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S E R

ERPE!\'T,

f.

m.

jerpmr ,

(

Hifl.

mn . )

anuMI

qai

n'•

po

111 c de pi.!s,

&

qu1 rampe,

Voyn.

R.!PTJLE. On

..¡

1.,¡(e les

jupn11

en deux clall'e5;

la

premiere con–

tiene ceux done la morfure n'ell

pu

venimeufe,

·

que l'on nomme

coulr1111ru ;

ib font des ceufs qu'ils

d l!pofent dam des endroits chauds,

&

il

en fort au

e

d'un ceram cems de petiu

firpmr, wr;n.

Co~u uvaE ,

&

la

jjg.

tft

1• PI.

XVI.

ou on a repr.!–

fentl! un pecic

]trpmt

daJU

(on

reuf. Les

firpmr

de

la

feconde clall'e fonc

appell~

-.JÍptru;

lcur morfure

di

rrb-daagercufc ordmairement,

m ~me

elle caufe

h

more,

fi

on n'y apporce un prornpr remede;

ils

fCJn

leurs periu tour v•vans .

Voyrz

VJPitl\1!.

11

y

a

peu d'endroiu ou

il

n'y aic des

firptlfr .

•ls aimenc

le chaud,

&

ib fonc

en pl

us graod nombre dans les

p ays méridionaux que da.ns les (epremrionaur; ils va–

rlenr

hc~ucr¡up

po•1r la grandeur

&

la couleur . Dap–

p er ,

hijl. tft

r

Amérique,

fait mention d'un

flrpmt

q ue l'on crouve au Bréfil,

&

qui a vingr-r¡uarre piés

d e longueor;

&

Chrhim Mmtztliur

die qu'il

y

en

a

dJns les In es orientales qui dévorent

&

qoi ava–

lem uo b•1ffie tour eotier. Les auteurs qui ont écri r

( ur

les

firpmr

(e fon t comredits les uns les aotres

dans la piOrare de leurs defcriptions , de fac;on qu'

il eA: trC5-d.tncile d• détcrminer

le

difréremes cf–

peces de ces nnirnaux .

• !-llPJtNT AMl' HJSH!!'IS, on a donné ce nom aux

firpmr

done la queue eA: aufii groOe que la

r~re ;

o n prérend qu'ils marchent en avanc

&

en arriere

comme les écrevillc1, e'eA: pourquoi on les appelle

a uffi

tfoubftJ-TIIIIrCh fllrl .

Se a PEMT

tfcr

1/u AJ:rillu,

dan1

le nombre det

nes

Annll e , lc1 tcm les !les de

1~

Martinique

&

de

Sa1me-A.loufie nourrill'em dans leurs

for~t<

&

fur

leurs moncagnes une multitude de

fir penr

venimeux

done la morfure ell mon:ello!. Ce rcpcilc tiene de la

narurc des vivipares;

la

femelle produifanr

~-la-fois

jufqu •• foixanre

~

quacre-víngt petics; on renconrre

d~s

jirptiJI

de huir

a

dile piéi de Jongueur fur <J.Uatre

pouccs de díametre

&

mlme plus, couverrs fue le

d us d'une peau

écaill~e

de couleur grífe ou noíre

marquec~e ,

quelquefois verdlrre ou d'un jaune.l!run ;

le dell'ous du venere eA:

toujours plus

p~le

&

pref–

que blanc, couvert d'écailles plus grandes que cel–

)e,

el

u dos; leur

r~te

qui efl de forme triang ulai–

re , un peu arrondie fur les anglcs, paroit

'COmme

t!cr':lfée , ils ont les yeux petits, vifs , la gueule de–

mefurément fendue

&

garnie de peti re< ilents;

fl!r

les c6res .te la m! choire rupéricure fonr deux longs

croes un peu courbe, . fort poinrus. ereu• a

leur

P3•1l'anc.e, mobiles dans

1'

alvé le,

&

perco!1 d' un

p e

tic rro u laréral au-dell'us de la gencivc, qui, dans

ccrre rarrie ' parolt gonfléc • renrermanc une vef–

ftcule rem¡>lie d' un venin le plus funefle

~

ceux

qui ont le maiheur d'cn éprouver les elfets , prínci–

palement

fi

la píquure renconcre une veine ou une

arcere, on ne do1c poinr alors efrérer de remede.

Les

fll'penr

s'éla ncent avec une exrreme rapidJté, ils

p iquenr de léurs croes les parties qu'ils rouchent,

&

y

feringuent lcur v.:nin au moyen du r erit trou

lat~r al done on a parlé..

Le

partí le plus convenablc

dans ces occa fions eA: de fe faire une forre lfgacure

a

fepc o u huir doigt< au-dell'us de l'endroít piqué,

&

de

prendre prompremenr un bon coup d'eau-de-vie ,

ou ,

ft

fon défaut, d'avaler de l' urine tou¡e chaude

¡

li

on a tll¿ !'animal, il ell a-propos d'en écrafer la

tfte

&

de l'appliqucr fur le mal, ayanc grande acren–

rion de ne pa; refler en place, mais de courir

cr~s­

vlre, chercher du fecours avant que l'enflurt!

&

l'af–

foupillement done on cfl prís ayent (ait des

progr~s.

Q uoique dans un pays chaud, onlfait coujours du

fcu aupres cju malade, on le couvre bi en,

&

on l'a–

~ire

un petl pour

l'emp~cher

de dormir au-moins

penda~lC vi~gt-quarre

heures; la foif 'lui le courmente

n e

~o•t

po!n.r

~tre .~canchéc

par de

'eau fraiche qui

fero1t

pe~n•c•eufe; . •l

nc

fa~lt ~as

non plus qu' il prenne

d e nourncurc, ma1s on lut fa1c avaler une forre dofe

de

rhériaque dt!layée dans de l'eau·de-vie,

&

on

opere fur. la bicllurc en y faifa nt des fcarificatio ns,

&

y

!PPhquant les vemoufes a pluficurs reprifes ¡·uf–

qu'a !e <¡u'on jugc qu'il ne rcflc plus de venin· a ors

on mer fur la rlaie un caraplafme compofé d'ail pité

dans un morrier de bois , avec une forre d' herbe ap–

pellée

t1ttrl-nom111¿,,

quelques :lUcres planees copnues

Clan le pays

&

un peu de poudre de

t~te

de ferpenr.

· A vanc d'appliqlier ces

droaues,

on en exprime te fue

• pour le fa

ir~

boire au m:lla3e , lequel, au bout de trois

DU

9uarre ¡ours ,'

doi~

erre hors de' danger,

TQme Xf/,

S E R

Les

negre.s piares, méJecim ou forciers, fonr ufa–

g e de la tuccioa •u-lieu de venroutes, •>·anr

tom

de

fe riacer

la

booche

a

chaque fois aVCC de l'eau.<fe–

vie; ils appl iquent enfuire fur la blelfure plu6eu rs

fimple1

&

drogue , done

ils

fe r fervenr la conno•f–

fance ; c'ell: un fecrec qu'on o'a jamais pu urer

d'eux.

Comme l'efpece

deJrrpent,

done on viene de par–

ter. n'ell: aurre chofe qu'une rres-groll'e ••pere, on

pourroit fans dauce avec

fucc~

faire ufage du re–

ruede qu<:

M.

de j u(Jieu a empio) é

G

heureu lemtnr

fur un homme

qu ~,

en herborí(fanc, fue

piqu~ ~u

bras

par un de ce5 ammaux. Ce remede conG!le a faire

prendre au malade dlx

a

douze

~oucres

d'ea u-do–

luce dans du vin , le bien couvnr enfoi ce ,

&

répé–

cer ee rraitemenr de dem•-heure en demi.heure, ¡uf–

qu'a ce que les fueurs abundantes ayanc empané la

cauCe du mal.

L1

chaír du

firptnt-

étant rócíe fu r le gril

&

accom–

modée comme cellc de l'anl:uillc eA:

cr~s-bonne

au

goDr, mais ii n'en fauc pas

fa~re

un Ion

ufage , l'ex–

pl!rience ayanc appris qu'elle fubr•i ifoír trop le fana.

Les

flrpen-I

changem de peau tou

les ans ; ils le

nou~rilfent d~

raes fa':'vages, de

volaiile~,

de gre–

nou•lles

&

d'mfec)es; tls s'endormen t aunt-r8r qu'ils

fon t repus, jufqu'i ce que ce qu'ils oot avalé fe foit

enrieremenc corrompo

&

confomml!, car ces ani–

maux n'onc pas une aurre fason rfe digérer .

Strptnt

tite de

chien .

Cerce efpece

trouve com–

munément dan.s

l'lle de la D omini<¡ue;

fa

longueur

efl d'environ huir

a

neuf piés.

&

r~

_groll'eur ell plu•

force que le bras ; il a la

r~te ramall'~e.

ayanc

quel–

que rapport

a

celle d'un chien ; fa e-ueule e(l fendue

b1en garnie de dents, fam croes n1 venin . La

pea~

de ce

firpent

efl couverre de perites éca11les grifes

&

comme araencées fur

les flanes ;

le dos

~canc

varié

de grandes

0

marques noíres bordées de jaune ;

&

le

del!'ous du venrre, donr

les écaillcs

lon r prefque

aum larges que l'onglo

&

fort

mince • tire fu r la

couleur de

n~cre d~

perle. La g raille des

r~re-de­

chiens ell eflimée un

fouverain

remede concre

les

rhomatifmes

¡

on

pr~tend

qu'éMnt aprliquée un peu

chaude, elle apraife les douleurs de la gourrc

¡

la

fac;¡on la rlus ordinaire de s'en fervir efl de la

m~ler

avec parcie égale d'eau-de-vie ou de raralia.

ER PENT

A VEUOL

E .

Voytz

ÜRV6T .

EKPENT

COfi.NU,

C!RASTII . Ce

flrptnt

a

fur

fa

machoire fupérieure une corne dure

&

puíncue, d'ou

fui viene

le nnm de

flrpent

tOriJtJ.

cba donne la

deferiprion

&

la fig ure de plufieurs efpeces de cc1

fir

ptiU . SKRPf.NT

r:SCli LAPE . Ce

fl rpent

efl

tr~s-commun

en

Allemagne, en ltalíe , en Efpagne, en Pologne ,

en Afie, en Afrique

&

en Amérique. Ruifch die que

la

face fupérieure de ce

fl,.pent

cA: d'un verd rirant

fur la couleur de poireau,

i

i'excepcion du dos qui

a une couleur noidrre: fa face 111férieure efl d'un

blanc verdarre. Seba donne la defcripcion de fep t ef–

pcces de

(erpmt c{c11la¡Ju

.

SERPEN T

A

LUNETTE .

OIJ

SERPI!NT COURONNÉ .

( PI.

XVI.

fig .

-4·

1

Il ctl ainfi nommé paree qu'il

a

fur la

c~te

une tache done la

figure rell'emble beau–

cou p

a

celle d'une paire de lunecces

~ lll~ttre

fur le

ncz. On erouve ce

flrpmt

dans

1'

Amérique mérid ir¡.

nale,

a

u Pérou,

~

Siam , aux grandes Indes ,

&c.

Seba

doone la dcfcripcion

&

la ligurt- de plufieurs efpeces

de

{trpenr

ñ

lunettu

,

qui d11Ferent les uns des au–

rre' par la grandeur

&

la couleur.

II!RPI!:NT

A

SONNHTES,

boÍ(ÍnÍIICII , VÍptr" Cti/Jtli•

foita .

( PI.

X Vl . f.k·

2..)

On a donné le nom de

flr–

pent

a

fonnettet

a ce reptile, paree qu'ii a

l'~xtr~micé de la queue compofée de plufieurs anneaux lar–

ges

&

mobiles , qui en frocunt les uns contre les au–

eres, font un broit femblable

~

une forre de clique–

tis, o u au fon d' ane fonnette felée . La morfure de

ce

firpent

pall'e pour

tr~s-venimeufe.

Seba donne la

defcriptidn

&

la fig ure de plufieurs efpP..:cs de

fir–

pent

a

fo11ntttu

qu• dilfereoc par la grandeur

&

par

les couleurs . On en erouve en Amérique , dsns les

Indes orientales

&

dans les fndes occidentales.

11

eA:

fait menríon, dans les tranfa

ions phllofophLque! ,

d'un

flrpent

J

jimnetlu

qui avoit

pr~~

de cinq

iedJ

&

demi de longueur : c'ell: le, plus g.-and de cous ceux

done les au ceurs ont parlé.

·

1!1\PI!NT &lAR IN , poill'on de mer auquel on

a

donné ce nom , paree qu'il a beauco p d.:

rcll'ern–

blance avec

leflrpellt .

fl deviene Ion"' de

ero•~

o u

quatre coudées;

il

a

le corps plus ron que celui do

~ ~

1'411e

(