7
2.
TAR
en quahtt! de premier magrnru . 11
,-ffifin cette mt·
~rme
fouvent répétée , que les
~t3tS
foot heureux quí
ont de grands hammes pour
~onduéleurs.
Arch r:u
fur un
mod~le
de condulte
&
de probité; on le
rir~
louvent de l'obfcurité de fon cabinet, pour lui confier
le.s emplois l<s plus épireux,
&
il les eurc;a roujours
avec gl01re . 11
command~
fept tois l'armée de la rf.
J?Ubhque,
&
ne
fut jamAls va incu . 11
tlori!l'oit un
peu plus
de
400
ans
a v~nr
J.
C. purfqu'il.étort cor!te!f!·
parain de PIatan, qu'rl achem de Pohde, caprra10e
de vailleau. Quel élclave ,
&
qu'el malrre ! O n rrou·
ve dar1 Uiogene Laercé deux lemes, que ce.s deux
grands hummes s'écrivirenr .
Archyta el!
1
premier qui a fait fervir la connoif–
{ance des mathém>trques
a
l'ufnge
~e
la fociété'
&
il
n'a été
furpafl~
que par Archimede. Au milieu de fes
~rudes ,
fl fnuvror inrerrompus par les foias du goo–
vernement
&
pJr le tumulte des armes, 11
rrouva la
d uplica tion du cuDe,
&
enril'hit les méchaniques de
la vis
&
de la poulle ; Fabricius,
bib.
zr<~c.
tom.
f.
p.
.¡S~ .
vous inflruira de quelques aueres découvertes
qu'on lui aurr cue.
Ce grand homme écrivit
&
lailla dlvers ouvrages
de tous genres ; de mathtmatiql\es, de philofopni–
qués,
&
ile mora
u~,
Ju. mt>ins
~en
juger par les ti–
tres qui nous en reflcnt
&
qu'on trouve daos les an–
den . Fabricius 4
tanley vous en donneront la lille.
P rphyre nnus a confcrvé un fragmenr d'un traoté
d~ math~marique,
qu'il aflore
~tre
le moins fnfped
des ouvrages auribués
a
Archytas . 1-Jenri Etienne a
fair imprrmer ce fra¡rm,ent en gre" avec d'aurres oo–
vrages;
&
Jv1.
jeJn Gramm, favan t Danols, l'a faie
rérmprimer avec une verlion lariJ)e de fa main,
&
une diOenation fur Archythas,
a
.Coppenhague, 1707 ,
1n·49·
Platon avo1t recueilli foigneufement rous les
ouvrages d'
Ard¡~tas,
&
il avoue
~énéreufemenr ,
dans
une de fes Jemes, qu'il
en
tira beaucoup ele proti.t.
k~ron
pous a conlervé la fubnance d'un difcours
d•Archytas contre l'amour de la volupté, qui c!ans fJ
durée éroutfe roures les lumieres de l'.elprit ;
v~n
le
livre
dt SeneQ. cap. xj
&
~ranley,
bi{l.
phi/o¡ part.
VIII.
p.
Slt.
La contluite d'Archyou
répondir
i
fes
écrir•
rnorau~,
&
c'efl-la ce qui doir rendre fa mé–
moir¡:
vénérabl~.
11 s'arcira
l'eilime génér,)e par fa
mo<)eilic' par fa décence'
&
par le frein ,qu'il mit
a
fes paflions. flutarque rapporte que ce grand homme
étant de retour de la guerre, o¡) il avoir commandé
en qualrté Je "aorraine général, trouya routes fes ter–
res en
(rrche,
&
rencontranr fon fermier : ,. il t'en
,, prendrort mal , lui dir-il ,
li
je n'écois dans uoe
,
grJnde colr re
,
.
•
··
Diog~l)e
)..Ji!rce parle de quarre aurres perfonnes
du nom d'Archyra ,
&
qul eout quatre oac eu de la
répurnrion
¡
l'un
de
Mrrylene, qui efoit mulicien; un
fecnnu qui a écrit lur l'agriculture; e eroilieme éroit
poerc,
&
le quatriéme drchiteéle ; il ne faut les con–
fon dre les uns ni les autres ave" notre Archyns él eve
de Pythagore
·
Horace nous apprcnd la pareiculariré qui rcgarde
{j
mort .
JI
périe par un naufrage fur la mer Adria–
tíque,
&
fu t jetté fur les cOces qe la PoMille,
a
MJ–
tine, vrlle mamrme des Salentins fu r le mer lonien–
ne , daos le pnys qu'on appelle 'aujourd'hui la
ttrrt
i'Ommu.
IIDJf.Z
comrne
~n parl~
le poete de Vé–
nu fe,
otlt
xx'V¡ij. liv
J.
., Arcbyra
, vous qui pooviect
m~forer
la vane
,, écendue des terres
&
d~s
men'¡
&
cornprer le nom–
' bre inlini des grains de fable, vout
~tes atr~té
au–
;
jou rd'hui for fe rivage de Ma
ti
rÍe, fa ute d'un p u
,, de
pouffi~re.
Que vous {ere maintenanr d'avorr par
votre intelligence percé le vuide imt¡)enfe des airs ,
:: &
parcouru tour l'univj!n d'on poie
a
l'autre. puif–
"
qu~
tan( de fublimes connoillances n'ont pu vous
,, garnntir d'on funelle trépu .,
1
Tt m11rii
&
ttrr.r , nllmtroqur tllrtntis llrtnl
M~nfortrn
eobihuu ,
Archyu,
Pult·eru rx igui . prope lirtru, pan;11
M•t¡,111m
¡\f~tnrra!
nu
quidqu11m tibi prodejl
Ai rias
trr:tll/fi
domos . m im1>9ut rotunlfltfl
J>rr
uriffi pollnn , moruuro
.
.yfis (ut
dJns
f~
jeunelle difciple de Pyt!ugore
déja
,,¡eu~
·e philofophe ayant refafé
l'enrr~
de
{un
école
i
t ylon , l'on des premien de Crorone,
mm donr le
c~rJtlere
d'efprir ne lui convenoic
pa.~ ;
ceiUI
Cl
2 la
e~te
d'une part1e des citoyeos, qu'il avoir
ameutés pour fe venger , mit le fea ao logis de l'atb-
TAR
!ere Milon, oil éroienr a!Temblét en•iron quaraote
pychagoriclens qui
fur~nr
toUJ brtl lc , oo II!Ciblé
de
ple~-res,
a
1~
referve de Lylis
&
d' rchippe, ou,
i elon d'J.Utres, de Philolaüs) qui étJnt jeunes
&
drf–
pos, _eprcm le cournge de le fauver. L lis fe rctrr.1
e(l Acbrye, puis
a
Thebes, oil il devrnr préceprcur
d' Ep.&OIInoadu. 11
y
éublit une école publlqu , •
mourur
· y fu t enterré.
Le
pythagoricien Th nor
)' ,Y!Ill
<lr •u
1
1
{Uite
a
de!J'ern de faore tran
féttr
en
leahe lés
O>
du défunr, au rapport de Pluc.rquc , le
quel raconte a!Tez au long
cett~ hrfloir~ .
Q11
varue fur-rour en la perfonne de Lylis fon e ae–
tirude
~
tenir fa parole, mime daos les occ lions tle
rres-perite impomnce;
&
c'efl de quoi bmblique
allégue
l'e~eruple
qui fuir . Lyfls .&yant fait on jour'
fa pricre dsns le
t~mple
de Junon, renconrn, com–
me il
en
forcoit , Eurypb3me de
ynacufe, l'un de
fes
~ondrfciples,
qui venoir y f.&in: la fieone . Celui-ci
dir
á
J,.yGs
qu'rl le rejoindroít ince!rammnlt,
&
le
pria de l'artendre . Lylis le luí promit,
&
s'affit fur
un banc de pierr.: qur éroit
a
l'entrée do temple . Eu–
ryphlme , apres fa priere, fe
trouva tellement ab·
lorbé dsns fe
profondes méditnions , qo'il rn oublia
fon ami; il fortit par une aurrc porte. Lyfis l'ancn–
drt le refle du ¡our, la nuir foinnte, une puue du
lendemain,
&
1
auroit attenriu plus long-rems,
li
Eu–
rypbSme en enrranr danJ 1'.-eole ,
&
ne l'y voyane
r.
as, ne fe ffir rcOauveou de la reneontre de la ve• l–
e . Cela le lit rcrourner ao temple,
d•ol\
il umena
L li5, qui l'avoi t atténdu connJmment;
&
il lul dit
que quelque dieu l'•voit ainli pcrmis pour fiire l!cla–
eer en lui uoe era
l~ude
li fcrupuleufe
~
tenir fa pi–
role.
Tell~
l!toie celle des Pyrhagoriciens
a
guder
celle de leur mairrel
Lylis compofa des commcntaires fur la phllofo–
phie de Pythagore, lefqoels font perJus . Dio¡ene
Laerce rémoigne que de fon tems on lifoic quelques
ouyrages de lylis, fous le nom de Pythagore . Plu–
lieurs arrribuent
a
fes difciples lt's
vers
ilor~s'
que
d'aurres donnenc
a
Philolaü1 , mais que M. Fabri–
cius prctead lrre l'o.uvragc d'Empédode, comme 11
s'etforce de le prouver daos fa bibliorheque greque.
11 rene aujourd'hui fous le nom de Lylis , une lecrre
adreOée
~
l-lipparquc, oil ce philofophe rcJ>roahe
cet ami de divulger
les fccrets de la F.hilofophie de
leur mairre commun.
01)
rrouve cene ctrre .!Uns dif–
férem recueils indiqués par M. Fabricíus, entre ¡u–
rres clans célui de Thomas Gafe, publit! foos le ritre
d'opufl~tl•
m.r_rhologic•
&
pbilofophtCII .
ll ell parlé' dans Strabon
&
dans Athénéc: d'un au–
rre Lylis poete, autrwr des
vers
ionient etfemrnés
&
impddíques, lcquel foccéda en ce genre d't!cme
Q
o–
tadet ,
&
a
l'étolien Alerandre, 'fUi s'y étoienr , dir–
on,
~rercé5
en profe, d'ou on les avoit eous furnom–
més
,.,.,¡,,¡,..., ;
le< difci pl cs de ce L lit
'appcl–
loienr
Lyfiotlt ,
,.,.,J.. ,
de
n¡~me
que ceuJC de
imus ,
aurre, poete du
m~me
goGt, mais plus ancier que
Lylis, fe nommoient
Si•otli ,
:ll¡oal'., •
.Mtm.
,¡,
littlr.
lomt X/11.
in-4
11 •
p.
2J4·
'
Arijlox tnt
érort fils du mulicien Mn«.u, aotre•
mene appellé
Spinthllr' .
Etanr dans la
vJII~
de Man–
tinée, il y prit du goOt pour la Philofophie,
¡¡
s'é–
ranr de plus appliqué
a
la Mu(lque
il
a'y pcrdit pu
foq tems . 11 fue en prem•er líeu díf
1
ciple de fon pere,
&
de Lamprote d'f.rythrl!e, puis do
,Pr.tha~orrc•ra
Xénophile , eofiu d'Arrftore, fous lequel ti eue Thl!o•
phrafle pour compagnon d'érude.
Ariflox~ne
vivoir
done, camme l'on voir, fous Alexandre le Grand
&
fes premien fucceOeors,
&
il fue contemporain da
mc!rénien Oicéarque, hjf\orien rrts·fameu¡ .
De rous les ouvrages philc.fophiques, hifloriqon,
philologiqoes
&
a
arres qo'
Ariflqr~ne
avoit compo–
fés,
&
doot on rrouve uae uaae not'lce daos la
brblioth~que
peque ,
liv.
11
J.
r.
K .
totll.
11.
p.
1U.
de M. FabricJUs, il ne nous rene aujourd'hu1 qoe
fa
rrois livres des
illnmu h•r-ifus;
&
r'<fl le plus
a
ocien rraité de marique qai folr venu jufqo' noos.
Meurúus pour la premiere (ois en pulilia le texre ,
fuivi de ceox de
icomaqoe
&
d' Al)•pius ,
~urrn
ma6ciens
grtcs,
&
du notes de l'éditeur, le rouc •m–
primé
~
Leyde en
1616 1
in--.
0 •
la verlion latine d'A·
rinox~ne
&
celle des rarmoniquCJ de Ptolomée fm–
res par Antonio Gogavin , avoient paru conjornte–
ment
Venife des
l'ann~e
t
~61 ,
i•-i
0 •
Mm on a
\'ti
reparoure avec oo
0
oovel t!clatle tetre grec d'Ari–
flox ne, re\111
&
corrigt! fur les rnanofcrru
J
accompa–
gné d'uoe nouvelle verfion latine,
&
d
11
vantCJ no–
tes de Marc Meibom, qoi l'a
Caí
e impnmu a
1~
ttre
e