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E

e~' l'enth~11'Uflt

rend

(on

gouvernement

ti flarl nique

&

devien e la lou rce de mi lle injutliccs. U n dévor prend

fo n

entitl!mmt

pour du zele .

JI

rega-rde ceux qui foot

eppofés

it

fon fentiment, comme les ennemis

la

religion, il les hair & les perfecute .

Il

ne faut pas confondre la

jermeré

avec

l'dnti temi!IJt,

l'homme fer me fourienr & ex:écute avec vigceur de

•qu' rl croit vra'i & confo rme

a

fon devoir' apn!t' avoir

·muremen r pefé les ra ilons pour

&

contre.

L'entJt j

n'exd mine r íen, fon opin ion fa it fa loi.

.

L 'opiniatrl!t6

ue

d ifre re de

l'ent lunul'lt"

que ·de plus

J!U

moins. O

u

p e ur réd ll ire un

entft;

ei'J flarrant fon

.-moú r propre, ;ama is un

opiniatrl,

il ell: mfléxiblé

&

arrt!té daos fes fentimeos.

L'héré~ e

e{} un

atta·

c::hemenr

opin[ntre

~

Ion. feutiment ,

..•

épluche-r, eeorurer les légen

défatHs qul ont f!u

~~

ch~pper

a

!'a rtille

a

la Íui re de loo tri nfport,

&

qui

Elo1~enr,

échapper'

ri~ceft airement

auJt plus gránds mat·

tres, par

l' elf~t

de

l'eHthot!.fiafo't

m~:rte .

Plaig-nonw

ces

p.einrres ltegmat'iques rédum

ame

véritl!s

feclii!~

&

éorreétes,

&

qui fonc incap<9blés dé goftt'er

J~s

beau rés de !'imagi naron

&

d u fernimenr .

(

TJ ,

J. '¡

~PZGAMIE,

,:

f. (

Lftth4'fur~.

) _

•••~•.atl•,

drbit

réc1proque que des perfo nnes de dJffi!reore

r\¡itiM

arróieot de fe marier enft<mble; c'éroi( llne

{otté

d!

cooveorjon qu.e l'on inféroit chez. les

Gr~cs

dlfn!l

fe

rraité d'alliance. Xénophon

en

parle dar15 le

cyról!é~

die.

(D .

.

J . )

·

ESTER,

f.

f.

(

Com111. )

efpece de narre , ou

t'illu

de

paille . Les Orientaux les étendent par· t'erte

&:

fe couchen¡: delfus; ils o'ooc poinr d'a urr.e lit .

'

· D'ou il rélulre, qu e

l'tmtltemeht

comme

l'opmr"–

lut; ,

fonr des vices du co:-ur

u

u de

l' e[prit,

quel·

quefois auffi d'uoe mau vaife méthode

d~

rai'fonner.

La maniere artificielle de raifonoer que l'on

a

in–

rroduire clans l'écore

a

pervertí le feos de la rllifon.

On

peut l'afJpcller la

fhieannl!

¡/ti

1'4iflmntflldlll

,

elie

'

n'a

fervi

qo' ~

perpétuer les difputes &

a

faire des

,1Jtlth.

(.a forme de fes raifonnemens diverge les

rayoos de la lumiere narurelle, ·qui laifit plus prE'l·m·

)'itement

&

plu~

mrement la vérité' lorfque fes ra·

yens font

réu1~is

fous un feul point de vl)é.

Arficl~

Je

M .

Af¡LLOT,

cur! de Loifi.y,

t/iacefl

di!

7olll.

.

ENTiiOU~ I ASME ,

(

Púnt.)

heurepx ellort de

l'~fprít

q ui fa ir concevoir, i:naginer

J.

&

repréfcn–

ter les objets d'une maniere élevée, turpréoante,

&

en

m~me

rems vrai11emblable. Ce beau

rr~ofport

ca·

pable de porrer l'ame de !'artille a u fublime,

a

fon

r>rincipal effet daos la penfée, & daos l'ordonnance.

ll conlille en mtme t:ems .

a

donner de la vi e

~

tpus

Jes perfonnages par des elípreffioos rav,i(fantes,

~

par rous les plus

beau~

ornemens que

le

fujet

p~tJ~

permertre.

11

y

a auffi des

ejlers

de crin de ditférentes

cou.

leurs avec lefquelles on forme divers

comparrim~os

ce!les-la fervent

a

couvrir les matelars de canapés .•

JtTAT.

(

D r oít poJiiÍtJfle .

J

il faur ajouter les

ré.

f}exions fuivanres de Bacon,

a

l'11rticle

du Diélion·

naire.

1,-a grandeur d' un

hat

fe mefure par l'étendue de

fon territoire,

p11r

le calcul de fes revequs, par le

dénombremeor de fes habirans, par la

quantit~

de

fes villes, & la force de fes pl.aces; par

fa

marine

&

. par fon. commerce .

ll

y

a des empires fi grands, qu•

ils - ne p,euvent que perdre & fe démembrer; d'autres

O

heureufement bornés, qu' ils doivent fe maintenir

dan-5 leur conllitution naturelle.

Quoique le vrai plaife toujours, paree qu'il

~ll

la

ba(e de todtes les perfeélions, il fle laiíle

p~s

oéan-

' moins

d'~cre

fouvent

(ec,

froid,

&:

inljpid~,

au

mi–

lieu de la correélion du delJeín. M ais quand il e(}

peint avec

l'rnthfJNji¡¡(ine,

il éleve l'efprit, & le ra–

vit avec violence . C'efr

a

.aette élévarion tu-b1ime,

rnais jol'le, mais raifonnable , que le peintre dbit

porrer fes produélions, auffi -bien que

le

po~re,

s'ils

veulent arriver l't:!l)

~ l'autre~

a

r·e~traordioaire

qui

remue le

c~ur,

& qui

f4 it

le plus graAd mérite de

l'art. Telle ell la .poéfie de Raph ael & de

Michel~

Ange ; tt:<llé

ell ·

cellé de P ouflin & de

le

Soeur,

&

relle fut fouver'lt cell e de Rubens,

4k · de

lé Brun.

1\13is qu el qu es eíp rirs de feo prennent mal -a-pr&'–

p os fes ,écarrs de leu'r im.agiuarioo, pdur un bel

pn–

f'hosyíajmr,

ra nd i ~

q qe

l'a-boiJdlnce

&

la vivac:ité de.

Je.urs

pro

duéli on~,

116

foor .que .des fooges

eje

mala·

des ,

qi.Ji

n'ont

·

an.cun~

ha-ifon,

&

dont

¡J'

faur éviter

l<\

d'aogereufe exrravag:tnce , Tout emporre-men't qui

n'ell pas guidé

pa~

une incelligeocc fag,e &

judici~u­

fe, elt

UA

pur dtllrre, & non pas le véritabrt:,enPhou–

Jifl!iJte,

dont- nous fdifaros.

ici"

l'éloge.

ll ell cerca in q,ue ceux

qui

ont un . gt!nie de

féd

e-nrrent

facilement d¡t ns

l'efJthoujiqfllie

,

P:JI'Ce

q'ue

leur

ir:nagin1\tion ell prelqoe toujours agirt!e; mai6

ceux qul bnllenc d ' un feu dome, qui

n'01í't

qu'ur¡e

médiocre vivad ré jointe a un bón j'ugt:ment' pelj–

venJ encare, comtñe a f

aü l

e D oruinicain

t

pó r¡–

Jer par degrés

~ l'etrthot~

ft.qj'

ml,

&

l'e

rendr~

ml!me

plus reglé

par

la folíJ1fé de leur efprit. S'ils

n 'e n~

trenc pas

lj

fa¡;:ilerne nt ni

fi

prom¡;>femenc daos cerre

verve

pitror.elque

~

,

ils

"~"

la iOcnr pas de s'en la i(ler

fai{jr peu-arpeu; p;Jrce que leurs pro fo ndes réflexions

l:eur fonr ·

rptlt

voir

& rout fer rir,

&

qúe nón'- feule–

ment

iJ

y

a p(ufieurs degrés

éJ'~thoh'jiqÍQJI,

Q'Ja-js

f!:'ll~

-=ore plutieurs moyeos

d'y

parvenir.

Eo 'général pour

y

drípofer l'efprit,

il

f:tnr

fe nour..

rir

de la vue ¡jes ouvrages

efe$

grar¡ds rnaftres.

a

~a

ule

de

l'élévari on de le-urs peofées, de

.la l>eaort1'

de leur imagi11atioo-, de la 11Qble0e

de

lcurs expref'.

fiQns,

&

du pouvoir qtJe

l~s

exemples

ont

fur ler;

hommes. Le peiotre doit en rravaillar.Jt, fe deman"

per

~

toi.,...meme, conunent

Rapha~l,

le C

~rrache, ~

le

Titien,

auroieo~·ils

penfé,

;~uroient·ils:

de(fif!é'

1

al.'~

r.oient·i ls colorié ce gue j.'emreprends

de

repréferw

rer ?

P e

tels moy·ens font urifes

a

rous leS> :f.r:ritles; Cálf

jJ s

!!nfiammfroót ceux qui tOnt nés avec un puilfañe

géme

..t

& . ceux que la uature

n'~

pas

~ b~ien

rrairés

t'

en reuenmoor aú-meins quelqtie c:-haleur , qui

te

r6.!

píJndra fur

l~urs

ouvragei.

,

,

Q_ij'Qp

fJ~ vi~n~~

poiM

eqfuit~ 1~ erl!:y~n

a

l¡r

rpan),; .

' De bonnes citadelles, des arfenau'x bien monis,

de

nombreux: ha ras, une brillante arrillerie, ne tonr:

pas

1~

force d''un

h11t,

s'il

n'y a des bras pour les

mettre en c;euvre ,

&

furrour du courage daRs

le

creur de la ·.nacion. On

a

bea u dire que J'argeot ,ell

1 ~

nerf de la .guerre, fi

le fo ldat n'etl. pas libre

&

vigoureux. Les trou res étrangerés, foudoyées aux frais

d'uRe narion, la défehdront, mais ne l'aggrandironr

pas,

P'n

;¡111

qui

veut

s'aggrandir, doir prendre garde

au corps- de fa noble{) e ; · car

fi

eUe

vie,nt

a

opprimer

le peuple ,

il

arrivera

ce

qu'on vai t daos 'les

for~ts,

ou le& :Jrbres

de

h<t ute furaie étonffent les rejefrons.

L'ltatl

a

b<:a u peupler alors, il· o'en

fera pas . plus

forr.

L'a nglererre fe íoutienr par la force du bas•

peuple

' .a

qui fa ¡liberté releve le courage

: ~

(fe

a

par · cet endro it un avanrage

vifible

fur tous .

J.es

pays

vo ifin

s.

L'homme, il éll ·vrai, ne peut ajouter une col.l•

dée

a

fa

llature,

ITI<I'ÍS

il dépend tOU!OUrs des

{ouve•

rains d':¡g_gr¡tndir le corps d'un emptre ; les lois , les

mret1rs, les

eo treprif~~· , fon~

autanr de femences de

graodeur

c' ell au

~énie

a

les développer; mais c;om–

m:e

l~s

gra11ds projers ' fonr des peines brillantes,

il

en

coOre rnoins aox mi11illres de

liyrer

un empire

aa

~0urs

de la fortune.

·

C' e ll le éommerce elCtérieur qui fait la principale

riche(Je des

!tal¡ .

·11

ro ule fur

·ta

matiere,

le

cravail

~ ~e

tranfporr ; .rrois objecs dans le

prix

de~

marchan–

~,

fes. Souv enr l'ouvrage fúrpalle lá ma.t1ere,

&

le

part o u les <'Jroits

l'empo'rrent tur l'une & l'aurre'

c'ell afm;s que

· l ~i ndullríe

prodlJit plus que le (onds.

.- U n

~~~~

peut erre

fort

~iche

t

&

les

~it~y-ens

mOU•

rrr de f:um·;

fi'

l'argent m! crrcule pas, o'u s'J! fe trouve

d!'rts

vn rrop · petit

no~bre

de mai11s.

L'~fure

&

les

monopo les

fonr

plu~

de ravages que

l,es

brig¡¡nds

d e ,la mer & des forers.

( D .

J )

E

fO lLE

q11i

file~

(

P byjiq. )

Ce

n'ell pas

réelle~

mene

l!rre

~toi{f

cu rn n1

lt!.

vu lgai re Pimagine,

c'~ll

u·ne

el

pece d'exhalaifoo en'flammée daos l'air,

tre~

cón'ln)unc

en

~ré,

&

doór la

1

umtere parcoúrant ra•

pidéni eor un efpace

dl!

c-iel, faic voil' une lomiere

<?ontiou~.

paree que la ligne d' impreffiou vive qu'élle

1

rrace dans l'rell, s'opere li

promp_t~ment,

que

rous

¡

' .les pófnts de cerre ljgne d'imprelfi o n fublillenr en–

íenfb-le

Qo'

cért'ain efpace de

~~ms.

C 'cll

ain'(j que

l~s

énfans rrolnperit leurs yeulC , en rerilúant avec

VI•

1

teCle un pétit morceau de bois e'mbrale par le bout.

1

{D.

:J.

)

A •

1

EUSEBlENS,

LES,

Pfifl. r'cclijldfl1

cecte

fecre

th'it

Ion

nó'rh

d' Eu f'e be, l'a uteur

de

thi¡/oirt

tcc~.-.

r

JirtflJqrtl , éjiie

i

1

on fuppof'e atoir' favoriíé Arius.

V01Cf

·~e

qu'd

péll{oí'f fur la Trirtité .

11

déclare e n

pi

fieursl

;

~nllro'its,

qúe lé ver

be

eff

tlieu &

fllt

de Qíeu! il fou:

rrent

exfireflé'inenr qu'il

o<'

a pas

ét~

tiré du rié'3'nt,

&

9réé

dl~ns

le

tems'

rrrais

qq'il

éróit

eugéndré

de

roure

~ernné

de- la

fu&fi~rlcé

du pere':

il

rejette abf

olu•'

m~nt 1 ~ f~Q~~crr~nt d~

ccqx

q~i difoi~nt

qttd

f~ v~

r.bé

·

~.VOl~

_