S
Y
R
comme le fuere eft de rous les <?or¡u connus celui
que l'e3U peor s'atfocier en une proporrion plus forre
( nous .ayons obfervé
p~us
haut
qu'un~
parrie d'eau
peor ddloudre deux partJe_s de fu<!re ) ,
il
ne doir poinr
paro!cre éconnant qu'JI fo1c capable de décruire ab–
folumenr cette proprit'cé de l'eau, lorfqu'il l'occupe
rouce enriere, c'eft-ii-dire, qu'il eft
m~lé
avee elle
au poinc précis de facuracion. ll
y
a
une obfcrvacion
-rcmarquable qui confirme cene dollrine
1
c'eft que
les matleres mucJ!Jg111eufes végécales
&
fa matiore
gélatl1leule animale paroillenc erre l'exrreme oppofé
au fuc;e quant
a
la propriécé d'occuper l'eau ou de
fixer Ion aélivicé
fe~mencative;
&
auffi
1<:
mucilage
&
la gelée faoulenc-J!s l'cau dans la plus foible pro–
portian connuc. c'eft-a-dire. qu'une tres-perite qua n–
ricé de mariere propre de mucilage ou de gelée eft
capable de s•atlocier une quancico! cres-confidérable
d'e;tu. ll efl: done couc limpie,
&
l'expérien<?e le con–
firmt!, que le_s d11Tolurions de mucilage ou de gelée,
méme
au_ pomc _de
f~curat1on,
foienr tres-peu dura–
bles¡,
nws
ce
qUJ. ne s'enf'uit pas li éviclemmenr,
&
que 1expénencc
l~ule
a appris, c'efl: que Je¡ liqu<¡urs
aqueufes charg:ées de mucilages ou de gelées anima–
l~s
ne Ione pomr durables, lors
m~m~
qu'elles fonr
3lfa•fonnées avec le fuere,
&
qu'on leur a clonné par
la
e
uice
1
amane qu'il
a
écé pollible, IJ conllflence
d~
/jr-op.
l,e
fj¡rop
de guimauve, le
fYrop
de n6ouphar,
le
jyrop
de
corroe,
&c.
foor
ér~s-iuj~cs
i\
fe <?orcom–
pr~·
par cecee caule; rous les iurres fonr des prépa–
ranons eres-durables' 9uand elles íoor hien faircs.
Le
JYrop
rrop concentré, ou daos
l~quelle
la pro–
porrion de fuere efl: ex<?eillve, pqurvu que
ce
oc folt
p:ts au point d'a voir
abfolumen~
perdu la confillence
liquide, n'ej} fujer
3
d'aucres inconvénien
qu'a celui
de candir, c'ell-a-dire,
ele
dépofer for¡
ll¡cr~ fvp~rtlu
p ar une vraie cryfl:allifarion.
Les
JYrop,
loor divifés communémenr Jans
les
phar–
rnacopées, en
JYro¡u
limpies
&
en
jyropf
compofés,
&
les _uns
&
les :turres en
f¡ropf
alrérans
&Jiropf
purganfs.
V•y.
Sr.-tPLit,
CoMPO~É,
At
TÉI\.\NT, PuR–
Gi\TJF. On emplo1e
a
la préparacio•l de yuelquesJY–
rop,
fe Ion uo ancien ufage, du miel a
u
lieu de (u–
ere: ceux-lil s'appellenc vul¡¡-uirement
mi<ls .
On rrouve
da os les boutiques un miel de cencomhre fituvage,
un miel rof<1c, un miel violar, un 111iel fillirique, un
m iel mercurial appellé
~utli
jjrop
de loogue
vi
e .
Voy.
MERCUJtfALE,
&c.
On rro uve autli dans- les boutiques un remede ap–
pellé
!Y•·op
rres-imprOilremenr.
&
feulemenc
a
caul'e
de
la rdlémblance qu'il
a
par la con titlencc avcc le
JY.rop, :
o'ell lu
JY•·op
ou exrrair de mars.
Voy•z rar–
;id•
M Al< S
&
REMEDES
MARTIAUX.
Les
f¡rops
Ione cous des r emedes officinaux ;
&
c'efl:
m~me
une luire Ju principal ohjer qu'on
f~
propol'e
¡lans leur prép:tracion, que les médecins n'o•·don–
ncnt
poi~c
de remed.,; magillraux fous cette fo rme ;
en effcr ce
lerai~
inucilem ent qu'o n s'a ppliqueroit a
r endr , durable un remede· qui doic
~ere
donné fur le
cham
. Que fi les médccins ordonnenc eep.endanc
d~s
J7.ropf
¡>011r
é~re
employés fur le champ, cel que le
)yrop
de pruoeaux ou
leJYrop
de bourraohe, c'efl: le
moc feulemenr qu'ils cmploienr, mais non pas la cho–
r~;
car
c~s
pr.écenJus
Jyropf
conrienncnt
¡¡
peine la
fixieme parcie du focré né'cellaire pqur- conlliruer la
vraie confifl:ence du
JY~op.
Les
:f;r-0pr
officinaux s'ordonnenc par gros o u par
once,
l<llt
leuls,
c'ell-~-di re ,
cependanr dillbus dans
de l'eau commune, foir dans les Juleps done ils coof–
ticuenc un
ingr~Jien\
ellemiel, clans
d~s
émullions,
des porions,
&
m~me
dans des apozemes , qnoiqu'ils
íbient abfolumenc
indi fiér~ns
a
la forme de ce remede.
On ne fauroic difconvenir que
le
fuere nc
r~mpere
jufqu':\ 011 cercain pni11¡ l'lélivicé de quelques rome–
lJe,,
&
plr conléqoenr que ces rem edes chargt's de
fuer~
ne foient plus doux
c.Lte~h
paribHf,
que lll fue,
l'111fufion,
la décollion, l'efpric ;
l'eau aromarique,
&c.
avcc laquelle ils font préparés; ma i• il faut bien
fe garder de eroire que le [uC!re opere une coHeétion
ro!élle de ces médicamens,
&
ancore moins qu'il loir
une macicre nuilible
&
dangereufe en
foi .
Poy•z
ORIUCTION,
P!Jarmaci< . Voy<'!
Doux.
Voyez
!>Ud< E.
A
u
r~fte
l'ufage
dés
JYrops
ell patli! comme bien
d'a ucrcs genres d'atlaifo nnemens, de la pharmacie
ii
t•office
&
a
la bourique du limon>dier. On pn!pare
plulieurs
}j¡ropf
principalement acides, aromaciques
ou émullifs, cels que le
JYrop
de liman,
'le}jrop
de
e
o
in , le
f¡rop
de capillair-e, le
JYrop
d'orgear,
&c.
Tolfl.
XV.
S
y
R.
qui
~cant
dif!ous en une proporcion convenable dans
de l'eau fournif!ent une boillon :res-agréable
&
eres·
falut~ire.
(b)
SvRoP
1
í. m. (
Urnu
de
Stl&r<rÍ4 .)
nom d'une des
chaudieres dans lefquelles on cuit le vcfou oo t'uc des
cannes, d1ns les fucreries o u atteliers ou on era vaille
au fuare bruc. On l'appelle de la forre, paree que c'eft
dans cette chaudiere par laquelle le vefou p!tfe avant
que d'érre réduir fuere,
&
c'efl:
13
ou il prend fa con–
lífl:anac,
&
commencc
it
devenir
}jrop . (D.
J . )
SYRO-f'HÉNICJE, (
Giog.
an¡;..
J
c'ell la Phénicie
propremcnt d1te, done Sidon érnic la capitale,
&
qui
ayant écé unie par droit de
conqu~re
au royaume Je
Syric, joignit fon ancien no
m
de Phénicie
a
cclui
de
Syri@,
de
m~
me
que la Paleftine fue furnommée
Sy-·
~1•,
paree c:¡u'elle écoit confidérée comme fai Í.1 nt
parrie d<! la Syrie. La chananéenne ell
nomméejpro–
phéni&imn•
par S. Marc,
viij.
26,
paree qu'elle_éroit
de Phénicie, qui écoit alors regardée comme taifont
parcie de la Syrie,
&
obéi(f.1nt au gouverneur de cecee
provin<le.
S.
Macchien
1
p.
xv.
22.. 24.
qui avoir, écrit.
en háureu ou en fyriaque,
l'appelle
f/;(lnaneeHIIt,
paree que ce pay< étoir
véri~ablement
peuplé de Cha•
1pnéens, S idon écam le fils ainé de Chanaam .
(D.
J.)
SYROS, (
G<o¡-
ml&. l
1°. villo de !'Afie mineure
dans
13
Citrie;
:z.
•
tleuvc du Péloponoefc, J ans
1'
Ar–
cadie, aux confins des Me(féniens
&
des Méga lopo–
litains;
¡<1.
ile de !'Afie mineure fur la oOre d'Ionie,
íui1·~nt
Ecienne le
~éqgrapho,
qui parle d'une aucre
ile de meme nom aans I'Acarnanie;
4"·
S)II'Or
ou Sy–
ra, ile de 1'Archipel voifine de Paros . Elle
o'a
que
vingc-cinq milles de rour,
&
efl: bien cmltivée. On
voit fur le porr,
les
ruines de fa capirale amrefois
nommée
Syros,
de
m~me
que l'ile . Tourneforr erou.
va
dans fon volfi nag-e la planto qui donne la manne
d.: Perfc, en lacin
alhagi Maurorum .
ll
a
cru que Phé·
récidcs écoic né dans
cecee
!le de
Syro,·;
mais il s'efl
tr-ompé; c'eft daos Scyros, ile de la nu;r Egée,
a
l'o–
riQnt de celle d'Eubée.
Voy~z
tH
/'artu/6. (D.
J.)
SYRTES, (
Gfog.
1111a.
)
écueds de la mer Médi.
tcrranée, fur la dlre d'Afrique ,
&
~ppellés
pn!fenre–
q¡ent Seches
de
Barbarie,
BIIXOf d• B arb11ria .
Il .
pa.
roic d'un pallage de Pline,
l. V . o. iv.
que par le
mot
de
{jrtu
on n'entencloit pas feu lemenc des
~cueils
otl
bailes , mais des endroits ou
les
vailleaux enrrainés
par les vagues viennent échouer .
Les anciens aureurs dillinguent deux
S,yrtt!
,la gran–
de fur la cOte de la Cyréoai"que, la peme tur la cOte
de 13 Llyfacene . Srrabon,
l .
l!.
p.
n3,
diftingue,
ainli que Pompooius Mela, m3is moin! exaétemeoc,
la perite
S)rte
de la grande; l'une
&
l'aurre font eres·
d.tngereules
a
caufe
J~s
bans de fable qui s'y
amaf~
fenc,
&
qui changent fouvent de place.
Les poeces parlenr quelquefols
des Syrtu
au nom–
bre fingulier,
&
quclqudois au nombre plurier.
Ce
n'efl: pas rout ,
ils nommene auffi
Syrtu
les campa.
gnes arides
&
fablonneules ele
la Lybie qui s'avan–
cent dans les terrcs,
&
o
u
l'on ne peue voyag.,r qu•
a1·cc de grandes incornmodicés . C'eft dans ce dernier
f1:ns que Cbudien
&
Virgilc onc pris le nllm de
Syr–
te~.
quand l' un a dit,
jlant pulv<re
Syrccsgttul~,
él
l'aurre ,
lum& ego geta/Íf agerem
,fi
Syrcibus
exul.
Ho–
rAco dit pareillerñent,
five
p.r
Syrces
itn oi!f/u•flufaa–
turJU ,
loit c¡u'il rraverfe les fables brillaos de l' Afri,
que. P.ruden"e place le temple de Jupiter Ammon
dans les
Syrt~$,
c'eft-a-dire, dan• des campagnes la–
blonneufes; car ce
c~mple
éwir bien éloigné de
f;¡
mer .
(D.
J .)
SvR
TIS,
f, m. pi. (
Mari1u. )
ce font des fables nou–
veaux ag1rés par la mer, tantOe ammoncelés, tancOt
dif perfés , mais
roujours
tres-dangereux pour les
vaitfeaux .
SYRTITES, f. f. (
Hifl.
tttlt.
Lit
!Jo/.
J
nom donné
par quelques auteurs anc1ens
~
une pierre précieufe,
dans laquelle on voyoi1 comme des pe¡ires écoiles
d'un ja01·.e d'or.
SYRUS
L.APIS,
(
Hijl . nat,
Lit!Jql.)
nom donné par
quelqocs auceurs
a
une pierre, done on ne nous
ap~
prend rien . finan qu'elle nageoit a la furface de l'eau .
Peur-erre écoic-ce une picrre ponce.
SYRY, (
Géog. moti. )
province de l'Echiopie, au
nord-cll de celle d'Ogaro,
&
dont elle ell
féparée
par la riviere Je Tekefel . C'ell le pays le plus beau
&
le plus fertile de
cou~e
I'Ethiopie . l,es lecrres édi–
lianrcs difent qu'on
y
voic de grandes plaines arrofées
de fonraines, des
for~rs
d'orangers, de cirronniers ,
de greoadiers,
&t.
&
des
c~mpagnes
couverces de
mille
forres de tleun qui embaumenr l'aír.
L~
capi•
Qooo :.
cale;