l'autorité des fouverain s en eílt 6té plus affer m1e ,
f.
l'on eOt dit:
to11tt
puiffon&t
,.;tnt d6 /4 'lllturt
&
d6
/11 r11i/On, par qui ltJui
bomint
doil
dgltr
fis
•flionr.
Car toote puifi ance o' etl érabl1e
&
ne do1r
s'
xercer
qu~
par elles. C'ell
111
raifon qui
a
vou tu que les
liommes réunis
~n
fociéré, ne pouva nt
~tre
gouver–
nés par la multitode, rem iffent •
Ull
feul
OU
a
pfu•
fieurs, fuivanr leur
nombre&
l'étendue des pofl ef–
fions qu'ih avoie nr
a
confer.ver. le pouvoir de les goo–
verner, fuivant les conve!Jtiona
&
les lpu de la
lo–
ciéré qu'ils avoient foqnée.
C'ell encore la
r.~ifan
qui veut que ceux
a
qui
cette autoricé ell co.nfiée
en
ulent, no,n felon la force
dont ils font dépaúcaires • mais conformément
a
ces
memes
lois' qui' daos
lo fait' borneot toure leur
puallance a u pouvoir de les faire exécocer. On de·
mandoit
a
Archidamus qui ell-ce qui goovernoir
~
Syarre:
rt
fonl
lts
lois
,
dit-il,
&
pui¡
k
t~~a~iflr•t
jiiÍVIIIIt
/11
/qi1 :
11
f11udroit pOUVOif faite
C~CCC
re•
ponfe de rous les gouvernemens du moncle .
jl'
fais bien que Grorius n'a pas été le feul qui ait
peufé d'une
fa~on
conrraire
a
ce~
príncipes. Hobbes
ne leur paroít pas plus f3Yorable; mais il ne faot at–
tribaer ce qu'il femble dire d'anillogue IUlC mu.imes
du premier qu'a fes rna 1heurs perfonnels,
&
~
la né–
ceffiré des circonllance s dans \efquelles il s'ell rrou–
v~.
Ce philofophe s'ell enl(elopplf:
il
en ell
d~
fes
auvrages pQIitiques comme dQ prince de
M•&htnt~;
ceux qoi n'ont vu que le fens apparent qu'als prélcn.,
tent , n'onr poi
nr
compris le vériubte.
Hobbes avoir un autre but; en
y
regardal)t de
pre~,
on voit qo'il n'a fait l'apologie d11
touverain,
qoe
pour avo1r un
~récexte
de faire la
far_y~e
?e la d•vi–
nité
a
laque lle al
le compare ,
&
a
qut al n y a pas un
hon nf re homme qui voulilt r e fTemhler.
CC'tte idee lumineufe
&
jufle
ne
fe trouveroir pqs
ici.
G
elle re mr prélentée pi ur6t
a
1'
un des plus be:IUX
génics de ce fiecle, qui efl l'au reur de 1'
• r:tidt
H oB–
BES
de ce O iébonnaire. Elle explique roure
IC's
l"On·
tradi8ions apparentes de l'on d('s plus forrs logicieos
&
des plus hommes de bien de fon rem
.
Comment en efrer
pr~fumer
qu'un raifonn eur
li
P.rofonu
:~ i r
penfé qu'un !rre quelconqoe p dr dol)•
A
a a a a
:z.
ner