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S E R

SERPE TA!RE,

f.

f.

(Hfjl.

n4t. Bot. ) dr4ctmcu–

ltu,

genre de plante, qui re!lemble au

pi~

de veau, ·

par les fleurs

&

par les fruiu,

&

dont les feuilles

font decoupées profondémenr en plufieurs pieces .

Tournefort,

injl. rti h<rb. Voy<z

P Lt,NTE .

Cene planre etl le

dr4ctmcullh polyphylluJ

de C.

B. P.

19~.

&

de Tourn. / .

R..

H .

I6Q.

dnwmculuJ

11111jor , vulgarÍJ,

Ray,

hijl.

Sa

racine etl plongée

profondémenr daus la recre; elle ell blanehe , vivace,

l!rrondie, de la groír-eur d'une pomme, femblable

a

une bulbe, garnie de plufieurs libres, capillaires , blan·

ches, couv.,rre d'une

~corae

jaunfirre, d'une

laveur

brul4nte.

11

viene

ordinairemenr

~

fes c6rés plufieurs

.perites bulbes par lef<¡uelles elle fe multiplie

¡

f3

rige

¡::ll unique, droire, de la gro(icur tl'un pouae

&

plus,

)lame d'une

ii

deux coudées, cylindrique, llíre, pana·

chéc de raches de ditférenres couleurs , eomme la peau

des Jerpcns ,

&

compofée de gaines .

Ses feuilles fonr porrées fur des queues, fongueu–

fes,

&

lon,¡-ues de neuf pouces, elles fonr parragées

en fi x , fept, ou un pl us grand nombre de

fegm~ns

en maniere de

ma

in , <!rroirs , liír\"5,

&

luifans ; du

mil ieu des feuilles t'éleve une rige,

~roíre

a

peine

comme le doi<>t , done le fommet efi occupé par une

ga!ne d'u n pié de longucur , verre en-dehors, purpu–

r ine en-deda ns

1

d'une ·odeur forr puanre: cene gai ne

écant ouverce, f>ll'me une fleur d'une reule piece, ir–

r éguliere, de la

Ji

'Ure d'une orcille de lievrc ¡ de

fon fein forc un pillil noirilrre , long,

gros,

poia

m ,

accompagné

ii

la bafe de piulieurs · fommers,

&

de

plur.ears embryons, qui

fe changent en des bales

p refque fphénqucs.

fu·ccul~n~s,

difpofés en grappes

verres d'abord; enfuice rouges, brulames,

&

piquan–

tes; ces bdies contiennem une

0\1

deux graines arron–

dies

un

p~u

dures ,

&

en quelque

fa

con ridées.

La

(érP<11taire

vi<!nt dans les p3ys chauds,

&

ell calti–

vé~ dan~ le~

jardins des a

ttlicaires . (

D.

:¡.

)

SE IHENTAIRE, (

Mat.

méd.)

les racines

&

les feuil–

)es de ceere

pi

ame, oÍ1t les m

emes

venus que· celles du

p ié-de-veau; de forre qu'on peu r fubllitúer ces deux

plantes l'une

il

l'a tre. C pendant Simnn Pdul i aver–

~it

que le

pié-rle-~~au

en plus dnux qne la

flrpenttli–

re;

c'ell pourquo•

Ji

f:mc préférer cette dern1ere plan–

te,

l~ríqu'on

veut déterger un peu pluj fqrremenr;

c'ell pour Cdtte méme raiíon 2u'on

l'emploie plus

fréquemmem

i\

l 'exr~•·ieur, G~otfroi ,

mat. t¡ud.

La

racine de

flrpmtnire

cnn·e dans

l'empl~rre

qiabotaJ

11111/J.

'

SE.'ItPENl'A I RE

de Virginie, ( Botllll. éxot. )

racine,

a\lrrcmenr nommée viperine de V 1rgonie,

firpentaria

'Uirg in_iant:, &olubriua virg iniaua, aljic.

C'en une ra–

cíne fibreufc, menue, légerc, brune en-dehors, jat<–

nltre en-dedans, d'unc odeur agréable, aromatique,

approchanr de l'odeur de la zédoaire, d'un g011t un .

peu

S

ere

&

amer. On nous l'ap orte de la Virginie .

ll

faut chodir celle qui ell réceme, aromam¡ue,

pure,

&

non meléé avec

d'aurre~

rílcÍlies. Quelques–

~ns

confo•¡denr cette plante avec la racine

qlt

cabaret

de Virgime; mais le coup d'reil

(e~

dillingue facile–

ment , paifque les racines de ce cabaret font noires;

il

s'app~lle

·

'!farmn_,vJrginianllm,

pifl.oloc!Ji<~

fitiiJ (tt–

brotNndu, cy&lammu more macrilrtltf.

Themas Johníon , qui a corrigé l'hillqire de Gé–

rard,

~rrure

9ue clell. la rac!ne d'une

pla~re ~ppel­

J4e

iJr

iflo

lochta , fiu pijloloch1a 4/tera ,fltnper vtrtnJ;

Mai

l

'l.ai

qui

avoir die fa

m~

me chofe, d'apres John–

(on,

d

ans

ron premier tome de

l'IJijloire dn pl•ntu ,

p aroir en dourer

~ao

le fecond volume:

&

enlin

Eja~ l~

rro¡4ell!e

1

lf

prouve

~u

e certe plante el\ .

dif-

...

S E R

férente de la pilloloche de Crete de Claitus ; Pluk–

net aírure que l'on nous apporre de Vtrginie , les ra–

cines de rrois plantes, fous le nom

de

{erpmt11ire

,¡,

f/irgini~ .

La premiere fe nomme

ariPolociJia polyrrbi.fotl,

•rticulqtiJ foliiJ, virginia1111

,

Ptuk.

C~ne

racine ell: un paquer de libre

&

de chevel

us

atrachés

ii

une

r~re,

de laquelle s'élevc une

ti~e

hau–

te de ueuf pouces , garnie de quelqucs feuilles en

forme de creur,

&

porrée chacune íur une perite

queue

¡

ce

feuillcs, en naifrant, font

pli~s

par le

milieu, onr la /i¡rure d' une oreille,

&

une lon"ue

poinre

a

lcur exriémité

fup~rieure;

les

fl~urs

naiifent

du bas de la rige, íur de longs pédicules; elles íont

longues, creufes, droires, c:omme celles des acino–

loclies; portées lur un embryon, qui deviene un pe–

tic f'ruir

i'i

cinq angles, lequel renf

erme

de perites

graine1 femblables aux pepins de ra

ir.ns

.

La íeconde

J~rpmtair<

re nomme

nrijl

ofochi4 vio–

I-r

fruflic•fo, foliiJ

virgj,zi•n<~,

cuj111 r•dix flrpm–

taria dicitur.

C'ell une racine compo(éc

de

libres

tres-meoues,

&

blanche, de laqoellc s'éleve une

ri–

ge, le plus íouvem fe ule, grele, garnie de peu de

feUJlles, placées fans ordre, larges d'environ un pou–

ce , fermes, taillées en forme de creur

a

leur bafc'

&

rerminées par le haur en une poinre aigue; chaque

feuille ell (outenu«¡ íur une queue d'un pouce de lon–

~ueur;

les fleurs naiírem vers le bas de la rige; les

graines

(ont

perites,

&

femblables

il

aelles

qut

con.

tieor la ligue.

La troifieme

flrp<lltiiÍrt

ell appellée

m·ijlolocbia pi–

Jlofo&bitJ,

ct~ule

11odifo,

ftu

.ftrpmtari•,

virginillf~tl ,

D.

3~niner,

c'ell la véritable efpece de

ftrpmtalrt.

Certe racine n'ell qu'un compo(é de perites libres,

de couleur jaune, d'une odeur,

&.

d'un

lfo.Or

aroma–

tiques; elle pouíre une ou deux nges,

!J(Jes

, ou du

moins rres-peu velues, cylindriques, fouvent droi–

res ; elles ne fonr ni quadrangulaires, ni couci}ées

vers la terre, ni grLmpantes comme les farmens; lu

feuilles nailrent rur la

ti~e

alrernarivement,

&

fonc

placées fur chaque noeud; elles íonr minccs, longues

poinrues, raillées en maniere de creur vers la queue,

ua peu velues en-derllli, rudes en-de(Jbus, faillanres

aux dltés , un peu gluantes,

&

s'atrachem auK dnigu;

les fleurs forre

m

pr~s

de la rerre, elles fonr íeules,

qu aJJ nombre de deux; leur ralon qui ell large, ar–

rondis en forme d.! bonner, foutJent un pavillon

ouverr daos le cemre, lequel eft de couleur pourpre

fooc4; le relle de la fleUJ ell d' un jlune faJe¡ le fruit

, en

~

tix

angles, e

1

forme de poire,

&

a environ un

poace de d•aroerre lorfqu'il ell parvenu

il

fa maruritl!.

Cetre plante n'ell pas roujours vcrce, car lorfque les

' femenoes font mOres, les feuilles

&

les ti¡res fe fan–

nem

&

fe

derli'chenr.

(

D

:¡.

)

S u ,PENTAIRE

de

Virgini~,

(

MaP.

méd.

J

viper.Jn

,

d'

f/irgi11ie ,

ou

pi(lo/Óc!Je de f/ir¡ini<;

1~

ra

cme dcf

tr~

pent11ire

d~

f'ir{Ítzie

nous efi

a~porr.é~

feche de

1'

Am~rique

&

princ•palement de

la

V•rgm•e ; elle a une fa–

veur acre, amere

li:

camphrée,

&

une odeur aroma-

que camphrée .

·

M .

Carrheufer aírure qo'on n'en retire poinr d'hui–

le eflenrielle, excepré qu'ou n'en dinille une u;cs-g;an–

de quanriré d'une fe ule fou

¡

cet aureur

a

rem~

d une

once de ces racines environ deux gros

d'e~rra1r,

par

le menftrue aqueux',

&

environ

un

gros

9e matiere

réfineuíe, par l'application de l'cfpnt devm ;. ce dcr–

nier príncipe loi a paru

plu~

aélif que

le

prem¡er, l'un

&

l'aurre rer.iennem a

frez

la faveur propre de la plan–

te,

&

le dernier recient de plus une

paníe

d~

fon

puflllll,

(;er-