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36

fur d., l'k

r~e ,

&

de le jetter

d2n~

l'taa ;

,•¡¡

fu

nl–

ge 11, 11

(llffOIC pOUr

VT21;

'j)

aiJOit

a

ÍoruJ , un (e

d <>uc•m fJox ,

• le précendo pujure

éroa

bnl

é .

l..e

fchollalle

d~

ophocle noas 2ffurc-

qoe thns plu–

tieurs cuclr01ts de la G rece, on ubliaeo1t ccu q01 ¡u–

rolent de ccmr du fe u avec la m1in: oo de marcher

les

p1és nuds fur un fer chau , fuperllitions q o1

fe

conferverenc long-rems au mihcu

m~me

du chrillia-

nifm e .

'

L:t

morale de quelques anciens fur le

/(,-m~llt

éroit

ere_

.f,!v~re.

oeune ráofon ne poovoic aég3ger celui

q u1 .a vo1c concra· é

eec

enóa emenc, non p.s m!me

la.

l~rpnfe ,

ni l'inñdélicé d'aucrui , ni

le domma

e

caull' par l'obfervacion

dufirnunr .

lis

éroicnt obhgés

de l'é<ecurcr

a

la ri)!ueur ; mai cerrc regle n'éroit pas

u mveríclle ,

&

pluúe urs pay.ens s'en atfranch1rem fans

fcrupule.

OJos rouccs

le~

occa íioos importantes , les

~nciens

t~

fcrvo•enc du

fi rmrllt

au-dd1or

&

au - dedans de

l'étlt ; c'dl - -dire, té:m pour fccller avec les étnn–

~~rs

des allian

ces, des rreves, des

traités de paix;

ioit

au-ded.IO

, pour enn-ager

tOUS les citoyens

a

concourir unanimemenc au bien de la caufc com.

mun

.

Les infra

~urs

des

firmmJ

éroienc re_gudés com.

me

cl~s

hommcs dételhlbles ,

&

le

pe1nes érablies

conrr'cux, n'JIIoienr pas moins

qu·~

l'infamie

&

a

la

mort .

U

lembloic pouronc qu'il

y

cut une forre d'ex•

•·eption

&

de privilege

en

f:tveur de quelque

per.

fonnes , comme

les oraceurs ,

les poeces ,

&

les

amans .

Voi l~

en peu de mots le précis de ce qui concerne

l~s

formtmr

ou ufage parmi le anciens.

U ,

comme

daus la plíl are des inl\irucions hum2ines, on peut rc–

m:trquer un mélange

Í(Jrprcn~nr

de fa elle

&

de fo–

lie, de vériré

&

de

men longc: couc ce que

la

religion

a de plu< vénérablc

&

de plus :tug ulle confomlu avec

tnuc ce que la fupcrll1tion

a

de plu; vil

&

de plus mé–

p rolable. -'Tabl cau fidele de l' homme qui fe peine dans

tous les ouvraJeS ,

&

qui n'cfl

lui-m~me,

il

le bien

p rendre, qu'u n compole monflrucux de lumiere

&

de réflebrcs,

de

graudeur

&

de mifere. (

L~ cb~wz.

fÍt r DE ].AVCOVRT .

)

' t:RMENT,

tlu flltlatr,

(

Art. milit. du Rom11i111 .)

ce qui concerne le

firmmt

que les armées romaines

pr~wient

a

lcurs

g~nér:tu '.

efl un des poi nrs le. plus

oblcun de

l'amiq

uiré .

ous avon

dJns Aulu-Gelle

un pafl:1" C

tres.fj

ngulier d'<Jn aurcur nomme Cincius .

On

vni t par ce palf:1ge , qu'anciennemcnr le

ciroyens

a

mefure qu'on le cnrOioir our le fervice , juroienc

que ni dans le camp, ni daos l'efpace de d1x mille

a

la ronde' ils ne voleroienc

ríen ahaque jour qui

cxcédir la valeur d'une piece d'argenr ;

&

que s'il

leur comboir

e

0

tr~

les mains quelqu' ctfet d'un plus

g rand prix, il

le rupporreroienc fidelemanr au géné–

r ·tl, cxcc¡!lé cerrains effers fpéciliés daos

1~

formule

du

j ermmt .

I.;urlque rous

les

noms c!toient iulcripts, on ñxoit

fe

jour de l'.1ffcmblée

~énéralc,

&

cous failoienc un

fecond

firmmt,

par kquel ils

'cngageoient de fe

u ouvcr ·au reo fez-vous ,

~'1ls

n'éroh:nt rerenus Jlllr

de

empéchemens

I~Jllimc

,

q_ln

Io ne nn!li

li

éeifiés.

ll efl hor de douce que ce-

lccond

[trmmt

renfcr–

moi r la promd le de ne poinr quietar

l'a,·mé~

ÍJns

permillion du

gén~ral

.

Aulu-Gelle ne rap llrte poinc

les terme• de <'erte 1>rornelfe , mal> T"e-Live nous

les

a

conlcrvés.

l..e

confu i Q umrius Cincinnacus rra-

,_,rf.! par les rribuns du pcuple dans fon dellein de

f~irc

la

!{U~rru

au x

ollques, décl.tre qu' il n'a pas

befoin d'un nouvel enrlllcmenc , pui(que rous les Ro–

mains orJC promis

a

Publius Valcrms , auquel il viene

<l'~cre

fubrogé, qu'ils s' alfcmbleroicnt aox ordres

clu confu l ,

&

ne fe ro¡ircroient qu'avcc

ía

pcrmif–

tion .

elon T ire-Li ve, jufqu'au tem• de b fecondc gnerre

pu nique, on n'exigea d'Jmre

firmmt

des foldJts que

celui

u~

joindrc

l'armt!~

a

jour nJ.Jrqué,

&

de ne point

(e

rccircr fa n congé . ll laut ajourcr le

flrmmt

de ne

poinc vnler cbn

le camp ; quuic¡ue cet h1tlonen n'en

parle pH, il él! d',tilleurs furh fa:nmenc attcfié. Mlis

lorfque les foldars

~roicnt

affcmblés

&

par11gés er¡

bamlc de dix

&

de acnt , ceux qui formoient chaquc

ba nc!e fe

juroicur

v

lomai remcm les un

aux aucrcs

de ne poinr fu ir,

&

de nc poioc lorrir de leur ra ng,

ji

non p ur rcprendrc leur javelor , pour en aller chcr–

.chcr un auere , pou r frapper l'ennemi, pour lauver

p n ciroycn.

J.J an

(je Rome )38 , quelques mois avant la baraille

S

E R

de C1nnes,

dlnJ un

rem1 -:nóqoe oil

1'

n

Ct''O

U''

1r rrop

·~rrurer

du

un;¡

d

~rm

,

1

~nbun

de

e

que

l~gion

e

'!'ene

r nr a

(Jtrc pr

r

¡undiquemcnr,

&

pu a

u

nté pubhque ,

¡._.

f.r.

~&

que le, tol JU vo1ent coucume de il1re enrr eu

.

ll

el

crorre qu' n lcur ñr Jolli promettre de n u•

\'JD

e qu'1l VCJhl cnr , e pr OlCtrrc en >enrillant,

&

qu'

2lor. ou dan 1 fuirc

1

on orr llir la

~

rmulc de quel–

ques d<!oils que l'on ¡ugeJ nécclf31r s.

Quo1 qu'il en fuie,

a

la rtre de 1 1

ton, un Col–

dar choili p1r le

rribun , pronon

ir

13

formule d11

J.r,.wwu;

on

3P.

elloir enfuire

chJq~e

léglonnlJre pJr

Ion nom: 11

s'a••an<joic,

&

d1f01r hmplcmenr:

jr prt·

m~t1 1~

"'" "'

cbofl, itk111 i11

"" (

tuppl.

rrdp1o) .

La

f

rmulc de ce nouveJu

fl~'nt611f

n'etl

nppc.r~

• nulle

plrt ,

&

oeur-érre qu'il n'

en 3\'0it poinr d

M~r·

minée . M!J en combin nr d1ver cndrolf ·

d~

Poi

·he-,

de Dcm d'l hllcarnafle , de Tire-Live,

&

de TJcJre,

on rrouvc qu' lle

fe

r~du1loir

en fubfiJnce

l

ce

qui

fUit: ,

1~

jure d'ubéir

.1

un cel ( on t'>primoic le nom

., du gtnéral),

d'c~o!cucer

fes ordr

de rour mon pou–

"

voir,

de le IÍJI\•re quelque pare qu'il me comluife,

., de ne jamJis abJndonner le dropeau

, de nc poinr

., pren re IJ fu1cc , den

(lflinr iorrir de mon

n ng ,

., ¡e

t~romcrs

aurli

d'~rrc

fi.

ele au

l"t!nac

&

au

~u,

., pie romu n ,

&

de ne ncn iJ1re a

u

préjudJ

e

de la

.. lidelité qt:i leur cll dile .. .

e

ere derniere claufo

fu e peur-érrc

i

nl~n.'e

depuis que l'of! s'JppttCjU[ que

les

~~nérau~

s'

Jtt.ld

lOienr rrop les loldar .

oilií ce 9.u'on

~

ppelloit

juran

in

vtrba

imprra–

torÍI:

c~pr~rltons

qui ligniñenr

:1

la lcrrre, ¡ur r que

l'on rcgardera commc une loi courc

le

pnrolc d11

gén~rll,

&

non p:" comm<! quelqucs-uns fe l'•magi–

nenc , répecor

b

io rmule que prononc;oir le

~nér

l.

Ce

n'~coic

poinc lui qu1 lt pronon<;

ic:

~

ne coufulcer

que les

a[lp~ rcncc

11

lc mble qu'll n'exig coir r,omc

le

firmmt·

des légion ,

&

que c'éroiem

k

m

buno

&

les lo ldars qui - de leur propre

mouvc:m~m .

s'cm–

prcffi ient de lui donner cecee alfurancc autentique de:

zcHe

&

de loum iffion

il

roucc

(es volonr6 .

Les armées prérerenr

formm t

aux cmpcrcurs, com–

me elles nvoicn tair aux généraux . On ¡uroit

in

tJtrba

'Tibrrii C,t(aYis,

comme l'on avoic f.lit aurrefoi

¡uré

in verba P.

ScipioiJÍI.

MMis il faut remarquer,

1°.

Que lous res ernpe¡curs,

In

prefiat~on

du

fir–

mtnt

íe renou velloir chaquc année

le-

jour des Ctl–

lendes de Jnnvier .

efirmtJit

annucl do1t

~ere

reg.1rM

eommc un vcllige d'amiquiré . Dans 1' origine,

le

commnndcmcm ik s

arm~c~

n_JJpnrtcnoor aux conl'uls

&

aux

pr~rc-urs

1

&

par conléquem le général éroit.

annuel auiii-bicn que le confulat

&

la prérure. On ne

fau roit prouver que la courume de renouvellcr le

firmmt ,

fUe plus ancieonc que les empereurs: cepen–

d

me

1"

croirois volontiers qu'cllc s'éroir inrrodu1re

avcc l'abus de conrinuer les ¡;énéraux .

TI

ell rartmeut

am v.E

que le

s

romains fe loicnt écorcés d'un ufnge

anci¿n,

r.ns

lui rcndra en mene rems hommagc par

un formalicé . ous les empereurs on

r~pecoir

encare

le

firmmt

aux jours anniverfaire de lcur na1ffance

&

de

1

ur avénement :\ l' cmpirc; mais on le renouvcrl–

lolt ave:: plus de folemniré de cinq en cinq ans,

a

com

cer

du premier jour auquel ils avoiertr commen–

cé de rcgner.

u olle n'.tyant jlmnis accepré l'empire que rour

0

ciuq ans

u pour ll1x , lors

m~

me que la dig-nire im–

péno le fur dcvonue perpéruellc . fes fuc<'ellcors

a

la

ñn de ehJque cmquic-me

&

de chnque dixieme année

de leur rcgnc , fo temnifo1eiH une

f~[e,

comme s'1ls

euffenc pris de n uveau polferTion du g.!nc.<ralat eu ver–

tu d'une nfl•tvclle éledion , la prcmiere fois que l'on

J'f.!roit le

flrnmlt,

&

rouces les fois qu'on le renou–

vcllo•r forrouc aux

f~res

des quinquennales

&

des

M cem!llcs , les empereurs donnoienr

~

ch2que fol–

dat une petite Iomme d' orgent. Les anciens géné–

raux n'avoienc ricu fa1t de femblable.

Du rems d' ugulle, de T1bcrc,

.!e

mlme de Ca–

lígula , on

n~

cono 1ffoic point encare ces libéraliré

coujour

onl!reulcs , fouvent funelles

~

1' c!tar, qui

pnrenc depu1s le nom de

tlon11tÍV11m,

&

daos le bas

cm irc celui

d'augujlalicum .

Elles dOrent lrar ori–

g ina

ii

13 cimíd1cé de Claude, qui le premier de tOU!

le Cél3r , fu1vanr l'exprellion de Suérone, achero la

tiMiicé des foldats . Ct>s ¡¡-ncilicacions devinrent des

dettes ;

&

malheur au pronce qui ne les eOt p2s

pa–

yées, il auroir été bienróc décrOné. Lc!s

foldat5 en

recevanc leur foldc,

a

plus force raifon lorfqu'on leur

faifoic des lorgeffes,d"uroient de préférer :\ rour le

falut

u

e l'empereur.

n fe .fervoir

pcut-~rre

dam

ce

Qccalions d'une formule particulicrc,

1 11 ,

11