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S

"E

R

1u

don~

quelqoe fourberie inligne, repliqua Stratoni–

c us, pour re rirer de ce miférable lieu .

Pline, Elien

&

Théophraílc affurent que les gre–

n ouilles éroienr muetres da11s

.Sériphor,

&

qu'elles re–

-couvroient leur voi.x

li

011 les rran(porroir ailleurs .

Théophrallc rapporre la caufe de ce filen ce

a

la froi–

d eur de

l'~u

du lieu .

Il

faut que la race de ces gre–

noui ll es muerres fe foir pcrduc, dir plaifamment

M.

d e Tourneforr, car

le plus grand plailir que nous

eumes dans cene ile, ajoure-r-il , fur d'entcndr,e crier

les grenoui lles dans les marais au-tour du port . Her–

molaus Barbarus

a

-cérabli l'enclroir de P line ou ce

fait ell rapporté;

il

prétend que dans les anciens exem–

p laires on lifoi t des

cigales

pour des

g rm ouilltr.

C'ell dans

Séripbo.r

que Polydeéle a régné . Le nom

moderne de cene lle eíl

Serp¡,o . Voyez

S

E R P

JI

o.

{D.

J.)

SÉ !UQUE,

LA, (

Géog. anc. ) Serica

ou

Serumre–

gío,

contrée de I' Atie, fameufe chez les anciens,

&

-<¡u'ils n'on t ¡winr connue. Pomponius M éla

lui-m~me ,

l.

l .

c.

rj.

la place

a

u milieu de l'orient , au-lieu

d e

la

mertre

a

l'extrémité.

P rolomée,

¡i-v.

171.

c. xvj.

ell celui des anciens

g ¿ographes qui en a le mieux parlé .

Il

la borne au

nora

&

a

l' orient pa¡ des terres inconnues; au mídi

p ar un e partie de l'lnde,

au-~ela

du ·Gange ;

&

a

l'oc–

c ident par la Scyrhie, au-dela de

I'Imaüs ;

ce

qui

r.épond a-peu-pres

a

la

parti~

f¡!ptelltriona le de la

Chine, ou au C arhay ; car il eíl vraiffemblable , par

la qrre chínóife , faite en caraéleres chinois, que

la

provin~e

de Quanrong qai fourn ír la foie,

&

qui

e fl dans la parrie feptentrionale de l'eQlpire? eft pro–

p rement la

Sériq11e

d'es anciens .

Il

eíl vrai que P rololl)ée diíling ue la

Sériq11~

du

pays des Sines , quí goir

~rre

la Chine d'aujourd'

hui; mais il eíl forr pofiibl e que du rems , de P ro–

loméc, on ne donnir le nom de

pny.r des Si11cs

qu'a

la parríe mériJionale de la Chine;

•X

en etfer,

il

met

au

35

degré de

latit11de

les limites de fa

Shiqtu

&

de Ion p:1ys des Smes qui eíl plu> méridional;

&

c'eíl

a

ce meme degré.,. a

11'

minutes pres , que fonr

par les

oblervarion~

modernes, les lin¡ires de la pro–

vince de Q tranron_g

&

de celle de Nankin , 'qui fans

dífficulré éroit enrermée dans le pays des Sines .

11 efl bon de remarqucr que Prolomée nous aver–

tir lqi-mémc, que c'eíl vcrs le 36 deg ré de

latitudt ,

ou vers

le parallele de Rodes, que l'on avoit de

fon tems le plus d'obfervations.

JI

eíl

a

de

d'en voir

la raifon par les navigarions qui [e faifoient alors,

&

elle avoir lieu pour les

navig-a~ioos

memes qu'on

enrrepreno1 r dans les mers d'orrent , plus fréquenrées

v ers ce men¡e parall.ele, a cau{e des marcl1andiles

qu'on y alloir chcrcher . On do1r done fe

fi~r

a

Pco–

Iomée fur la poliríon des confins de la

Shique

&

du pay1 des Sines ,

&

par

~on!e9ueor

rendre la

s¿.

riq11•

a la Chine

f~prentrionale.

.

Cependanr roures les

car~es

mettenr la

Sériqut

dans la Scyrhie ; mais il y a grande apparence 4ue

c'cll une fa ure, Prolomée ne

l'y

mer pas; d'aílleurs

la

Sériqae

doir prodnire de la foíe,

&

il•

n'en vienr

po•ót au¡ourd'hui dans

Ja

Scyrhie des anciens , qui

eíl norre Tarmrie.

JI e1l vrai que quand Ptolomée efl hors du

3>

ou

36

degré ,

&

dan

le pays des

ines, on ne rrouve

aucune exactirude dans fa géographie; apparemment

paree que les navig:aretu·s ne connoifloienr encore de

fon rcm• que las lieux oii fe vendoit la Joic .

[1

pla–

ce

b

capitale

d~s

ines au

3

degré de

fatitut!e

mé–

ridionnle; mnis par. les obfervarions

mo~e(nes

il n'y

a

aucune parric de la' Chine qui foit plus proche de

l'équatcur que

de

1

S

degrés.

I1

réfulte done que

P rolomée

a

mieux connu

13

Chine feprenrriona le que

la méridionale, laquelle il a érendue excellivement

HU-del~

de

(es

bornes. (

D.

J.

)

·

SE.IUR-ALOH EH~B,

(

Géog. mod. )

c'ell-il-dire

1~

tronc d"or;

no

m

pe.rlan du pays qu i s'étend entre le

l'onr.Euxin

&

k1

mer Cafpicnne> daos

lequel pay

ell l)ruée la vill e de D erbcnd .

Oo

a nommé cerrc

conrrée le

Trone d'or,

paree que Noul"chirvan, roí

de Perfe , accorda

a

u gouverneur qu?il érablir fur

cerre fronrierc le prívilcge de s'•fleoir fur un trh nc

d'or , en conféquence de l'imporrJnce du polle qu'il

lui confioir. (

D.

J. ¡

·

·

SERIR7El-LA ' ,

(Géog. mod. )

ville de Perfe,

L on.{...

63.

I l' .

lat.

41'·

r1.

·

· St.RKASS , (

Géog. mod.)

vílle de

P~rfe ,

que les

géographes du pays plncenr

a

Sí. 3í·

d~

longitudt •,

~ous

Le; Jz. )o.

d( ¡atitude .

S E R

. SE R ({ E, (

6 1og. mod. )

vílle d'Erhiopie,

au mi·

heu des monragnes dans un. beau vallon ,

au

pié du.

quel coule un ruiffeau qui lepare l'Erhiopie du royau–

me de Sennar .

(D.

'].)

SERMANllAI,

(Géog. mod.)

ville de l'[rac ara.

bique, qui ell l'Aflyrie ou

la

Chaldée. Les cables

¡¡rabiques la placenr fur la rive orienrale du Tiure ,

a

7~-

30-. "'

longitud( '

&

a

34·

d( latitude

fl!ptcnfrio-

1

nalt! dans le _quatríeme clima r .

SERMEGHON, (

Géog. moti. )

ville de Perfe. Les

~éographes

du pays la merrenr

a

87. 37·

de

longitud( ,

1ous les

37·

_3~·

de

latitud•.

(D.

J.)

'

SERMENT,

JU

REME! T, (

Syno11. )

Le

fi•·m~IIP

fe faír propremen r pour confirmer la Ílncériré d' une

promeffe; le

jur~mmt

pour confirmer la vérité d' un

rémoignage .

.

L7 mo¡ .tle

.ferment

eíl plus d'ufage pour exprimer

l'aébon de ¡urcr en public ,

&

d'une maniere fo lem–

nelle. Celui

dej11rement

erprime quelquefois de l'em–

porremenr enrre pa niculiers. Le

firment

du prínce

ne l'engage poinr conrre les lois "' conrre les inré–

r.~rs

de íon érar . Les fréquens

j11remmr

ne rendcnr

pas le menteur plus digne

d'~rre

cru.

En/in le mor

firmmt

eíl d'un ufage beanconp plus

érend u que celui de

juummt,

car il !e prend

a

u fi–

guré pour toutcs forres de proreílations qu'on faic

dans le commerce du monde . Ba lfac dit en ce fem,

que Jupirer rir également des

firmms

des amans

&

des r:m.

( D.

J .)

.

S~RMEI:I T ,

Va!i),

(Religion, Mora/t. )

ce ne font

poinr dcu• termes fynonymes,

&

la d1tférence quí fe

rrouve entre ces deux aéles religieux, mérire

d·~rre

expofée.

,

Tour

firw(pt,

propremenr

~ilffi

nommé , fe rap–

porrc

princ1pa l ~m enr

&

tlireélemenr

ii

que)que bom–

me auqucl on le faic. C'eíl a l'homme qu'on s'engage

pa r-Ia: on prend feulemenr Oieu

a

rémoin de ce

a

quoí on s

1

engagc,

&

l'on fe joumer aux etfet>de fa

vengeance'

ti

l'on yienr a violer

la prome!le qu'on

a

fa ite, f\1ppo lé que l't!ngagemenr

p~r-lui-meme

n'air

rien

qui le rendir illici te ou nul, s' il ¡;:Qr éré con–

rr~élé

li111s

l'interpotition du

firment .

i\fais l':!

V IEII

ell un engugeQlent oii l'on entre direc–

renlcnt c;nyers Dieu,

&

un engagemenr volontaire ,

par lequel

011

s'i¡npofe

a

foi-m~me

de fon pur mou–

vemenr, la néce!liré de faire cerraines chofes, aux–

quelles fans cela on n'auroir pas éré renu , au moins

précífément ,

&

dérerminémenr ;· car

ti

l' on

y

étoi ~

déja indifpenfab lemc:_nr obligé, íl n'eíl pas beioin de

sly engagcr : le

,V tef<

ne fa ir alors que rendre l'obliga–

rion plus forre,

&

la violarion du devoir plus crimí–

nelle, commc le manque de foí, accompagné de par–

jure , en deviene pl us odieu.x,

&

plus

¡:ligo

e ¡ji! puní–

FÍOn,

m~me

de la par t des hommes.

Comme le

firmmt

efl un lí en acceffoire qui !up.

pofe toujours la validiré de )'engagement auqt¡el on

)'ajoufe , pour rendre )es hommes envers qui l'on s'en–

gage pius cerrains de norre bonne-foi ;

d~s-13

qu'il ne

s' y

ti'Quve aucun vice qui rende cet

engagell)~ll~

nul

ou

ill ici re, cela fuffir pour

~rre

afluréque Diel) Yeut

bien

~rre

pris- a rea¡oin de

l'acconipliffemenr

.de

la

prome{le, paree qu'oh fait cerrainement que l'o.bliga·

rion de renir fa parole, eíl fondée fur une des maxi–

¡ne~

évidentes de la loi narurelle, don r

il

eíl l'auteur.

Mais quand il s'agit d'un

vtetJ,

par lequel 011 s'en–

gage direélemenr envers .Qieu

il

cerraines chafes, aux–

quelle$ on n'étoir poínr obligé ¡j'ailleurs , lu narure de

ces chofes•o'ayant rien par

elle-m~me

qui nous rende

cerrains qu' il veut bien acccprer

l'eogagemenr; iJ.- ·

fauc, ou qu'íl nons donne

ii ·

conno¡tre fa volonté par

quefquc voíe ew·aordinaire, on que l'on

a

ir la-deffus

des préfomprions tres-rai!oonables, fol)dées fgr ce qui

conviene

~ux

perfeélions

d~

cer

~rre

fouyerai11. On ne

peur s'imo"i ner.

f~ns

lui (aire ourrage

1

qu'il re

pr~-

re a-nos d.:tirs , route$ )es fois q u'i! nous prendra en-

vie :le conrraélcr avec luí

1

&

de

gel)er

inu~ilement

nntre liberté: ce leroi r (u oofer qu'iL retire qu.elqu'a–

vall[n~c

de ces cngagemens volonraires, qui d01vent

erre tnUj<IU r

des UeYOirs

indifp~n fabl es.

Le dnaeur Cumberland prérend qu on fe

forme

une

n

uvelle obligaríon

~pres

le

jermmt

dans-

les

engageme.11s

1'011

prend; mais cetre nouvelle obli–

gation n'empé · he pas qúe la validlré du

jN",UIIt

n'ait

u<\e.

liai l"oo~

nécellaire aveo la validiré ·ae l'engag-e–

ment, pou r la confirma ción duquel on le prere.

'ta

premiere

&

)a princ1pale raifon,

10urquoi .l ~elui

qui

man.que

a

la parole donnée

avecflrmmf,

-mérire d'e–

~re

pu1ú

1

o'eíl paree qu'il

a

violé

Ces

engagemens; le

par·