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S Y
S
tale de cette province, porte le
m~me
nom,
&
n'a
point
écé décrite.
(D.
J.)
SYSCIA, (
Géog. anc. ) vitle
de la haute Panno–
nie, J'ur la Save, teton Ptolomée,
l.
1/.
c.
xv.
El!.,
étoit
a
u confluenc de la riviere
Col!lpii,
&
au micli
de l'ile
S.gtjlica,
que forme la Save en cet endroit:
c'ell aufli la fituation que lui donne Pline,
l. 11/.
c.
x xv.
Strabón, /.
V
1/.
qui écrit
Syflía,
en fa ir une vil!e
forrifiée , ou do-moins il tui d'lnHe le titre de
Clljltl–
/um.
Zolime,
l.
JI.
c. xlviij.
fait mention de la gar–
nifon de la vil!e
Syflia ,
!iruée (ur le bord de la Save .
V elle'ius Paterculus,
lív.
11.
ch. cxíij.
parle au(Jj de
t:ette ville;
&
Prudence,
wrf(t
3· en décrivant le
marryre de fainc Quirinus, évéque de
Syflia,
dit:
Urbí1
11/tziiÍa
Syfci:e
Conc1[im1 jibí mortyrtlll
CompltxJJ patrís fownt.
Cette vil!e, daos l'itinéraire d'Anronin, ell
m3rqu~e
fur la route de
Htmona
a
Sirmium,
entre
.Qulltf,·ata
&
J?arilln4.
a
28
milies de la premier<! de ces places,
6c
a
23
mil! es de la feconde.
Dans la rabie du
P_.,uring~r
•. la vi!le de
Syfli•
(e
rrouve
a
u m•lleu de l' de
Stgtfllcll,
avec let marques
de ville
&
d.e colonie . Cene vil!
e
fublitle encore au–
jourd'hui,
&
conferve fon ancien nom, corrompu
en celui de
Si/it!r , Sifl!r
ou
Siffit =
ce n'ell plus qu'–
une bourgade .
L1
qu~lité
de vil le, le nombre des
habitans ,
&
la •
cilglll ré épifcopale: tour cela
a
été
rransféré a Zaarab.
(D.
J. )
SYSPlÉit)'iioE , (
G(og.
anc. ) Syfpít .-ítís,
con–
trée que Srrabon,
l. XI.
p.
~03 .
femble placer dans
la
grande Ar'Tlénie . Conllanrin Porphyrogénete met
ce pays dans la perite Arménie .
Cic~ron
ad Atticm11,
nomme cette ré<>ion
S,y.fpi.-a .
( D .
J. )
SYSSA R~OSE'!
(Mhftc. ¡
'"""'X" " ;
de
, ¡,;avu ,
~-
•••E, chatr , el
pece. d'articularion qui fe fJ it par
l•ncervenr•on des cha1rs, ou plutót, comme die M .
M onro, par des mufcles communs
a
un os,
&
a
un
aucre .
·
On
entend . encore par
.fyffarcoft
la
ma~iere
de
traiCer )es pldles, fur-tout ce1les de la
t~te,
lorfque
le c rane ell découverr.
&
que l'intervalle entre les
levres eil
t~op
,granel pour pouvoir les rapprocher,
&
donn
er lleu a 1~réproduélion des ckairs; ce que les
andens
appelloie.ntgrtmulatio.
~nfin
Paul ,Eginew:·fe ferr du
tcrmejjf!arcofl
pour
déhgner
un~
produél1on contre narure dés c)¡a irs au–
tour des va•lledu> ,
&
des tun iques des tellicules qui
do,nnent lieu
a
u farcocele .
( D.
J.)
'
SYSTALTLQUE, adj.
(MMu.)
ce mor veutdire
tour ce qui
~
le pouvoir de' fe rcflerrer, de fe contrae–
ter . C'ell une épithete qu'oo donne
a
u mouvcment
du cceur, des
ar~!!res,
des nerfs
& ·
des libres , qui,
par leur verru élallique, fe conrraélent alternative–
ment,
&
accélerent le mouvemenr progre{Jjf des li–
queurs .
SYSTASE , f. f:
~
f:txicoffropbit métlic.)
ce terme
t:ll grec,
&
veut .d1re en général
amtJs
d'hmnetn·J ;
mais
H i
ppqcrat~
s'en
fer~
quelquefois pour exprimer une
efpece de contraéliqn douloureufe du corps, caufc.'e
par quelque fen fation déi'agréa ble .
{ O .
] .
)
sySTEM E,
f.
~1_.
(
Métap~yjiqllt.
l
(jjl(mt
n'ell au.
tre
~hqfe
que la dd poÍitlon des
dlfl'~rentes
parties d' un
are ou d'une fcience dans un érat ou elles re fo)lticn–
nenr coutes mutuel.l!!menr ,
&
ou les derni!!
r.ess'expli–
.quent par les prem•eres . Celles qui rendent ,railon des
aucres
s'appell~nt
principcs ,
&
le
fYJlcmt
ell d'au–
tant plus parfa•t, que les príncipes lont en plus petir
nombre : il
dl
m~rne
¡\
fouhaiter qu'on les réduife
a
un fe
u! .
Car de
m~rne
que daos une
horlog~
il
y
a un
princi pal relrort duquel rous les autres dépeudcnr,
il
y
a au(fj dons rous
tesfifüntu
un premier príncipe au–
quel font fubordonnées les dif!'érentcs parties qui le
compofent .
On peut remarquer daos les ouvrages des philofo–
phes t,rois forres de príncipes , d'ou
(e
formen
e
trois
forres de
{yjl~uus.
Les um font des ma ximes
~éné
Tales ou al>llraices. On exige qu'ils foient
(i
év1dens
ou
fi
bien Mmontrés, qu'on ne les puilre révoquer en
dout~ .
La vertu que les philolophes leur attribuent
t:ll
(j
grande' qu'il étqit naturel qu'on travaillat
a
les
mnlrtpl ier . Les métaphyfi ciens fe font en
c~la
dillin–
gués .
Defcar~es,
Mallebranche, Leibnitz,
&c.
cha–
cun a l;envi noús en a prodigué;
&
nous 'ne devons
-~lu~
!JOUS
~n pr~ndrequ'a
nous-mémes,
fi
nous ne pé-
S
Y S
nétrons pas les chofes les plus cachées. Les prtinci–
pes de la feconde efpece font des fuppofitions qu'on
imagine pour expliquer les chofes dont on ne fauroit
d'aifleurs rendre rai!on. Si les fuppo!itions ne paroif–
r~nr
pas impo(Jjbles'
&
(j
elles fournilrent quelque ex–
plication des phénomenes connus, les philolophes ne
doutent pas qu'ils n'aient découverr les vrais re(forrs
de la nature . Une fuppofition qui donne de• dénoue–
mens heureux, ne leur parole pas pouvoir étre fa uf–
fe. De-la cecee opinion que l'explicacion des
ph~no
menes prouve la vériré d' une fuppoGtion,
&
qu'on ne
doit pa5 tant juger d' un
hfiemt
par fes principe•, que
par la maniere done il rend raifon des chofes. C'ell l'iu–
¡;_¡ififance des maxime• abllraites qui a obligé d'avoir
recours a ces forres de fuppofitions . Les métaphyfi–
ciens onr été aum inventifs dans cette feconcle efpece
de príncipes que daos la premiere. Let troifiemes prin–
cipes font de! fa irs que
l'~xpérience
a recueillis, qu'
elle
a
confultés
&
conllacés. C'ell fur les príncipes
de cene derniere efpcce
qu~
font fondés
les
vrais
fj–
p?mu ,
ceux qui mériteroienr feuls d'en porrer le
nom . Conléquemmant a cela, j'appellerai
.(Yflemu
pbjlraiti
ce ux qui ne portenr que fur
des JYjlcmrs
ab–
!lr~irs;
llypotht]h,
ceux qui n'onr que des (uppofi–
tions pour fondement;
&
vrais
jjjlemes,
ceux qui ne
s'appuyent que fur des faits bien prouvés .
M.
l'abb~
de Condillac, dans íon traité des
jjfle–
mu,
s'ell appliqué fur-tout
a
décrire tous les
jjjl?–
mu
·abllraits . Selon lui , il
y
a trois forres de pnnci–
pes abllra ir. en
ufa~e.
Les premiers foot des propo!i–
rions générales exaRement vraies dans tous les cas.
Les feeonds font de1 propofirions vraies
p~r
les c6rés
les plus frappans;
&
que pour cela on
e(l
porté
a
fuppofer vraies
a
tous égards. Les derniers fonr des
ra¡>porrs vagues qu'on imagine entre des chofes de
di!férente lll tUre . Les premiers ne conduifent
a
rien .
Qu'un géometre, par exemple, médire
rant qu'il
voudra ces maximes,
lt
tollf
d/.
éi·al
J
follfes
fls par–
tia;,)
du
$Y1111tfeurs ég11/u; ojoutez
du
granrlturs tfftl–
/es ,
totJs jtrOIJf égaux; ajouuz-cn d'inég11les ,·ils jt–
rollt í11ég aux:
aura-t-illa de quoi deven1r un profood
géometre
1
S'il n'ell donné
a
aucun homme de deve–
nir , apres quelques heures de méditation , un Con–
dé,
un Turenne, un Richelieu, un Colber
c; quoique
l'arr miliraire, la politique
&
les finances
air.ntcom–
m~ rq~tes
!,es
~u.tres
fciences leurs principes_généraux ,
dont on peut en peu tems découvrir mures les con–
(équences : pourquoi un philofophe deviendroit-il tout–
a-coup un homme favant, un homme pour qui la na–
tur!! n'.a po!nt de fecrets ;
&
cela par le charme de
deux ou
~rois
propof¡tions ? Ce feul parallele íuffit
pour .faire voir compien s'abufenr ces philofophe•
fpéeulatif!, qui apper!;oivent une fi grande
f~condl
té daos les pril¡cipes généraux . Les deux autres ne
menene qu'a des erreurs . Et c 'eij ce que
l'aureur
du traité des
Jjjlemu
précend prouver, par les dif–
férens
.JY.f!emu
qu'il parcourt. Bayle , Vefcartes,
MallebrJ·~che,
Leibnirz, l'auteur de
l'pflíon dt Ditu
fltr
la
crtattJn,
&
Spinufa, tui fournilren.c des exem–
ples de ce qu'il avance. En général le granel défaut
des
jjjl?mu
abllraits , c'ell
d~
rouler fur des noriOf\S
vag ues
&
mal dérerminées, fur des mocs vuides de
íens , fur
de~
équivoques perpétuelles .
M.
Loke.
compare ingénieufement ces faifeurs de
(jjlemu
a
des
hommes, qui fans argent
&
ians
~onnoilrance
des
el'peces courantes,
compteroien~
des gro<le• fommcs
avec des jectons, qu'i11 appelleroienr louis, livre,
écu. Quelques calculs qlj'i ls li(J'enc, leurs fommes ne
feroienc jamais que des
j~ttons:
quelques raifonne–
mens que faijent des philqfophes
a
/YP'hnu
abl'lraits,
leurs concluijons
n~
{erQnt )Jmais que des mots . Or
de rels
jjjlenJts!
loin de' dilliper le cal¡os de la mé–
taphyligu~,
ne lont propres qu'a éblouir l'imagina–
rion par la hardielle des copféquences ou ils condui–
fent 1 qu'i (éduire l'efprit par
des
faulles lueurs d'é–
vidence, qu'a nourrir
l'ent~cemenr
pour les erreurs
les plu?
monllr¡¡euf~s,
qu'a éteruifer les difpute•,
ainfi que l'aigreur
&
)'empQrtement avec leque) on
les foucienr . r:e n'ell pas qu'il n'y air de
ces
fyfl?–
mu
qui ne
m~ment
les
~loges
qu'oo leur donne .
11
y
a tels de ces ouvrages qui nous forcent a les ad–
mirer. lis reflemblent a ces palais ou le goilt, les
commoqités, la grandeur ,, la magnificence concour–
roienr
i\
faire un chef-d'ceqvre de !'are ; mais qui ne
por~eroi~nc
(ur des fondemens fi peu fotides, qu'ifs
paroirroienr ne {e foutenir que par enchamement .
On donneroir fans dou(e des éloges
a
t'architcéle;
ljl~is de~
élo¡es bien contrebalancés
par
la critique
qu'on