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S

E R

bon prtrre du f-lolllcin Jcrivit un jour

i\

Pie IV.

J

Pie

/ P.

{erviteur tlu flr:úreun de Dieu ,

ll

alla en–

fuíce

:l

Rome l'ollicicer fon afFaire,

&

l'inquifi tion le

fic menre en ¡>rifon pour lui a¡>prendre

a

écnre.

)•. Dans

1'

Ecriture ,

(ervítet1rr

o

u

eftlatJtt ,

oppo–

f€s

¡,

:ibru

&

aux enfans des promefles, marque les

J uifs par

oppo~non

aux chrécieps . Les Ju ifs

n'é–

roi~JOr

que les elciJves fu!urés par Agar

&

p1r lfmael;

les chrériens fonr les entans de la liberté figurés par

ara

&

pnr Ifaac, commc S. Paul l'écabl ic

dan~

fes

~pi

eres,

&

fur-couc dahs celle aux

G

tbces . C1lmec,

Diflíonn. de la Bibl. tom.

111.

pag.

SH .

St:RVITEUR

'e

m. pi.

(

t•rllle de

COTlJ/11.

de Chirurg.)

011

appellc

flrvitcurs

ou

garfOI/f,

chez

les maltres

chirurgiens de París, ceux qu'on nomrne compa!!nons

che1: les

maltre~

de communaucés des :¡res

&

m.!'tiers.

Les garc;ons ou

fi,"Viteun

peuvenr afpirer

a

la rnal–

rrife ,

&

erre aJmis

i\

faire le grand chef-d'reuvre

q11.1nd ils onr fervi fix ans confécucifs chez un des

mnl–

rrcs, nu

lepe

ans chez plufieurs .

1

D. ] .

)

SEP.

VITI!UR,

e11

terme de R.ajjincrie ,

Ione des ou–

\•riers lom!s

a

l'année' qui fonc fous les ordres du

cunrre-malrre,

&

doivenr lui obéir fans replique.

Il

faur que e" loic J es hommes forcs

&

rebulles, pour

fu pporcor les grandes fatigues d'une raffinerie . C'etl

pour cela qu'on les nourrir fans

leur épargner ni

pain, ni vio, ni bonne chere ,

lis

s'engagenc pour

un an. On ne peuc les renvoyer qu'apres ce cerrne ,

a

mom

que

ce ne ta1t pour caufe

de

balfefl e ou d'in–

fid~l icé .

ERVITUDE,

f. f.

(Gr11mm.

&'

] uri}prud. ) en

général el! l'éttlt d'une pertonne ou d'u n hérirage qui

dl

all11jetti

a

cercains devoirs ou fervices envers une

auere perfonne, ou eovers un aucre .hérirage.

Quelqucfois par le ccrme de

flrvitude,

on

enc~nd

le

droir tl'exiget ces fo rres de fervices

&

de devoir! ;

q

clquefois ao c·onrraire on encend par

f t rvitude ,

l'o–

bi g:uion

Je

les rendre, ce qui

l:~ic

dillinguer

lesjer–

vitHdes

en a ivea

&

paffives .

11

y

a

déux forres de

for'IJÍtudes,

foit

afrives

ou paf-

fi vcl,

l e~

unes perfonnellcs, les aucres

r~elles .

·

Les

.firvituder

perfonnelles !onc auffi de deux for–

res .

L'une el! celle qui mer une per[onne dans une

dépendance l<!rvile d'une aurre .

L'aucre ef¡>ece de

fCr:;itudf

perfon nelle , efl: celle

qm el! 1rnpofée fur des fonds pou1· l'u(,¡ge de quel–

ques _perfounes, rels que l'ufufruir,

l'ut~ge

&

l'ha–

bJcatlon .

'ouvent

au(fi

l'on qualille ces forres de

f-rvituder

de

mi: tt~,

paree qu'elles fonc

p~rcies

perlo

o

elles

&

parc1es réelles, éranr dQes

il

une perfon11e fur un

h~l'iragc .

·

Les

flrvitudu

réelles fom celles qui alfujercifl'enc

'Un hé'l'ltagc

a

certaines chales envers un aucre héri-

t<l'í)~

dillingne de¡1x

forres de

flrvittufu

réelles,

favon· celles qu'on appell e

url~ait:es,

&

les

.f-rvitlll{es

rum ies ·on rurliques ql1i fonc impolees fur les hérJra–

ges des champs.

Vq¡m;

au

tf.

&-au code les rirres

defiruitntib!ls,

les

traí tés de Cor'as, de Ccepola, de

D

¡vezan

&

de Gamar;

le~

commcncareurs

des

coucumes fur le

titre duo

fl:~

1nlrufn ,

,:~¡

les fubd ivitions qui fuivenu .

(A )

SEIWITUDE ACTIVE efl: celle c¡ue quelqu'un a droic

d'excrcer fu1· un aucre ou fur fon hérit>:1ge; la

m~m

firvitllde

qu i efl: a ive pour l'un efl: paltive

~ l'~gard

de

l'nucrc .

f/oyn

.'Eli.VITUDE PA S!va .

1

A)

St:RVITUD"- APPA RF. T6, efl: cell e qoi

(e

manifefle

conrinuell

mene

d'elle-m~me,

comme un chemin pra–

tiqué nu-cravcrs d' un champ, l'égollc d' un rolr qui

tombe fur un hérirage voifin, des vu es droices qui

porcellt for un héricag'c,

&

il n'ell pas hefoin de s'op–

pofer au

decrec

pnur le confervarion des

.forvitudu

apparentu,

i\

IJ

di tférence de

fir vit11de-s

J:¡ccnrcs qui

Jo~>c

purgécs par le dccrer lorfque l'on ne s'y oppo[e

pa<.

Voyfz

DECRET &

'ERVITUDE LATENTE .

( A )

S6!l

viT uo F.

DE

BOl

S,

(

Coutmn~

de

Bí:am.)

droir

en Oéarn de'prendre & de couper du

bois

dans o¡1e

for~t

avec

le ralh

&

le dalh ;

flrvitttde de dent ,

c'<!ll

le droir de fJi re pairre fon rroupeau

;flrvitude dtja- .

ji

Iba,

c'ellle droir de le t<¡jre coucher fur une rerre

pendant deux nuics pour le füire repofer;

flr vitudt

d~

pexe,

c'cll le droir de le fai re pa1cre .

Trévoux

.

¡ D .

J. )

ERv JTUDE CACllb: .

Voycz

ri-npres

Sr;RvJTuDE

LATE '

T~ .

I!:RVITU'DE CONTJNU&, eft celle donr l'ufage ell:

TDme XV.

S

E R

ro;

conrinuel, comrne des vues fubfiftante! fur l'héritJ"C

voilin ,

~

la d11férence des

flr"JÍtutlu

dnnr on n·u'fe

que de cems

a

aurre, comme un droir de nafl3"e .

SF.RVIT UDE

o

es

HÉRITAGES DESCHA\IPS .

Voyn

I!:R.–

VJTUDF.S R

USTIQ.!

E .

e

ERVLTUDE DE

llER ITAGi:S DI! VlLLI! .

Voytz

ER–

VIT UDE

II.DAIN&.

Y.KVI TUDE LATE TE, cfl: celle qui n'ell

annonc~e

par

aY

cune

m~rque

excérieure, com 1e le droir de

r arlage que quelqu'un

a

dans un ch1mp.

SERVIT'JOJ! MI

'C.

TE, efl celle qui tiCnt de

ll

perfon·

nelle

&

de la réelle , camme l'ufufr01r qui efl: dQ fu r

un fonds.

Voyez

UsuF;w JT .

·

ERVITUDE HA TURE LLE, efl celle qui cfl dans J'or–

dre me!me de la nacure , comme l'écoul emenc des

canx qui vienncnc do fond {upérieur fur le fond in–

férieur.

EKV ITUDE

HÉCESS ~IRE,

Ofl:

ceiJe qui cfl

dQe

li111

a

u

ere riere que c-elu1 de la nécefficé , comme le·

pafl'age pour aller

a

un héritaJe qui ell enclavé de

coures pares dans des

hérirng~s

appartenaos

a

autrui :

la regle en ce cas el! que l'on donne. le pa!fagc par

l'endroir le moms do 1mageable .

Voye;-

SER.VITUDS

NATUR F.LLE.

E!WITUDE OC'CrJLTE

011

CACHÉ!!,

efl:

la meme

chote que

flrvltllde

latente.

Voyez

S<:ltv!TUDE LA.

TRi"TF.

.

SsR.v!TUDE

PASSJv~: ,

efl: celle qu'une perfonne ou

un hém age doir

a

nne aurre perlonne ou hérirage;

la

.fei'VÍtude

[l

1

Ti

V~

eJl

O

pof' e

a

la

flr :JÍtlldt

3

:ti

VC .

. SERVITODE PATENTE .

Voycz

SEX.YJtUDti APPA–

RE TE.

SERVITUDE

YE RSONN~LLE,

efl:

l'écat d'u ne per–

fonne q i ell l'elc lave d'une nmre .

Voy tz

Es'cLAVF;

&

SEI<.I!'

.

.

SE! VITUDE PR.ÉDIA LE, ainfi nommée du lacin

{Jr.e–

d_ÍIIfll ,

qni lign!fie

béritagc ,

ell cell e qui efl:

impo–

l~c

[ur un hémage en faveur de quelqu'nn ou d'u n

aucre.

Voytz

ERVITUDE RÉhLLE, U!tBA lHE

&

Rus–

TIQ.YE. SERV

ITUDE RÉCIPR OQUE, efl: lorfque deux perfon–

OCS 01\t ..:haCUilC

Un drOIC pareil :\ exercer J'one fur

l'aurre, foit [ur leur perfonne ou fur leur hérirage ,

f! RVITUDE RÉELLE, efl: Un fcrvice dQ par

Ull

l1é·

rirage

ttn aocre bérot:Jge.

-

D.e ces forres de

firvitudu

quelques-unes fon c na

curelles, comme l'écoulcmenr des eaux du fond t'upé–

rieur t'ur le fond in férieur ; d'aucres

111~cefl~ ires,

eom–

me le pafl:1ge qu i efl: die pour all er

a

un hérirage

qui cll enrouré de cous cótés d'héricages appnrcenans

ii

aurru i; d'aurres fo nr éro l>lies pat convcnrion; d'a u–

cres enfin par

In

pofleffion dans les pays , oil. les

fir-

vimdu

pcuvertt s'acquerir f1 ns

o~:icre .

,

ll

ne peuc

y

avoir de

/drvit11de

proprement di re,

qu'entra deux ht5ritagt!s, ·apparrenans

ii

ditfért!ns pro–

priéraires; car

il

efl: de m,axime que

11emini res

Jit•

jervit.

Les

.firvitudu réelles

fonc urbaines ou rufl:iques,

on en rrouvera l'ex¡>licacion ci-al'rel .

. Suivanr le Droir roma in , les

flrvitruler

s'acqu ie1·enr

par

1\l

q11aji

rradicion qui

Ce

fa ir par l'ulage qu'en fait

le propriétaire du fonds dominanc , la rolérance du

propriéraire du fonds lervant, lorlqu'il ;¡ eu pofl ef–

fion de bonne foi avec tirre pendanr dix an! entre

pré(ens,

&

vingr

~ns

en

ere abien> .

On peur aulli acqut!rir une

(ervÍt11tfe

par l'ordon·

nance du juge, lorfque parcageanr des b.ens communs

it

plnfieurs períonnes, il ordonne que l' héricage de

l'on [era fu¡et

a

('Crta ins devoirs envers l'aurre .

11

el! encere permis

a

un rellaceur d'établir une

flr"JÍtride

Cur un de

[es

hérirages,

a

u profit d'un

a

ocre.

u~ns

la piO.parr. des pays courum icrs, il el! de ma–

xirue , que nulle {ervirude fans riere ;.. la courume de

París rejerre meme la ·poflelfion de cene ans.

Les

fl•·vitudes-

s'éceig nenc par plufieurs moyens .

Le premier

eft

la con fufion qui fe f.1ir

d~

la pro–

priété des deux hérirages, lorfqu'ils fe rrouvenr réu-

nis

en une

m~me

main .

·

Le fecond eft le non ufage penc!anc le rcms détcr–

miné par les lois , qoi el!, fui vanr le Droic romaiJ1,

dix ans corre prét'ens,

&

vingr

ans

enere abfens ; en

pays coucumier

il

faur trence ans' entre agés

&

non

privilegi€s ; París,

art. 186.

Le croifieme,

eQ

la re'nonciarion

a

la

(ervitrule .

Le quatrieme ,

efi

la réfolucion dn dro1c de celui

qui

l~avoir

confiicuée .

Le

cinquieme, el! la perte de l'héricage qui doit

la

flrvitudt.

O

Le