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VIN

1~ment

en

gud~.

cóntre Ces voilins ,

iJ

faat entrete•

n,tr íur les

fro~tteres

des

~~oupes

toujours prétes

a

s oppoíe_r

~ux

wvaíions qu tls pourroienc tenter íur

fo_n temtotre.

Sou~ent

ml!me la défenfe oblige de

fatre la guerre

!

.foJt pour repouíler l'attaque

foit

pour lá

pr~vemr.

'

La

con~it~tio~

des états

~nciens

, Jeur étendue

bornée '· n

extgem~nt

pas les 1mmenfes

&

ruineuíes

précauttons que

1

on prend

a

cet égard dans l$ íyf–

-te

m~

a.¿uel de I'Europe,

&

qui n'y laifient pas me–

me JOUtr des apparences de la paix. Le gouverne.–

ment

po~voit

veil'ler fur

toutes les dépendances de

la répubhque , en ra·t"rembler les forces avcc facili té

& les porter av_ec

promptito~e

par-tout

o\}

la défen:

fe érott néce(fat re . On, n' y

,.e~ploy?it

point de trlilu–

pes

mercenatre~,

o

o o

y tenoit pomt des armées in..

nom~rables

tOUJOUrs fur pié, l'état n'aurpit pu fuf..

1ire

~

leur dépenfe ,

&

elles a-uroient mis ia

liben~

publique en danger, les citoyens

d~fendoient

la

p~

t

rie

&

leurs po(leffions.

·

Rome ne fut plus

libr~

des que Marius

y

eu~

in–

' troduit des troupes foudoyées-.

11

fut poffible de les

~cheter,

&

la république

eut

qient~t

un mattre.

Le gouvernement féodal fut détruit quand l'ufage

des mc!mes troupes s'établit parmi les nations qui

fe

~on dereAt

.fur les ruines de l'empire romain. La poif–

fan~e

ne peut erre long-tems partagée. loríque le

fala1re &

l~s

réco¡:ppenfes d'une multitude dépendent·

d'un feul.

C~s nOt~~ea_ux

\¡íages. difpenfere!'t les citoyens du

fe~vtc~

mil1ta1re; .mats 1ls les

afioJettiren~

aux con·

trtbutions néceíla1res pour l'entretien de ceux qui le

font pour eur. Leur tranquillité, celle de l'état

&

la

confervation lde leurs lbiens

tffi

dépenQent.

Lis

charges

q~'ils

íupportent pour cet objet , procurent

done le b1en géoéral

&

leur avanrage parciculier.

Mais les ennemis du dehors ne font pas les feuls

qu~

la fociété

a i~

a

craindre;

il

fa ut encore q¡,;'ut:Je

pohce exaéte aífure foo r epos intérieur

&

celui de

f es mempres, en force qu' elle ne foit pojnt troablée

par des faétions '

&

qu' ils

foien~

en mreté eux

&

leurs pofleffieos fous la puiOanC'e des Jois.

L'indifférence des culees,

l'~galité

des coodition.S.

&

des fortunes.

~ui prévie~t

les effets ég:a,lemenr,

f\il~

nefles de l'ai!Jbmen des

rtche~

&

do áéfeípoir des_

pauvres,

é~o1ent

tres-favorables

~

cette tranquilli_té..

Par·tout ou les hommes font heureux

&

libres ,

ils

font nombreux & tranquílles .

.t-'<>~trquoi

ue le fe–

r oient·ils pas? On ne veut changer

fa

cond.icion que

quand elle ne

·peu~

devenir

plu~

pénible.

C'ell

done

snoins par des reglemens

& des pu

nitions , que pa.I;

la tolért\l)ce religieufe que récla.me

6_

fortemenr le

dr9it naturel

&

pofitif, par l'équité

&

la douceur

do gouvernement que l'on maintiendra la pa ix dans.

l'érat, & la concorde parmi

les cicoyens ;

e'

e~

en

faiíant regner la iull,ice, la \( ertu

&

les

m~.urs

qu'on

en fera la profpérité .

La mulciplicité des lois produit la multipliciré d'es

infraétions

&

des

cou~abl es. ~ycurgut ri~

peu de

lois' mais il dottna des mreurs

a

fa patrie quila con•,

fe rver ent & la rendirent long -tems pu if4nce .

lit

in.

r:epubtir;a corrupti(/ima, f! lttrim,¡$_Jege..r

dit Tacice ..

11

ell d3ngeréux ' fur

-rooc qu' tl

en ext fle

qu~

Jes_cl–

toyens croienr devoir préfér.er, qui contraríenc les

lois civiles,

&

qui ayent íur eux une plus' gt:ande

autoricé . Les cRrétiet)S d'l.rl.a.nde, ceu x de · la ligue'·

&

tant

d'aur~es

les méconnurent

~

per dirent tous

fentimens nacurels & toute affeétion fociale des qne

l.a fuper"ieicin leur en ordonna le mépris,

&

que le

fanacifm~

leur eommanda de

s'~gorger.

On a.

di~

aes j,éfuites qu'üs

écoi~ñt

un cor;ps dan–

gereux da_ns

l'é~at,

paree qu'it

d~pendoit

d'une pnif"'

faoce étrang ere,

&

I'Qn a éi t

~ne

vérité.

Qn

eq_:dira

une autre en aíldrant que, par les dogmes &. la.

croyance des culees moderr¡es , il o'y a poinc.

, d'é~a ~

quí ne forme également contre lui-mc!me un co¡;ps,

daQg~reu¡_,

dont les. inré r&s étrangers & fanra!li–

ques doivent produire fa

d ellru~.ioo mora l~

& poli–

tique:

omfU regn.u.m

f!OntraJ~

dlu!{r1m. tlefolabttur

.

'?11

trouve ailleurs,

1tQltte ar bttr.a r;t qut(l pacem vene:nm.

tn#_ttrt in

tt~:ram:

'!On.

'llnti

p(lcem mittere fid gla·

tlium •.. Vmi m imfiparar e hontinem adverfiu patrem.

foum,

&

filiam advc1jU.r mlltremfiupn,

&

tmrum

lf{l–

vtrjus focr um foll¡n,.

...

&

ini"!~ki.

ho_mini.r domtftici;.

(}tu.

Les p11 Qages íont pofitifs, mats

~1

o'y ' a pas,un

chrétien

~clairé

auj,oQrd'hoi qpi n'en

reJette

les confé-

guences.

.

Qu~nd

Montefqu.ieu a·vance

co~tre

Baile que ,. de

VIN

" véritables

chré~iens feroi~nt

des eirayem éclairé_sJ

,

fur leurs dev01rs,

~

qut auroient un cres-grand.

·~ z~le po~r

les remphr; qu'ils fentiroient tres-bien

,

les .

dr_ott~

de !a

défenf~

!J3turelle, que plus íls

r

,

crotr~t~nt

devot_r

a

la reltgton' plus ils peníet;oient

, dev01r a la patrte,

&c.

,

Monrefquieu dit des cho–

[~5. vrai~s, qu~iqu'

elles paroillent diffidles

i

con:.

ctlter

~vec

les tpée_s d_e quelques peres de l'Eglif"e.

~e.rculten

v?ulanc JU.filfier l_es chrériens des vues am–

bi!Ieufes qu on leur 1mputo1t ,.& done

iJ

efit écé plus

ra1_fonna~le

de les

íoup~onner

foos Conílantin, s'e.x•

pnme amfi

t

,

oous ne- pouvons pas combattre pour

, défendre nos hiens, paree qu'en recevaot le ba–

" pcéme nous avons renoncé au monde

&

a

tour ce

, qu i ell du monde; ni pour acquérir les honneurs

, croya nt qu'il n'y

a

ri en qui nous convienne moins

, que les emplo is publics; ni pour fa uver nos vies,

, car

noos en regardon s la perte comme un bonheur.

Jllob.iJ;

qmnis gloritt?,

&

dig nitati.r ardore frigmtibus

ftf. (

Ten.

a

p.)

·

Cette c;loétr!ne n'ell cei· tainement pas propre

a

fai–

r~

qes c;léfenle1,1rs de la patrie; maís c'efi celle de

"fer~ulien

qu'il fera toujours pollible de ramener

a

\l~ _fe~~~i91ent,

plus co!lfon:ne

~ l'intér~r

poblic, piir l.a

dtlbnéti0A. qu oo

a.

fatte tant de fois des préceptes

&

des

coní~tls,

des ordres pour l'ttablifiement

du

chri–

(lianifme d'avec le chrifiiaoifme meme.

. Or' par. Ces

d í ~Hnélions

tout fe reduit

a

la

mora–

le de I'EvangUe:

&

qu'efi·elle aucre chofe que la

morale univerfel e gravée daos' ·tous les creurs par la

narure,

&

rc::~

on.nt,

~c::

dans tous les ho'mmes par la

raiíon?

Celui qQi a.ura

~es ver~us

faciales, fans

~tre

d'au•

~une

feéte,

f~ra

un.

b.omme

j.u~e

& raifonnable, pé–

~érr6

des devoirs que la oat'ure & fon état de ci–

toyen ll,li impoíent'

tidc::l~

a

les remplir'

&

a

rendre

tour ce ·qu'·il doit

a

l'humanité

&

a

la fo_ciéré doot

il

fait parcie.

Mais ne faites aucune d¡(binélio.n des tems,

&

con–

fo.ndez

les coníeils avec; les. préceptes , & le mfme

homme ne fera plus qu'un étranger e:dlé fur la ter-.

re, o

u

ríen ne peut l'attacher.

Eniv~;é

des . félicicés

éterne

lles,

i.l

n'a

g~rd.~

de s'occuper de ce qui les lui

fero.ir

perdre.

!,.e

m::illeur citoyen, fera. partagé

en~

ere

ce

e

in

e~' ~t

qui le domih.era

~

&

celui

d~

fa p.a-.

~ríe.

C'ell: beaucoup encare s'il les b.aJance

¡

leq,ú.~l

préferera-r-il? peur concribuer a,u

ma.inti~n

&

au

r.e. ,

pos

de

la

focieté civile done il e(\ Qlernbre, pour

fem.plir fes e

ngagemens envers

elle~

fes femblables

fa.crifiera-r-.il

le bouheur ínfini qoi l'attend . daos la

patr

ie céle(te, & r.ifquera-t·il en le perdant, de

s'ex~

pofe.r

~ des . a;~a lheurs

auffi longs? Pour oi:J.tenir l'un

& évirer l'autre,

H

abiurera doóc touces vertus hu–

maines & foci.a.Jes,

&

on ne pourra l'en blamer, car

~·en

ce q,u_'il

a

de mieux

a,

faíre.

.

,, Cette

mer:veilleuC~

artence des biens ineffables

, d'J?ne

amr~

vi_e·; dit uo philofophe, doit dépt:i–

" mer la valeur

&-

ralentir la pourfuice des cbofes

, paíJager:es de

cel1~-ci

. Ume créarur.e poífédée

d'u~.

J.J

intér&

.(j

p,'lrf.ic.ulier & li grand, pourroit compter

,

le refte pour llten.,

&

route uccupée de fon faluc

,; écernel , traíter quelquefois comm.e des dillraétions

, méprifables

&

des atfeétians viles •

t~rrefires, ~

•J

momentanées, les dau.ceurs de L'amicié, Jes lois

,, "u fang

~

les d.evoirs de l'h.umanité. Une imagi-.

, nat.ion Q-appée de ·Ja

force cfé<;[Íera

peut-~re

les

,

avanrages. remporels

dt!

la bonré, & les récom–

, penfes

na~urelles. d~

la '[ertu, élevera j.ufqu'aux

,, nues, la félícicó des

m~chans,

&

clare

ra dans les

- acces d'on zele ineonfidéré,

quefi..

n.rJ/'

attft¡te tlu–

:;

'bietw.

fit~fl-rs,

&

fin.r.

la crainu

Y

lc.r p

einu ;eer,–

"

neJ/e

.r, ttt~ ,.e,o

nceroit

~

l4

pro.bit~

pour

fe

li-

':

Jrer entiéreme.vt

.1/a· tlébllrtcbe.,

1111

crtme.

&

a

/4.

;;

d~

p.X.Ii;

J/IIJ.ÍOQ:-

¡ ce

•qu·i montre que rie_n ne

[eroi~

, p

r

us farol

a

la vertu qu'une

croyan~e

mcer,tame

~

.~

vagu_e des

récompen~es ~

des chattmens a. ventr

,

( ejfat for

*

mé-nte,

é!_

(:n

verttt )

:.

?~

peut 3JOUter

qu'elte ne l'efl pas moins a 'la traoqmlltté

&

a

la con-.

ferva~ion

des empires. Elle doit reduire les- plus gens_

efe bien

a

la. crúelle alremative d'étre irréligieux ou.

dénarurés &.,•rnauvais citoyens.

·

Mais qu'on f)e diíe. pas que la religion exige cec

abandon rotal

&

funefte des devoirs nomains.

Si

on

lit:

Et

onff!i.J qu:i reliqtterit f!oJniimm, ve/ .fratru aut;·

patrem, aut matrem, lltlt filtos, aut a.rro.r. propur, no–

f!Zen me,WII, cetttt1p/f1111. accipiet

f!J

vitam

t#ern~m

p.if-

_

ftdebit

(

Mat#h. ch .

.:tJ'X.

ir'.

29.

&

l¡11c,

ch .

~~v.

J s

,.

i¡uis

w~it if.i/·m~

&

non odtt patrem

jilum'

&

matrefll

'

.

C~

f/J(O•

/

1

'