S E R
ERRE,
(,f.
(Eco11om. rt¡fl. )
couvert pour mettre
certaincs plantes penddnt l'hiver ; e•en une efpece
de (.
1
Ue de trois, quarre ou cinq toifes de largeur Cur
une longueur proportionnée au rez-de-chau!Tée cl'un
jardín, expofée poor le mieux au midi, bien percée
pour en rece'l'oir le folell,
&
clofe de portes
&
chaflis doubles, dans lefqueUes on ferre les arbrif–
feanx, les orJng•s, le5 fleurs
&
les fruirs, qui ne
peuyenr pas fouffrir la rigueur de l'hiver.
11 y
a
beaucoup d'arr
&
d'inrel)ige~¡ce
dans la coof–
trué\ion des
flrru,
&
plulieurs Jnrcluuers, fa ute d'en
ltre innruits, en ont fouvent éprouvé du dommage,
comme, par exen¡ple, li
les perlonnes qui onr liiti
de!>
flrnr
pour conferver des plantes en hiver, n'onr .
p~s
eu loin d'y donncr
acc~•
au foleil par des
fen~tres difpofées de fac;on que les rayons puilfent par–
venir julqu'au fond ; fans quoi, toures cho[es d'ail–
leurs égoles, il le rrouve une humidité froide qui
• enant
'1
romber Cur les p!.wtes, fait périr prelque
t ontes les plus tcndres.
fl
faut done que
ces
flrru
ex¡lofécs direétement au midi foient connruites de
man'iere qu'ellcs aient des ·vitrages bien tranfparcns,
&
qui s't!tendent, s'il ell pollilile , jufqu'au pavé, en
faiíimt
avec
la pcrpcndiculaire un angle de 1-4 degrés
3
0'. Enfuite le plafond doit
~tre
bati de force que
d:ms le pays ou l'élévation du pote ell de
)~
degrés
.;,-, il
{alfe avec
13
ligr¡e ho.rifóntale tirée du haut des
fen~cr~s
vers la paroi oppofée
~
un anglc de 1.0 de–
!(lés Jo'.
Le détail de la bono
e
conlh·uétion des
flr•·u
nous
eonduiroic•trop loin,
&
demanderoit des figures en
nombre . 11 fuut en prendre
de~
modeles fur
celles
de
Hollande
&
d' Angleterre; car notre nation n'ell pas
encore afl'ez éclairée i'ur ces forres de
biti m~ns
con-
- facrés
a
l'avancement de la Dotanique ; nous aimons
míeux des avenues éloi_!!nées,
&.
des champs flériles .
Vooyez; ltr
PI.
d'Ag>'Ícuft,
(D.
J . )
· ERRE,
(Géog. mod.)
nom d'une riviere
&
de'
deux bourg• de France, que nos géographe5 appel–
lent
petitu viller.
La riviere coule en Champagnl', prend
Í.1
fource
daos la Thiérache ,
&
fe jette daos I'Oife
a
la Fere.
Les deux bourgs fonr dans le Oauphiné: l'un
i\
quatre licues de Saim-Marcellin, éleétion des Ro–
mans; l'autre en dans ' les montagnes '
a
cinq lieue5
de Sineron . (
D.
J .
)
Sr:RRE, (
Fo11dcrie . )
•terme de fondeurs des me–
nus ouvrages; c'ell une des deux forres de prefles
done
ces
ouvriers fe fervent pour ferrer,
&
prefler
l'une cnntre l'aurre les deux parcie¡ de leurs rnoules.
(D.
J . )
.
.
SERRE '
r.
f.
( Sttcrerie .)
coin long
&
plat de fer
&
de buis, done on fe fert pour
arr~rer
les rou,leaux
o u cylindres de bois, dont oh remplit les rambours
de fer des moul ins
a
fuere.
(D.
J . )
·
Si:Rl\E ,
C.
f.'
(temu de Vig11eron .
J
prelfurage du
marc de railin au prelfoir. Ce mot énergique ne de–
vroit pas reller confiné daos les provinces qoi pro–
duilcnt du vin blanc.
Pour faire ce vin blanc, on
comm enc~
par jetter
le ra•lins (ur le prdloir fans les rouler dans la cuve.
Apres avnir donné proprement la pre rniere
forre,
on releve les railins qui fe font écartés de la malle,
&
on clonnc:
la
fecunde
fe•·re;
enfuite avec une gran–
de pelle tranchante on taille quarrémen t les exrré–
mités de la mafl e des railins, on rejette par-dcflus
tour ce qui a été taillé
des
cllrés,
&
on donne la
troilieme
fl_rr•
qu' on appelle pour cette raifon la
premiel'e tail/e. (
D .
J .
)
SERRES!...
tt~·me
de Fauconnerie,
ce font les ongles
&
les gri ttes d'un oifeau de proie .
SERRÉ
CHEVAL ,
(
Ma11ege. )
on nomme
ciJ.-Jal
forré
un cheval qui s'étrécit,
&
ne s'étend pas alfez
d'une main
a
l'au tre' qui ne prend pas aflez de ter–
rcin. Quelquefois un cheval marche rrop largc,
&
quelqueTois rrop
¡c,.,.~
.
Serrcr la demi-volte,
c•en
faire revenir le cheval fur le méme terrein
m)
il
a
COrl'lmencé la demi-volee .
Eco/e de Cfl'lllllerie . ( D.
J. )
SERRE-DAUQU IERES,
f.
m.
(Marine. )
ce font
de longues pieces de bois , fur lefquclle
le bout des
baux ell p:1!fé,
&
qui regncnt autour du vai!feau .
Voyez;
MARINE ,
Planche
/V.
fig .
1.
Serrc-ba11quiere~
du premicr pont corté
68 , Serrc-bauquiaer
du fe–
cond pone cotté qS .
ERRE-130SSE,
( Marine. )
grofle corde amarrée,
ou aux bofleurs , ou aupn!s d'eux, qui faifit la bolle
Tome XV.
S E R
99
de l'ancre, quand on la retire du vaifleau ,
&
qu'on
la tiene amarrée lur l'épaule du
va i!fe:~u
. .
SERRE-DE-MAT,
( MarÍ>u .) voyez;
ÉTAMBRAII!.
SERRE-FEU,
en temu d'Orfivre,
el~
un morcea u
de fer ou de terrea creufet de différentes urandeurs
mais communément de
6
i\
9
pouces de
h~ut .
11
fai~
un demi-cercle un peu alongé qui renferme la cafe,
&
qui s'appuie conrre le jamhage de
la
forge .
Voyez
FoRGE.
Il
faut que le
flrre-fitt
Curpa!fe le couver ele
du creufet, de que! que chofe en hauceur.
[1
V
a des trous
au.ferre-fitt
pour laifl crla liberté de
Couffier avec le Couffier
il
main .
ll
ne fert qu'a re–
ten ir le charbon
a
utour du creufet.
Voyez ler fig.
&
ler
PI.
d'Orf'ev.
SERRE-FrLÉ, c'elt le dernier homme d'une
file
de fantallins ou de cavaliers.
Voyez;
FILE
&
É v
o–
LUTION.
(
Q.)
•
SERB,E-GUUTT'IERES, (
Maril1e.
J
ce font des
pieces de bois pofées fur les bouts des baux, qui
don nene contre les
along~s
&
les aionges de revers,
ou conrre le5 aiguillettes quand il y en a;
&
qui fai–
fa
m
le tour du vaifleau , lu i fervent de liaifon . E!les
íont joimes avec les ceintes, les baux
&
les barrots,
avec des chevilles de fer.
Voyez;
MA,u NE ,
PI.
V:
fig .
j.
Les
fln·u-gouttierer
du prem ier pone, cotés
7),
&
lesflrrer-gouttierci
du fecond pont, cotés
122.
SERRE-L
A-FfLE,
(
Mari11c . )
e' cll
faire nppro–
cher les vai
!fea.uxles uns des autres, quand
ils
fon t
en
li~ne.
SE'RRE-LfON E LA,
( Géo.;. mod.)
nom cor–
rompu, que donnept les Franso"
a
une grande ri–
viere d' Afrique en Guinée; cette r iviere en avec
r~ifon.
n<?mmé.: par
le~
Efpagnols
&
les Porcugais ,
rto,
dt Surra-L>oJJe,
r•v•ere des montagnes des linos ,
paree qu'elle tire fa Cource des hautes monta!!nes
d'Afrique, o
u
.fe trouvent q;,1ntité de lion, ; 'ainfi
Voyez
S JE RRA-L10NE,
río di.
( Géogr. rnod. )
( D.
J. )
. SERRE-PAPIERS,
(
Ment~iflrie . )
c'ell une forre
de tabletee divirée en pluli •urs cornpartimens, qui le
mee ordináirement au bout d'un bureau,
&
ou l'on
arrange des papiers .
( D .
J.
)
SERREMENT,
C.
m.
'¡G,.am.
J
fcn fa tion< fur
les parties intérieures, femb lables
il
celle du ferrer fur
les parties extérieures; e•en en ce fens qu'on die un
flrremmt
de coeur, un
flrremmt
d'ellomac , un
flr–
rement
d'ame .
SERRER, v. aét. (
Gr11m.)
c'ell pre!fer fortement
en embraflant, en liant,
&
en faifanr effort pour di–
minuer le volume. C'efi aulli rcAfermer. On
flrrr
un noeud; on fe
forre
les uns contre les autres ; oa
en trop
.ferré
a
tlble; forrer
1~
mefure, s'ens•avan–
cer fur (o n enn emi ; il ell
flr•·é
de pres; voila une
étoffe bien
{errée,
il y a des alimens
quiflrrent
le
venere;
(errez
loi. neurement ce que vous ne voudre:r;
pas perdre;
(errer
les orangers, c'ell les mertre daos
la· ferre; il le prcnd aufli au fi_!!uré: un raifonneur
fl•·ré;
un
nyteflrré;
!'ame
{errée.
SERRER LES VOILES,
( MarÍile .)
c'efl porter pcu
de voiles.
.
·
SERRER DE VOTLiiS.
(MilrÍne . ) Voye:t
f ERLI!I..
SERRE R
LE
VENT,
(Marine,) Voyez
PrNCER.
SERRER,
( MaréciJal. ) (e
dit d'un cheval qui fe re-
trécit '
&
ne
'érend pas aflez
a
une main ou
a
l'au–
tre, qui ne prend pas a!fez de terrein , Un cheval
marche quelquefois trop
large,
&
quelquefois trop
flrré.
·
Lorfqu'un cheval fe
flrre
trop, il faut pour l'élar–
gir l'arréter de la ri!ne de dedans ; c'ell-a-dire , por–
ter en dehors ,
&
le cha!fer en avant Cur des ligne!
droites avec le gras des jambes . 11
fa ue aulli non–
Ceulement,
fll'rer
en tournant un cheval qui marche
crop larg<!, mais encore le tenir Cujet;
&
s'il
Ce
flrrl!
crop ,
il
faut l'aider du gras des jambes, le pincer
m~me
s'il ne répond pas,
&
appuyer enfuite le ta–
lon du dehors .
Serrer la
demi-volt~ ,
c'efl: faire revenir le cheval
Cur la méme pille oil
il
a aommencé la demi-volte;
SERRER LA MESURIL,
ten1u d'efcrime,
c'e(l fa ite
un oem pas en ava t .
Voyez;
ENTRE ..
!':N
MESUilE.
SERRES
ou
CE
ES,
( Géog. mod. )
vil!e de la
Turquie européenne, daos la M1céJ oine au terricoire
de Jamboli, dans
les cerres , pres de Tricab, avec
un archevi!ché. Quelque' fa v3ns prennent cette vi!lo
pour
1'
Apollonie en M ygdonie de Pline
&
de Prolo–
mée,
&
cette conjeéture parolt fort plaulible .
Lon~.
~o ,
18.
Ltttit.
.¡o ,
4)·
(D.
J . )
SERRI;.TTE, SERATULE,
f.
f.
(
Hifl.
nttt.
B.ot. }
Na
wm/