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7 34

VI N

ñomme.

f e civilifent ; la bieofaifance

&

1'

affe tion

q Lti ls a

oient pou·r

·f.e6

-érra ngers, leur fir doouer par

Jes All ema ods le nom de

Goths,

qui íig nifie

bons.

I ls

l'éco ient en etfer; ranciis <.JUe le re!le de

1'

Euro pe

.gémillo ir dans la défol ation

&

la barbarie, ou la vio–

lence

&

l.,opp reffion des gouverne:mens

~es

plus po–

~ icés

l'a voi enr plongée . On voit Théodoric, l'un de

1eurs premie rs rois, f a-ir.e reg.'ler en ltalie les lois

&

Ja· jufl ice ,

&

dooner 1e

R~J

odel e

d' tm

go u ve r~1 e '?e n ~

.éq.uitable

&

modéré . C

'e.ll

dommage qu'on a1r a lu1

reprcacller

'la

mor<t

de

S

'}' m

ma que

&

de l3oece, qu' il

Jir périr injuflem..ent

.f.ur

de s fdux rapporrs

¡

il ~ étoi~nt

phil o foph

es , ji f

all

oic b

ie n qu'ils

f.u{}eo.r

!=íl lomoiés

:a upres d u

pri.n.ce

.

C es pe

upte-s ,

&

rant d'aurres

pe

r.etlemblen,t plu¡

.:1

ce

q u' i·l~

o flt

été; ma is ils n'ont fa it qt¡e fe ci yi li–

'rer dav an-t·age. Chez les

n~rions

fa uvages les plus vqi–

fines

de

l'état de narure qtJ'on ait

decouverte~ ,

on

·t rouve une forre d'union qui ell

l'ert~inement

le ger–

me d'un état de foci été plus parfait que le tems

&

rhabitude pourroient déye lppper fans Je

[e<;our

~ d<;

J•e:rem ple . L'hofpitalite que

ce~ n~tior¡s e~~rc~nt

!JV.Tc

tant de piéclf

1

prouvept qu' elles í.entent le

b

e f.o u)

qu'ont les hommes les uns des

autre~

. C,e

~efoin

efl

la foure

du dróit n

attlr

el ,

~

l' état de nature efl

Jui-m~m e

un état

dt;

fo.ci

~c~

rég je par ce droit . ¡;:.n- '

fin le peoc han t d'uo

fe,x¡; v

e rs l'aut:rc, qui n'!'!fl

cq.n–

tinu qu e d3 ns 'l'ef:pe¡:e humajn e

f~ ulement,

&

la lon–

gue imbécilité de l'enfance,

re~lar¡Jent

évidemmant

eoncre c

erre o

piqion d'un étlJt qriginaire

;Jbf~lumel)t

jfolé

&

f.olit.ai

re, que la forme aéluelle

d~$ foci~ré.~

, Re prou

ve pas

plus que

13

coordination de l'univers

ne fuppofe le nean.t.

'

Quoi qu?i l en

~oit,

&

d~

quelque ,maniere

'jU'!!ll~s

f{)ie'nt parveoues

a

l'état ou nous les voyons , les (q–

ciétés civiles ont un príncipe fondamt:ntal, d'autaot

plus ' íncóntefiabl.e' .qu'

il

~(l

&

lera toujours celui

des fociécés lubf¡llances íous qu,elque forme

qu'el l~$

~:rillent.

Ce

prineip.e efi la défenfe

~

la confervation

com~

mune pour laquelle chacun s'ell

~lfocié,

&

d' ou

~m

a•

l)eor' les obligations des círoyens entre eux, de tous

.envers la fociété,

&

de la

foci~té eo y er~

tous .

· Ces obligations coníi llent de

ja

p.art

~es

ciroyens

~

unir tootes leurs force s pqur en eoo!ljrue r la pu i

r–

f«nce générale' qui doit

~

fo n t qp r e rre employée

a

les protéger

&

a

les

~Oflferver

o

Tel ell le bu

e

des

i:Ociétés; chaciJn inettant fa force en commun l':mg–

rnente de celle

de~ aurre~ ,

a

(Jure

f~

¡3 ro pq: e1' iller1-

ce de l'exiflence entiere

du

corps polit\qu.e doqt il

f:e

re nd partie.

'

'

11

l'uit , que la fociété n'étant

form~e ~u~

P,e l'union

des fo rces de tous , chacun lui doit fa pare de la íien–

ue. Par force, je

n~eotends

Pl!S

l'eolement la

qu~ l!ce

phy1iq ue que Pon délig ne ordina jrel)lent lo!JS

ce

norr¡,

mais route

la pu illance rant

pl"¡yfiqq~

que mQrale,

dont joni!Tent les hommes comme

4tre~

&

COffiJTI!!

citoyeo'5 . Sans certe unioo rotale des rr¡e:ml?res qui

le

c'ompo[ent

&

de

to ure leur puifiance, le corps

p,olitíque ne peut pas plus ex ífl:er qu' un root

fan ~

paníes : ainíi dao s cetre 3fl ociation chacun appar:

tieot

a

tOUS ,

&

tOUS appntiennent

a

ChJCUn.

· Par cet engagement,

jc

ne veux pas di re que cha–

'qu e citoyen' alt · renoncé

a

fa propriété perfonnelle.

ni

a

celle de fe s

po ~df¡on~ ,

&

qu'eHes

foien~

deve–

pu es les prop ri érés du po blic. · Je Iuis bien éloigoé

~'í n fi nue r

de p¡¡rcilles

ma·~ imes

·. Cerré ·renonciation

feroi t CO iltraire

a

l'efpri t du paéte fo'cial dont la

fill

~!l

de les eonfe r ver ; t;lle fe ro

ir

m~rne

préjudiciaple,

~

non av3ntage ufl!

ii

la fociété ,

·

Les Homai us , qui

for01~ r~nr

la république

1:¡

plp,~

puiíf.1nte do monde co r¡ nq , pe pt;rmirent

j a n)ai~

q!le

le gou vernemeot , en ce qui

n'in~~rdloit

p:n

' l'or~re

~

la

!~ reté

pub lique , .

e O~

au cuns dr oíts fur

lelirs

p erf,onnes, ni fur lenrs biens . l is en joQirent avec la

pl os

gran de fra nch i e ,

&

dan

touie

1'

étendue des

P. roj~~

qoi dorw enr

ie

riere

d €

pr.opr,iétr ;

c'efl: ce (JLJ'il$

appello ien t

po.f{édtr

.OPTIMO 'JVR E·,

o lÍ

li!S

t¡tiÍYÍIÍtlf!J,

<¡ui ne' fue abúil que (ous j urli o1en,

6(

que 'Cicéron

re comma nde cfobl'erver

a

ceu x qui gouvernent . ,

La

.; p; ioc ípale cho fe

( cFr· il

de

ujf.}--a

quoi ils doi–

" venr prenqrc ga rde, c'ell que le bien de cl)ac¡ue

~ .

¡>aniculier . lu í f'ei r con f'ervé,

&

que· jamais '¡'II U"'

•J

tOrJté pt1bl!que ne

l~e nr~ me

, .

·

M

lis

ces

bi,e ns

&

' Jep r.s perfonnes n' en.

é¡oie~t

<lue

plus

d~vou~s

a la

~é P,u bhque :

lor:fqu'il s'agiffoit dt; fa

défenfe ,

q~

fa g l01 re

e;>

u d.e fon util íté, chacun voyoit

~!l)r~

foil

l"f~rfc .P.~qtc~her

dans

1'

intéret

g~néral

~,ot

\:

,\,

••

-

;

·.. ... .

.

/

VI~

Ll liberté e f\ un b ien 'inellTmable;

&

plus

Ofl

peut

p erdre . plus on a de zele pour fe défendre . Aufli

pendant to ng -t ems 1es armées

romai~es ,

C()mpofees

de citoyens fa ns folde , n'éroi·en-r , s'i l efl permis de

s'ér.JOne-er

de

la force , .que des armées de

cortf~dé

rés , dent ehacun, fans .dépendre des aue

res , ~up

por­

toit

a

fes fra is toures les dép.enfes

&

les

fatig.ue

¡

o

de

la guer re.

' Cela prouve qu',eo

confer~ ant

dans toute foo in–

tég rité

ce droit invio lab le

&

pr imiti f q u'on t

l e~ cj~

éoy.e.ns

fu~ ~ u x- m~ m es ,

&

fur tour

ce q

ui leur ap.

p¡¡l'.f~ en

t ,

lol.i

ne -s' 1mpofe nt

CJllC

r lus

fG.rt

ement

I

1

0bfi–

gation d'eo .fonrnk

a

l'état

COtlt

Ce

qui e

(l nécelJair.e

pou.r

fo1J mairttien

&

fa conferva-cio.n; enforfe que

qu:¡nd cecee of? ligadon ne fero1t pas déja

eon.traéh~e

par les co nve nrióAs du contrae iocial, elle réfulce–

roit

de

1-'i nrér,et

i~dí.vidue l

des membres qu i l'ont

fqu fc.rit , <j ui fe trou ve en ce point dao s une tUpen–

dance

recJp ro~ue.

&

daas

~n

rappor<t .mut.uel avec

l'intérer ,cqmmun :

JWais j'a i· rr\onrré qne l·' nnioo civil e n'a pour objet

9l!e ' l'infliéurioq ae lá pu iflance générale , Les char–

ges publiques d'on 'elle tire Ion e xillence fon.r done

f.é~itnnes ! puifq~' élles

conflitueltt cette puilfance qu(

f~ J~

I:J

corfe~v~tl0n d~ '~

fC?CJété '

&

J?3f

conféquent

celle des

)l)~lvtdus

qu1

la compofent: ·Jolles , puifqu•

élles fonr CQiliffiUOes

a

tOUS

1

&

Qld e Cbacun s'd} né–

<;eQairement Toum·is ath coodi'ti?ns qu' il

a

impofées

aux autres .

II.

~

la jullice

&

a

la Iégirimité des charges pu·

·bli'ques,

¡¡ ·

faut ajouter qu7elles

font

encore un tri–

b4t que tou s

le~

·ciroyens doivenr

a

la fociété, deg

aya nt'ages qu'ell€ leur ·

procur~ .

N'efl-ce- pas fous

la.

fauve rg¡¡rde de . la P!l ilfance commune ou du corps

p~li~ique

9o'il s JOUifi eo t'

lj~

fa liberté civ ile, rant pour

leur~

perfó nnes· que pour · leurs biens?

Daos l'origine,

ce

tfl h~• t

·éroit de tour ce que pof–

f!!do ient les citoyen s ,

&

encore de-lcur !ervice

per~

fonn ~l

:

,Aiop les forces généra les trop bornéés exi–

geo!ent la

p~un lon

de:

tootes

forces parc ic ulieres.

A

mefure que les fociétés

fe

fon t étendues , leu1· ·

p1.1iffance

~ ·efl

accrue de toote celle

des

in ~i vidus

qui ' s'x .fo pr joincs,

&

leurs richell es

des

plps gd nds

e'fpacés de terrein qu' t: lles ont occupé .

La

ror:tliré

des forces individuell es n'a plus éte nécf !faire pou r

la

défeqf~.

&

la fil reré cornmune, il a fuffi d'en fopr–

oir

u n~

partie pou r. tbrmer la puiffancc général e

&

fuprc!me : clefl

~

quoi fe funt r édoites les

o~lig~tions

de

tou~

envers tous ,

Ce tribut l'e

leve '

fo us dilférentes formes

&

di f–

férens noms; mais ce chang eme nt n'eo

a

pas pro–

d uit daos fa naruce. C' ell rou¡uurs la mc!me contri·

.b urion de for ces q ue rous les ciroyens fe lont enga–

g~f

de fourn ir popr. le ma in tieo

do

'cor ps

poli ~igue ,

<tot).t

ils font les pa rri es

.1

d'ou !loo voit qu e perfon•

ne Il'.en peut

erre affn

Jndli'

&

que toutes immuni–

t~s

1

~.OJJtes

e

xemptio.ns

qui en difpenf'ent fo nt o\]lles

par J.e proit

primordia

l

&

inaltérable de

ch a qu~

d–

w ·yeq·

<;oo tre tous,

&

de ro

u . conrre cha cun; qu'elles

fon~ aúé~.~~~ d'attenr a t~·

a

la

1

t reté publique

~

a.

l'q–

niofl

{

qci a'l,!,> , done ' la dellruéUon ·

réf~l.teroit

du pro-

ghfs

M

ce~ ~xern prio ns

.

C' ~~

b1en

pjs

íi ceux qui en jou

ifie.nt

polledent

e11cqre' la ' pl t'JS ,grande partie des bie

ns de,

l'éta ~,

ti

ne

contribuán't' en riel) au 'maintiea de la fociété' ils

propténr

~eul ~

de rous fe s avantages,

&

n.' en fup–

portenr pas les cha rges. Oe tels cicoy.e ns.

n'en

peu–

v~nt

erre rt>gardés ·que comme les

enner;nis. ~

dont l'é–

tat ne ·pelle rrop h4'cer la ruine,

s'il

Yeot t!viter la

fie nne.

· ·'

·'

· · Mais nous aurons oecalion de parler ailleurs des

dang ers

de

cei: abus :

Apr~s

avoir établi la légitimité •

l~obligafion

&

la juflice' des c::harges publi9ues, mon–

trons ·qu'ell es n'ont poqr obJet que le b1en général

de

la

commurmuté & l!avanrage parriculier de ceux

·qui la compof'enr .

·

·

llf .

Les ·

foc1écé~ fon~

entr'elles

ce

qu,'oo fuppofe

·qu'tftoienr les ' ho mmes

avan(

qu'

elles fullenr for–

mées, c'efl-a- di re 'en étar

·d~

g 4erre; mais

c~t

érar

e!l bien

¡T.

os réel

&

plus généfal qepui s que

le

droit

de <j!lel que,-I.IOS

a

to-ur a' été

fu blli ru~

_a

celni

de

rous,

~

cj tie l'ambiclon , les patfions

d ~u11

teul

~)O

de plu–

heur s ·,

&

iilln

·pa~

'le be1 óin

o'o

1'

.tupem phylique

ind ivíd u ~l

peur détermwer l'a rca que

~

forccr

a

défen fe ,

,

·

..

Ce~

état

de g uerre un iverfel

&

cop ripuel qblige

chac¡ue gouver nemenr civil , dónt la pt:incipale

fon~

tl100 etl d'afi'Qrlir le repos

publi c ,

~ e~~~ · P,.Cr p~tuel-

.'

·

·

·

' ~ement

'