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66o

S Y

S

tale de cette province, porte le

m~me

nom,

&

n'a

point

écé décrite.

(D.

J.)

SYSCIA, (

Géog. anc. ) vitle

de la haute Panno–

nie, J'ur la Save, teton Ptolomée,

l.

1/.

c.

xv.

El!.,

étoit

a

u confluenc de la riviere

Col!lpii,

&

au micli

de l'ile

S.gtjlica,

que forme la Save en cet endroit:

c'ell aufli la fituation que lui donne Pline,

l. 11/.

c.

x xv.

Strabón, /.

V

1/.

qui écrit

Syflía,

en fa ir une vil!e

forrifiée , ou do-moins il tui d'lnHe le titre de

Clljltl–

/um.

Zolime,

l.

JI.

c. xlviij.

fait mention de la gar–

nifon de la vil!e

Syflia ,

!iruée (ur le bord de la Save .

V elle'ius Paterculus,

lív.

11.

ch. cxíij.

parle au(Jj de

t:ette ville;

&

Prudence,

wrf(t

3· en décrivant le

marryre de fainc Quirinus, évéque de

Syflia,

dit:

Urbí1

11/tziiÍa

Syfci:e

Conc1[im1 jibí mortyrtlll

CompltxJJ patrís fownt.

Cette vil!e, daos l'itinéraire d'Anronin, ell

m3rqu~e

fur la route de

Htmona

a

Sirmium,

entre

.Qulltf,·ata

&

J?arilln4.

a

28

milies de la premier<! de ces places,

6c

a

23

mil! es de la feconde.

Dans la rabie du

P_.,uring~r

•. la vi!le de

Syfli•

(e

rrouve

a

u m•lleu de l' de

Stgtfllcll,

avec let marques

de ville

&

d.e colonie . Cene vil!

e

fublitle encore au–

jourd'hui,

&

conferve fon ancien nom, corrompu

en celui de

Si/it!r , Sifl!r

ou

Siffit =

ce n'ell plus qu'–

une bourgade .

L1

qu~lité

de vil le, le nombre des

habitans ,

&

la •

cilglll ré épifcopale: tour cela

a

été

rransféré a Zaarab.

(D.

J. )

SYSPlÉit)'iioE , (

G(og.

anc. ) Syfpít .-ítís,

con–

trée que Srrabon,

l. XI.

p.

~03 .

femble placer dans

la

grande Ar'Tlénie . Conllanrin Porphyrogénete met

ce pays dans la perite Arménie .

Cic~ron

ad Atticm11,

nomme cette ré<>ion

S,y.fpi.-a .

( D .

J. )

SYSSA R~OSE'!

(Mhftc. ¡

'"""'X" " ;

de

, ¡,;avu ,

~-

•••E, chatr , el

pece. d'articularion qui fe fJ it par

l•ncervenr•on des cha1rs, ou plutót, comme die M .

M onro, par des mufcles communs

a

un os,

&

a

un

aucre .

·

On

entend . encore par

.fyffarcoft

la

ma~iere

de

traiCer )es pldles, fur-tout ce1les de la

t~te,

lorfque

le c rane ell découverr.

&

que l'intervalle entre les

levres eil

t~op

,granel pour pouvoir les rapprocher,

&

donn

er lleu a 1~

réproduélion des ckairs; ce que les

andens

appelloie.nt

grtmulatio.

~nfin

P

aul ,Eginew:·fe ferr du

tcrmejjf!arcofl

pour

déhgner

un~

produél1on contre narure dés c)¡a irs au–

tour des va•lledu> ,

&

des tun iques des tellicules qui

do,nnent lieu

a

u farcocele .

( D.

J.)

'

SYSTALTLQUE, adj.

(MMu.)

ce mor veutdire

tour ce qui

~

le pouvoir de' fe rcflerrer, de fe contrae–

ter . C'ell une épithete qu'oo donne

a

u mouvcment

du cceur, des

ar~!!res,

des nerfs

& ·

des libres , qui,

par leur verru élallique, fe conrraélent alternative–

ment,

&

accélerent le mouvemenr progre{Jjf des li–

queurs .

SYSTASE , f. f:

~

f:txicoffropbit métlic.)

ce terme

t:ll grec,

&

veut .d1re en général

amtJs

d'hmnetn·J ;

mais

H i

ppqcrat~

s'en

fer~

quelquefois pour exprimer une

efpece de contraéliqn douloureufe du corps, caufc.'e

par quelque fen fation déi'agréa ble .

{ O .

] .

)

sySTEM E,

f.

~1_.

(

Métap~yjiqllt.

l

(jjl(mt

n'ell au.

tre

~hqfe

que la dd poÍitlon des

dlfl'~rentes

parties d' un

are ou d'une fcience dans un érat ou elles re fo)lticn–

nenr coutes mutuel.l!!menr ,

&

ou les derni!!

r.es

s'expli–

.quent par les prem•eres . Celles qui rendent ,railon des

aucres

s'appell~nt

principcs ,

&

le

fYJlcmt

ell d'au–

tant plus parfa•t, que les príncipes lont en plus petir

nombre : il

dl

m~rne

¡\

fouhaiter qu'on les réduife

a

un fe

u! .

Car de

m~rne

que daos une

horlog~

il

y

a un

princi pal relrort duquel rous les autres dépeudcnr,

il

y

a au(fj dons rous

tesfifüntu

un premier príncipe au–

quel font fubordonnées les dif!'érentcs parties qui le

compofent .

On peut remarquer daos les ouvrages des philofo–

phes t,rois forres de príncipes , d'ou

(e

formen

e

trois

forres de

{yjl~uus.

Les um font des ma ximes

~éné­

Tales ou al>llraices. On exige qu'ils foient

(i

év1dens

ou

fi

bien Mmontrés, qu'on ne les puilre révoquer en

dout~ .

La vertu que les philolophes leur attribuent

t:ll

(j

grande' qu'il étqit naturel qu'on travaillat

a

les

mnlrtpl ier . Les métaphyfi ciens fe font en

c~la

dillin–

gués .

Defcar~es,

Mallebranche, Leibnitz,

&c.

cha–

cun a l;envi noús en a prodigué;

&

nous 'ne devons

-~lu~

!JOUS

~n pr~ndrequ'a

nous-mémes,

fi

nous ne pé-

S

Y S

nétrons pas les chofes les plus cachées. Les prtinci–

pes de la feconde efpece font des fuppofitions qu'on

imagine pour expliquer les chofes dont on ne fauroit

d'aifleurs rendre rai!on. Si les fuppo!itions ne paroif–

r~nr

pas impo(Jjbles'

&

(j

elles fournilrent quelque ex–

plication des phénomenes connus, les philolophes ne

doutent pas qu'ils n'aient découverr les vrais re(forrs

de la nature . Une fuppofition qui donne de• dénoue–

mens heureux, ne leur parole pas pouvoir étre fa uf–

fe. De-la cecee opinion que l'explicacion des

ph~no­

menes prouve la vériré d' une fuppoGtion,

&

qu'on ne

doit pa5 tant juger d' un

hfiemt

par fes principe•, que

par la maniere done il rend raifon des chofes. C'ell l'iu–

¡;_¡ififance des maxime• abllraites qui a obligé d'avoir

recours a ces forres de fuppofitions . Les métaphyfi–

ciens onr été aum inventifs dans cette feconcle efpece

de príncipes que daos la premiere. Let troifiemes prin–

cipes font de! fa irs que

l'~xpérience

a recueillis, qu'

elle

a

confultés

&

conllacés. C'ell fur les príncipes

de cene derniere efpcce

qu~

font fondés

les

vrais

fj–

p?mu ,

ceux qui mériteroienr feuls d'en porrer le

nom . Conléquemmant a cela, j'appellerai

.(Yflemu

pbjlraiti

ce ux qui ne portenr que fur

des JYjlcmrs

ab–

!lr~irs;

llypotht]h,

ceux qui n'onr que des (uppofi–

tions pour fondement;

&

vrais

jjjlemes,

ceux qui ne

s'appuyent que fur des faits bien prouvés .

M.

l'abb~

de Condillac, dans íon traité des

jjfle–

mu,

s'ell appliqué fur-tout

a

décrire tous les

jjjl?–

mu

·abllraits . Selon lui , il

y

a trois forres de pnnci–

pes abllra ir. en

ufa~e.

Les premiers foot des propo!i–

rions générales exaRement vraies dans tous les cas.

Les feeonds font de1 propofirions vraies

p~r

les c6rés

les plus frappans;

&

que pour cela on

e(l

porté

a

fuppofer vraies

a

tous égards. Les derniers fonr des

ra¡>porrs vagues qu'on imagine entre des chofes de

di!férente lll tUre . Les premiers ne conduifent

a

rien .

Qu'un géometre, par exemple, médire

rant qu'il

voudra ces maximes,

lt

tollf

d/.

éi·al

J

follfes

fls par–

tia;,)

du

$Y1111tfeurs ég11/u; ojoutez

du

granrlturs tfftl–

/es ,

totJs jtrOIJf égaux; ajouuz-cn d'inég11les ,·ils jt–

rollt í11ég aux:

aura-t-illa de quoi deven1r un profood

géometre

1

S'il n'ell donné

a

aucun homme de deve–

nir , apres quelques heures de méditation , un Con–

dé,

un Turenne, un Richelieu, un Colber

c; qu

oique

l'arr miliraire, la politique

&

les finances

air.nt

com–

m~ rq~tes

!,es

~u.tres

fciences leurs principes_généraux ,

dont on peut en peu tems découvrir mures les con–

(équences : pourquoi un philofophe deviendroit-il tout–

a-coup un homme favant, un homme pour qui la na–

tur!! n'.a po!nt de fecrets ;

&

cela par le charme de

deux ou

~rois

propof¡tions ? Ce feul parallele íuffit

pour .faire voir compien s'abufenr ces philofophe•

fpéeulatif!, qui apper!;oivent une fi grande

f~condl­

té daos les pril¡cipes généraux . Les deux autres ne

menene qu'a des erreurs . Et c 'eij ce que

l'aureur

du traité des

Jjjlemu

précend prouver, par les dif–

férens

.JY.f!emu

qu'il parcourt. Bayle , Vefcartes,

MallebrJ·~che,

Leibnirz, l'auteur de

l'pflíon dt Ditu

fltr

la

crtattJn,

&

Spinufa, tui fournilren.c des exem–

ples de ce qu'il avance. En général le granel défaut

des

jjjl?mu

abllraits , c'ell

d~

rouler fur des noriOf\S

vag ues

&

mal dérerminées, fur des mocs vuides de

íens , fur

de~

équivoques perpétuelles .

M.

Loke.

compare ingénieufement ces faifeurs de

(jjlemu

a

des

hommes, qui fans argent

&

ians

~onnoilrance

des

el'peces courantes,

compteroien~

des gro<le• fommcs

avec des jectons, qu'i11 appelleroienr louis, livre,

écu. Quelques calculs qlj'i ls li(J'enc, leurs fommes ne

feroienc jamais que des

j~ttons:

quelques raifonne–

mens que faijent des philqfophes

a

/YP'hnu

abl'lraits,

leurs concluijons

n~

{erQnt )Jmais que des mots . Or

de rels

jjjlenJts!

loin de' dilliper le cal¡os de la mé–

taphyligu~,

ne lont propres qu'a éblouir l'imagina–

rion par la hardielle des copféquences ou ils condui–

fent 1 qu'i (éduire l'efprit par

des

faulles lueurs d'é–

vidence, qu'a nourrir

l'ent~cemenr

pour les erreurs

les plu?

monllr¡¡euf~s,

qu'a éteruifer les difpute•,

ainfi que l'aigreur

&

)'empQrtement avec leque) on

les foucienr . r:e n'ell pas qu'il n'y air de

ces

fyfl?–

mu

qui ne

m~ment

les

~loges

qu'oo leur donne .

11

y

a tels de ces ouvrages qui nous forcent a les ad–

mirer. lis reflemblent a ces palais ou le goilt, les

commoqités, la grandeur ,, la magnificence concour–

roienr

i\

faire un chef-d'ceqvre de !'are ; mais qui ne

por~eroi~nc

(ur des fondemens fi peu fotides, qu'ifs

paroirroienr ne {e foutenir que par enchamement .

On donneroir fans dou(e des éloges

a

t'architcéle;

ljl~is de~

élo¡es bien contrebalancés

par

la critique

qu'on