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E

' IV(')it

~

f''\oodo·it

~

rien ,

&

l¡ái

fe

mettoieñt

áu

. ran(! des

·cr~atur'e5.

Mais il parolt infinu'er

en

plufieurs endroiu , &

''f!'t'incipaletnent

da-ni

fon rraité con'tre Maree!, que

le

fils n'ell

pll~

égllt

su

pere, & qu'bn né tui doit point

1e ml!mt

d~gré e'~doratibn.

11

fóutient t:ene m·e·me

'Opinioh

dan~

'tou·s le'S ouvrages dans lefquels

il

re–

dtme le_

fen~tm~nt

de cellx qui

pr~tendoient

que le

fils avott

ét~

tiré 'du néant,

&

n't!toit point d'úne

'in~rne

fubllance ltvec le· pere, ni

de

toute éternité;

•mais il femble admetrre quelque inégalité entre lé

pere

&

le fils,

&

penfer que la é'onnoiílancé dl:t fils

'llefl en quelque maniere dépendante & inférieure

a

celle du pe

re .

De la vint qu'il ne fe ñt point de peine de rec;on•

noftre dans lé concite de N icée, que le fils étoit E>ieu

de route

érernir~,

&

de rejetter en rerme expres la

doétrine d'Arius, qui foutenoit l¡Ue le tils avoit éré

'tiré du néant. & ,qu'il ., avoit

tin tems ou il h'exif·

toit point: mais iHe fic roujours de la peine d'approu·

ver¡'(e terme de

co'![i¿bfl•miel,

()ui figóifie que le filS

'ell de la

m~me

fubftance que le pere;

&

quand il fouf–

·crivit

i

ce

ter

me,

il

y

donna un fens fort éloigné de

celui qui érablit l'égalité du peré

&

du fils.

Daos la lettre qu'il é¡;rivi.t

a

fon églife:

Quá'titl on

•ffirm~,

dit-il,

t¡u~

lt

ji/

$ efl

confúbfta'ntiel

au pere,

.on·

ententl

ftultmrllt

q!lt

11

ji.Js

Dieu

n'11 11ucunt ref–

fimbl~'!"

IIVt&

les

cr;atu_

ru q

ui

ont

h~

faites

pnr

lfl~,

·&

qu zl

1n 11

un~

pllrfoztt

11vee

(on pere,

p_arce

tju'tl

" ·;¡;

ell.{tndrí,

&

ñon

d'u11t

autrt

hypo/hzfi ou

iNm~

t~utre

(ubjl11nce.

Ce q,ui faic _voit qu'Eule

be n

'a point

approuv~

ce terme, en tant qu'il étáblit

u.né

p;trfaite

'égalité entre le pere

&

le

fils,

mais en r

ant q

u'il

éta·

' blit la rt:;flemblance du fils avec le pere, ce qui

fi-

gnifie que le tils efl engendré du pere.

On doit obferver ici qu' Athana{e, daos lé

tr11it~

iles (jnodes,

&

daos le livre de la

d;cijion

dtl

coizcile

de

Nicíe,

témoigne qu' il n'approuve en aucuné m

niere l'explication qu' Eufebe donnoit

a

ce terme.

M ais

ce

qui le rendit fufpeét d' hétérodoxie fur cet

article; ce furent' principalement les liaifons qu'il eut

avec les

~v@ques

du parti d' Arius, les louanges qu'il

leur a toujours dounées, fon filence daos Ion hitloire

eccléliatlique fur ce qui regarde le concite de Nicée,

, &

la maniere peu avanrageufe,dont il en parle daos

fes livres de la vi e de- Conll:antin.

11

efl bien plus difficile de le défeodre fur fon opi–

nion, par rapport au

S.

flprit1 car

il

atlure qu'il

n'eft point véritablément Oieu.

Le S.

l!.fprít,

clit-il ,

,.

e(l ni DietJ,

ni

fili

de

LJi~1,

p11rce

q11'

it

ne

tire

pomt fon ori¡ine ilu pere comme le

fi/$,

étnnt

ar1

nom·

br'

ties

chojé.t

fUI

011t

éte

foitu

par

le

fils

.

Ce que nous ayons dit jufqu' ici des fentimens d'Eu·

fébe, fait voir d'un cOté que c'efl

a

tort que Sacra–

te, Sozom'ene

&

quelques auteurs modc:rnes l'excu–

fent de

s'~tre

écarté des notions

re~ues

fur la Tri–

nité;

&

d'un autrl! cbcé, que c'ell une grande injuf·

tice de l'appeller

arien,

&

mi!me le chef des fi riens,

commé a fait S. JérOme, puifqu'il rejecte .formelle·

ment cé qui fait le caraélere 'diftinélif de la doétritie

d'Arius, que le verbe

á

été fait de ríen, qu'il n'eft

poi

lit

d'e la fúbllanc'e du pare, m'ais d'une aurre fub–

flance,

&

qu'il

y

a eu un rems

ótl

il

n'exilloit point.

(Le

&hev•lirt Dí. ].AvcovRT.)

F

FARINE,

f.

f. (

Economie.)

la farine d' Angleterre

ell la plus fine

&

la plus blanche du monde· ·celle

de Fram:e

ell

ordinairement plus brune,

&

celle d' Al·

)ernagne l'ell ent0re davanrage. M4is

fi

la

fori11e

de

froment d' Anglererre a· la prérbgarive de la fineífe, de

la blarlcheur

&

m~ll'le

de fe b'ien conferver daos le

f.

ays ,

élle 3

t'incOJtvénient de contraéler aifément de

'humidlré, & par conféquent de fe garer .prompte–

·menc dans ·l'exportatior; par mer . Cette

farme

eíl ex.–

·pulée

á

ndllrrit Jes \iers qui s'y engendrenr avec une

grande facilité . Cc:s vers font blancs daos la fine

fo·

lint

brmls dans celle qui eft brune",

&

conl'équem–

men~

tres-difllciles

a

appetcevoir; mais quand la

fo-

1

--lint

l'ent t' humidité, le rance

&

~e

moifi, on ne doit

.

pas dout'er que

les

vers ni foient en abondance.

Voy.

V

us

de

F

AUNE.

.

· La couleur

~

le poids font

~eUl'

chofes qui font

le

r'nérite

&

la· ¡valéut de la

forme

de froment; p(uS'

·~lle

ell blanche & pefante, toures chofes éga!es,

&

meilleurt

~He

eft.

Pline

tn· fait la

rem~tque.

&

il

''

.

F

:ajoute

que

de fon téms, la

farine

.de fromem d'ltalie

l'emportoit

a

ces deux égards fur toutes celles du

montle. Les Gred s'accordent la-de'flus avec Pline

& Sophocl'e en particulier at1ure lá

m~me

chofl; ce–

pe·ndant !e fromenr de ce pays-ll

a

perdu cette hau–

te

,répu~atio

;,

peut·~.tre

en faut-il

cllerc~er

.lA

·r~i­

fon en ce que le¡ pays fe

trouvant

pl~~n

de foufre

tl'alun,

oe

vit'rltll, de rnarc:HTice

&

de bitu.me_, l'ai;

auroit, avec le tems .. affeélé la

r~rr~

á

u poirit de l'a–

voir réndue moins propre pour la dduce vécrécation

de ce gráin,

&

de l'avoir altérée dáp_s ce

g~nre

de

produélion; peut-lr't'e auffi que la différente culture

y contribué pdllr beaucoup.

·

La

fin·ine

d'

A n~lerérr~ ,

quoiqú'adthlrable par fon

poids

&

par fa blaricheur, fait dú pain catlant qui

o'eft poinr lié '

&

qui au bout de peu de jours

d~vient fec, dur

&

comme plein de craie,

chalky .

e•

en–

la un gr:tnd défavántage da hs lá fburnirure d' une ar–

'mée

&

daos ('es occaflons ou l'ori n'e peu_c

p~s

cuire

t~US

les

juur~,

&

OU

fe

paiiJ d'une rournée dOit \!tre'

gardé guelque

t~ins.

·

~

La

fizriire

de

Pid~die

a

les

m~nies

défauts,

&

Olet

~ifficilemeht

en

p~re.

Les

Frán~ois

font

obtig~s

de l'employer d'abord apres la moUture, ou du-moins

de la

m~ler

.ivec une quantité égale de

'fot·ini

Br~tagn~.

cjui

ell

plus groffiere. mais plUi grat1e

& .

plus dnétueúfe: ces deux deroieres

forines ·

ne font

pbint de

g~rdé.

.

La

foH'n~

de tolis les pays eh

g~iléral,

peut con–

venit·

a

la

toñfoitim~rlon

dl!

lieu' des qu'elle fera

fratehement moulue; mais il eft importanr de faire

un chohc daos celle qu'on exporte chez l'étranger,

ou dont ,on fournit les vaifleadx pour leur ufag.e.

L'liumidiré fallné de rner rouille les tnécaux meme,

&

gate tout c_e qu'ón met a bord des. batimens

,¡¡

on

n'a le dernier

lbin

di! veiller

a

leur confervarion. C'!"fl

cette

huttiidit~

fálée qui moifit promptemept la

firi·

"' •' & qui

t'll

fi

fouveht la caufe des

infea~s

qui s'y

produi.fent

&

qui l'endommagenc erftierement.

La

forine

de cerraines provinces 'd'un méme pays

efl certainemént r'neilleure

a

tranf'porter fur mer. que

· celle des

a

litres provinces,

&

quand une fois on la

connoft bonne

a

ce crallfport' le plus

f~ge p~rri

efl:

de s'en appróvifiorinet toujours par p·référence.

~infi

les Fran«5ois oor 'trouvé par expérieóce que la

fori·

ne

du Poitou, de Normandie

&.

de G uienne foutiént

r

le tratilpqrt fur mer , .

&

ils en tirenr un

ava'nc~ge

conlidérable pour la cranfporter dáns leurs colonies.

Le choi1 de la

farin~

pour le tranf¡jort érant fait

ainfi, la feconde arrention efl de l:r conferver daos

le VliOeau' & la futaille

o

u

911

mét. Le grand

1

moyen d'y parvenir, ell de

la maintenir toujours

feche; c'ell pourquoi les furailles ddns H:fquelles

011

la rnet. doiveot l!tre de

V

ieux chl!oe. extrEmement

fe

e

&

bien foncé. Ces futailles ne doivent pas te{lir

au·dela de deux cens livres de poids . Si

le

bois des

futailles a

1~

,moindre feve qui

y

refle,

H

ne manque- ,

ra pas de riJ•oifrr

~

de

gat~r

,Ja

fariHe

qu'il COntient.

ll

faut done avoir 'Cette artention d'évicer tout· bois

q_ui .rerient en foi .<fe

l'~umidité

pour le t'ranfport des

¡artnh.

·

.

Le fapín · donne

3

la

forine

un

goilt de térében·

thine,

&

le frene eft rujet

a

l!rr~

mang.é par les vers ¡

en un mot, fans parCOLJrir les auttes bois ordináires

c'efl affez de

di

re que le

ch~ne

feúr ell préférable,

comme le plus exempt de rous les accideos doót oous

venons de pai'ler. Mais

il

n'ell pas douceux qúe fi

. l'on vouloir faire des expériences avec d'autres efpe–

ces de bois dont

on

a fait peu d'ufáge jufqu'a ce jour

on n'éo pourroit trauver d'égalemenc convenable pour

ce deífein. Lé éems, fes >recherches

&

le hafard pro-·

dqifent bien des dé'couverres dont

on

ell furpris.

(

Lt

chtv~liti'

Dt.

].A'fiCcJ'vRT. )

'

FEU, (

Art.

miltt.

)

fe dit

d~. l"aélion

d'enflammer

la

poudre daos

h:s

armes: on dit,

nle#rt

lt foil

a un '

canon

a

un mortier'

&

(llir~

{etl

d'un fulil, d

1

un pi–

fl:olet ;: on dit d'un

fiu

de moufqueterie, qu'il efl

vif • . pleio, bien fuivi;

lorfq~'on, co~maQde

a

une

rroupe de ti't'er, on fe fe re du mor

ftu.

Dans le dernier tiecle • le

jetl

ne faifoit pas, com·

me

a

préfent. la plus grande force de l'infanterie

exercée

a

tirer; les armes

il

fi

n_ n'é

toienr pas

fi

filci·

les

.l

tnanier,

&

peut- ~tre

u

e

lor.Jt

elles

pas

enc;ore

. a

la perfeétion o

u

elles feront

port

ées.

Pe)'eZ la

fiM

t1u

viij. ch•f1·

tle-

l'art de

111

gt~trre-,

p.

1.

La force

des ordh!s de bataille fuppreffés des anciens éroit, .

felon Vegece,

par~e

qu'un plus &rand !lorn bre

~ou­

voit lancer fes traus· en

un endrolt,

gru•

¡¡

pltlr~liu&

z•

, ~

1