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TAR

ient en plulieurs nations, qu'il importe de faire con–

noirre: les principales fonr .

1°.

Les

Tartaru Barabinskoi;

1.

0 .

les

Tartarn Ba{–

l:irs,

&

,.,.x

d'Uffa ;

¡

0 •

les

Tartares

de

Budziadr. 4°.

le~

Tartaru Calmoucks;

s

0 •

les

Tartaru

de la

Ct~{at.f!.bia Orda;

6~.

les

TartarN

de la

Crimf:e;

7°.

les

Tartares Circajfos ;

8°.

les

Tartares

du

Oatlujlall;

9°.

les

Tartares Ko11bane ;

to

0 •

les

Tartar.s Motmga–

lu ;

!1°.

les

Tartares Nogais ;

12. 0 .

les

Tartarts Té!an–

gollts;

!J

0

les

Tartares Trmgu/is ;

14°.

les

Tartaru

de

la grande

Boucbarie.

1) 0 .

Enlln les

7Jrt4res

U.f

bulu .

Les

Tartarcs Barabinskoi,

font eles peuples payens

de la grande Tarrarie. fls habitent le déferr de Bara–

ba, qui s'étend en tre Tara & To!Tlskoi; ils demeu–

rent daos les hurtes creufées en rerre, avec un toit

de paille , foutenu par des pieux élevés de trois piés;

cette nacion cll tribuuire du czar .

Les

Tartares Baskás ,

ou de

Baskain

&

d'Uff.a,

oc–

cupent la partie oricnc,¡le du royaume de Cafan,

&

les

Tartaru d Uffa

occupent la partí

e

méridionale ,

Les uns

&

les autres font grancis & robulles; ils

ont le teint un peu bafané,

le~ Cheveu~

noirs, &

les fourcils fort épais; ils

porc~nc

uno robe longue

de gro• drap blanc, avec une efpece de capuchon a

e–

taché done ils fe couvrent

1~ t~te

en

hi~<er .

Les fem–

mes fonr habillées il la f:.gon des

payf~nes

de ·Ruffie,

fur-tout depuis qu'il!i font f

0

urnis

A

cette couronne;

leur langue ell un !Tlélang() de

l~ngue

tartare

& rut'–

li enne.

~uoiqu'il' ob,ferven~

encare la circoncifion,

&

quelque~

autre, céré!Tlonies mahoméranes, ils n'ont

plus aucune connoif{ance de l'alcoran,

&

n'ont par

conféquent ni moullhas , ni mofquées; enfurte que

leur relig ion

ri~nt

beaucoup du pagan.ifme, chez ceux

qui

n'on~

pas e!Tlbrallé le

cul~e

grec. CofT1me le pays

qu'ils

h~b•renr

ell liruée entre les

~t

d.

30.

de longi–

tude , & le

p.

d. de larirude

i

ce pays efl

fer~ile

en

g;rains, en fruits, en

miel

&

en cic!re. Auffi les

Tar–

t~r~~

B.askirs &

d'Uffi~,

fe ment de l'orge, de l'avoi–

n~

<k

d'~u(res

gpins, habitent dans des villages ba–

ris

a

la

manier~

cte

H,ul!je'

&

[e

QOUr~illent

de leur

Mtail

&

de la ctq(le.

Le~

Tarta.res

de

Budziack,

hab,itflnt vers. le rivage

occideo.tal de la mer Naire, entre l' embouchure au

Danube & la riviere de Bog . Quoique ces

Tartll–

ru

foieno une branche de ceux de la Crimée, & qu'

ils en aíent la

reli~ion

& les coutumes , cependant

ils vivent indépenoans de la Porte, & du ehan de

la

Crim~e.

{ls n'obéi{]cnr qu'a d.e! murfes, chefs des

différ~ns

ordres qui compofent leut corps. lis font

m@me queh:¡uc¡fa•s des

incurfion.s fur

les. rerres des

Tu'rcs,

&

fe. retirent che?: eux aprés le pillage. On

d ir que.

l~ur

nation peut faire e.nviron. trente mille

homrr-..cs ..

Les 7

artares Calltnoucks,

occupent une grande

partie du pays qui efi entre le Mongol & le Wolga .

lis font diviles en plufi.eurs hordes parriculiers, qui

ont chacune leur :l_Uco,es, ou. ehan •

a,

pa.n , Les

Call–

mou ck~

n'ont point d'habiration

fixe, mais.

feu.le"

mene des temes de femre,

~vec

lefquelles ils cam- .

pent

&

décampent en un

inltanr . Il! fe mettent en

marche au printems, le long des plrurages , fur les

bords du Wolga, & menent avec eux c¡uantité de

chameaux, de bceufs , de V3ches, de chevaux, de

moutons &

d~

vnlailles. lis viennent de cette ma–

lliere en fo.rrne de caravanes

a

Allracan, avec tou–

res leurs familles pour y commercer . lis échangent

leurs beltiaux pour du blé , dn cuivre, du fer, des

chauderons ,. des couteaux , des cifeaux, du drap •.

de

b

toile,

&c..

Les Callrnoucks. fon t robulles- &· guer.riers. lis y

en a rou}ours un <;o.t:ps. dans

les rroupes du czar,

fuivant le traité d'altiance fait aYec- eux, & ce corps.

monte

a

enviran lix mitle hommes ,

Les

Tartaru·de-la Ca.faifcbia· Orda,,

!ont une bran–

che des

Ta.rtaru

m.thomérans, qui hal>itent dans la ·

partíe orienta le du pays de Turkeflan, entre la ri–

viere de Jemba & celle de Sirrh .

l'ls.

ont la

taille

moyenne, le teint fort brOié, de petits yeux noirs.

brillans & la barbe épai{]e. lis coupene-leurs cheveux

qa'ils ont

exrr~mernent·

forts &.

noi

rs.,. ~ q

uatre doigts

de la

t~te,

& porrent des bonn.ers ron.ds

d~un

empa o

de hauteur, d'un gros drap o u. feurre noir , avec un

bord de pellererie; leur

habillem~nt

confille daos

une chemif<! de toile

e!!}

coron, de;

culo~tes

de peau

de mouton,

&

dans une "<<:lle piquée. de cene roile

de cotan, appellée

kitaiba-

~lr

les

Ru~es ;

mais en,

lliver ils mettent par.delluS; <;es velles une

longue,

f

TAR

robe de peau <le mouron, qui leur fert en éré de

matelars; leurs bottes font fort lourdes

&

faites de

peau de cheval, de for re que chacun peur les fason–

ner IQi-mCme; leurs armes font le [abre, l'arc

&

la

lance,

e~~

les armes

~

fe u foot ju[qu'a préfenr fort

peu en ulage chez eux.

lis fom roujours il cheval, en courfe, ou

ii

la

cha!fe , lai{]ant le !'oin de leurs troupeaux

&

de leurs

habira rions

a

leurs femmes' &

a

quelques e[claves .

lis qmpent pour la piQpart fous des rentes ou hu tes,

vers les frontieres de Callmoucks & -la riviere de

Jemb~,

pour érre

il

portée de butiner. Dans l'été ils

pa!fenr fort fou•ent les momagnes des Aigles

&:

viennent faire des courfes jufque bien avant dan's la

S•bérie, il l'ouell: de la riviere d' lrris.

Les Cara-lülpaks, qui habiten e la partíe occiden–

tale <lu pays de Turkellan, vers les bords de la mer

Cafpienne, font les

lid~

les alli<!s

&

pareos des

Tar.

t11r.s

de la Calinlchia Orda, &

les accom'pagnent

communémeor dans leurs courfe!, lorfqu'il

y

a quel–

que grand coup

a

faire.

Les

11{rtaru

de la Cafatfchia-Orda, fonr profeffion

du culee mahoméran, mais

ils n'onr ni alcora o, ni

fT10ulhas , ni molquées, enforte que leu r reliaion

fe

réduir

a

forr peu de chofe. lis onr un chao qul rélide

ordi11airen1enr en hiver dans

la vi lle de Tafchkant

& qui en été va camper fur les bords de la riviere

d~

Sirth, & les frontieres des Callmoucks; mais lcurs

murles

p~rticuliers

qui fonc for r pu iffiJns, ne laiflenc

guere de pouvoir de rel!e au chan . Ces

Tartarer

peuvenr armer

rour-~u-plns

rrente mille hommes

&

ave~

le' Cara - kalpaks

cinquant~

mili

e ,

rous

i

cheval.

Les

Tartayu de la C1•imée

l'ont préfenrement par–

ragés en trois branches, dont la. n•·e!Tliere ell celle des

Tartares

de la Crimlfe; la

fet'Ond~,

celle <(es

Tart/1-

ru

de Budziach; & la troifiefT1e celle des

7

(frtares

Ko_ubans . Les

Tarta_re.s

de

1~

Crimée foo( le! plus

pu1!fJns de ces ero"

hranche~;

on les appelle au{]i

!es.

Tartares de Pn:ékop,

ou les

Tar_taru Saporovi ,

a.

qufe que par rapporr aux Pololl(lJS qui leur don–

n~nt·

ce nom, ils,

habiten~

au.dela des cararaéles du

Boryl\heoe .

Ces

Tartares

occt¡pen~

ii.-préf¡mt la prefqu'Ue de

la.

C.rimée, avec la

p~r-cie

de la terre ferme au nord de

cette prefqu'l le, qui ell f<!parée par la riviere de Sa–

mar de I'Ukraine ,' & par la

~lviere

dG M:ius du relle

de la Ruffie. Les

Tartares

de la Crimée font ceux de

rous les

Tartares

mahométans qui re!l,embleot le plus

aux Calmoucks, fans

~ere

néanmoins

li

lsids; mais

ils fonr perirs

&

fort quarrés; ils o

nt le t

eil\ brulé,

· eles yeux de poro peu ouverts, le r

o.ur

du vifage

plat,.

~a

b.ouch,e afl.h ¡>etite, des

d~nts

bJ ancl:tes.com–

me de l'·lvoire, des cheveu.: noirs qui fonr rudes com–

me du crin,

&

fort peu de ba,rbe.

lis

ponenr des

chemifes courres de toile de coton, & des calec;¡ons

de la meme coile; leurs culortes. fonr forr laraes

dt

fa ices de quelque gros drap ou. de peau de b¡?ebis

i.

leurs. vefles font do toile de t'Oton '· piquée,

a

la ma–

niere des caffetans des Turcs>.

au-defl'us de ces

velles ils mettenr. une manteau de feurrc:, ou de {leau

de brebis.

Leurs armes

(on~

le fabre, l'arc, &. la fleche. Leurs.

chevaux fonr vilains &

ir¡_farig:o~.bles

.. Leur religion

ell la mahomérane. Leur f

ouvera

in efi un chan

alli~

de 1a porte Ottpll\ane, & do.oc le pays ell lous la

proreélion du grantf.[eigneor. C'ell daos la ville de

Bafcia.Sarai, liru<!e vers fe milieu tre-Ja. prefqu'Ue de

Crimée, que le ehan fa ir

ordinairenlfn~

fa rétidence.

La partie de la rerre ferme au nord de Perékop., eft

occopée par des. hordes de

z·artaru

de la C.rimée,

qui vivent fous des hurtes,

&

fe

nour

ri({'ent de leur

bétail ,

lorfqu'ils n'oat point o<:.cati.on de brigander .. ·

Les

(tart'arer

de

ce

pays pa{]eJtt pour les, plu.s.

a~uer­

ris de rous tes

'Fartaru

Ils font: prefque- tOUJOUrs

en courfe, portant

avec

eux de la fa.rioe d'orge , du

bifcl!it, & du fel pour route pro.vifion . La diair de

ch~al

&. le lait de j_urnent

fon~leurs

déli<:,es . U cou.

penr

la meillc

ure cha1r de de({'us les os, par trancbes,

de l'

épaille.ur

d~un.

pouce, & les.

rángent égalemenc

fur le dos d'un autre cheval, [ous la- felle, & en ob–

fervant de bien ferrer la fangle, & ils.fonr ainll leur

chemin. Au bout· de trois ou..quatre lieues ils le–

vent la felle,

rerpurnen~

les trancbes. de leur vian–

de , remett<:nt la feiJe.comme aupa,ravant , & conri–

nuent leur· traite . A la. copc:hée le ragoOt fe rrouve

tour pret ; le- relle- de la chair·qui

ctl

a.l'enrour des.

os fe rócit

a

quelques b1tons. & fe maoge [ur-le-

cbamp au commencement de la coude .

Au

'