TA
u·
efl done la patrie de Jullinicn ;
&
voicl le tahleau
de foo rcgne, par l'auteur de
13
grandeur
&
de la
décadence des Romains .
Quoique Bélifaire cut envahi J• Afrique, repris Ca r–
rhage, Rome
&
Ravcnne fur les ennemis, la mau–
vaife conduite de l'cmpereur, fes profufions, fes ve–
:xations, fes ra¡>ines, fa fureur de batir, de changer,
de réformcr, fon inconflancc dans fes delfeins, un
regne dur
&
foible devenu plus incommode par une
Jongue vieiiJe!fe, fureAt de mafheurs réeJs , mefés
a
des fucces inutiles
&
une gloire vaine.
Les cunquetes
de
Béltfa.requi avoient pour caufe
non la force de l'em
pirc, mtis de certaines circonf–
rances particulicres, pcrdiren t rou
t.
Penda nt qu'on
y
occupoit les armées , de nouveaux peuples palfe–
rent le Danubc,
défol~rent
l'lllyrie, la Macédoine
&
la Grece;
&
les Perfes, dans quarre
invafion~,
fi–
tenr a I'Orienr des plaics incurables . Plus ces con–
qu~rcs
furcnr ra1>idcs , moins elles eurent un érahlif–
femem
folide; I' Italie
&
l'Afrique furent
a
peine
con~u il'cs,
qu'il fJllut les
rcconqu~rir .
Jullinien avoit pris fur le thé:n re une femme qui
s'y
étoi t long-tems profliruée: elle le guuvcrna avec
un empire qui n'a poinr d'excmplc daos les hifloires;
&
mettant fans cene dans les atfaircs les pafiions
&
les fanta i!ies de fon fexe, elle corrompit les vicroi–
res
&
les fucces les plus· he4reux,
- Le gouvcrnement de ce prince n'érolt pas feule–
menr peu fenfé,
mai~
cruel . Jullinien nor¡-wntent
de fairc
~
fes fujets une injuflice générale en les ac–
cablant d'imp6rs qo,•fiifs, les défoloit par roures for–
tes de ryrannics daqs· leurs
affaire~
particulieres,
Eufin ce qui mit le comble a l'injuflice de fon gou–
vcrncrnenr, c'efl d'avoir
d~¡ruir
par l'épéc ou par
fes loi> les feétes qui
n~
dominoicnr pas , c'ell-a–
drre des
n~cions
entieres . Quant aux
forts qu'il lit
bltir, danr la lifle eauvre des pages dan• P.rocope,
ce ne
fonr que des monumens de
la foibleOe de
l'empire fous le
r~gne
de ce prince .
11
mnurul l'an
566
de Jefus-Chrill
i\
84
ans
1
apres en
~voir
regné
:z.S,
(D. ] . )
TAURJ,
(
Géot,.. a11c.)
peuples de
1~
Sorrrprie eu–
rupéenne, felun f acire
1
Annal. l.
XII.
Ces peuples
font aufii connus fous le non1 de
'l'auroji-ythes .
(D.].)
TA URIANA REGIO ,
(
Géog. •nc. !
contrée
d' I–
talie, dans la Lucanic, au-JeO'us du pays des Tu–
rions, felon Strabon,
l. V
J.
p.
2\'4· (
D.
J.
)
TAUR JANUM ,
(
Géog.
1mc. )
ville d'{ralie, chet
les Bruriens, felon
Pomponius-M~la,
li'l).
1/.
c.
Í'l).
&
Pline,
lib.
///.
c.
"·
quelq ue> e<cm¡>laires de
ce
dernier porrent
'l'oroenum
pour
Tauria11w";
on voir
c!lcore les ruines de cene ville aupres du village de
Palena; elle étoit voifine du port d'Orefle, appellé
aujourd'hui
Porto-Ra"aglio(o .(
D.
J . )
'[AURI
(INUS-SCOPUl.US., (Géag. a1zc.)
rocher
d'ltalie, c
hcz lel !lruticns, felon Prolomée,
q~i ,
l
111.
c.
i11.
le ttll\l'que fur la
c6r~
de la mer de Thyr–
rhene ; on nomme aujourd'hui ce rochcr
pittrlf dcl/11
t11111e
ou íimpl emenr
1zaue .
(D.
J . )
-
TAURICORNE, (
Mytbol.)
furnom donné
a
Bac–
chus. paree qu'on le repréfenroit quelquefois avec
!1)1e corne de caureau :\ la main; cene
corn~
étoit un
fymbole fort convenable a !lacchus. (
Q.
J. )
TAURIES,
f.
f.
1>1. (
Antil(. gruq.
!
f~res
célé–
brées chez les Grecs, en l'honneur de Neprune . Dans
les
fiiUI•ies.,
00 n'itnm foit
a
Ce
dieU qUe QeS taureaUX
noirs .
Voytz
Poner,
ArciJ4ol. gr4c. tom.
J.
p.
431..
&
les dél,ttl ;1U
mot
r,vRE!A.
(D. '].)
TAURil.IEt
S,
jEux,
( Antiq. rom.) T11urilia;
je
ux inlltcuésp~r
Tarquin le
Superb~,
en
l'~'?nneur
des dieux infernaux . On les nornmo•r
Tnurllta,
fe–
Ion
ervius , paree qu'on leur imrnoloir une vache
ftérile
taura;
mais Feflus croir avoir plus de raifon,
que
c~s
jeux furenr appellés
t•m·ilia!
par~e
q?'o.n
Jeur facrifioir un raureau , done la chatr éro1t dtllrt–
buée au peuple.
[1
y avoir cnez les Romains rrois
forres
de
je~x,
en
l'~o!•neur
des
divi~lités
infernales;
(avoir, les ¡eux
taun/w¡s
'·
les comp1raux
&
les té·
renrius . Les premiers étoteot
céléb~és rarerne~r
.•
&
roujaurs hors de Rome, dans
le
cr~que
Flamm•en,
de
crain~e
d'évuquer n
1'1
vtll
les
dteu~
des enfers.
Les feconds fe folemniloient dans les carrefours, en
l'honneur des dieux
La
fes ;
&
les derniers fe fai–
foienr dlns
te
chnmp de M,ars, de
c~n.~
en cent ans,
a In !!loire
de
Pluton
de Praferprne .
(D .
J .)
TAlJI~I NI,
(
Giog, anc.)
peupl~s
d' [ralte, au-dela
du P6, par rapport
a
la ville de
~ome.
l'linc,
l.
XV.
c. x.
~
Prolomée, /.
iJJ,
c.
J·
en foot meo-
TAU
79?
tion . Ces peuples habitent aujourd'hui le Piémont.
~ D.
'J.)
T 1\URIOUE, (
Mytho/.)
furnom de Diane, par–
ce qu'elle C?toir honorée dans la Cherfonefe
tauri–
IJIIe .
(D .
J.)
T;,uRIQ.._UE
,Jacrifi.ce,
(
A11tiq rom. )focra tauricn,
facrifices qu•
!'e farfoi~nt
a
l'honneur ilc Diane, fu r–
nommée
'J'quriiJIIt,
paree qu'clle étoit fpécialement
honorée chez les Taures, peupfe¡ de la Cherfonef'e
tatJriqu•.
(
D.
J.)
TAURIS
ou
TABRITZ, (
Géog. mod. )
ville de
Perfe, capitale de
la pro'vince
d'
A.Jherbigian qui
fair partie de
1'
ancienne Médie . Elle en firuée au bouc
ti'
une plaine,
&
environnée de monragnes
de
rrois
c6tés, de la mcme manier<:"
gu'Erz~ron,
&
elle jouit
d' un air aufii inconllant qu'Erivan. Un ,ruifreau, o
u
plurélr un rorrenr, baigne une parrie de cene
ville.
Le circuir de
Trmris
ell, di r-on, de 30 milies; ce
qu'il y a de fílr, c'efl qu'elle efl remplie de jardi us
&
de grandes places puhltques, qui fo••t de vrai¡
chan1ps. Les mofquées fonr belles
&
nombreu fes .
Les vivres fnnt..a grand marché dans cene ''ille. Ses
habitans y fonr un
commerce cot¡tinuel avec les
Turcs, les Arabe• , les Géorgiens, les Mingréliens,
les Indiens, les Mofcovites
&
les Tartares. Ses
IJa–
zars font couvercs
&
garnis de riches marchandifes,
enrr'aurres d'é¡offes de foie,
&
de belles peaux de
chagrin . On compre dans
7 auri¡
plus de cenr mili e
ames. On enime fa fonrlation
a
l'an de l'hégire
1 7~.
Tarnerlan s'empara de
'tauris
l'an
79¡ .
de l'hégire.
Soliman s'en rendir malrrc fur Schah Thamas, roi de
Perfe,
l'ar¡
9\'\' .
de l'hégire. Amurat
III.
l'ulran des
Tu res, reprir la meme villc que Soliman avoic aban-
donnée, l'an
99~
de l'hégire .
·
'l'at~ris
efl la
Gqbris
de Pcolomée, nom qui con–
viene fort bien
~
la (¡ruation de
'I
a11rir ,
que les Ara–
bes appellenr
Tqbris.
Je fai que l'opinion commune ell que
Trmrir
ré–
pond
a
la ville d'Ecbarane; Chardin , Oléjrius, Her–
bert
&
autres' font de cette opinion' qui a aum été
adoptée par de célébres géogrn phes; mais elles ne
peut fubfifler,
ti
l'on a égar!l
~
tour ce que les an–
ciens nous ont dir de la N{édie,
&
aux dinances qu•
ils nous onr dor¡nées de cette ca pira le aux aurres vil–
les de ce pays. D'ailleurs.
fi
Ecb~r.~ne
avoir
ét~
a·
la partie feprenrrionale de la Médie, corume ell la
yille de
'J'¡¡uris,
elle n'auroir pas été
a
porrée
d'en~
voycr du [ecours
~
Babylone, comme le dir Xéno–
phon,
&
auroir aufii été rrop éloignéa vers le nord,
pour avoir été fur la rourc d'Alexandrie, qui alloir
d'Opis aux porres Cafpiennes, comme il paroir par
les hifloriens qui ont décrir les expéditions ele ce prin–
ce .
Ces parricularirés revironent
p~rfaitemenr
a
la íi–
ruarion de la ville d' A,madan, qui efl la fcconde -vil–
le de Perle, pour la grandeur: ce c¡ui en d'aurant
plus vraiOemhlable, que lorfque l'E.criture- Sainre
parle d'Ecbaranc, la ver!ion fyriaque rend le nom
de ceere ville par le 1\0m
J'
A,mathan'
rres-appro-
chanr du no
m
Amada11 .
·
Les rahles ar1biques de Nafiir-Eddin
&
d'Uiug–
Beg, donncnr a
'l'•t~rir
S
t.
degrés ele
long itude,
&
3
8.
degrés de
IAtitude
ler>tentrionale.
( D.
J . )
TAURlSA O ,
(Gtog. mad.)
bour~
.du royaume
de NaJlles,, ou naquir en
1) 8) ,
VAnmi
(!...ucilio),
qui
a
l'~ue
de
34
ans, en
1619,
fut emprifoané
&
brOlé
~
T'ouloufe pQur fes impiétés, par
arr~t
du par–
lemenr
d~
cctte ville.
Je ne dirai rien ici de fa vie, me conrentant de
renvoyer le leéteur aux
liv(es
fuivans qu'il peur con–
fulrer.
J.
M. Schrammaii
de 'l)it•
~
flriptir 1/fmo/i
Ath.eiJHl.
e~¡:
Vanini .
Cuflrini
l71J'
in
4"·
La
Croze,
Entretie1rs
fi~r
diwrs (ujetr
d'
kif
loire&
de lit–
tírature .
Amfl.-¡zu.
Apologi11 ero Jul.
C.ef. VR11ino.
Cofmopoli
1714.
Durand,
L11
vte
f:t
les
ftntiment
M
Lucilio Vanini.
Rotterdam
1717,
in-12.
Les deux
ouvr~ges
de Vanini qui onr fait le plua
de bruit , font fon A,mphité3rre
&
fes Dialogues. Le
premier parut
3
Lyoo en
I6t<¡,
itt-S" .
fous ce tttre:
Ampbittat(ll/11 .eter/14
pro"idmti~,
diuino -magicum
,
tbrifli8nt-pbyjirom, aflrologico-catholitum
,
Advtr{us
wteru pbilo(opbor Atheor , epicureot, peripateticos
é:/
floicos autore
Jlllio C.~fort
Vanino, phil'ifópbo, tbeo-
logo , ac jurit
utritJ.fr¡ue doOort .
Il
efl approuvé par
Jean-Ciaude d
e Vilk, doaeur en rh.éologie; FranJois
de oleil, official
&
vicaire-géoéral de Lyon;
ac.
ques de Vegne, procureur du roi;
&
M. Seve, lieu–
renaur-¡¡én~ral
de Lyon, qui s'exprimenr
en
ces ter.
mes:
Fidem focimut, nos hoc op111 IVOI"Jilfr, nibi(que
lfi