TAR
~crit depui~ 1~ t~jmud
done il parle, c'ell-a-dire,
depuis l'an
seo,
qui el\ la plu> grande antiqljité qu'on
piui(le donner
a
la
COf11pil~~jqq
dq
~~l111ucj d~ ªaby~
one.
Le !lUitieme
~
dernier. de ces
targt1111!
1
dans l'or-
4rt! ou nous les .avons mrs, e!l celui qur e!l fur
d~ux
l!vres
des chron•ques;
&
c'ell celni qui
a
paru
le
<lernier : car il
Il'~ruit
point connu ¡urqu'el) l'aq t68o;
que Becldus en
publi~
la premiere partie
a
Auisbqura
fur un vieux manufcrir,
&
rrois ans apres la !eaonde":
Jufques-la tous ceux qui avoicnr pulé des
p~raphni
te~
cl¡alda'iques, avuier¡r intjnué qu'ilq'y en avoir ja.
mais eu rur
c~s
deux liyres,
exceP.r~
· Walron, qqj
ma:q~e
avoir oui-dire! ql!'il
y
ayoir un
fargum
111a,
l)nlcnr fur
les clj[Qillqqes dans
la bibliorlieque
d~
Cambdr-ige;
mai~
cer avis ne lui vir¡t
qu'~pre1
que
f~
polyglorr~
fur
~chevée;
&
cela fir qu'il ne fe
dono~
pas la peme de l'aller ·dérerrer . On fait qu•etreélive,
mene parmi
les livres ·d'l;r¡wqius', donr le duc de
Bucl{ingham a fa ir prérenr
a
!
1
l1niverfité d'Qxfqrd, il
y
a une. bible hébra'ique
Ó]~nurcrire'
er) ·rrois yolu.
mes, qur a un
targtml
ou paraphraFe
ch~!dúque
fur
les. chroniqlJes; mais certe paraphrafe ne va pas plus
loi11 que
!~
(Í.
v. du el,.
13.
d11
prm¿i~r
liv.
&
n'ell
pss ' rrop !Úivie; ce fQI!t íéu)emenr
quelque~ courre~
glofes qu'on a mi
fe~
par-e¡
p~r-la
a la · marge. Ce
n¡anufcrir
~
éré écrir l'an
1347 ,
comme cela paroir
p~r
un mémoire qui e!l
~
la fin; mais il n'y a
rie~
1hns ce mémqire r¡ui ·marque quand certe glqfe
ch~!-
9a¡que a éré COf11pQfée, 111 par qm .
·
!--es juifs
6¡
les cl)réciens s'accorqeqr
~
croire, que
le
targ11111
d'Ú,n~élos
fur la loi
1
&
~elui
de
Jona~haq
f~r le~ prQp~eres,
fonr du-moins aqffi anciehs qu!! la
yenqe de
)~fus-Chrill
au
mo~de.
Les hitlorjens
juif~
le ddenr polirivemcnr, quañJ ils rapporren¡ que'Jo–
narhan éroir l'éleve
le
plu~ co11fidér~ble
qqe forma
J-:lillel;
c-:;r
Hill~l
mouru¡
~-peu-p'rc~ d4n~
le rems
d~
!a
n~itl~nce
de
1'i.
S.
~
qq'Onkélos éroir concempo–
rain de Gamaliel
1~
vieax, fous qui
f~inc
Paul fir res
¡!¡udes . D'ailleurs ce ¡émoignar:e ·
e~ fouce~l!
par
11!
fiyle de ces de
u~
ouvrages, qui efl
le plus pur de
¡our ce qu'on
~
du
di~leq~ de 'Jéruf~lem, ~
fa n> mé–
!ange
d~s
IJ1QCI
érranger~
que les juifs de J.érufalellJ
&
O~
Judée ai:foptereqt
d~OS (~
fui te .
li
~fl
qnnC
vr~itC
fe111blable que l'un
&
l'aurre
ta>·gtflf
on r éré compo–
fés avanr la venue de N. S.
&
que celui q'Onkélos
e~
le plus
apci~n,
paree que
c'~ft
11!
plu~
pur des dellX .
· La feule objeaion qn'o11 peut faire COiltre l'anri-'
quité des
targums
d'Qnkélos
&
de Janarhan , c'e!l
que 11i Origene, ni ra111t
Epip~ane,
ni fainr
J~r<'1me,
ni linalemenr aucun des arwiens peres de !' Eglife n'eq
por parlé; mais cer argun¡ent
nég~rif
ne prouve rien,
paree que les Jui fs
d'al<ir~
cac[10jent leprs livres
&
¡eur fcitn¡ce
au·c~nr
qu' illeur éroic pofl]ble . Les
ra\:>in~
nien1e qui enreignerenr I'J1ébreu
a
faint Jér8rn e, le
feul des Peres qui air
é~udié
le chalda¡'que ,
11\!
ve–
uaient chez lui qu'en cachetee,
&
rou¡au rs de nuir,
comme N1codeme
~
J.
C. craian:inr de
~·er.pofer
au
reffenriment <!e
t~urs
(feres . Enfin les chrérien1 ont éré
plus de
mili~
aqs fans connolrre ces deux
targtmu;
&.
~
pei ne
y
a-r-!1
troi~
cens ans
qu'il~
run r UJ) pe4
communs parmr nous •
Q uanr aux aurres
~argums,
ils font
inC
QI\te~able
ment plus nouveaux que ceux danr nous veno.ns de
parler ; le fiyle barbare le prouve en gén.éra!
¡
&les
fables
~a mulqiques,
dqnr ils fqnr r.empl is ,
jq~ifien~
qu'ils n'anr p,aru qu'apr
es. le qlmud
q~
Jérüfalem,
ou meme
le
r~lmu<!
ele
13Jbylo.ne. c'ell-a-dire, de,
pt¡is le CQf11111encemenr
el~
quarrieme tiecle,
Ol)
plu–
t8t vcrs le COf11mencemenr du tixieme .
'
]"'
ne fau rois décider
íi
q ¡s,
targwns
d•Onkélos
~
de
Jonar~ao éroie~t d~ja re~us
&
autorifés
eh(
rems.
de Norre Seigr¡eur ; mais il. e!l bien f'ilr. qu'i(
y
en
avo•r Mja donr on fe fervair,
&
e
u
puh(ic \
~
en
particulier, po_ur l'inllruélion du
'peupl~,
11¡
qu' ll y
en avoir
non-fe~l~menr
fu r la lo.i
~
(ur les prophe–
res, mais fur rou¡ le refl e du vieux Teflam.enr
~
car
les Juifs 'n•avoienr jaroais prariqué la maxi mc. de ne
donner
a~
peuple la parole de Dieu, que dan.s une
langue inconoue . Difperfés parmi les, SJrecs..
ils la
tui donnoienr en grcc : dans les pays au le
ch~ldéeq
éroJ¡
1~
langue vulgaire , '
il~
l'avaienr en chal déen .
Q.uaod on iTr Jire
~
J.
C. l<t
feconde tesan da11s l<t
fy ,agogue
de
Nazarerh, don.\
il
éroir membre, il y.
a
bcaucoup d'apparence que ce fue u_n
targmn
qu'il,
eur:
car le pallage d'
ljái'c lx;.
1.
rel qu'1l
le rrou–
ve dans
S. Luc, iv.
18.
n'efl exaélemenc ni l'hébreu ,
!\Í
11!
vernan des reptante: d'ou l'on peuc fort bien
TAR
77)
ct~~clt!re,
que
cetr~
dilférence venait
11niqnem~nt
de
la verf!on cl]alda'iqq¡: dont ou
je
fervoit dans cerre
fynagqgue.
E~ qu~nd
fur la croix
il
prooanc_¡a le
pfiatlfl!~
f('(ij.
v.
j.
eli, eli, {ama fobacbtbani r
mon
P •eu , man Dieu , pqurquoi n¡' avez-vous délaiffé
?
ce ne fu¡ pas i'hébreu qu' il prooonc;a , ce fur le
chalMen;
~ar
en
hébreu il
y
a,
~li, ~¡¡,/ama
1/Z!Zb–
fani
r
~
(\!
mQ[
fr¡baciJthq>IÍ
n~
fe trol!Yc que dans
1~
langqe cl]alda·ique ,
Les
tqr!{tii/IS
fonr forr anciens parmi les Juifs apre>
I'Ecrirure fainre. Cela eft bien cercain par rapport
a
cetui d'Onkélos
&
de Janarhan ;
&
quojque les au–
rres ne
roicf1~
pas.
~
beaucoup
P.r~s .
{j
anciens' il
en
poqrtal)t vrai qu'ils fonr prefque rqus rirés d'au-
.
~res
ancieqnes
glqf~s,
o
u paraphrafes chalda'jques ,
doqr bn s'éroi¡ reryi forr laqg-rr.ms avanr <p¡e ceux–
ci rec¡(\ijen¡ la 'forme qu'ils oor aujourd'lll!i,
~1 f~ur
convenir que rous les
targmns
en général
ferve~.r ~ e~p!iquer qqanri~é
eje mors
&
eje
phr~fes
l¡ébra1qu~s
1
qur , r:111s ce
fecour~
, embarq(l'erorenr
~eaucoup
au¡ourd'hui . Enlin ils nous
rraf]fmetrenc
plutieurs anciens ufa¡¡es
6¡
comumes des Juifs , qui
l!claircilfenr
~xrr<!memeot
les !ivres rur le1qucls il>
qnt
rrav~ill~ .
l.{t meilleqre édirion des
tar~tm¡; ,
etl la íeconde
grande bible 1ébr;t'jque de Buxrorf le
p~re
J
Brile
en
1620. c;er habile hamn1e
s'y
eft donné llcaucoup de
peine, non-feulemenr
a
publier le rexre chalda'ique
~orreét,
mai&
il
a
pouffé l'exaéti rude
juf~u·~
en ¡:or–
riger
~vec
loin les poinrs qui
fervent de
voy~lles
,
Ces
ta>·gtlln<
s'écrivoi
en¡ <l'abord, auff¡-bien fl4e rou–
tes les
a
ueres langqes
orienr.rle~, f~ns
paif1tS·voyelles.
Qdl>S la fui re ; qqelques juifs
s'~vifereor
d'y
er(met–
tre
¡
n1ai1 con1me
il~
s'e11 éroienr alfez mal acqrurrés,
Bu xrorf enrrepri1 de les carr·iger, fuivan r les ·regles
qu'il fe tit fur la ponéluarion de ce qu'il
y
a de chal–
dq'iqqe
cl~ns
Qani!;l
&
d;H¡s Efdras . Que!ques criri–
qqes
pr~¡e~d~nt
que
c' ~ll
crop peu que
~e
qpj
~11:
daos ces
d~ux livre~,
¡:¡
0
ur en fqrmer des reg!es p.our
~o
ute
1~
langue;
&
que Buvorf
auroi~
mieqx fqif de
p'y
poil!t roucher,
&
de
les faire in)pri111er
!~ns
painrs: enforre qu'oo n'eOt pqur gu ide que
le~
ler–
rres
.rtep ,
~e
,
va11
&
jor(,
qt:'on -appelle
matres
ltc–
;iouis .
Mais Buxrorf connoinoir mi eux ce qu'il falloit
que ce\)X qui
fCF
meleJj¡ de le cri¡i<]Uer. C'ell l'homT
me
Q\!
ru11 f¡ecle
~
qui
1~
public air le
p
lu~d'o.P!iga–
tiaq en <;e
g~11re.
Ses
ou vr~ges
font
f~
va.ns&
¡udi•
cieux;
&
fo11 nom mérire
d'~ cre
rranfmis avec
~an•
neur
il
la pailéri¡é.
(Le fbevalier
o
e
].A"JC(!VRT . )
TALU, ALTERÉ, adj.
(
]drdinage
. )
fe elir d'une
plante
q~i
a hefoin· d'eau,
&
que les féchere!les d'u–
ne fairoo,
Q\1
1~
néglige111"!:
qq\'
j'on
a
eue de la ma\lil–
ter
~-prnpos,
on¡ rendu alr6rée .
TARI ER .
Voy~.,.
TRAQ_UET.
TARiF,
·f.
m:
(
Fiumz'c. Conm!. Do11ane .)
rabie
o
u
car~!ogue
ordjoaireinenr dreffé par. ordre
•lphab.éri~
que,
~Q'lter\anr
en dérai l les noms des marchandil es ,
&
les drqirs P,our leur palfage, les
~ntrt~es
O\lles íor-
¡ies du roya\)
me .
·
.
L'ordannancc
d~
pl'inge '
art.
6,
en¡oin¡ au fer–
mier d'avoir daos . ahaque bureau • e11 ún lieu appa–
renr, un
!a,rif
d
~s droi t\; cel? efi julle
~ e~écucé
en
parrie, purf'\ue
P.ar:rour on vqir
quelqu~s ,l~n¡b.eaux
d'une
panc~rre
entu111ée
, ')L¡i rcf\e!llb(e
~
quclque
<;haíe qe ' pareil , Mais ne devro.it-on pas pro.fcrire les
panqr~es
a
1~
mai o·l T qu
les changemens furvenus
daos les
(arift.
ne devroienr-ils pas erre CQilflUS ?La
íOreré. publique n'exigeroir.elle pas au/fi que dans
chaque
c\1~11\bre
qe cQmmerce du royau nte ,_' il
y
~ut
(O
LIS
1~
gar.dedes. co,nfuls , un livre
qu~ l~s n~gqcians
paurroienr confulrer ,
&
oil tous les &rrérs furveous
fur chaque efpece
fe crouyeroient
d~pafés
?.
C'~ll
le
fermier
quipropafe la lai, qui la. 'rédige,
&
lui feul
én a'
co~
n.qi(l'~"ce.
On
~
imwime
~
la véritl' quelques
arr~rs
d
u co,nfeil; mais
l e~
plus. intéreffans oe fon t
~as
pub.liés,
fur-rou¡ [orfqu'ils fonr iayora\Jles
au
commerce. Rien n'ell plus. propre
a
in¡rodu ir<; l'ar–
birr'\ir~
daos la
p'r~ep¡iun , pa,!i~~
aull\
ruineu.f~
pour
les revef\US publics que pou\'
le conrribuab\e
l
Cela
expliqu~
la ditférence qui fe rro_uve fouve<\t entre les
entrées ou les lorries du royaume, les droirs pers us
daos un porc ou dans un aurre; 1ce
ca~
n,'ell pas
fi
rare qu'Oll l'imagil\e .
·
·
Efin
fi
1',\lfage i¡u'oq propale
e~r
éré
é~a bli
depuis
long-rems, b.eaucóup de nouveaurés qui ontau ¡our–
d'hui paur riere
lA
prefcriprion ; n'aurbienr poinr écé
admifes,
&
le commerce auroir moins de el¡ arifes
ii
porter . Perfonnt; ne peur nier
que:
la loi ne _aaive
-
·
erre