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770

TAR

traélil~s

des membranes du corps,

&

fpécialement cel–

)e6

de l'oreille , qui éranr c,onrigues au cerveau, com–

munic¡uenr leers rrémoulremens aux membranes

&

aux

va iiJeaux de ce yifcere; il arrive que ces

f~coulres

~

¡:es vi bra¡iOIJS

contiiJUé~s

dt!rruifent enrierement

Ji

cohélion des par¡ies du fang,

&

en empechenr la

¡:Qa(!ularion ; rellemen¡ que le venin

~rant

évacué par

)es lueurs,

·&

la coagqlarion du fa no- érant empechée

par la conrraéljon des

fibr~s

mufculaires

1

le

matad~

fe rrou ve guéri.

Si quelqu'un doure de

cerr~

force de l'air , il n'a

qu'a

conlid~rer,

qu'!J

~fl ~émontré da~s

le méchanifme,

que le plus léger m

0

uvem.enr du pJqs pe¡it c orps peur

furmonrer la ré[¡ flance du plus grand p01ds qu¡ efl

~Q

repos;

~

que Je foible rrémouflemenr de l'air ,

que produir le ron d'un

¡~mbqur

1

peor épranler les

plus grands

~difices .

· Ma1s ou¡re cela, o

0

doi¡ avoir beaucoup

d'égar~'

a

la force déterminée,

&

a

la modulatiOI} particu–

Jiere

d~s

trémouflemens de

J'~ir;

car les corps ca–

pabies de fe con¡raéler, pcuvent

~ere

mis en aélion

par uq cer¡ain degré de mouvemen¡ ¡le l'air qui les

enyirool)e; randis qu' un plus, grand degré de mou–

vemenr, difft!remmenr modifié, ne produira aucun

eff6t (einblable.

<:;el~

ne paro¡e pas feulemen¡ daos

deux mflrumens

~

corde$,

mon¡é~

au

m~

me

~n,

mais encore dans l'adrefle qu'onr cerraines gens de

trouver le ron parric¡¡lier qui efl proprj!

a

une bou–

teille de verre, 4< en réglanr

ex~é¡ement

leur voix

fur ce tQn, !4 pouflanr ñéanmoir¡s avec force

~long­

teros , de faire d'abord rrembler la boureille,

&

en–

fui re de Id calrer , fans

cependa~•r

la roucher ; ce qui

n'arriveroit pas,

ti

la voix éroit rrop haute , ou trop

palr~.

Voyez

SoN

1

~

·

Cela fair

co1¡c~voir

aifément, pourquoi

les diffé–

renres perfonnes infttlées du venin de la

t11rent111e ,

demandent di tférens

~irs

r)e mu!ique pour leur guéT

r ifon; d'aúrant que les nerfs

&

jes mcmbraoes dif–

tratliles onr qcs renlions

d iffér~ntes,

&

par confé–

quenr ne peuvenr ¡oures trre rl)i fes en aélio1¡ par

le~

mc!mes

~ibra¡ion~

de

l'~ir.

·

)~

n'a¡outerai que quelques réRexions fur ce grand

(IYtLcle .

11 efl a(fez fingulier que ce foi r dans la m

u~

fique qu'on

a

ir cru

rrouv~r

le remede du rarantifme;

mais les

dépen f~s

d'e(prit

qu'o~r f~i r

quelques phy–

f¡clens piJqr

expli~uer

les

efj~cs

de la mu!ique dans

cerre ll)dladie, me fembl enr encore plus écra•¡ges ; li

vo4s en croyez M. Geotfroy,

p~r

exemnle, la rai–

fon de la pnva¡ion de mouve1penr

&

de connoindn·

ce , viene de ce que le vepin

d~

la

¡arent11/e

cnu(e

aux nerfs une renlion plus

~rande

que ctlle qui leur

efl naturelle. Il fuppole ·enlu ire , ¡¡ue ceere ren(¡on,

é¡{ale

a

cell~

de

~uelques corde~

d'i¡Jf\rumenr

1

mee

les nerfs

a

l'upilron d' un '· cercain - roo'

&

' les oblige

~

frén¡1r

t

d~s

q4'1ls ÍP•It

t'br~n!t!s

par les

or¡qu l ~tions

propres a ce ron parriculier

; eni

jn il é¡.¡bli¡ que le

mou vement re•¡du aux nerfs JJ.ir un cerca in mode,

y

rappelle les

~fprirs

qui les avoien¡ prei'que enrie•·e–

menr abandonnés, d'ou

il

fair dériver cene cure mu–

ficale li furprenanre , Pour moi je ne rrouve qu'uq

romao daos roure cetre expl ica rior¡.

D'abord elle fpppofe une renlion

~~traorqinaire

de

nerfs qu¡ les mee

a

l'uniflon

~vec

la corde d'un inf–

trum'-:n.r . Si cela ei1, il faur que les membrcs duma–

lade lo1enr ro1des

&

dans

1 ~

conrratlion, felon l'ac–

tion é¡¡ale ou

in~g~le

des mu fcl es anc•gonifles: or

l'on ne nous repn!rcnre pa$ le$ malades daqs un <!rat

de roideur paq:ille 1 D'aill eurs,

íj

c'ell par l'efte t de

l'unif!on ou de

l'~ccoo·d

qu' il

y

~

e•irre le

~oq

de

l'inflrumenr

&

les

nerf~

du

O]!lJJe ,

qq'ils Peprennenr

leurs

mouvem~ns ;

il fembl e qu'il fagirQit de mon–

ter 1' inflrumepr i'ur le ron qui le mee en a>cords

avcc ces nerfs,

&

c"efl pl!¡¡nmoips ce don e le mu!i–

cien ne fe n1er pas en pei ne , 11

p~rol¡

bien érrange

qu~

ranr de nerfs <le dilférenre

~rofleur

&

jqngu~ur

t'u•lrent fans deflein, fe rrouver rendus

de

maniere

a fo r'!ler 'des accords; e>u ce qqi feroit

en~ore

plus

fingu~,e~, ~ m~me

rn queJque forre imRollillle,

a

erre a 1undTon Jvec le ron de l'i nílrumenr done on

joue . Enfin , li

les efpri¡s onr '

prelqu'~nrieremenr

abandonn<!

.c~s

nerfs, comme le fuppoi"e encore M.

Geoffroy

1

Je ne conc.;oi! pos commenr il peu r en

me–

me, ¡ems fuppofe r 9ue ces nerfs foicnt ¡endus au–

del~

du narurel, pu1fque

f~ivanr

l'opinioq la plus gé–

!léralerneor rec.;ue, ce fon¡ les efprirs , qui par leur

mRuence rendenr les nerfs .

Je pourrois

~ppofer

a

l'hyporM:fe de M. Méad

de femblables ddlicultés, mdis j'en ai

un~

bien

plu~

TAR

grande qui

m'arr~te,

c'efl la vérité des fairs dont je

· ..oudrois m'a

flurer aupa

ravanc qne d'en Jire l'expli,

cation . MM.

Geoffr.oy,

lvléad , Gru be, Schuchzer

&

aurreft ,-Jl'onr parlé de la

tartntfll~,

qu e fur le té–

moignagc de 6aglivi qui

n'e~erc.;oit

pas la médecine

~ T~r¡:1¡re;

par conféque11t J'Juroriré .de ce médecio

n'efl pas q' un grand poids,

&

fes récirs fonr forr

fufpeéls, pour ne rie() dire de plus. D'abord U<le

araignée c¡ui par une pefite pic¡uílre femblable

a

celle

d'un~

fourmi

1

cauCe la more malgré rous les remo–

pes, excepré celui -de la mulic¡ue, etl une chofe in –

croyable. Uc¡e

araign~e

c.orn

mune en plu

!ieurs en–

droits de

l'lt~ liu

1

~

qu i n'efl

dangereu.le

que daos

la Pouil)e, leulement

da~¡s

le

s p

laiqes eje ce pays,

f><

feulemcnr

dans

Id caoicple

1

faifon de fon accou–

ple11Jénr, o¡J pour loes elle fe je;re

fw:

..tour ce qu'

elle

ren~qnr,re

¡

une relle araignt!e , dis-je,

~:.fl

un in–

feD.e ur¡ique

d~ns

le monde ! on raconte qu'ell e rranf–

mer Ion yenin par fes cornes, qui lonr r:!ans un mou–

yemeqr cootil)ue), nouvelle fl nguluiré ! on ajourc

pour complerrer le

r.oman , que les perfonnes qui

font ll)Orques de

c~rr~

araigqée

1

éprppvenr une aver–

fton pour les

coul~urs

noire

&

bleue,

&

une sffec–

rion pour les l"Ouleurs blanche, rouge

&

verte .

JI me prend fantailie de limplifier roures ces f.1bles,

cqmm~

on fair en Mychologie

¡

&

voici ce c¡ue je

penfe .

·

· J..a pl uparr· des J¡oil¡mes ont poor les

ardign~es

une averlion .narurelle; ce! les de la

Pouill~t

peuvent

mérirer cetre averlion,

~

erre réellemen¡ venimeo–

tes . !-es habiraos du pays

le~ craig~enr

beauc,oup;

ils lonr fecs , ftngqins, yolu ptueux, ivrqg1¡es, im–

pariens, faailes'

ii

émouvoir, cj' une

imagin~ riol)

vive,

~

011t

l~s ~erfo/.

d'une

granJ~

irri¡abiliré; le dt<lire

les

f~i Gr

a4 .mQindre ma1

1

&

dans ce dt'Jire,

il

eíl:

pi~n

narurel

qu'il~

f

imagi nenr avqir éré piqqés de

la

¡artntule.

Les cordiaux

&

les fucloriliqucs leur

f?n t nui(lbles

1

{x

empirenr leur état¡ on

me~

done

~n ufag~

le reJlOS,

1~ fr~khepr,

les boiijon$, ainfi

qu¡: la muGque qui <·alme

leurs feos,

&

qu'ils at–

ment avec pallion: voila comme elle guérir la pré–

r~n<Jue

morfure li dangereule de la

tarcntule.

Cecee

cxpolition n'efl pas mervei lleufe, ma•s elle el\ fon.

déc lur le. bon fens, la vra'lfemblance,

&

la con–

noilrance du caraélere des hab:rans de

1~

Pouille.

(D.

.J.

.

1

7"ARE.tyTf:Jitf,

ou

TA~AS ,

( (lrog.

¡me. )

ville

d'lralie, dans la Pouill e Mdlapiepne, au tond d'un

go lfe ¡

el!~

éroir

~

cinq mil

l e~

du Galefus. T ous les

hiflorien$

§?

géqgrap~es, Srr~bon

, Pline , l'umpo–

nius Méla,

Ti~e-

J..ive , Florus , Trqgus

f' on¡pt'e ,

Solin, Tacire,

&

frocope parlenr de !'et¡e célebre

ville

for¡d~e

7qS

a1¡s avant !'ere chrérieqne .

La

di v~rliré

des

f~nrimens

fur fon origi11e , prou–

ve qu'elle no4s efl

iq~o111¡ue .

Anriochus veur qu'elle

air éré

fundé~

par qu>l!Jpes Barbares de Crece, qui,

venus de Sicil¡:, ' allord>'renr <fans ce¡ endro• r avec

leur floree ,

&

cjd"cc!ndirenr

~

rerre . Sol io en armbue

1:'1

fondarion aux Héraclides. Servius crqir qu' llc efl

due

i\

Tara fils

de·

~e11rune.

Enfin d'.!lltre préten–

¡lenr plus vrai(ien)blablement , que

7itrt~¡te

t'¡u1r nne

colonie de Lacé.Jén¡on•ens, <JUi

fprenc cqnduirs li1r

les córes de la Tapygie l'y1dlapifn•¡e pdr Phalanre ,

environ

696

ans

av~nc

l'er~

ch rérienne,

&

íí

ans

<Jepu is la fundation

rl~

Hq1J1e . H •race adop¡e cetre

origine; il

app~lle

Taren

te, Oebalia

telliu ,

~o

nom

d'Oebalus , compagnon de Phalanre , venu de Ldcé–

Mmoq~

dans la Lucanie, ou il étdblit une colonie ,

&

hari¡ la villc de

Tarmt~

;

Le

m~me

pocre fa ilan r ai lleurs,

l.

JI.

od.

í.

l'élo–

ge de cerre ville, die: ..

(i

les mjulles parq ues me

,.

refuf~•lt

la conlolarion que je leup de1J1a11de, jc

, me re¡irerai dans le pays o\) Phalanre amena jadis

, une

coloni~

de Lacédémoniens, ou le Galafo ter–

,

pene~

a-rravers de gras parura_ges' ou les rrou peaux

,

font chargés d'une riche

roilo~

que l'ol! conferve

, avec grqncl i"oin ; ce perit canton a pou r moi des

, · chnm¡es

que je ne

rrouv~

nulle pare ai!leurs ; la ,

, coule un miel déJicieux, qui ne céde po111t

ii

celui

, de 1'A.trique; la, les olives le difpnrenr en bonté

, a

celle~

de Véndfre. Le prinrems

y

regne une gran–

" de

parri~

de l'année; les hivers

y

[nnc

riedes ,

&

,

l'~prett!

des aq¡¡ilqns n'alréra jJmais la douce rem–

, pérature eje l'air q¡¡'on

y

refpire; enfin les c6reaux

, y écalenr 2ux yeux les

rich~s

préfe ns du d1eu de

,

la rreille,

&

n'onr rien

:l

envier aux raifins de

, Falerne . Ces

rianres collines nous invirenr rous

, deux

a

nous

y

recirer; c'efl-la, mon cher Septi•

11

m1us,