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S E

lt

Cecte racinc efl fingulierement

eflim~e

par les habi–

'ans de la Virgioie, p3rce qu'ils la re_gardent comme

un remede fouverain contre la monure úu fcrpent

rres-venimeux , ap(Jellé

boccinin¿a;

elle pa([e aulli pour

guérir de la mourlure des chicos enragés, pour pré–

venir

&

m~me

guérir l'hydrophobie.

Elle cfl comptée en Eu¡¡pe, plrmi les remedes dia–

phoretiques, dinrétiques, carminatifs, forrifians,

&

vcrmifuges;

&

parmi les alexlphJrmaques ,

&

les hyf–

t ériques les plus puiffans ;

&

m~me

M.

Carrheufer

averrrr de l'employer ave"e beaucoup de circonfpec–

rion~

daus les cas ou il feroit dangereux de trop <khauf–

fcr, exciter, irriter, on doit la donner en infu!ion

d ans du vin, depuis un fcrupule julqu'a un gros;

&

on

peut la faire entrer en fubflance dans les poudres

compofécs,

~

dans les éleQuair<!s

m~giíhaux;

la do–

le de la teinture efl

d~puis

dix jufqu'a quarante gout–

tcs: tous ces remedes font recommandés dans la pelle,

les fievres maligne<, la petire vérole,

&

autres ma–

Jadies

~ruptivcs

, la fauffe efquinancie, l'apoplexie

féreufe , ls pnraly!ie, les fievres quartcs intermitten–

ées rebelles , la pallion hyflérique, la fupprellion des

regles, la morfure des anima11x vénéneux,

&c.

La

racine

deflrpmttiÍre

d~

Virginie

entre dam l'em

thériacale, l'eau générale,

&

l'orviceanum pr,cjla11tiur

de la pharmacopée de París; l'exrratt de cene racinc:

entre dans la thériaquc célefle. (

b)

Sr RP "NTAIRE,

f.

m. eflle nom qu'on donne

d~ns

l'ajlrollomi~

:\une conflellarion de l'hémifphcre boréal,

ap elléc aulli

ophirwu,

&

~nciem1ement

Eflulapiur.

Jlo~~z

CoNSTELLATION.

L~•

étoiles de cene conflellation font au nombre de

2.9,

dans le catalogue de Ptolomée; de

lí,

dans celui

de Tkho,

&

de

69

dans le catalogue de Flamflead.

C!Jamb~rr.

O)

~ERP

E

f E ,

(

P.apu~ri~.

)

efpece de papier -qui

prend fon nom du lerpent donr il efl marqué; il efl

du nombre

des

perites forres de papier; fon uf:1ge or–

dina ire·efl pour faire des éventJi ls. (

D .

J.)

SERPENTEAU,

f.

m.

(~rei(icr

.)

les artifi iers ap–

pcllent ain(i de petites fulées volantes fans baguettes '

q tu au lieu d'aller <lroit en haut, monten e oblique–

mem,

&

delcendenr en tournoyant

'.1~

&

1~,

&

com•

me en ferpentant fans s'élever bien haut.

On fe fcrt de la conwo!ition des t'ufées volantes

pour les fnire;

~

l'él{ard de leLtr conflruélion, il faut

prendre des batuetres de fer, rouler de({us deux

canes

a

joucr !"une fur l'autre. qui feront

e

uverres

d"un papier , cnforte que ce papier paroi(fe toujours

defrus,

&

que les carees

ioient au-dedans ;

il

fera

nécefraire

tle

mouiller un peu ces carees, pour les

rcndr(' plus maniables; mais il faur ne les employer

que feches; on collera avcc de la colle f.1ite de farine

&

d'eRu, ce papier dans toute fa

longueur, pour

l'an

~ter.

On prcnd l:t culottc du moule, que l'on fait en–

t rcr pat• un des bours

dufirpmtufl,

&

en cer endroic

on l'écranglc avec de la ficelle

a

paulmier' que l'on

grai!fe d'un peu de favon,

&

quand il

a

ét~

étraq–

glé, VOU$ le liez. avec un peu de

ti

l.

On

rappor~c

enluite un aurre moule

N

par deffus ce

flrpenttar¡,

qui par

ce

moycn fe trouve enfermé -le–

daq ; on le charge de la compofirion marquée

ci–

defllts, avec Utl

tuyau

de plume,

&

d'abord on y

en

fJit entrer jufque <!nviron

a

u milieu du

firpentetlfl;

on refoule la compofition avec la m6nw baguecre de

fer , (ur laquelle le

firpmtea.r•

a été roulé,

&

l'on

fra ppe deflu avec quelque paletee ou léger maillet.

Lorfque

ceflrpent~4.t•

efl chargé

~

moitié, l'on y

fait entrer un grain de ve(fe ,

&

l'on acheve de

le

chargcr avec efe la poudre grenée,

jufqu'~

une úif–

tance du bouc, pour

J

pouvoir tnetrrc un petit

ram–

pon de papier mkh , que l'on frappe par·deffus

ave

e

la bagucne

~e

fer; ce papier étanr entré,

&

Jai![ant un pecit

e~

ace vuide au-deffus de

luí, on

étrangle le

ftrpmeeatJ

dans cec endroit,

&

on le líe

nvee un bour de fil, comme on l'a fait de l'autre

cO–

té, avec cene difference que ce bour-ci efl

rou~

fer–

mé,

&

que l'autre

a

coniervé l'ouvercure qut y a

été faite par l'aiguille nu broche qu'on a fait enrrer

dedans; on remplit enfuite ce vuide d'un peu rl'a–

morce que l'on fuit avec de la poudro écrafée

&

pai–

trie avec de l'eay.

On donne encore le nom de

flrpenteau,

a

un cer–

clc de fer muni de perites grenades chargées,

&

de

poimes aigues, qu'on jette lilr une breche .

ERPENTEME

1

T,

r.

m, (

Géom. )

parcie d'une

courbe qui va

en

ferpencant .

/.

S E R

Le caraélere

úufirpmttmmt

efl que la courbe peut

erre cou¡>ée en 4 ooinrs , par une m.!me ligne droire ;

ain!i les

flrpentemenr

nc peuveot fe rrouver que cllns

les li<T

nes du quatrieme ordre .

Voyez

CooRD E

&

EQ.YA

T!Ol'l •

On

ap¡et)e

firpent~mme

infiniment petit, celui o

u

on peut inbginer une ordonnée , qui érant fn ppofée ·

touchante ele la conrbe, y ait

4

valeur.

ég~les,

ou

davanrage; par exemple le courbe qui a pour équa-

tion

y =V

X

a un

{trpentmrerrt

infinimem petit a fon

origine, puifque

(i

011

tranfporte !'origine

a

une dif–

tance

=a ,

en conlervant rouj

ur~

les

x,

on aura en

--4

faifant

y

= 2- a,

l'équation

2- a=x •

qui - úonne

lorfque

x=o'

quarre

val~urs

de

2.,

roure.égales

a

a .

C'ell pourquoi un pt•int d'une courbe lera un

flr–

pmtemmt

infiniment petit, !i en tranfportant l"ori–

giue en ce point,

&

rendant les nouvelles ordon–

nées

tJ

paralleles

a

la

t~ngcme

en ce

m~

me poiut, on

a en ce p·oinr

u

4

=

A

z

J ,

¡

étant un nombre im1>air

que! conque

<

4.

Si on avoit

11

r

=

A z

J,

le point de

flrpcntmrent

fcroit avec inflex10n ;

li

on avott

¡¡6

=

A

z

J ,

le poiqt

de

flrpentement

fcroi t d.ouble;

li

11

7

=A

z

3 ,

il

fen;lit

double avec inflexion,

&

ain!i de lime.

Voyez

le

traité du co11rbu

de

M.

Cr~mer.

(0 1

SERPENTER,

v.

n. (

Gram. )

c'efl fe mouvoir

d'une maniere tortueufe, .::omme le ferpem.

Voyez

SERPENTEMENT.

~l!:•tPENTER, t~r11u

de

Mmuge

,

c'cfl conduire un

cheval en [erpcntanr,

&

trar.er

une pille rournée en

ondes. Le mor

.ftrpenter

a é

ré fubflitué

~

celuí de fer,

péger , qui n'e!l plus en

ufll~e.

( D .

J. )

SERPENTI! ,

f.

m. (

Cbími~ .l

long canal en zig–

za¡: íntcrpofé entre la cucurbtte

&

le récipien t dans

le grand dembic

a

elprit·de-vin'

&

3

rellifications.

Cec appareil dlllillacoire n'efl prefque plus employé

par les arcilles modernes,

&

il efl en effet d'un ufa–

~e

rort incommodc

&

aflez inutile' du moins pour

¡es opérHions communes qú'on avoit courume d'y

exécurer, la diltillation de l'efprit-de-vin par exem–

ple,

v~yez

DISTILLATION

&

ESPRI T-DE-VIN, fous le

mot

V¡>;.

On donne auffi le nom de

firpmtin

a

une efpece

de réfrigerant.

Voyez

RÉFK

1:;E.t A

T.

(

b )

t:RPI!l\TIN,

t~rme

de l'Art militaire;

c'ell propre–

ment le cluen du moufquer ou

la partie de la pla–

tine qui tiene la meche, avec laquelle on met le feu

au moufquet,

Vuyez

CHifN.

St:it.P&NTI

,

f.

m.

terme de ,·e/aeion ;

c'efl un ha·

mac de coron dans lequel les gens riches fe

fonc

porter an Bréíil . Ces hamacs de coron s'appcllent

flrpeminr;

&

ce nom leur viene peut-etre

d~

ce

qu'ils font

f~ics

fur le modele de ceux dans lef'!uels

les

fauv~ges

dorment, aprh les av ir fufpendu9 en–

tre deu.• arbrcs, pour éviter le< l"eroens.

(D.

J.)

SE.RPENTINE, f.

i. (

H ijl nat. Litholog.

J

opbi–

tu

,firp~/ltÍnmn

11111rl!lor, marmor zoe!J/icenfl.

Pierre

du genre

de

celles qu' on appelle

o/tairu,

qui efl or–

dinairement verte ou grifc, rcmpltc de raches naires

ou blanches, elle efl douce au coueher , peu dure

&

facile

a

railler;

.M.

Port la mct au nombre des pier–

res argilleu fes,

a

caufe de la pro riété qu'elle

~

de

fe durcir dans le feu ,

&

do ne point fa ire

eff~rv:f­

eence avec les·acides . Par ce< qual ités

la

flrpentm~

ditfere eflentiellen¡ent <{u marbre ,

&

l'on vote que

c'efl

a

tort que quelques naturalilres l'onr mife dans

ce g-enre ;

peut-~tre

qu'ils ont été trompés par des

marbres dont la couleur pouvoir

~tre

la m@me que

celle de quelql)es

.forpenti1ur.

on nom luí vient de

ce qu'elle reOemble

il

la peau d'un ferpenr .

Laferpemilu

f(" trouve fur .tout

a

Zoeblitz en Mif–

nie;

voilii pourq

uoi on l'a quelquefots nommée

mar-

1/lOY

zoeblicm.fo.

La facilité avec laquelle cene pierre

fe taillc fait qu'on en forme une infinité de vaiffeaux,

pe

boltes, d'écriroires,

&c.

que l'on

tranfporte fort

loin.

On a

été

autrefois dans le préjugé de croire que la

{trpmtÍIIt>

av.oit la v.ertu de dé<;eler les poi!ons; mais

il

oe faudrott confetller

a

perlonne d'en fatre l'expé–

rience.

On voit par .ce qui précede, que cerro pierrc,

a

l'exception des couleurs

&

des accidens , ne ditfere

en ríen de la pierre de lard

&

des aucres pierres ol–

laires.

Voytz

ÜU.AIRES.

ERPENTINP:,

(

Mar¡cha/. )

langue

firpmtin~

·

V.

Lt.N~UI!;,

SER.-