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1

)

'

F .

Suppofant .que l'oll tire qua.tre coups par ,minuc,e

une t.r.oupe ,qui .f.eroit le

feff

pl,ejn fur

un~

au,rre, ne

ponrroit pas le continuer plus de ' trois minuteS ;

ii

qne

trouP.e ne

pa~cocurt , qu~

quacre

pi~s

p¡¡r feconde,

(~oye~

prdon(lal?ces ,&,' in.ffruflio1!s eje

1713

&

1714)

1

elle

re~a

trois minute's

a

parcourír

~ene

vingt

~oifes,

ditlauce

a

Iaquelle toyt - l,e monde'

~on.vient

qu'ell!:

peut ,p'erdre du monde'.

1/oyez'

ci

apre~· fitjil,fo

pot¡:

e#; ·

Oon,c

!~ rro~Jpt¡

qui, fe :p.ercra en, n_1arc!]e p_our

al)er charger l'ennervi

!

!'arme J>lancHe, efiuJef\l.

tOllt J.e fflf,.qo'il efi: poffil?fe,

&

ceJ~

(ans aVOÍf rl–

poflé d'un leo!¡ en forte

ql)~

fans rien faire

perdr~

a

fon e,nn,emi. elle

~ur~

perdu aurant que 'r:et

~gne~

mi

~urqir perd~ l.t~i-.m~me, ~ ~Ite·

avoit 'rf pqndu par

~n

fiu , égal.

Supp!JfanF

qu~

de cent

cqup~

eJe fuf¡l ,

u?

pqrt~

,

~lle

a.u.ra

perdu plus

d' ~IJ

huir1eme;

&

p<Jr ¡;onfé;–

quetJt.

(!'aUar¡fl~nt

diiJ?.I

Nn

orrfre

fiml?lttbl~)

elle aura

un ddav'anhge

a

l'arrpe

~la,liche.

de

't.¡

~,C}le

'pro–

portion; inais ce de fa vanrag,e

(era-~"il

compe?fé P.a,r

l!ªQd~ce qu'~':Jra

pp lu! infpirer .la m<)rcl)e qu'elle

~

fait pour artaquer

?

11

paroJt cenai¡) RU'a ordre fl!mblable , cqQrage

pu valeur ·

~gale ,

poli.tiQI}

ég~le

de terreil},

~ p~r¡.

fua.lion égale de la force de leurs ordres

~

la ,troúpe

plus , l,l,OIUb_reufe

~.un

,hui.tieme , ,

&

(jUi

11'~

.

p~rdu

aucun ofbc1er, dq1t

r~poulfer

& bartre celle q01

o1~

point f3 it

fe f{ ;,

<!9nf eo. faifar¡t le

fiu

le piQs vif,

&

plein, des que

l'~ nnemt

marche

a

voqs pq_ur

cq~r

7

_ger

a

('arme bla.nche' on dQit

~ere

sílr de le barcre.

•· Si le

fer1

al!

.li~u d'~tre

de

dop~e

couP.s

P.!lr

~omme

-:, d'ans trois minutes, a été áe dix-liuit, l'avanrage

f~r~

pe plus d'un tiers.

1

Si

1~

froupe qui

.a

m3rc)lé -a

employ~

plus

d~

_trois minutes

a

parcpurir les cerít vingt coi¡:es,

I~a'fantagr t_era

en~_ore p)u~

granel;

m.ai~

_ii

~ IIe'

a e_m–

ployé quatre mmutes ou quarre mmutes & d.emte,

File aura perd,g

1;~ rnoi~i~

<Je fon monde ou

plus~

J'aurre ayant

p~ ,tir~r .

v¡ngt-quacre qu

vingt-I~PF

~oups.

·

·

'

M~is

comfl)ent

f~ire

tirer

.vingt·qu~tre

coup.s de

f.uite, les fu

Gis

p'en pouvant

tir~r

que douze? C'eft

en faifant reinplacer les rar¡gs $JUi auroit:nt tiré dou;

:;e couP.s

R~"

ua mi!me norpbre d'autres -rar¡gs; les

fufils .auroient

~lors

autant de l:ems

a le

rafratchir.

¡qu'on :¡uroir été de telt)s

i.

s'en

f~rvir,

&

fucceffive–

ment le

[m

feroit CQotinuel, ·

j

u[qu'a

~e qu~ l~s fufil~

fuflent trop fa les. ·

Les fulils ne fqot Jale.s qp'apres avqir

~ir~

vingt¡

,:inq coups; il fe

~rouyeroié

done que l'ennemi pour–

roit en eíluyer d'nquanre de fu ire; mais li de cene

coups un feul ement porte, il fauc 4ue

eenn~mi

en

ai~

clfuyé cent póur

~tre

Mrruir;

~ooc

il faudroit

qu~

·les rroupe, qui fonc pl acées' dans des

~.ndroits

ou

eCie~

ne peuvent fe dé(endre qu'a coups de

fttl,

pullent

lrre

rempl~cée~

par

40

r)qm~re

égítl, :¡prch qu'elles

OUt tiré viogt-cinq fo is : pour eel:¡ il faudroit un or–

dre o u ordoqna r¡ée fur ·

~u

arre fois plus de hauteur

~u'oo

ne pe,ü fatre rirer <fe

ra ag~ ~-,:¡-foi~;

f1

croi ~

fur douze ;

ii

quatre fur

(fi~e.

Si de cenF couP,s un porte; ti l'on peut

rir~r f¡~

coups par m'inute, en quatre rnu1utes un rang enne–

íni fera

<J~truit;

en

huit deux rangs; en feize

q~Jarre

~angs;

en

ving~·q uatre

mi nutes tix ra,ng s.

Si de ' cinquante coup5 un

pqrr~,

ji

faur la mqirié

moins de

~ems;

f1

de

yi!Jgt!ci nq

IJIÍ

porie, c'eft uq

q uart: en

fix

min utes

d~ fir~

ljx

rangs feroient

<f~t ruits, quelque ordre

ou

'01'do nnanc~.

que

prennen~

JN

iix

r~ñg&

.

/?(}¡ez ordre o_u ortfomtalf&U ({e

bat4ille.

,

··' Mais plus· la marché eJl

préc1 pw~e,

moins l'on perd

de nion<fe;

t1

u~e

rroupe 'paq::ouroit

~out

l'efpacc

peodant

l~quel ~lle ~lt exp~lce

daos le

t~ms qu'~lle

ne pourróit en!lyer que fept o'u fluir

coup~

de f-u'fil

f

elle ne perdroit en9iron qu'un

feiziem~;

ce qui rle

feroit

p~s ·

une difterence a(le?,: fentible

~pqur

perdrf

nécefiair'emeÍlt l'egalité

a

('a'rfl'!e

bl~~clle;

mais

¡~

fuppofe ici que la

~ro'up~

qui marc!le pour· cl-¡arger ,

va jufqu'au

~errei~

gu'occupe

c~IIe

qui fait

le

(f~

le

plus

vj~ ~

le

P,l~s

pleiq,

~_que

cellf •CI ne le

celf~

qu'au

momeo~

OU elle efi: JOlnfr p-ar l':¡qtre.

:

Celle ·qul a márchff¡:' trouve t!iors fes

arme~

char–

gées

&

prélenté~s; eH~ ar,riv~

avec

~eauc'oup,

de vt–

feCle

~ontre l'aurr~

qui' péut-!tre afi: encare occupée

Wachever de

ch~ri'er fe~· arme~: f.~t~e

4erniere ' a11·

roit

peut·~tre

encore un de{avantl\ge <le n'a'voir

p,~s

~té

mi(e en moúvement en-nant ·auparavaot

de

re–

j:evoir le choc.

·H

~au~ d~~c ~~c~~n?!tr~ ~u~l e~

le

t~~s ~~ce~~~~~

'

F

p.qur_ f_aire cbarger !.es

(ulil~,

.&

s'ébranl~er

enpa

111

snt

de dJX _ou

dou.ze

pas _. Cette é.ten'due

do~t

fuffire pqur

re,ce.v_Qtr I.e

_choc!

&

co,n.tre

.~~ l.ancer

to_ute la marche

<te

1

,en.nern1, lequeJ

1.1

~cq_uterc

pas de f9rce ni n'en

Ptrd

p~r

la longueur :pe

1!1

.courfe .ou marc:;he.

.a

9uan:F

c~Qps

pa_r mio,uce ,

il

faut' pour cím'rge 1·

le fuhl QYin¡>:e

fecot:~de,s,

pour le commandeme

11

.c

,·~(.

fi:r-

le

fttJ

deux;

po.ur

cel~i

.

tn{l,rchez_

<'n

avant

pas

/lf11Y

fe

f/J,~c,

deux, tQta l d1x-neuf fecundes ou un

uer~.

de ll}lnure,:, dooc

1~

fiu

doit ce_lie.r lorfq_ue t'en–

J)e_n~! ~

epc<.ue

~

par.col)nr l'efpace de terre10 qu'il

lut eft potfible

d~ p~rcour~r

,en moins d'une demi–

~int~~t, .~U

mqiós

~f}COre

,

G

on coarge le fuiil eo .

dnc_ feco.ndes

1

a~¡~

h,eu qut

nq.us

le

fuppofon~

id eQ

qutn~e .

'

.~uppof.¡tn~

Qes trp'upes

,d'it:~faoterie

<le

~;~ombre

é({a,l,

ma.rchanc l'u ne con

,t.re

l~aurre

f!O

plaine .unie ,

d~s qu ~, I~

u.ne

des dc.l;)x apn! s

s~~cre

arrC:tée,

com~

menee

a

f:ure

feu'

&

qu'elle efl

a

ponée de faire

p,erdr,e

~lJ

monde

~

'J'a!Jtf'e,. elle

a

un

av¡1nt~e

fur

~elle

qu1 m¡¡rche encq_re; foJt

~ue

ce_rre

~erni~_!: tir~

!!11

marchaQt , ou ne tire pas.

·

·

11

'femble

d9,nc

qu<! . li-t6t que cette derní,ere voit

ql}'elle perd

quelq~,Jes

h,ommes. il faut qu'elle

arr~te ·

~

faffefiu .

de_ pié

ferro~¡ ~

1i

lefiu

de

p;Jr_t ·~

d'au,–

tre eft aulit v1f,

&

auffi plem,

&

auffi-bien dírigé

fa pa rt)e redevieat

égal~ ,

- ·.

'

Qe? .

qu~

l'unc; des. deux

~·app~r~oit

9ue le_.(éu

~ u'

~ !le

ta1t ell:

moms

v1f, mouu pletl),

QIJ

tnOJIJs

bte·~ ·

dirigé que '

cel.ui

qv'e.lle efluie, il faut qu'elle mar–

che

d.e

Ja

plps

grand,e v!teíle qu'il lui cll: p_oilible,

pour aller charger

a

l':¡rme blarlche: quand celle

q~¡

oe !Tlarche pas voit O)arcl)er l'autre, elle

doi~

fairf!,

m~t 9 1Jrs

IF

fe."

Ie _plus . vif qu'il fui efl poffible, juf–

q~

a ce qu.e l autre o'a1 t plu,s .que pouc une

demi-mi ~

pote envlron de

~erreiq

a

par<;oqrir; celle qui fl' a

J?as roarcqé goit alors charger

(e~

armes,

&

alleu

en-avant.

.

· Qes· que _(:.elle qui

a

marché la premier.e 'Pit cef,.

fer le

feu

a

cette dillanee, i

1

ell peut-l!cre néce1laire

(

comme Célar

tic

a

Pl)arfa lle

¡

qu!elle'

$'arr~re

pour

.reprendre

h~ leine, ~

fe · remettrc en ordre, en rem–

pl a ~ant

dan s fes rangs la perre qu'elle a foutferce.

Avant qu.e d'un cócé

l'on

ait remarqué que le

fi!'

;J

cel]é,

&

de

¡·~utre

que l'eonemi s'efi: arreré,

¡~

y

a

P,refque une demi-minute d.e tems pa(Jé,

&

la troupe

qul a

fa

ir

fiu

j uf9ue alors efl;

~

la dillanee d'une demi:- '

minure de chemin de l'autre, ou bien a un quut feu·

l~n! ent,

fi

cette trQape qui a fait

fiu

&

a ce lié de ti–

rer , a pris fon

p~rti

de

ll}arcn~t

en·avant

auffi-t~t

qu' el l ~

a eu re chargé fes armes;

il

f¡¡ ut alors que celle

qui

a

arrecé

la

marche

&

repris hale ine, fe remett e

«:n marrqc ; elles fe

r~t)COotreron~ tOUte~

deu¡

a

Ul)

qua re de q1inuce dan& le prelfJier cas,

~

un huirieme

~ans

le

~cqnd .

·

· La troupe Q!-Ji Fl

marché n'a pris ce parti

qu'~

ca

u(~

de: l'infét ioricé de: fon

feu;

elle auroic tcé obli–

gée• de céder, íi elle n'a vo it pas marché

en-avan~

.•

f/O"ji!Z

ci-de/fo.r

pa_[.

pr;cM.

E lle fe troqve en pré–

f~nce

pour combattre

a

!'arme blaoche; elle n'a d'in–

fério rité que la perte des hommes qu 'elle a ell ufée;

cetr~

iofériQrité peut fe réparer

a

arrue blanche

&

or4re éga l , par l'adr.e(l'e , la force ,

&

la valeur ;

1 ~

force

&(.

la valeur ne peuvent ríen ;) préfent contre

l'arrn~

a

fi.~:

done la rroupe qui

réum~

l'adreíle,

1~

force,

~

la '!aleur ( coures les

'foi~

qu' elle r.'a pas la

fup~riorit~

du

ft'U).

doit nécefi airernent charger

a

l'arme blanche, ou fe retirer

ii

que! que obll:acle in-:–

fwmonrable

l'empec~e d~

joíndre

!'~nnem~ :

ll

q'efl pas unaoimenieut reconnu qu'une troupc;

poi()e 'tirer (jx coups par minute; l'avantage qui pourr

rqit réfij lter de Ctlfte -.:fce(Je parotr

m~me probléma~

tique

~

pluíieurs;

par~¡;:

qu ' ils voyeoc fouvent d;ws

les

exerci~e&

que·

plu~

on fait un

ft"

vif, plus il

y!\

~e

fuf¡Is qui cefient ¡:fe

f~ire

ftu:

en forre

qtt'il

efi:

arrivé quelq4efois

'qu·~

la fixieme

d~~Qarge,

il

n'y

ayoit

peut·~tre ~as

la moifits des fu{ils qui tiraflent¡

mais une exp¿rience bic:f! faitc. pourroit conllater ou

q~fruire

ce proble"1e; an connoit

mie~x

le fufil,

J~s

moyens de le manrer aifément; on tire beaucoup,

p(qs

V~te

a

pr~fent q~'Qn

ne fajfoit

il

Y,

~

trente

31lS

peuc-~rre

n'ell-on pas eocqre daos

tour~

l'f;qrope

2(\

poi'lt .de la perfeélion;

&

telle nation n'en efi: peut–

e~re

pas aulli pres qu''elle fe tlatte de

l'~tre;

mais

o~

pe1.1~

faire· dés épreuves. ·

Les tr;oupes done

les

fufils n'oot pas fait

(tu

dªn$1

touces les décharges,

avoi~nt

peut-l!tre des armes dé -:,

f~~~f~s

¡

~o~e~ P9~u~~ ~ ~~a~~~ Ie~:~rs ~~rhro

5

~-:;

·

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