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F

rreupe d'infantel"i-e de s'ébranler en ava nt pour

rec~vo:r

&

donner le ehoc, il l'ell: indubitabl ement da–

vanc~ge

a

la. cavalerie;

'iQ·

il .faut une efpace pour

fe merrre au tror,

peur-~rre m~m~

au galop, la rrou–

pe

ne pouvanr

~ere

aflez parfairemenr drefiée pour

partir de l'arret au grand croe;

6~

la cavalerie qui a

fa ic

~ti

avanf le choc fe t rouve dégarnie du

fm

de

[on

moufqueton lors

de

la pourfuite, fi elle. a battu,

ou de fa rerraite, fi elle a pl ié; on ne peor pas don–

ner pour raifon de ne pas fai re faire

fitl

a

la cava·

l e rie; la frayeur qu'a cauíé quelquefois aux chevaux

de leurs troupes le

fou

que des efcadrons ont faics.

V"_oyr:z

fo~?n

.de tlreffor les

obevnr1x

'!ti

ftrJ,

&

.injlittl·

t,zons mrlttarres

M.

de

la

Poterre .

Si l'infancene préfenre un bur de cinq piés & de·

mi de haut, la cavelerie en préfente un tiers plus

é1evé,

&

par conféqueor plus de moirié plus aifé a

artc::indre, done on devroir en meme proporcion ell:i–

mer qu e de cinquante coups on portera; la cavale–

~ie

t ire de plus pres, cela compenfe la difficulré qu'

elle a de rirer jull:e: un cheval du premie'r ran·g ne

peur culbuter celui ou ceux qui le fuivenr, &

ii

ces

premiers ne culbutent pa·s , ils caufent peut·•!tre plus

de deford re encore dans l'efcadron; le

feu

du mouf–

queron ñe doi t poinr fervir apres la défaite, paree .

q.u'alors é tanr mélés , on ne doit tirer qu'a bout rou–

chanr,

&

le pi lloler fuffir pour cela, le mufqueron

ell: inurile dans la recrai re ; il ell: néceffaire qu'un ef–

c adron s' éb ranl e avant de recevoir le choc,

&

pren–

n'e la méme virelle que fou ennemi , nan-feulemenc

pour avoir la

m~me

force, mais poul' que cene vi.:.

teffe caufe aux: chevaux de fon ennemi la

m~me

frac..

y.eur que la virefle de cet ennemi eaufe

au~

fiens

(

il

ell:

tre$ -nécell a i~e

de s'appliquer daos les exercices

a

diminuer dans les chevaux eette frayeur eaufée par

l'approch~

d'un efcadron, & m'me d'un baráillonj.

L'efpace pour metcre un efcadron en train

~u

graód

._ trot ou galqp efi d'environ dix roifes pour cauce e:f–

v.a·lerie; douze a quinze tQiÍes que J'ennemi peur par–

courir pen'danc ce

m

eme tems, fonr vingt· cinq o u

rrente; done un efcadron peur eocore faire

fiu

de

fon

moulq~eton

lorfque fon ennemi n'ell: plus

qq' ~

Y·ÍTJ¡!t-cinq OU

trente toifes de lui: ora Cette diijance

le

ftt~

doit t!tre mieux: ajullé, & l'on · pqurroic coll)–

pter pc::ut·t'!cre que de huit o u di

1

coups un porrera.

Sur un froot de einquante majcres qui fairfir! fur

un

P,~reil

fronc, ce font cil'!q mattres de Pefcadron

ennémi qui font frappés, faqs comprer

c~ux

que la–

ch~.re

de ceux-ci peur faire culburer;

mai~

en fin

il

femble au·moins que le

fit~

qu e peor fai re une

rrou~

pe bien e 'fe rcée ne peuc

pas

lui nuir e ;

y oil~

a·peu–

pres les

raitons pour & conrre. Pour'

Je~

aurorirés-

~

fav eur du

'firt,

voyez

ar f

tfe la

guerr-e,

p..

... .

clefl le

.feu/

nMeu~

q11i

tait 11pprouvé.

·

·

Fm

de l 'il¡fan(erie contre la ,·avalerie .

Le

fit~'

de

l!infan rert e peut atteindre Id cavalene de p lus

fo in

qu'il n'a rteint d'autre infan terie , puiÍQ,u e la cava lerie

p,ré('e-IJ[e un plus grand

pu~

(

voyez

FuSI~L,

fa

po11~

tirlf),

quelque virell e qu e la ca val er ie

tte

a

p'a r–

cou'rir

cet

e fpa ce, elle oe peor le faire en moíns de

h uit minutes ; or elle elluyera au-moins

hui~ déch.a~r­

ges

·lJ

qua tre par mi nu te, deux file s de cava lerie oc·

cupanr au -moin un front éga l

a

~rois

files de fold ars

3'1

<j<UaJtre de hau reur , c'ell quarante-huit coups de

fu–

út

puu t• cl'ldque file de cava li e r,

fi

des quarante

hu io

Eleux coups porten

e',

que

1'

ef~adron

foir fur deux

J<a ngs , il n'arri yera pas un, feul cavalier

fu~

l!infian–

t

rie;

!Tlais s'il ne J'Ortoir q:ue deux:

coup~

des qu a–

ranr

e- huit qui [erqient t irés,

&

que

l'efcadro~

fth

f.ur

rrois

r~ngs

, il refl eroit un riers;

fi

ce tiers

~rri­

voi

t fur let5 bayonnettes ( fu fl ent·elles larges

eq~me

loes perruifannes de

M.

le chevalier Follard), i! en–

fbn ceroir l'infanteri e fans

e~re

qu afi

arrc!té, m&is

il

feroic pié

.a

terre en parrie ou culbuté

a

cinq~ante

pas de-

fa;

t~i nfanterie

perd·roit ici de fa force

a

s'é~

bran:er en avant contre

le

~hoc

de

eette

cavalerie,

non- feolement p'arce qu'elle pourroit perdre la for–

me de Ion ordre, mais paree qu'elle diminueroit 'la

lior~e

de tlabílité que lu·i

dqFJr~e l~uoion a dhérenr~

de

fes parci es , &

que

la fot·ce &

13;

vít~ ffe

du t:hoc

d~

ra

cava-leric a une fopériorité incommt;nfurable

f~¡r

la

for ce

&

la vitefle

<te·

l'infanrerie, no.n·litmlem

enn ~

taifon Je la ma·tre

&

de la vitetfe des corps,. ma.is

oncora par leurs étendues, leurs refforu

~

leuv for·

ine 'di'tférence .

·

·

· Nous avons fuppofé que

G

de trois rangs

\lo

feu&

acrivoit fur l'in fame ri e ,

il

la

renverleroi[, c'eft-a-:–

dtre •a tra.verferoit' que ce tiells

fe roirt mis' pié

a

tel':::

"-'~• .

...

·~

.

.

.

.

.

-

,

.

,

~

-

~

.

-

-

-

..

F

te',

&:

cela paree que ch:tque chevat c!m¡1otteroit

au·

rravers du corps quelques bayonnettes ou autres ar•

mes.

Mús

des- foldats aguerrís ne pourr<Yient-ils pa6 fe!

remecrre en orare·,,

&

feroient-ils dbnc nécell'llire:..

ment· batrus par des cava liers en parrie démoncés

&!

cmlbut6 en nombre auffi inégal, puifq\Je les foltfat9

feroient huit .eontre un

~avalier?

leur dernier ratng'

feul pourroir, leur faifanr fa ce, fe trouver le double

plus nombreux.

,

Une feconde iJttaque

a

cetre inf'aoterieo, f'eroit'plug

redourabl e que

la

premier~;

elle auroit un quart

moins de

j'er1

peor

s'y

oppoler,

&

il arriyeroir urt

plus grand nombre de cavali ers fur elle; q.uand elle>

ne feroit pas encore bartue par cette feconcle cfta'r"-·

ge, vraifemblablemenr elle le feroic par une troi-

fieme.

.

11

femble done qu'on doit-

cooclur..e..-.d.e.-1~

que

hr·

cavalerie doir batrre l'infanc-erie: on fuppofe qu'une'

porrion de ligne' d'infdnterie eil: arraquée par un froné

de cavalerie égal au fien; que l'infanterie e!l

a

qua–

rre de haoreur, & la ca-va leric

a.

trois; ¡¡

fe crouve'

a-lors qu'a la Í!'JCOrtde charge, l' infanrerie aura été ac-'

taquée par u'n nombre de gens de clieval égal att

fien; &

a

la troifieme par

UD

qui fel'OÍt la

moiri~

plus

nombreux ,

il

y

anroit

pe

u

de foldats blellés d'

.n~nesl

_

a

fou,

quelques-uos le feroient par ' les p'iés dh che-·

v-aux, & vrai femblablement les vainqu eurs reroient"

a-pres leurs vi éfoires moins nombreu"' que l:!s vain–

cus; que peut faire cette cavalerie

31

de

tel~

vaincus-,..

fi

ceux-ci ne jettent leurs armes

a

terre,

&

ne de..

mandent grace

~

mais c'ell:

a

quoi le défordre

&

la

frayeur ( fui re néeeffa ire du défor·dre), les oblige-–

t•o'nt int\lilliblement. La frayeur ell conragieufe; quel-

' que(ois elle

fe

~qmmuqique

d' un coup d're il, d'un\

1

Brnit, d'un mot; elle d(wient elle-mltne ca ufe du dé–

fordre qui la redóuble toujours. ' Si done un fronl!

d' iofanterie étoit

pé·né~r~

da11s ' une parríe par la ca-'

vlllerie, il ell: rres·poffible que le manque

de

confian-·

1

ce

eQ

la force de [on ordre, meNe le rell:e de la

li-'

1

g ne

eA

défordre, qu'il prenqe

l'~pouvanre,

qu'il jette

(·es armes , & qú'il fe rende.

Si l'iofante rie dérruir une grande partie de la

ca-'

va l~rje

q ui viene l'arraquer, c'ell: par

fon

fm;

~van-·

t•age qu'elle n'av oit p:¡s quand elle éto ir armé'e de!

piques, rq us les rang s

a

la vé'rité préfentoient pa.P

échel?n s

~

en, ava nr

<1\'!

fon

l?remie~,

le fer des pi..o

ques tnclmé a la

ha u~ut

do

pol~raJI

des chevaux,

le talon

des

piques étoit arbouré conrre terre,

&

re–

t er.m par le pié dro ir du piquier;

¡t

paffoit alors pout–

ee rra~ n

que la cavale rie ne pouvoir epfoncer l'infan•

terie, eependanr il étoit arrivé a

{fez·

louvent le con•

traire: o.n difÓic pourta nt comme aujourd'hui,

11

l'io–

fan~rerie

connoifloir fa force, jamais la

caval~rie

ne

!'enfonceroit. Si cet axiome a ja 01ais

éré

vrai, ne le

feroit-il plus?

·

·

{...'infaqreri~

a

deux, moyens de

fe

défen'~'re;

fes ar-

.mes

&

fon ordre;

(1

par fes armes,

&

pl!r· rel o

u

~el

qrdr:! , elle n'a pu ni

d~'

ré(llleq il nlejl pas dit

qu!!

ave~

ces

m~mes ar-111~~,

&

tel

autre qrdre ,

~!le

ne le puiffe faire;

il

efl

cert~in

que

f11a

cav~leri~

ne

yien~

pa s heQrrer les armes de

l ' infant~ri~,

jam;!is el–

l'e

11~

l'abattra, car ce n' ell: que par [on choc qut!

1~

c:tvalerie peur la vaincre; pqifque elle !le peul!

eonrre cette infaoteríe fe lervir

d':~ucenes

atmes de

¡;>r·~~

o

u

de

J.oin

~ 1~

but que

l'infanreri~

·

dqi~ f~

pro–

poler pqur rélifier

a

la c

avaJ er

ie,

~(\

done

qe

dé–

truir~

le plus qu'il e

ll: pq

(Iib.le par fon

fetl.

~

1

~

d'é–

vire r fon choc par l'o.rd re qu:elle do ir ten ir .

f/o_')le2t

f!rdre

o:u

r[rdonna11ce,

zn

fanterre contre la

Ctt'D~Ierie.

Futl'

tlu

t·anon .

11

n~

efl' pas nécell'llire d'a.votr re·

cours a·ux · croniques chinqifes, pour ' fe perfuader

gue le

nom~re

des p,ieces de canon de campagne,

peut devenir cres-confidérahle, l'expérience

a

es der.–

~ieres ann~es· cl~

la guerre

~ p~ut

en convaioere; l'ar·

tillerit: de cafl\pllgne, a la

fin

du fiecle précédent,

n'a!loir

p~s

au-de(a. de CÍ-nqUll;nte

a

foixante bouches

~

feu_,

& on

m et~oit

0,rdinairemenr

a

la- foire de

cha~

gue a-rm€e , aurant ee pieces

d~

eanon qu'JI

y

avoit

de

m •llier~

d'hornmes de pié .

· Les

éqoíp,age~

de campagne qui onc

~té

mis fur

pié

d i~'ns

tes Pays-bas, pendant les derqieres campa·

gnes

de

I•'7:J'í'

~

17418 ,

éroient de

een·~

c inquanre pie–

ees de ca.noa s , done

141

de

fei~e,

16

de 'douze, 3P

d e

hui~,

SG><

de quatre

longq~s

ord1nai-res. & lO

a

la

fu édoif~ ;

chaoqne piecct app.r'ovifionnée pour rirer deux

cens

cq

tps;

CinqQan~e

qiffons d'infdntcrie, portant

~h~.cun qua-~o r..ze ~i ll C!

·qaure

~e1u

ea·nouc!les ,

&

'

douze