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66z.

,

S Y S

rnenc aux iMes vulgairemcnt

re~ues,

&

aux

lim–

pies appa

rence

s. C'eft pourqnoi on ne fauroic nxer

a'h~rélie

ce.ux

qui fourienncnt l'opinion contraire.

une relle muriere n'inréreflant ni les

m~urs

ni la foi.

D 'ailleurs ,

la

loi découverre par Kepler dans les

mouvcmcns des planctes,

&

expliquéc íi heureure–

mcnr par le célebre Newron, fournit une démonf–

trwon dircéle. contre le

fyft~m6

de Ticho.ijrahé.

Kepler a oblervé, que les rems de' révolurions des

pla:Jctes aucour du Soleil,

~voicnt

un cerrain rap–

port 3VCC ieurs diftances

a

CCC

aftre

1

&

011

a trOUVé

que la mcme loi s'oblervoi t daos

les farellites de

Jupirer

&

de Saturne ;

&.

M . Newcon a faic voir que

cene loi fi admirable éroir une fuice néceflaire de la

gravication de cauces

les planeres vers le Soleil,

&

de la gravication des tarellires vers leurs planetes

principales , en

raifon inverfe du quarré des dif.

tances. De forre que

fi

la Lune

&

le Soleil tour-,

noicnc aurour

de

la rerre, il

faudroic que ces deux

planetes gravJtaOenc ou pefalfer.r vers la rerre , com–

me fonr les aurres planeres vers le Soleil,

&

que les

cems des révolurions du Soleil

&

de la Lune aurour

de la T erre fuffenr encr'eux daos le rapporc que la

loi de Kepler érablir; c'cfl-a-d•re, comme les

r;~ci.

nes

quJrr~es

des

cubes de 'leurs diftances

a

la Terre .

Or

ces rems. ne tone poinc du-rouc daos ce rapporc;

<toil il s'tnluic que le

Sol~i l

&

la Lune ne rournenc

polll t aucour de la T en·e comme centre commun.

lloyrz

le

plan

du

fjfte"u

de Tycho,

fig .

xlv. aftron.

un·

ie ferc

~ulli

en général

clu

mot defy(Umr

¡>our

marq.uer une cercaine clifpolirion ou arr3ngemenc

qu.e ·pluíieurs corps onr les ur.s par rapporc aux au–

nes . Ainíi dans la méchan!que, l'ntfemblage de plu–

lie,urs corps qui fe m.euvent ou qui fonr en repos,

{ur

un

pl~ n

ou f'ur une furface quelconque,

sl;~p­

pelle un

fyftemr

~e

corps; une vcrge chargée de crois

c orps, eJt un

'.bflemr

de rrois corps,

&c. Cbam–

b.rrt .

(O¡

~YST!:ME

,

tn

An•tomir,

c'eft un allemblage des

partJ

cs d'un tout; c'eft daos ce fens qu'en parlant de

co.us

les vaitfeaux fauguins ,

on

dir

ü

fy.flcm6

du v•if–

fi1111X

fanguin;

,

de

toll!

la nrrfs

,

ir

fift l:m,·

turft, &c.

Svs

ruH, (

Belles-Ltttr.

J

en po¿fi e, fe die d'une

~yporhel e

que le pocce choitir,

&

done

il r.e doic

Jli<D3JS s'élo1gner .

Par exemple, s'il fair fon plan felon

b

Myrholo–

¡ie,

il doic fuivre le

fyftcme

fabulcux, s'y renfermer

aans rout le cours de ton ouvrage, fans y

m~ler

au–

cune idée de Chritlianit1ne: ti

JU conrr:tire il n·ai re

un (ujec chrécien, il doir en

~carcer

rouro

hyporh~Ce

de paganifme.

lloyrz

INVOCATil'>N, MusEs,

&c.

..,.iníi

des

qu'une fois il a i;woqu!! Apollon, il doir

s'abtlenir de meme fur

la fccoe le vrai D icu , les

anges ou les fainrs, afin de ne llOinr confondre les

deuxfyftemcs .

11 el!

vrai que le

fyftenu

fahuleux ctl

plus ga•, pl us nche, plus

fig-uré ; nuis d'u n aurre

cóté quelle figure fonc ,

&

qÜcl

rllle peuvenr jouer

tlans un pue ne chrécien les dieux du pagdnifme

1

Le

pere nouhours obferve que le

JY.(l?:me

rte la poétic ett

de

fa narure encieremenr payen

'&

fabuleux,

&

plu–

fieurs auteurs l'onc pcnfé comme lui; mais cene opi–

nion n'cft pas univerfelle,

&

d'ancrcs écrivains céle–

bres onr prouvé que les liJions de la Myrhologie nc

fonc

null~mcnt

etleuriell es

a

la poétie; qu'aujour–

d'hui

m~me

elles ne fonc plus de {3iton,

&

qu'un

poeme pour plaire

&

pour inrérefler n'a pas hefoin

de cout cec arrirail de

divinir~s

&

de machines qu'em–

ployoient les anciens .

floyez

MACRINE

&

MEilvEJL·

I.EUX•

SvsTEME,

dans

f:Art

militairr,

eft

l'a rr~ngemcn~

d'une armée , ou la dil'pofinon de roures les parcies

de

la furrilicarion, i'uivanc les idécs parciculicrcs d'un

général ou d'un ingénieu r .

· Ainú l'on diroic qu'u11 ordrc de

bar~illc

ou un or–

drc d'acraque eft, fuivanr le

fYftJme

de

M.

de Folard,

s'íl étoir conformt!

a

ParranJCmenr preferir

par

cet

aureur;

&

de

m~

me qu' une ville eft

forriliée fclon

te

.f¡jltme

de

M.

de

Vanban, lorlquc fa forrificacion

e(l

d1fpofo'e lelon les regles de ce litmcux ingéoueur .

1/oyrz

a

la fui re

clu

mot

FOI\TJFIC,\ TlON' les princi–

patlX

fJfltmu

de fort•íicarion .

Bien des

~ens

fe plaigoent de norre forcitication

aéluelle, qu'Jis jugenc mauvaife par le peu de réfi(.

unce des places. On fouhaiceroir d'avoir une mérho–

de

plus parfaire

&

moins difpendieufe que cclle qui

etl en ufage, pour les rendre capabies d' une plus

toogue réfillanc;c; mais en attendant qu'qn rrouve

UJ1

S Y S

¡ JYfttmt

qui réponde

a

ces vues, il efi un moyeu bie11

Ítmple de rcndre les places fufcepribles d'une plus

longue défenlc t2ns en augmencer o

u

changer les

for~

ci lic~rions:

il

n<> s'agic pour cela que

de

ne les con–

fier qu'a des chefs habiles

&

expérimenrés, fort au

faic de la place, de l'artillerie

6(.

de rouc ce qui con–

cerne le génie; on verr:t alors ce qu'on peur arren–

dre de la fornlicacion moderne, comnte

M .

Dupuy–

Vauban l'a fa it voir daos

f.1

bellc défenlc de llérhu–

ne .

1/~yez

GOERRE

~ES

SIEGES.

(Q)

S YSTEMI! ,

en Mujique,

ell

ro

ue incervalle compo–

fé, ou que l'on

con~o•r compol~

d'aurres incerv:tlles

plus pecirs;

&

ces inrervalles premiers, qui fonc le§

élemcns du

fYftlnne

s'appellenr par les .Grecs

diaft~rnes.

f?oytz

ct

mot.

11

y

a une inlinicé d'inrervalles différen1; il y

a,

par conféquent, auranr de

.f¡ftl:nus

poOibl es. Pour

nous borner ici

i\

quelque chofe

de

réel, nous parle–

rons feulcmenc des

Jyft?mrs

h;~rmoniques;

c'etl.:\-di–

re

1

de

c;eux done les élémens fonr, o u des conion–

nances , ou des incervallcs engendrés

médiarem~nt

ou

immédJatemenc par des confonnances.

ll~yez

I)<TER·

VALLES.

.

Les 3nciens divifoienr les

fJfteme.s

en

(yftl:mu

par–

ciculiers

&

en

Jyft?mes

génér:iu< . lis appelloienr

fy¡:.

t?m6

parcieulier tc>ut compQfé rl'au-moins deux inter–

valles, rels que· fonc l'olhv.e, la quince, la fixrc,

&

meme la cierce. J'ai crairé de ceux.d au

tlwt

lNTEI.–

YA

LLE.

Les

fyfltma

générau> qu'ils a¡lpelloicnr plus com·

munémenr

diagr11mmes,

4roienr formés par la Iom

m~

de tous les

f'lflemes

pJrticulier9,

&

comprenoient

par coni'éque•ir wus les lons !!mployés

d~ns

la mélo–

pée. C'eft de ceux-la qu'il me refte :\ parler daos cec

arricla .

On doir juger des progres de l'ancien

JY.fl6m6

par

cc~x

des inllrumcns de mutique deftinés

i\

I'<Íxécurion;

car ces intlrumens accompagnanc la voix,

&

¡ouant

tour

e~

qu'elle chanroir, dcvoienc néceflairement ren–

dre auranc de fans d•fférens qu'il en encroic daos le

fyftem6.

O r les <'orJes de ces premiers intlrumens

te couchoienc

a

vuide; il

y

fall oic done auranr de cor–

dcs que le

fyfltme

renfermoit de fons,

&

c'eft ainri

que des l'ongine de la Mufique, on pcur tur le nom–

bre des cardes de l'infirumcnc dérerminer le nombre

des fons du

JY.fll:me.

,

Tour le

fjjlemr

des Grecs ne fut done d'abord

compole que de quarre cordes qui formoienr l'accord

de leur

lyr~

ou c1rhare. Ces quarre fo ns ,

le

Ion quel–

ques-uns, formo ieQt de1 degrés conjoints, felon d'au–

cres, il

s n'éroien

t pas diaconiques, mais les deux

ex–

tremes

foonoi.en

r ,l'ouave,

&

les deux fons moyens

la parcageoienc en une qunrre de chaque cócé,

&

en

un ton daos le milieu; de cene mani.ere :

Ut -

rrore diezeugmenon,

Sol-lichanos mefon

1

Fa-

parypare mefon,

Ut -

parypare hypacon .

C'etl ce que lloece appellc

lt tetrucordt Mercurr .

Ce

fyjlcnu

ne demeura pas

long-tems borné

a

ti

peu de li:>ns. Chorebe, fils d' Arhis, roi de Lydie,

y

3jou r:t une cinquieme corde, H yagnis une íixieme,

T<:rpandre une feprieme ,

a

l'imirarion du nombre

des planeces,

&

entin Lichaon de

Samas

la huirieme .

Voila ce que dir Bocee; mais Pline cémoigne que

T crpandrc ayanc ajouré rrois cordcs aux quarre an–

ciennes . jo

ua

le premier de la cirhare

a

fepr cardes.

que Simonide y en joi¡¡nir une huirieme,

&

Thimo–

rhéc une ncuviemc. N1comaque le Gérafénien acrri–

bu

a

cene huirieme corde

~

Pyrhagore, la neuvieme

:l

Thé<>phrafte de Piérie, puis une dixieme

il

Hitlyée

de Colophon ,

&

une onzieme

a

T imorhée de M il er,

&c.

Phérécrare, d;Jos I'lurarque, fa ir falre

~u

jy(letM

un progres plus rapide ;

if

donne douze cordcs

a

la

cirhare de Mélanippide,

&

auranc

a

celle de Timo–

rhée;

&

comme f'hérécrace écoic concemporain de

ces muficiens, fon rémoig nage ef! d'un granel poids

fur un fa ir qu

1

il avoir, pour· ainíi dire lous les yeux,

Mais cornmenc pourroir-on

il

un cerrain poinc s'ar:

furer de la

vérir~

parmi ranc de

conrradiélion~.

loit

entre les aureurs, foi r dans la narure meme des faics

qu'ils

rapporrenr? Par exemple , le rérracorde de

Mercure donne évidemment l'oéla••e ou le diapa–

zon . Commem done s'cft-il pu faire t¡u'apres l'addi–

tion de trois cardes, couc le diagramme fe foic rrou–

vé diminué d' un degré

&

r.éduic

a

un inrervalle ue

fiptimuf

c'eft pourmnr ce que fonc encendre la piO–

pJrt

des

auteurs anciens,

&

cncr'aurrcs Nicomaq Qe,

'

qui