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·¡

D

le taux de

t' int~r~t:

loríque l'état velit payer, c'ef\

~

luí

a

le fizer.

11

ne futfit pas de réduire l' iotér!t: il faut que le

bénéfice de la réduélion forme un fond d'amortiíle–

ment pour payer éhaque aonée une partie des capi–

taux, opération d'autant plus heure.ufe, que le fue•

ces en augmente tous les jours.

Lorfque le crédit de l'erac n'ell

p~s

enrier, c'ell

Une nOI:lvelle raifoo pour chercher

a

former un fond

d'amortiílement, paree que ce fond une fois éubli,

rend bient6t la confiance.

·

Si l'écat

dl

une république

don~

le gouvernement

compone par fa nature que l'on

y

fafle des · projers

pour long·tems, le capital du fond d'amortiOement

peut

~ere

peu con(ldérable; il faut daos une monar–

chie que ce capital foit plus grand.

2.

0 •

Les réglemens doivent

~ere

tels que tous

le~

citoyens· de l'écat portenr le poids de l'écabliílement

de ce fond, paree qu'ils ont wus le poids de . l'éra–

' blifiement de- la

detee,

le créancier de Jlétat';' par les

fu

mmes qu'il <;ontribue

J

payant lui-mc!me

a

lui-mfme.

3"· 11

y a quarre clafles de gens qui paier¡t les

dettu

de

1'

érac; les pt·opriétaires des fonds de terre,

ceux qui exercent leur iodu(lrie par le négoce,. les

laboureurs

&

les arrifans, eofin les renriers de l'érat

ou ·des particuliers. De ces quatre claífes, la de_r•

niere daos un ca$ de né()effité fembleroit devoir

~tre

la moins

ménag~e,

paree que c'ell une

el

afie eotie–

ren1ent pa(ijve daos l'état' tandis que ce meme état

ell foucenu par la force aélive des trois áutres. ·.Mais

comme on oe peut la charger plus fans détruire la

confiance publique, dont l'état en

g~n~ral

&

ces

trois dalles

en

parriculier ont un fouverain beíoiQ;

comme la {oi publique ne peut manquer

a

un cer–

tain nombre de citoyeos. fans parotcre manquer

a

tous, comme la claíle des créancíers efl toujours la

plu~

expoíée aux projets d«<s minillr.es_.

&_

qu'ello efl

tou¡ours fous

le~

yeux

&

fous la mam; ti faut que

l'état lui accorde une fioguliere proteélión,

&

que=

la part(e débitrice n'ait jamais le moíndre avancage

fur

ce*'

quí eíl créaqcierc.

EfPrit dts

lo.it

. (

D .•

J.)

OJP

1

YQUE$,

f. f. plur.

(flijl._eccl~f.l

c'étoient

des livres ou rabies eccléliaílíques; il y en avoit de

deux Cortes: les premíeres contenoíeot les noms des

patria rches , papes,

&

év~ques

des principales 4gli–

fes, qui étoíeot eocore en vie;

&

Jaos les ' autres

étoie'nt les norns de ce ux qui étoient morts daos la

communion de l'Egliíe, le díacre les lifoit

a

l'autel–

pendaat le lervíce , On regarduit comme une mar–

c¡ue

de

communion .de mettre le nom d'un évfque

daos ces cables publiques;

&

quan.d on le rayoit •

c'étoir un refus de communíon avec luí,

&

une for–

te d'e'lccommunícation : l'ufage de. ces

Jiptyq,ues

el\

aflez. ancien,

&

remonte du -moins jufqu'au quatrie..

me fiecle : Otl

y

iní~roit

quelquefojs, outre les

nom·~

des

év~ques,

ceux de quelques autres hommes fa -.

meux par leur piété';

&

particulierement ceux des

empereurs orrhodoxes •.

&

m~me

des cqnciles géné.._

raux, cQmme on le voit par la letrre de l'empereur

· .Tul\iníen

a

Epiphane, p

riarche de

Confla n~inople

11

efl faic foijvent megcioo de ces

diptyquu

daos les

pel'ei . les concites.,

&

les hifioriens eccléfi:\lliques •.

(D.

J.)

DISPENSE • f.

r.

C

Drait

natur.

&

palie, )

privil~

ge

particulie~·

ac;cordé par le fouverai•t ; pour

aifraf\~

chir quelqu'un d.u

jou

g de la Joi .

L'obltgation que

l.es

lais impolent,

a

préciféme0t

aut~nt d'érendu~

q

u

e le

dro.i~

du fouvera in ;

&

par

Cooféqueot l'on peut di re er¡. généraJ , que tOUS CeUlC

qui font fou.s

fa dépeodance. fe

trouvent laumis.

a

cette obligation , 1\iníi perfonne ue doio

~ere

tl!·nu

po1,1r afftanc;hi d'uue loi, a-moins qu' il oe faAe voir

quel~ue

pr(vilege parti<;ulier du fo.uverain qui !'en

exempt~ .

·

.

_

Si le

législa~eur

peur abrager entierement une

ldí

a

plus force raifQo peut-il en fufpeodre l'elfet par

rapport

a

telles ou

te!les p.erfonoes ; c'ell done un

droit du (ouverai n qui luí efi incanteflabJ.e.

·

.1\(tsis je remarque qu'il n'y a que le législateur

~ui~

m~me

qui ait ce pauv.oitt: le

¡oge

inférieur peut bién

&

doit caofulter les regles de l' équité d.ans les

cas

....pñ

la loi (le permet

1

paree qu'en iuivant

a

la rl–

gueur les termes de la loi, il agiroi.t cont re l'e(prit

du légiílateur . .t\infi J¡¡

Jifpmfl

eft l'effet d'uoe fa.

veu r graruite du fouverain \ au lieu que l'interpré-.

~ati on

fuivant

l 'é~uité,

ell du ref!orr de l'emploi d'u'n

]uge-. Grotlus a l:iooné un excellent petic ouvrage fur

c;~;qe

matiere •

T8.111t

XII

U.

'

'

D

1.

0 •

Le fouverain

eft

oblí~é

de

m~nager

les

dijptH–

avcc

beau~oup

de íagefle, de peu r qu'en les ac–

cordant fans d1fcernemenc,

&

fans de tres-forres rai–

fons,

i1

u'enerve l'autoriré des lois,

011

qu'il ne don–

ne líeu

a

la jaloufie

&

a

l' indigna tion des citoyens

par une

pr~féreuce

parrin le qui e xclot des meme;

faveurs des gens qui en font égalemenr dignes. Plu–

tuque apporre l'exe.mple d'une

difpeufl

bien r:t6née

- da1s le tour que pnt

J\g~Lilas,

pour emp í!cher

qu~

ceax' qui avoieot fui

~ans

un combnt ne fuflent

not~s

d'infamie; c'ell qu'il {iJipendit pour un jour l' effet des

,

lois: que les lois, dit-il, dorment aujourd'hui , .

Qusod le fouverain croít néce!faíre de fi:Jípendre

'ta

force des lois, il ne doit jamais motiver cecee fufpen–

fion p.1r des fubtílí tés .

·

·

3°.

Toute

dijpef!P

accordée par le íouverain, ne

peut avoir lieu qu'en matiere de lois politives, &

nu llement en matiere de

loi~

naturelles; paree que

Dieu lui-mí!me n'en fauroit affranchir.

11

y a

f.1 ns

doute des lois oaturelles, dont l'ob íervation ell plus

importante que celle des autres:

&

par conréquent

la violation ·plus criminelle; mais cela

n'emp~che

pai, que par rapport

a

Jeur eflence, elles ne

d~C'OU•

lent toutes de la

rain~eté

de D ieu,

&

qu'ninft eHes

ne· foient égalén1ent

immuables . Or la oature

de

l'hc,mme fur laquelle elles fant toutes foodées, de–

meurant topjaurs la

m~me,

il rélillte, ce me

fem~le,

que Oieu ne fau.roit difpenler d'aucuoe, fans fe con–

tredire,

&

fan~

bleíler fes perfec1ions.

(D.

J.)

DJVUS, DIVd,

(

dntiquith

ro111

} apres t' apo–

théofe des empereurs '

&

loríqu'oo

oommen~oit

a

les regarder comme des divinités ·, on leur donnoit

le ticre de

t!ivtiS;

les iqf'criprio ns

&

les médailles en

font fui. Air¡Li on

a

dédié a

u

di vi n Augufle,

t/ivo Au:.. .

8Yf/o.,

l'infcriprion · qut" Grut

er rap

porre, lorfqu 'o"

tui coQfacra

011

obélifque

de

ml.me

· qu'a Tibere

¡

QO

y

grava:

Di!Vo. C4-/8ri. Divi.

'}Hiii.

F. Augtiflo:

Ti.

C~fori.

Diri. Augujii.

F.

AllftJllo

S(lfTU1/l.

Ainü

Pan .grava.

fur

l'arc eonfacré

~

Titus :

Smattu

Popttlttfqtte romanus

Tito . Divi

VefP'!(iani. F.

Vefia{Ülllo.. Attgu.flo.

.Et

au

temple d'Antonio

&

de Faufiioe,

Divp.

Antonino

.

Et

Div~. Ft~Jif}in.e.

E;r. S. C.

ticre de

t/ifJus-

n'étoit pas réfervé aux ·reuls

em~

pere.urs

&

a

leurs femmes: Drufille, la foour de Ger–

manicus, participa aux mémes houneurH elle ell ap–

pellée

di'IJ~

Dr-Njilln

daos fes médaillés.

Mt~rciaoa,

fceur de Trajan,

&

Mari

dia fa n

iece, fonr qualitiées

de

div-.r ,

dam tes anciens

mo.nu

'mens, de

m~me

qne

daos les

m~dailles !

Ce ..titre n'étoit p_¡¡s cependant un

e'ffet arbitraire

de

la flaterie des particuliers;

il

ne fe

doonoit

qu~apre!

la eonfécration ; & quoique les prin–

ces fuf!ent décédés, il n'étoit· permis de le graver

fur les mpQumens publics qu'apres 'qu'on l'avoít'

dé-.

c:erné.

Mim. tlt

l'~tca.d.. dt~

b¡{cript. (D.

J.)

E

<

ENTETEMENT,

f.

m. (

MfJrale.) l'e!Jtltmmtt

ell:

une fone amcne

a

fon fentiment' qui rend infenti–

ble aux raifens de ceux qui veulent nous perfuader

le cootraire.

,

L'·tntltem~nt

nalt de

t•orgu~il,

c'eíl-a-dire de la

trop b9noe

opi~iorl

que l'oo

~.

d1!

f?í-m~~e,

ou d'un

défá"ut de capaetté daos Pefprtr, q11etquefots auffi d'u–

oe, diale&ique vic¡eufe.

Un·

mtlll·

ell toujoürs pré•

véflu en fa faveur, &

~n

garde aoncre les opinrons

des aurres;

il

ne ehercbe qu'a éluder la force des

meilleures r&ifoos, par des ditli11élions. friveles

&

de

mauvais fobterfuges . .

11

croiroit fe déshonoret. s'i{

fe relachaic de íes fentimens. Il n•envífage• les oppo-·

·firions qu'il é'prouve en' les fo.utenant, que comme

c;les etfets &un mauv.ais vouloir qu'on a contre lui •

L'tntl-tement.

daos un homme du mol!de ,paffe poqr

une groffiereté qui le fai.t ml!priler; c'ell un vice op.

pof~

aux qualirés. fociales. Dans un homme· en pla..

Ppppl

~.