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TAU

ne 'Anriopc que Lycus l!voir répudit'e,

&

qui écoit

la

mere de Zérhus

&

d'Amphion; mais Dircé écant

enfuice tombée

(ous

la pu!Oance de

ces

deux princes,

ils l'acracherent aux cornes d'un

tau"""

indompté,

& la ñrenr ainfi périr mi(érablemenc.

V'oil~

le traic

d'hifloire qu' Appltnnius

&

Taurilcus ont

.voul~

re–

préfenter; voici préfememenr quelques remarques de

M.

de Caylus fur l'ex6curion de l'art.

On a peine, dit-il,

a

reconnoitre Dircé dans l'ou–

vrage

des

deu~

-arrifles. Les

deu~

freres fonr d'un

3ílez bon

ílyle,

ils onr l'air feulemen t

de

vouloir ar–

rerer le

tallr~au

qui parolr fe défendre,

&

erre au

rnomenr de renverfer une figure de jeune femme dra–

péc,

qui femble, par fon mouvement, aller plurot

au-devant de ce meme

taureatt.

que

d'~tre

condamnée

au fuppl ice qu'o11

luí prépare;

&

la difpotition de

tou¡e la figure n'indique ríen qui ait rapport

a

fa tri–

fie

firuation. A cOté, prefque derriere le

taurtau,

on voit une figure de femme drapée

&

debour, qui

vraiíli!mblablement eíl Antiope ; mais elle ne grouppe

avec les autres figures ni d'aélion, ni de compotition.

La cinquieme fig ure

a

demi-drapée

&

qui repréfente

un parre, efl diminuée de pres

d~

moitié, quoiqu'el–

le toir pofée (ur le plan le plus avancé. l ndépendam–

m eJit de ce ridicule, elle efl de mauvaife maniere,

&

n'~ll

liée en aucune

fa~IJn

a

u refle du

gr~>Uppe,

Le

chteo, dans fa poílure, parolt ne fervir a ríen . En

un mor, felon

M.

de Caylus, il y

a

plus de magnili–

cence da ns ce morceau, que de favoir

&

de goílt.

11

etl vrai que Pline n'en fait aucun éloge .

( D.

J.)

TAUni!:AU

DE

~ITHII~S,

( Monullf. antiq.)

un voir

communément M tthras {or un

t/IH/'eat•,

done il tiene

!es c.orne.s de la mlin gauche, randis que de l'autre

11

IUI

entonce un poignard dan; le cou. On ne fa ir

pa$ trop ce que veut uire cc:t embleme; du-moins je

~·en

connois point de honne expl ication . Si M irhras

repréfenre le foleil, que Mtignent les cornes du

tatr–

r~lluf

El!-ce la tune, efl -ce la terrel Er

fi

c'efl l'une

ou l'autre, que lignifie ce poignard qu'il luí plonge

daos le cou?

(D .

J.)

TAUREAl1 , f. m.

m

.Ajlronomi~ ,

c'efl un des douze

ligues do zodiaqoe,

&

le fecond daos l'ordre des

ti–

gnes.

Voycz

SJGN!:

&

CoNST!:LLATION.

Suivant le catalog ue de 1'rolémée , il y a quaranre–

quarre éroiles daos la conflellarion du

tauru11;

qua–

rante-un, feloo eel ui de Tychon; daos le catalogue

aoglois , cenr trenre-cinq .

TAUHAUI .

combats

d~.

(

Hi!l. mod. )

f~res

rres–

célebr~~

&

tres-otitées parmi le_s Efpagnols qui les

o~r

prtfes des M Jres,

&

qui

y

lonr

ti

acuchés, qu e

n~

le danger qu'on courr dans ces forres d'exercices ,

nt

les excommunicarions que les papes onr lancées

centre ceux qui

s'y

expofenc, n'onr pu les e'n .dé-

pendre .

·

Ces fpeélacles fonc parti'é des réjouitlances publi–

ques dans les grands évt'nemens , comme au mariaae

des rois,

a

la naiflance des infans ; on les donne

da~tS

de

gr~ndes

places deilinées

a

cer ufage en

~réfence

du rot

&

de

1~

cour, des miniflres étrangcrs,

&

d'un

nombre mfint de fpeéhceurs pl:1cés fur des amphi–

théacres dret!és aurour de la

pla~e .

Voici a·peu- pres

ce qui s'y pa{fe de plus remarquable.

A

l'un des .coins de la place en un réduir appellé

tllunl

ou

tortl,

capable de conrenir trente ou qua–

rante

taur~artx

qu'on y enferme des le macin. Lorf–

que le roí eíl placé for fo11

b~ lcon ,

fes gardes s'em–

par~nt

de

la place , en chaílenr routes les perfonnes

muttles, rour IJ lattfer libre aox combattans; quaere

huiffiers hla jors vititeut les porres de la rloce;

&

lorf–

~u'ils

onc atruré le roí qu'elles fonr fermés, fa ma–

¡eflé

c~mmancle

qu'ou fatie fo rrir un

tartrtall .

Ces

¡ours-la les comhattans fonr des perfou nes de qua–

lité ,

&

tls ne tonr

v~rus

que de noir, mais leurs

fTttldOs

OU

dlafierr

font richemeor h1biJJés a Ja tur–

!Jlie, :\ la morefque,

&c.

On ne lache qu'un

t/1/lrtall

a-la-fois,

&

on ne luí oppole qu'un combattanr qui

!'atraque ou avec la lance , ou

~\lec

des ef'peccs de

¡avelors qu'on appelle

rejom1u .

On ouvre le com–

bar fu r

les

qoatre heures du 10ír , le champion entre

dans la carriere a cheval, mnnté

a

lo generre. fui–

yanr l'ufage du pays , c'efl·a .dire fpr <fes érriers rel–

lement racourcis

qu~

fes plés rouchenr les flanes du

cheval . Le CJVJiier,

ac~ompagné

de (ds creados , va

fatre la révé:encc au roí, aux domes les plus appa–

rentes, tandts que, daos le raoril, on irrite le

tau–

ua~,

qu'on en lache quand il

efl

en

fu

ríe . 11 en forr

avec impéruotiré

&

fond fur le premier qui l'atrend,

maiS le combattanr

le prévieqc en luí

jetrant foo

TAU

Jnanttau ,

fw-

lequel .l'animal pat!e fa premítre

fou~

gue en le déchirant en mille pieces; c'efl ce qu'on

appelle

fittrtt buena.

A

ceux qui l'attendenr de pil!

fcrme, le

taureau

n'ehleve quelqoefois que leur cha–

pea u,

quelqu~fois

il les pouíle en l'air avec fes cor–

n~s ,

&

les bletl'e ou les rue.

Cepen~~nr

le cavalier,

en

l'atraquanr de d\té, rlche de luí donner un coup

de javelot ou de IJnce daos le cou, qui e{l l'endroit

favorable pour le roer <l' un feul conp . T andis que

le

taur~11u

atraque

&

combar, il efl défendu de meme

l'épée

a

la main pour le ruer . Mais

ti

le cheval do com–

batrant viene

a

Etre bletlé, ou lui-m2me defan:¡onné,

alors il efl obligé d'aller

a

piá

&

le fabre

a

la main for

le

taur~ar1;

c'ett ce qu'on oomme

~mp~no;

&

les trom–

petees donnent le úgnal

d~

ce nouveau genre de com–

bar, daos lequelles creados

&

les

nmis du cavalier ac–

courentdans l'enclos l'épée

a

la main,

&

rachene de cou–

per les jarrers au

ta11r~a11;

la précipirarion ou la cémérirl!

font qu'il en coute (ouvent la vic

a

plutieurs: ce–

pendanr il s'en rroove d'atfcz adroirs pour couper

une jambe au

taureatl

J'un leul coup, fans luí clonner

prile íur eux :

d~s

qo'il efl une fois abattu, rons les

combatt'Ws fondent titr luí l'épée nue ,

le frappent

d'ef\oc

&

de taille jufqu';\ ce qu'il loit morr ,

&

qua–

tre mules richemer¡r

capara~onnées

le tirenr horo de

la carrierc . En

luir~

de quui on en li : he un

a

uere,

&

ainti jufqu'ii vingr-rrois. Ce n'efl pas feulement

a

Ma–

drid

&

dans les aurres grandes villes, mais encore

dans les

bourg~

&

les vilfages

qu'o

o prend ces diver–

titfi!mens . Jouvain,

voyag~

d

E.fi!

agn~.

TAUREAU,

1

~~~

d1 ,

(

Góogr. mod. )

petite ile de

France, en Breragoe, daos le dioceíe de Tréguier .

Elle en ticuée

~

l'embouchure de M nrlaix,

&

d~fen­

due par un porr. (

O.

't

l

TAUREDUNUM CASTIWM,

(

Gtogr. )

cha–

tean

d~

Yallais, fur une monragne pres du Rhóne,

felon G re¡¡-oire de Tours ,

Ñijl. }.

IV.&. xxxj.

B;:lle–

for~r

&

M . Corneille , rrom'lés par la reílemblance du

nom, onr dir que

Tauredunum cajlriJin

étott la ville

de Tournon daos les Cévennes : mais ils n'ont pas

fait atrention que ce chheau dcvoir

~tre

ao-detfus

de Geneve, par conféquent bien loin des Cévennes.

Une ancienne chrunique mer

Tattredrmum Ca/lrum

ou

mous

1

aurttrmeru,

potirivemenr dans le Vallais.

Hoc amlo,

d1t cctre chronique, ( ano.

~Sl

de

J.

C. )

mons va/idus Taurttunmjis in

t~rritorio

Valmji, it11

fobito ruit, ttt ca/lriiJIJ cui vicinus erat

&

vicos

cum

omnibtls habitantibus, oppr4/iffot, ,

&c. Cene chroni–

que ajoure que, par la chute íle cerce monragne, le

lae de Geneve

fe

déborda tellemenr , qu' il renverfa plu–

lieurs anciens villages qui étoient bitis fur fes bords,

&

un grand nombre d'églifes; que le pone de Ge–

neve en fue emporré, aioti que les moulins ,

&

qu'il

entra dans cecre ville une

!i

grancle quanrité d'em

que plutieurs perfonnes furenr fubmergées .

Ce

defaf–

tre efl rapporré plus au-long dans Gregoire de Tours.

( D.

J.!

T AU

RE[

A,

f.

f. (

Antir¡.

gr~q.

) •••

1

,1e,

f~re

e

hez

les Grecs en l'honneur de Nepcune ,

u'uu

la ville lle

Cyzique a pu donner le nom de ••,

1

¡.,

a

u mois

ou

elle célébroir cerre fere. O

o

appelluiC

ao!li,

a

ce qu'tl

femble,

Taurton

le lieu de l'at!emblée .. Elle étoit fo–

lemnelle

&

compofée de troi<collegcs de

pr~rretfcs,

&

les facrifices qui éroient offl'l'ts occatinnnotent une

dépenfe contidérable . Les

lacrilicarrices, fornom–

mées

maritimes,

devoienc erre coofacrées aux divi–

nirés de la mer.

&

principalement

a

Neptune . CNte

féte duroit plulieu,:s jours.

11

parolt que les prérret!es

écoienr chargécs par

fondarion ou aurrement des

frais de la féte . Clidicé , grande precretfe, de Neptu·

ne, leur avoir faic _prélent de fept cens tlareres pour

la dépenle d'une feule folemniré , ce qu'on peut éva–

luer a la {omme de vingr mille trois cens livres de

notre monnoie .

Antit¡. greq.

·

du C. l!e Caylus,

fiiH.t

1/.

(D.

J

l

·

TAURENriNUM,

(

Géogr.

""' · )

lieu de la Gau–

le , t'ur le bord de la Médtrerranée , au voitinage de

Marfeille .

L'itm~raire

d'Anronin écrit

T11urtnttt11J .

On croit que c'etl aujourd'hui le porr de Toolun .

( D . } . )

'1'

AURES!UM,

(

Gfog. llnr. )

ville ele la DJrdanie

européenoe, au-dcllt du cerritoire de Duras,. proche

du fort de Bédériane , fe ion Protop.

/Edif. 1.

IV.

c.

j.

C'efl de cette ville,· ajoote-t-il, d'nu J utlinien,

le réparateur de l'empire, a tiré fa naiíll nce. lila lit

clore d'une muraille en

quarr~,

éleva quarre cours

aux quarre coios,

&

fonda cout proche une aorre

ville, qu'il nQmQla la premierc

]uflinient . Taurefimn

etl