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S E R

l'anguille ; la

t~te

re!remble

a

celle dn congre ; la

mikhoire fupérieure ell plus longue que l'inférieure ,

&

elles fon t garnies de dents toutes les deux comme

celle5 de lA murene; il

y

a

auffi des dents au palais,

mais en perit nombre.

La

couleur de ce poi!ron efl

jaune en entier ,

a

l'ex~eption

du venere

&

du bec

qui fonr cendrés .

ll

a

deux perites nageoires aupres

des .ouies; les yeux out une col)leur jaune . Ronde–

Jet ,

bijl.

nttt.

des poijfons, prm¡Íqt p1Zrtit , jiv. XI V.

eh. v; .

Le meme auteur fait mention; au

cbap. vij.

du li–

vre déja c1té, d'une amre efpece de

.ferpmt

mtti'ÍI!

rouge , done les

c6r~s

fon t traverfés par des ligues qui

s'étenden~

depuis le dos jufqu'au venrre . Ce poifion

a

fur le /dos une nageoire

&

une aurre fu r le ven,

tre, qui s'étendenr roures les deux jufqu'a la q ueue;

elles fon t compof.!es de deux perirs poils tres-minces

&

rous fépa rés les uns des aurres .

Il

y

a un trair fur

les c6rés du corps depuis la

t~te

jufqu'a la queu¡: qui

efl rerminée par une na¡¡-eoire .

Voyq,

Po¡ssol:l .

·

SERP!NT voL

A

NT . Seua donne

la defcríprion de

deux

e(

peces de

flrflrnt

vo/ans

1

comme il ne parle

p as de leurs ai les , c'efl fans doure des elpeces d'a–

COI)tias qui fe riennent fu r les arbres ,

&

qui s'élan–

cenr fur ceux qui pafienr de!rous avec une iQ1pétuo–

ú ré

fi

grande, qu'on croiroit qu'ils volent .

Voyt~

~o

Tt AS . Cependanr Vefpurius a!rure avoir vu

des

firpens

qui avoient des ailes ,

&

Arrus dit qu' il

y a

a

la C6te d'or des

firptlfs

ailés qui volent afiez

bien pour prendrf!

d¡:s

oiíeaux en l'air .

f/oy .

DRA–

PON .

SERPr:NT ,

l'llmpemmt d11,

(

Pby.Jiq. )

j'ai déja par–

lé , au

mor

RAMPl!:WL!íT, de ce mouvemenr pro·

g'reffif des

forpens;

mais je ne puis m'empCcher d'a–

JOUter encore deux lisnes fur la juflefie

&

l'exaa i–

tude prefq ue géomérnque qui fe renconrre dans les

mouveRJens linueux que les

firpms

font en rampam,

t es és:ailles annullaires qui les aiTiflenr

d~ns

cerre

aélion, fon t d'une fl ruélure rres-linguliere . Sur le

venere

1

elles f'on t liruées en

rr~ vers ,

&

dans un or–

dre conrraire

a

aelles du dos

&

du

r~fle

du corps:

non-feulemenr depuis la rete juíqu'ii la queue ,

ch~que écaille íupérieure

déborcl~

fur l'inférieure , mais

les bords forcen t en dehors ; enforte que chaque

écaille étanr rirée en arriere , ou clre!rée en quelque

maniere par fon mufcle, le bord exrérieur s'éloig ne

un peu du corps,

&

fert aomme de pié pour

~ppuyer

le corps lur la rerre , pnur l'avancer

1

&

pour faci·

lirer fon mouvemen r ferpenrin .

Il efl aifé de découvrir cene flruaure dans la dé.

pouille , o u fur le ventrec-

d'unfirpent ,

que! qu'il foir.

M ais ce n'efl pas tour , il

y

a encore i<?i une aurre

méchanique adm irable , c'efl que chaque écail le a

fo•t rnufcle particulier, dont une ex¡rémiré efl arra–

chée au milieu de l'écaille fui vante . Le doéleur

Ty–

(on

a déco uvert cerre méchanique dans le

firpent

a

fonnerces ; &, felon les apparences , elle exilie de

m~m e

dans les autres

firpms ,

ou du moins d2ns les

g ros

forpmf

des Indes orienr:¡les

~

occider¡rales .

(D.

J . )

Su !'ENS,

pitrru de , (Hift. •!at. )

nnm donné par

quelques aureurs anx coquilles

fofiiles pécrifiécs ,

connues fous le nom de

com u d'mnmon .

SERPINS,

/iJII " UU

tfe,

(

Hift. nat. )

nom que l'on

donne q ue!

u~rois

aux deQts <je poilfons pé¡rifiées.

Voytz

GL &SOPETRi:S .

SERP¡lNT·FÉTtCH.E , (

Hift . moti. ,(ilperflitioll . )

les

negres d'Afriqul! prennenr pour obj er de leur culee

le premier objet, foi r animé , foir inanimé, qu' ils

r encontrent en fortanr <je chez eux pour exécuter

c:¡uelque enrr.epdfe; ranea r c'efl un chien, un chH,

l!n infet'te, un reprile ; unr6 r c'efl une pierre, ou

411 arbre,

&•··

Lorfque les negres ont fa ic choix d'u–

IJe divinicé qu 'ils nomenene

ftticiJI! ,

i'!s

lui font une

offrande,

6f

font

VCI!U

de CQntinuer

a

lui rendre Un

!=Uite, s'illes

f.1VO~ife

dpns

le projet qu'ils médirent;

Iortqu' ils réufiifl ent ,

ils arcribuenc leur futces

a

la

d ivinicé done ils fo nt choix; fi au contraire l'emre–

prife manque , le

fée)cbt

efl oublié; de cerre manie–

r e oes neuples fonc

&

défont

leu~s

divinic6

a

vo–

Jonté . Ces fu¡¡erflitions

g roflieres ,

n'emp~chent

point . ces r¡egres

~·a voir

des

idées afiez jufles d'un

í!tre

fupr~me , qu

1

1,l~ re~ardent

comme le fouverain

a

u ciel

&

de la terre; liS lui attribuent . la juflice

1

la honré

1

1'

ornnifcience; <;'efl un efpric qui r'éride

dans

les

cieux

&

qu i go uverne l'univers; malgré ce–

fa' leurs hommages fonc réfervés pour les

(hichef

•gont

no~

avons parlé .

S E R

Cefr fur.tout un

forpmt

qui efl l:t

divini~

la plus

révérée de5 negres de la córe de J uidah; ils l'invo–

quent dans les cems de féchere!re , ..Uns les calarui–

tés publiques, dans la guerre ,

&c.

On lui offre alo

u ·

de

l'ar~enr,

des pieces d'écoffes de foie, des mar–

chandiles précieufes , des belliaux vivans

&

des mc!rs

délicieux; toures ces offrandes

tournem au profit

des precres.

Le

firpmt

qui efl l'objer de ce culee

efl tres.familier; fa peau efl de la rlus

grand~

beau–

té par la variéré de fes couleurs .

1

n'cfl pninr veni–

meux , mais el!: d'une efpece qui fait la guerre

aox

aurres

&

qui les Mrruit efficacement ; il efl

m~me

faci le de les diflinguer p ar leur forme

&

leurs cou–

leurs .

Le

refpeél que l'oo a pour le grand

firplllt–

f hiclu,

s'écend

a

rous les ferpens de fon efpece . Un

capiraine anglois fu¡ ruafia<"ré impiroyablement, paree

que les marelocs de fon équipage ayoienc eu le mrl–

heur de tuer un de ces

_Brpms

qui éroit venu

fe

lo–

ger dans leur magª lio. C:omme les cochons fe nour–

ri !T"oieAt de

firptllf ,

on a pris le parri d'en décruire

l'efpece

1

de peur qu'ils ne conrinua!renr

a

manger les

divinirés favorices de la

o~tion ,

Le grand

firpmt-fl–

ticbt,

u

e

les negres croienr immorcel, a un templo

magnifique , des prerres auxquels la crédul ité des fou–

verains a faic accorder des cerres

~

des revenus con–

fidérables : de plus tllus les ans on

confacr~

ce die

u

un cer(ain nombre de vierges choifi es dellinées

a

Ces

plailirs, ou plurót

a

ceux de fes miniflrcs , Ces im.

pofleurs foor parvenus

a

perfuader au peuple qu'il

efl u11

tems dans l'année pendant lequel les

flrpens

faili!T"cnt routes les jeunes fili es qui leur plaifenr ,

&

les ¡errent dans une efpece de délire qui fuit leun em–

braiTemens ;

les

parens de ces filies , pour les faire

guérir de cerre fréoé!ie, les merrent dans des hópi–

raux fous la direélion des prerres , qui rravaillenr

a

leur

cure,

&

qui fe fonr payer un pri:¡: confidérable

a

cirro

de penfion; de certe maniere il favenc fe fairc payer

m~UJe

des plailirs qu'ils fe procurene, Ces penlions

&

les préfens qui lc>J accompagoent, fonr un produit

immenfe, que les pr1!tres foor pourtant obligés de

par~

tafler

avec

le fouvcrain . Les tilles qui onr

~té

guéries

dans ces forres d'h6picaux, font obligée& de garder un

fecret inviolable fur les chofes qu'ell es

y

ont vues;

la moindre indilcrécion feroit

puní~

de mort ,

Cepen~

dant on nous dir que les

pr~cres

impofleurs parvien–

nent

a

fafciner rellement ces viélimes de leur bruta–

lité, que quelques-unes croyenc réellement avllir éc6

honorées des embrafiemens du

grand flrpmt-(;eicb~.

Bofman n conte que la filie á•un roi fue ob l1gée de fu .

bir les memcs épreuves que les autres . Ríen ne feroit

plus dangereux que de révoquer en douce la probité

des pn:rres

&

la cerrttude des amours de leors dieux.

Ces

pr~cres

fe nomment

fhicberu;

ils onc un chefou

fouverain ponrife qui n' efl pas moins révéré que

1~

roi,

&

dont le pouvoir balance fouvenr celui du

mo~

narque , Son

auroric~

efl fondée fur l'opinion du vul.

gaire, qui croir que ce pontife converfe famillere–

menc avec le dieu,

&

efl !'interprete de fes volontés.

Les

fltichuu

ont une infjr¡ité de mo>:ens

~our

s'en–

grai!T"I!r de la fubflaf!_ce

des

peuples qu1 gémdl'ent fous

leurs cruelles exrorfions

¡

ils font le commerce, ont

Ull

gralnd nombre d'efclaves pour culriver leurs terres;

&

la noble!rc qui

s'apper~oir

fouvent de leur mane–

ge , ell accablée de leur crédit,

&

g~mir

en fjlence des

impoflures de ces miférable&.

Le grand

firpmt-{h icbe

a auffi des

pr~rrefies,

ap–

pellées

bttiU ,

qui [e confacrent

a

fon

fervi~e;

leJ

anciennes eo choifi!T"ent rous les ans un certam nom–

bre parmi les belles filies du pays . Pour cet effet,

armées de

b~rons,

elles

vont

courir dans les vi!les,

elles faili!T"ent rouces les ¡eunes filies qu'elles rencon–

trent dans les rues;

&

f~condée¡

des pretres. elles

a!T"omment quiconqu.: voudroir leur oppofer de la ré.

fillance. l.¡es jeunes capri ves fonc conduites au féjour

des prerre!res, qui

leur impriment

la marque du

granel

firpmt .

On leur apprend

a

chan~J!r d~s

hym–

nes en fon

~onneur ,

a

former des danfes aurour de

lui

enfin

a

fa ire valoir leurs charmes , dont elles

par~agent

les reve.nus avec les viei.lles

pr~rr~!res ~~¡

l~s

inflruifenc . Cela n'empecj>e

pot~t

que

1

on n a1e

pour elles la pl us profonde vénéranon.

St:RPEI!T ,

m ttrme

tf

4Jirg110mie ,

efl une conflella•

tion <le l'hémifphere boréal , qu'on appelle plus par..

ticolierement

firpmt qpbiN&bl!f .

Les éroiles de la con!lellsoon du

j trptllt,

font

au

nombre de

1

7 dans le cacologue de P tol?mée , de

19

dans celu i de T icho,

&

de

}?

d~

ceju1 de Flam·

fteed.

Cflambrrs.

¡q¡