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TAR

T AllO ,

(

Géog..mod. )

ou

B'orge di v_ni di T4YO,

pe.

tire q¡ lle d'ltalie, dans le Plaiia nrin , lur la rive

d(oi"'

te

du'

1!zro,

&

ca pirale du petit pays appellé

Val-di–

TariJ.,

ii

douze licues

a

u íud-ouefl de Parme.

Long.

~7·

~s.

l11ttt.

44· 3'í. (

D.

J. )

T ARO

ü, (

Géog. mod. )

en latin

'I'arus ,

riYiere

1

d'lt~l'e

.• Elle

a

r~

f'ource dans la partie méridionale–

du duché de Milan, traverfe le Parrnéfan,

&

combe

dans lo 'Pil entre les ernbouchures de I'Ongina

&

de

la Parma.

( D.

'J

)

TARODUNÜM, (

Géog. 4nc. )

vi!le de la Ger.:–

manie. Prolomée, /. //.

c.

xj.

la marque pres du

Da~

nube,

a

u voilinage d'

Ard!

Flt~vú ;

L azius croic que

le

nom moderne etl

Dol'll{let.

(D.

J.)

~

TARQNA, (

GéQ.g.

aHc.)

ville de Cb.eríonnHe

T.IUrique. Elle étolt dans les terres, fe lon

Ptolom~e,

/.

1

!1.

c.

'Vj.

qui la place enrrc Taphcos

&

Portigia ·.

(D.

:n

T ARCW ECZ, (

G;og. mod. )

vllle de •l'empire

t'uf.

ti

en, dans le ''uché de Re!'cow , aux confins de la

Lithuan ie

&

du duché de Smolensko.

(/J.

J.)

''

T AROT,

f.

m.

(temu de L11ther. )

inílrumerít

>.\

anches

&

¡,

venr

qu i a onze crous,

&

qui fert de baíl e

aux concerrs de mufer:es .

( D.

J.)

·

T AROTS,

t(rñ¡e de C11rtier,

ce font des efpeees

de canes

a

jouer , done on

fu

·fcrt en Efpagne, en

All e ma~ne

&

d'

a

utres pays . Ces carees fo nt l'lJar–

quées d•ftl!'remmenr de celles•do,!t on

¡e

rert en Fran–

ce;

&

a

u

lieu que les nOtres fonr diflinguées par des

cceurs , des carreaux, des piques

&

Jes treffles·, elles

onr des coupes, des deniers·, ' des épée•

&

des ba::>

tons apoellés en eípagnol,

copas, dineros, eJPadil–

las'

ba.flo~ .

L'en vers des carees ' appellée's

tliiots

efl

communément orné de divers comparrimens .

T ARoT ,

f.

m. (

terrne de j011eur t(e dés.)

c'efl une

efpéce de dé d'ivoire, done chaque chré porte fon

nombre de tro us noirs, depuis

1

jufques

&

compris

6,

&

done on fe fen pour jouP.r

~

e

D.

J.)

TAR

'777

T ARQUINtE,

Tm·quinii.

(

G;o~.

11nc. )

vil\

e

de

la T olcarte , l'elon T ire-Live,

l. l .

c. xxxiv.

fes ha–

bitans fo nt no.mmés

l'arquinien{es. Voyez

ce

mot .

Tanaquille,

f~mmc

de Tarquin ius Prilcus, roi de

Rome, étoit néc

i

Tarquinie,

ou elle fur mariée

a

Lucumon, homme rres-riche,

&

qui par cene al–

líaace eipéra de s'avancer aux .

dignit~s;

cependant ,

comme

il

y

trouva de grands obllacles en Tofcaue.

Tanaquille (o'n époufc l'engagea de· venir s'érablir

a

Rome

avec

elle.

11

s'y rend>t, fe lit nommer

Tarqui –

nills,

& '

s'iníinua de telle forte da!JS lt!s •bonnes gra-

. ces du roi, gue les oharge• qu'll en obtint lui don–

nerent lieu d' afpirer

a

la aouronn'e;

&

de réullin

dans cene ambition .

11

fut

tué

daos

fon palais l'an

38

de

Ion rogne..

'

' Tanaquille, fa ns fe déconcerter de ce rude coup,

fir romber la couronno ifur

·l'!i•

t~re•

de Servius Tul–

lius Ion gendre . La {nt!moire

de

cene habite femme

fu~ vén~rée

dáns Rome pendant pluíieurs liecles; on

y

confervoit les oúvrages de fes .ínains,

&

l'on attrí

buoit de grandes venus

~

fa ceinture .

~

Varron, concemporain de Cicéron, • a!lílre qu'il

ávoit vu au templ e de Sangus la quenouille

&

le

f -

fea

u

de Taoaquille, chargés de la lainc qu'elle Rvoit

fil~~;

il ajome que

1

on· gardoir au temple de la

Fo'r~

tune une. robe royale qu'elle :avo'it fai te ;

&

que Ser–

vius Tullius avoit portée, · Pliíie hc;nrs apprend 9u·e

e'étoit

a

caufe de cela que les filies qui fe mariorent

éroient fu'i'vies d'un¡; perfonne qoi portoit une que–

noui lle accommodée,

&

un fu feau garni de fil .

ll

die

aulli que cette reine fut

la premiere qui lit de ces

cun'iques tiflues, que l'on donnoir aux jeunes gars-clns

~uand

ils prenoient la robe virile,

&

aux filies qui

te mnrioiem.

'

c

1

'_I'AROTIERS,

f.

m.

(

Art mic1Ja11,iq. )

ouvriers

q~1

foli e des

~a

roes . C'elt un des noms que l'on

dbrin~

aux maitres l'articrs fa ifeurs de carees

a

joucr

i

dans

leu rs ílarors

de

l'a11née

1

1)94·

1/oyez

CARTlt:R . '

TAL{OUPE,

f.

f.

(

A1}~tom.)

'eJRdce quí eíl entre,

fes deu., !óurci ls ; il

~{\·

chargé 'de poils dans quel-

1

ques per(bnoes ,

&

c'étoit-la le

~as

dt>

M . de Tu–

r enne ;

le cornee de 13u'ffy

trouvoi t que fa

taro~tpe

vel ue lui rendoit la phyfionomie malheureufe; quoi

qu'il en !bit, c'elt une difFormitl!

1i

nos yeux ; mais

les anciem penfoieut tour le

conrr~ire ;

aar ils em–

pl oyoient Pare pour faire naitre du poi! dans cene

panie ,

&

réu nir les deux fourcils:

arte Ji•percilii

C01l·

jinta nuda repletis,

die

O

vide .

(

D.

J.

)

i'ARP E!Et ,

(

Hi{l .

mu. )

épithete que l'on a don–

a

un rocher de kome' done lo hauteur efl cont1-

dérable ,

&

d'ou la loi des

11.

cables avoít ordonné

de précipirer les Ct'upable• de cerráins crimes capi–

tau•. C'ell fur ce rocher qu'on avoir bhi le capi–

tole .

Voyez

CAPITOL~.

Les Romains attribuoient

c\t:

grahdes vertus

a

1

ct:inrure de cone princeffe, non éomme

a

une éaufe

mora le, mais comme

a

une cau(e phyfique. lis fup·

pofoient que Tanaquille avoit trouvé d'excellens re–

medes conrrt: les maladies,

&

qu'elle les avoit en–

fermés dans fa ceinrure .

C'

efl pourquói ceux qui

en Otoient quelqucs raclures fe perfuadoient qn'el–

les leur apporreroienr la guérifon ' non pas

a

caufe

que l'ame de cen e reine récompeliferoit

leur foi,

mais

a

cauíe qu'i!s

enleve.roie~lt qu~lq11cs

parricules

des remedes qu'elle y avo1t m•s . A111!1 l'on ne peuc

pas faire des comparaifons exaéles entre ceux qui

recouroient

ii

la llarue de Tanaquille pour en frot·

r

ter

l~ ceintur~,

&

ceux qui d chent d'avoir une pie–

ce d'étole de {aint H uberr, ou qui font toucher

leur~

cha pelers

a

quelques reliques . D e part

&

d'autre ,

il y a beaucoup de crédulité; mais lai!lbns, die 13ay–

le, aux

gen~

<le

loifir

ii

ex~miner

(i l'ancienne Rome

égale en cei:J la nouvelle.

( D.

J.

)

11

fe peut que le mont

Tarpeim

ffit autrefois afl ez

efcarpé d'on cllré pour ruer (ur le champ ccux que

l'on précipitoit de la cime, mais

il ell: impol!ible

qu' il ait

été

jamais de cene élévation furprenante

9 ue

lui onc dunnée quelques "uteurs,

s'il

en fau t

¡u«er par celle qu'on tui voit

a

préfent .

Voyez les

letfres áe

Burnet, p.

2l 8 ,

&

le voyage tle

Miflon,

p.

lO

J.

Ce rocher rec;ur Ion nom d'une veflale appell ée

T•rpeia,

qui livra aux Sabins le capiwle done foo

pere éroit gouverncur '

a

condi(ion

q~e

les ennemis

Jui donnel'0ienr toUt ce qu'ils portoient

a

leurs bras

gauches, entendant paPier de

lcurs bracelets ; mais

les Sabios,

au

lieu

de

lui préfenrer ces joyanx, lui

jerrercnr leurs boucliers qu'ils portoienr auf{i au bras

gauche ,

&

l'écraferent fous le potds de ces armes .

D 'aucres anribuent la rrahifon du capirote

a

íon

pere Spurius Tarpeius; ils ajoutent qu'il

fut préci–

pité du rocher par ordre de Romulus,

&

que de–

puis ce rems-l:l on lit fu bir le meme fupplice

~

toils

ce·ux oui

s'

éroient rendus coupaGies du crime

de

trahili>~ .

TAR PI!IENS

jellx' ( Antíq. rom. )

jeux inflirués

a

R.omc par Romulus en l'honneur de Jupitcr Fere–

trius; mais comme on les nommoit plus communé–

meor

je11x Capitolins, voyez

CAPITOLINS .

(D.

:J. )

'I'ARE'EJUS ,

(

Mytho/Qgie . )·Jupice~

a

quelquefois

ce furno:n

a

caufe du temple qur lu1étoit confacré

Jur .le

~lQnt

7 arpeim,

depuis appellé

Capito/e;

il

y

avoit aulli les jeux

tarpei'ens-

ou

capitoli•u,

que l'on

célébroit en l'honneur de ce dieu.

(D .

J.

)

]'qmt

XV,

TARQUINIENSES, (Géog. anc.)

peuplesd' lta–

lie dans la Tofcane; c'e{\ ain(i que Pline,

J.

11/.

c. v.

appelle les habitans de la vil! e, qui elt nommée

par Tite-Live,

l.

J.

c. xxxiv.

&

xlvij. Tarqtúrtii,

&

TArqllillia

par Ptolomée, /.

111.

c.

j .

Juflin, /.

XX .

c.

j.

dir_qu'elle tiroir fon origine des Grecs. El–

le devint enluite colonie romaiue,

&

enfi11 un fiege

épifcopal . Le nom moderne .de cette vllle efl

1•

Tarq11i11ia,

&

pa1· corruption

lit 'I'tlrqllina .

On

a

rrouvé, íelon Labat,

voyage

d'

l talie, t. V.

en rtavaillant dans les environs de Cornette,

ii

mi·

· cOte d'une colline, les anciennes . fépul tures d-e

la

villc

Tarqflini4.

Ces fépultures ou ces ¡;:rorres fon t

a

mi-cote de la colime, fur laquelle éto1t cette vil!e

inforrunée ruinée depuis tant de liecl es, qu'on n'en

avoit prefque P.lus aucune mémoire . Ces grottes , qui

ont fervi de fepulchre aux héros de ce rems, font'

creufées daos le

tuf

done cette monrngne eíl compo–

fée. Ce fo nr , pour la plílpart, des cnambres de dix

a

douze piés en

qu~rré'

fur neuf

~

dix piés de hau–

teur . O n voyoit dans quclques-unes des reíle> de pein–

turl!s, c'eíl-a-dil·e du rouge , du bleu , du noir, qui

fcmbloient marquer des comparti mens plutllt que des

figures, car l'humidité a tour effacé . On y a rrouvé

des arn1es que ·la rouille avoit pre(que ·coníbmmées,

comme des épées

&

des lames de couceaux . Cequ'on

a rencontré de plus enrier

&

en plus grande quan–

tité, ce font des vafes de rerre

&

des pots alJez gros.

A la vérité ces pieces

&

parriculicremenr celles qui

étoient verni!lées éroient ollaires, d'une efpece de

ta le blanchatre , qui en couvro ir route la fuperfic!e

fans endommager le vern is . La

monta~ne

Tarqmma

ell

a

pré{enr un bois' ou il n'efl pas a¡fé de rien dé–

couvrir qui pui!le faire connolrre quelle étoit la

gran~-

deur de la vi!le .

( D .

J.)

·

F fff f

TAR-