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fur d., l'k
r~e ,
&
de le jetter
d2n~
l'taa ;
,•¡¡
fu
nl–
ge 11, 11
(llffOIC pOUr
VT21;
'j)
aiJOit
a
ÍoruJ , un (e
d <>uc•m fJox ,
• le précendo pujure
éroa
bnl
é .
l..e
fchollalle
d~
ophocle noas 2ffurc-
qoe thns plu–
tieurs cuclr01ts de la G rece, on ubliaeo1t ccu q01 ¡u–
rolent de ccmr du fe u avec la m1in: oo de marcher
les
p1és nuds fur un fer chau , fuperllitions q o1
fe
conferverenc long-rems au mihcu
m~me
du chrillia-
nifm e .
'
L:t
morale de quelques anciens fur le
/(,-m~llt
éroit
ere_
.f,!v~re.
oeune ráofon ne poovoic aég3ger celui
q u1 .a vo1c concra· é
eec
enóa emenc, non p.s m!me
la.
l~rpnfe ,
ni l'inñdélicé d'aucrui , ni
le domma
e
caull' par l'obfervacion
dufirnunr .
lis
éroicnt obhgés
de l'é<ecurcr
a
la ri)!ueur ; mai cerrc regle n'éroit pas
u mveríclle ,
&
pluúe urs pay.ens s'en atfranch1rem fans
fcrupule.
OJos rouccs
le~
occa íioos importantes , les
~nciens
t~
fcrvo•enc du
fi rmrllt
au-dd1or
&
au - dedans de
l'étlt ; c'dl - -dire, té:m pour fccller avec les étnn–
~~rs
des alliances, des rreves, des
traités de paix;
ioit
au-ded.IO, pour enn-ager
tOUS les citoyens
a
concourir unanimemenc au bien de la caufc com.
mun
.
Les infra
~urs
des
firmmJ
éroienc re_gudés com.
me
cl~s
hommcs dételhlbles ,
&
le
pe1nes érablies
conrr'cux, n'JIIoienr pas moins
qu·~
l'infamie
&
a
la
mort .
U
lembloic pouronc qu'il
y
cut une forre d'ex•
•·eption
&
de privilege
en
f:tveur de quelque
per.
fonnes , comme
les oraceurs ,
les poeces ,
&
les
amans .
Voi l~
en peu de mots le précis de ce qui concerne
l~s
formtmr
ou ufage parmi le anciens.
U ,
comme
daus la plíl are des inl\irucions hum2ines, on peut rc–
m:trquer un mélange
Í(Jrprcn~nr
de fa elle
&
de fo–
lie, de vériré
&
de
men longc: couc ce que
la
religion
a de plu< vénérablc
&
de plus :tug ulle confomlu avec
tnuc ce que la fupcrll1tion
a
de plu; vil
&
de plus mé–
p rolable. -'Tabl cau fidele de l' homme qui fe peine dans
tous les ouvraJeS ,
&
qui n'cfl
lui-m~me,
il
le bien
p rendre, qu'u n compole monflrucux de lumiere
&
de réflebrcs,
de
graudeur
&
de mifere. (
L~ cb~wz.
fÍt r DE ].AVCOVRT .
)
' t:RMENT,
tlu flltlatr,
(
Art. milit. du Rom11i111 .)
ce qui concerne le
firmmt
que les armées romaines
pr~wient
a
lcurs
g~nér:tu '.
efl un des poi nrs le. plus
oblcun de
l'amiquiré .
ous avon
dJns Aulu-Gelle
un pafl:1" C
tres.fjngulier d'<Jn aurcur nomme Cincius .
On
vni t par ce palf:1ge , qu'anciennemcnr le
ciroyens
a
mefure qu'on le cnrOioir our le fervice , juroienc
que ni dans le camp, ni daos l'efpace de d1x mille
a
la ronde' ils ne voleroienc
ríen ahaque jour qui
cxcédir la valeur d'une piece d'argenr ;
&
que s'il
leur comboir
e
0
tr~
les mains quelqu' ctfet d'un plus
g rand prix, il
le rupporreroienc fidelemanr au géné–
r ·tl, cxcc¡!lé cerrains effers fpéciliés daos
1~
formule
du
j ermmt .
I.;urlque rous
les
noms c!toient iulcripts, on ñxoit
fe
jour de l'.1ffcmblée
~énéralc,
&
cous failoienc un
fecond
firmmt,
par kquel ils
'cngageoient de fe
u ouvcr ·au reo fez-vous ,
~'1ls
n'éroh:nt rerenus Jlllr
de
empéchemens
I~Jllimc
,
q_ln
Io ne nn!li
li
éeifiés.
ll efl hor de douce que ce-
lccond
[trmmt
renfcr–
moi r la promd le de ne poinr quietar
l'a,·mé~
ÍJns
permillion du
gén~ral
.
Aulu-Gelle ne rap llrte poinc
les terme• de <'erte 1>rornelfe , mal> T"e-Live nous
les
a
conlcrvés.
l..e
confu i Q umrius Cincinnacus rra-
,_,rf.! par les rribuns du pcuple dans fon dellein de
f~irc
la
!{U~rru
au x
ollques, décl.tre qu' il n'a pas
befoin d'un nouvel enrlllcmenc , pui(que rous les Ro–
mains orJC promis
a
Publius Valcrms , auquel il viene
<l'~cre
fubrogé, qu'ils s' alfcmbleroicnt aox ordres
clu confu l ,
&
ne fe ro¡ircroient qu'avcc
ía
pcrmif–
tion .
elon T ire-Li ve, jufqu'au tem• de b fecondc gnerre
pu nique, on n'exigea d'Jmre
firmmt
des foldJts que
celui
u~
joindrc
l'armt!~
a
jour nJ.Jrqué,
&
de ne point
(e
rccircr fa n congé . ll laut ajourcr le
flrmmt
de ne
poinc vnler cbn
le camp ; quuic¡ue cet h1tlonen n'en
parle pH, il él! d',tilleurs furh fa:nmenc attcfié. Mlis
lorfque les foldars
~roicnt
affcmblés
&
par11gés er¡
bamlc de dix
&
de acnt , ceux qui formoient chaquc
ba nc!e fe
juroicur
v
lomai remcm les un
aux aucrcs
de ne poinr fu ir,
&
de nc poioc lorrir de leur ra ng,
ji
non p ur rcprendrc leur javelor , pour en aller chcr–
.chcr un auere , pou r frapper l'ennemi, pour lauver
p n ciroycn.
J.J an
(je Rome )38 , quelques mois avant la baraille
S
E R
de C1nnes,
dlnJ un
rem1 -:nóqoe oil
1'
n
Ct''O
U''
1r rrop
·~rrurer
du
un;¡
d
~rm
,
1
~nbun
de
e
que
l~gion
e
'!'ene
r nr a
(Jtrc pr
r
¡undiquemcnr,
&
pu a
u
nté pubhque ,
¡._.
f.r.
~&
que le, tol JU vo1ent coucume de il1re enrr eu
.
ll
el
crorre qu' n lcur ñr Jolli promettre de n u•
\'JD
e qu'1l VCJhl cnr , e pr OlCtrrc en >enrillant,
&
qu'
2lor. ou dan 1 fuirc
1
on orr llir la
~
rmulc de quel–
ques d<!oils que l'on ¡ugeJ nécclf31r s.
Quo1 qu'il en fuie,
a
la rtre de 1 1
ton, un Col–
dar choili p1r le
rribun , pronon
ir
13
formule d11
J.r,.wwu;
on
3P.
elloir enfuire
chJq~e
léglonnlJre pJr
Ion nom: 11
s'a••an<joic,
&
d1f01r hmplcmenr:
jr prt·
m~t1 1~
"'" "'
cbofl, itk111 i11
"" (
tuppl.
rrdp1o) .
La
f
rmulc de ce nouveJu
fl~'nt611f
n'etl
nppc.r~
• nulle
plrt ,
&
oeur-érre qu'il n'
en 3\'0it poinr d
M~r·
minée . M!J en combin nr d1ver cndrolf ·
d~
Poi
·he-,
de Dcm d'l hllcarnafle , de Tire-Live,
&
de TJcJre,
on rrouvc qu' lle
fe
r~du1loir
en fubfiJnce
l
ce
qui
fUit: ,
1~
jure d'ubéir
.1
un cel ( on t'>primoic le nom
., du gtnéral),
d'c~o!cucer
fes ordr
de rour mon pou–
"
voir,
de le IÍJI\•re quelque pare qu'il me comluife,
., de ne jamJis abJndonner le dropeau
, de nc poinr
., pren re IJ fu1cc , den
(lflinr iorrir de mon
n ng ,
., ¡e
t~romcrs
aurli
d'~rrc
fi.
ele au
l"t!nac
&
au
~u,
., pie romu n ,
&
de ne ncn iJ1re a
u
préjudJ
e
de la
.. lidelité qt:i leur cll dile .. .
e
ere derniere claufo
fu e peur-érrc
i
nl~n.'edepuis que l'of! s'JppttCjU[ que
les
~~nérau~
s'
Jtt.ldlOienr rrop les loldar .
oilií ce 9.u'on
~ppelloit
juran
in
vtrba
imprra–
torÍI:
c~pr~rltons
qui ligniñenr
:1
la lcrrre, ¡ur r que
l'on rcgardera commc une loi courc
le
pnrolc d11
gén~rll,
&
non p:" comm<! quelqucs-uns fe l'•magi–
nenc , répecor
b
io rmule que prononc;oir le
~nér
l.
Ce
n'~coic
poinc lui qu1 lt pronon<;
ic:
~
ne coufulcer
que les
a[lp~ rcncc
11
lc mble qu'll n'exig coir r,omc
le
firmmt·
des légion ,
&
que c'éroiem
k
m
buno
&
les lo ldars qui - de leur propre
mouvc:m~m .
s'cm–
prcffi ient de lui donner cecee alfurancc autentique de:
zcHe
&
de loum iffion
il
roucc
(es volonr6 .
Les armées prérerenr
formm t
aux cmpcrcurs, com–
me elles nvoicn tair aux généraux . On ¡uroit
in
tJtrba
'Tibrrii C,t(aYis,
comme l'on avoic f.lit aurrefoi
¡uré
in verba P.
ScipioiJÍI.
MMis il faut remarquer,
1°.
Que lous res ernpe¡curs,
In
prefiat~on
du
fir–
mtnt
íe renou velloir chaquc année
le-
jour des Ctl–
lendes de Jnnvier .
efirmtJit
annucl do1t
~ere
reg.1rM
eommc un vcllige d'amiquiré . Dans 1' origine,
le
commnndcmcm ik s
arm~c~
n_JJpnrtcnoor aux conl'uls
&
aux
pr~rc-urs
1
&
par conléquem le général éroit.
annuel auiii-bicn que le confulat
&
la prérure. On ne
fau roit prouver que la courume de renouvellcr le
firmmt ,
fUe plus ancieonc que les empereurs: cepen–
d
me
1"
croirois volontiers qu'cllc s'éroir inrrodu1re
avcc l'abus de conrinuer les ¡;énéraux .
TI
ell rartmeut
am v.E
que les
romains fe loicnt écorcés d'un ufnge
anci¿n,
r.nslui rcndra en mene rems hommagc par
un formalicé . ous les empereurs on
r~pecoir
encare
le
firmmt
aux jours anniverfaire de lcur na1ffance
&
de
1
ur avénement :\ l' cmpirc; mais on le renouvcrl–
lolt ave:: plus de folemniré de cinq en cinq ans,
a
com
cer
du premier jour auquel ils avoiertr commen–
cé de rcgner.
u olle n'.tyant jlmnis accepré l'empire que rour
0
ciuq ans
u pour ll1x , lors
m~
me que la dig-nire im–
péno le fur dcvonue perpéruellc . fes fuc<'ellcors
a
la
ñn de ehJque cmquic-me
&
de chnque dixieme année
de leur rcgnc , fo temnifo1eiH une
f~[e,
comme s'1ls
euffenc pris de n uveau polferTion du g.!nc.<ralat eu ver–
tu d'une nfl•tvclle éledion , la prcmiere fois que l'on
J'f.!roit le
flrnmlt,
&
rouces les fois qu'on le renou–
vcllo•r forrouc aux
f~res
des quinquennales
&
des
M cem!llcs , les empereurs donnoienr
~
ch2que fol–
dat une petite Iomme d' orgent. Les anciens géné–
raux n'avoienc ricu fa1t de femblable.
Du rems d' ugulle, de T1bcrc,
.!e
mlme de Ca–
lígula , on
n~
cono 1ffoic point encare ces libéraliré
coujour
onl!reulcs , fouvent funelles
~
1' c!tar, qui
pnrenc depu1s le nom de
tlon11tÍV11m,
&
daos le bas
cm irc celui
d'augujlalicum .
Elles dOrent lrar ori–
g ina
ii
13 cimíd1cé de Claude, qui le premier de tOU!
le Cél3r , fu1vanr l'exprellion de Suérone, achero la
tiMiicé des foldats . Ct>s ¡¡-ncilicacions devinrent des
dettes ;
&
malheur au pronce qui ne les eOt p2s
pa–
yées, il auroir été bienróc décrOné. Lc!s
foldat5 en
recevanc leur foldc,
a
plus force raifon lorfqu'on leur
faifoic des lorgeffes,d"uroient de préférer :\ rour le
falut
u
e l'empereur.
n fe .fervoir
pcut-~rre
dam
ce
Qccalions d'une formule particulicrc,
1 11 ,
11