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S Y R

teux dont aous

~enoys

de faire mcntion fous eelui de

&OJ!/i'lallc~ /Yrttptuf~

ou de

JYrop.

.

,

Mais Je

flrop

blanc en une préparanon, dont

1

u–

fage en rres-rare en Phar¡nacie

&

en Thér.apeutique.

La liqueur aqueuíe employée

a

préparanon d

es .f!¡–

ropr

uíuels en preíque ,toujours chargée d'une íu.bf–

tance

a

laquelle elle efl unie, par une

dJ!fol~tiOO

vraie ou chimiquc. Les di/F<!rentes íubllances qm Ípé–

cilient les

liqueurs aqueuíes employées communé–

ment

a

la préparation des

Jjropr

íont,

1°.

le prín–

cipe aromatiqu.:

~es

végétaux, l'alkali volatil ípon–

can~

vé<Yétal ou le principe volatil tres-analogue

a

ce dernler qui fe trouve dans pluúeurs plantes,

&

en fin l'acide volatil ípontané

v~gétal.

1.

0 .

Des par–

t ies extraélives ou mucilagineuíes, retirées des

v~gétaux par infufion

QU

par ilécQéHon;

3"·

le corps

coux

&

le. corps

acidul~,

te)s

qu'ils íe

tr~uvent d~1ts

le fue doux ou ac·idule des végétaux ;·

4 •

les tem–

tures de quelques

lle~rs;

s

0 .

la (ubnance

~ufque~fe retirée par décoél1qn de quSJiques 111at1eres am–

males .

' Selon que chacune de

ces-t~~atiefes

occupe ,plus ou

moins d'eau, la proportion du fuere pour·ta fatura.

tion do! la liq ueur aque\)Íe déja chargée de· cette íub–

!lance doit varier .

C'Ct~e

variété n'ell ¡1ourtant pas

{i

confidérable dans le fait, ou d'apres l'expérience

que la rímple

conlid~rarjol)

du J>rincip\! que 11ous ve·

&ons d'expoíer pourroit le faire

fQup~or¡ner.

Le Feb–

vre, célébre chimille Fransois,

~

un

~es

premiers

qui ait porté dans la Pharll}acie

le flambeau de la

Chimie, propofe trop généralement la proportion de

neuf once' de liquide ¡¡queux compofé pour une

li–

vre de fuere; mais les

Artí~e~

ne font point obligés

d'¡¡voir un.: table de ces proporcions pour fe guider

dans la compolition de chaque

Jjrop;

ils employenc

d!ns les cas les plus ordiQaire5, une quantité de lu:¡ui–

de aqueux

tres-fur¡¡l?p~d~nt!!;

&

ils di,aipent enfuite

l'eau fuperflu e par

!111~

é'vaporation

a

grand feu. qu'

ils terminen!

a

l'apparicion de certains íignes qui an–

noncent la conl¡fiance fyrupeuíe ou 'le point de fa–

turation dan5 tous ces cas : ce qui s';¡ppelle

&tiÍrf

un

jjrop

a

conlifiance ;

&

ces fignes qu'on o'apprend

a

f~ilir

filrement ql!e par

l'~xercice

ou l'habitude d'ou–

vrier, font un

cleg.~é

de tenacité, tt:lle qu'une gout–

te de

JYrop

ref.rofdie

&

ferrée entre deux doigts,

file ou s'étende entre ces deux doigts; lorfqu'on les

i!carte doucen¡ent · mais feulement' jufRu'a la dillanee

d' une ligne ou de deux, ou que

li

l'on fa it tomber

un peu de

Jjl'op

d'une cuilliere ou d'une ípatule; les

dern1eres gources groffiflent

&

s'alongent avant que

de com,ber .

·

· ·

·

·

·

Avant c:¡ue la pharmacie fat perfeélionnée par les

utiles pbferyations du chimifie, dont nous venons

de parler.,

&

par celles de Zwelfer; la maniere ele

compoíer les

jyr11ps,

done nous venons de donner

l'idée, étqit

Id

Íe1,1le employée'; mais ., ces réforma–

teurs ayant qbíervé que pluíieurs íubllánces qú'on fai–

foit entrer dans

la

cqmpoliti'on

des'Jj,.opr

étoit altérée,

par la

long~

e 'él?úlli.tión employée a la cuite; ils ajou–

terent

a

la méthode ancienne deux nouvelles manie–

res de préparer lés

Jjropr.

lis

laiflerent fubíiller l'an–

cienne mérhode pour ceux qui étoient préparés avec

de l'eau, qui' n'étoient chargés que de fubllances

fi–

xes, relles que les parcies extraaives ou

mucil~gi­

neufes, ·

&

lé corps doux'-exquis qu'ciri reriroit de plu–

fieurs . fulillances

v~gérales

• . par l'infu'fión ou par la

decoélion',

&

le fue gélatineux retiré 'de's fubllances

animales par la décoélion . Cette methode qui' ell rres–

fimple

&

tres'-fuffifante pour ces ' fubfiar¡ées que l'é–

bnllitiori n'aliere point, fournit d'ailleurs ' la commo–

dité de · flarifier

~;e

(jr11p

par le' mÓyen du blanc

d'ceuf, opérai:ion qui ·exige l'ébullition :

Poyn;

CLA.-

IUFICATJON,

Cbimi~,

'&

PHAR MACJI!.

'

.

La fecoñde. maniere ·de procéder

a

la compofition

des

jjropr

ell ptopre aux íucs aci.des; aux fu es al–

kalis volacils, aux

eau~·

dillillées a.romatíques,

&

aux

teintures délicates des fleurs,

&

fur-t'ciüt •

a

celle de

ces teiJitu'rcs qui font 'en

m~me

tems'

'aromatiques;

car l'ébullition ·altere diverfement to'¡ues ces matie–

res pour fai re un

J-yrpp'

avec l' une ou" l!autre de

ces

marieres; par exempfé, avec du fue de ' cirron, de

verjus, d'épine-vinette, ou avec celui de cochléaria

ou de creflon, ou

avee'

une forre teinture de violet–

te ou d'ceillet rouge ; on prend l' une ou l'aurre de

ces liqueurs ( li' c'ell 'le ' fue acide préalablemenr dé–

puré par le repos, ou m!me par une légere fermen–

f-ation fuivie de la filtrarion,

&

li c'ell un fue all<ali

yolatil,

p~

filtratio~

immédiate).

Vo~tz DÉPYR~·

S Y R

TION,

Cbirnit),

&

on

y

unit par le fecours de 1"

douce chaleu¡ d'un bam-marie, a laquelle On peut

m~me

l'cxpofer daos des vai!feaux fermés, le double

de fon poids

~e.

beau !ucre blanC"

&

tres-pur; car il

ne. p:ut

~tre

1c1

q~efiLOfl

de la clarificatJOn qui ell:

pnnc1palement dellmée a emporter les impuretés

d~

fueres communs qu'on emploie

a

la préparat.ion des

Jjropr,

Íelon le premier procédé.

1!

faut remarquer

que les

/Yropr

acides ne demandent poi oc une

fi

.,.ran–

\le quantité de fuere,

&

qu'il ell

m~

me bon,"' rant

pour l'agrement du goilt, que pour l'ucilité médica–

mentcufé, qu'on lai(fe leurs acides un peu plus

a

nud

que li on recherchoit exaélement le point de fatura–

tion qui ell prefque pour les fucs acides végétaux.

le m!me que pour l'eau pure. Le

.fp·op

d'

orgeae

(

poy~z

l'articlf

ÜRGI!:AT)

ert beaucoup mellleur lorf–

q~'on.

tui

~répare ~ar

cette méthode, qu.: lorfqu'oll

lu1 fa1t fub•r. une cUJte conformément

a

l'ancienoe ma–

niere,

&

fe loo q11'il ell preferir encore dans la cin•

quieme édi rion de la Pharmacopée de Paris.

La troílieme lfl.anier.e de préparer l.e

/Yrop

ell beau–

coup plus compl!quée; elle ell dellinée

a

ceu"\ qui

font

prép~rés

avec des

~dtieres,

dont la prinqpalt:,

vercu méd1camenteufe

r~hde

dans un principe mo:bi–

le

&

fugitif, tel qq: íont

~;~rincipalement

le princi.,

pe odorant

&

l'efp.m volatll des plantes cruc(ferfi.

:O'apres

1~

méthode ou plurOt

d'apr~s

les príncipes

dfl le Febvre ou de.;z.wtfe,r , on prépare ce

Jjrop

dans

u¡1 appareil de dillillation .

L'e~emple

de

1~ prép~ra,•

tion -de l'un de ces

.f¡ropr

qu'on va donner infiruira

beaucoup mieux de cerre méthode, qne l'expofitio(Í

générale qu'on pou rroit en fa ire .

Syrop dt fl_tchar, fllon la Pharmacopét dt P9rir

Prenez épis féchés eje lleci¡H, tro1s onces ; fommités

fieuries

~

.fec)1e5 du thin, d.e calament

&

d'origan •

de

chac~¡n

pne once

&

dem1e; de (auge, de b@roine

&

de romarin, de

~)1~~un

demi-once; fe menees de

rue, de pivoine mlle

&

~e

fenouil, de chacun trois

gros;

cann~lle,

gingell}bre

&

rofeau aromatique, de

chacun deux gros:

ro

ures ces drogues étant con–

caflées ,ou hacliées, faites les macérer dans un alam–

bic de .verre' ou d'étain pendan

e

deux jours, avec

huir

livre~

d'

e~

u que vous entretiendrez daos un

état riede; apres cette macération, dillillez au bain–

'q¡arie ' bouillant, jufqu'

~

ce que vous ayez obte–

'nu huit onces de 1igueur aroll}atique, avec laquelle

vous ferez ,un

Jjrop ,

en l' uniflant par le fecours de la

chaleur

~·un

pain-?Jarie '·au Ílq!Jbl" de fon poids de

fuere blanc.

(

~·apres

le !econi! prpcédé ci-deflus ex–

pof~ ) .

D'a llleurs, collez

&

exppll}ez la liqueur

&

lj: marc qui íeront rellés au fond de l'alambic¡ ajou–

'tez

a

la collature qyaire livres de fuere commun;,

clarifiez au' blanc d'ceuf

&

cuifez

a

conlillancc: de

Jjrop

auqúeJ' ,

lor~q~'i l

fera pre(que refroidi, vous

·ajourerez

votre

autre

J~rop

ou celui que vous avez

préparé avec votre

~a

u ditHIIée; c'ell

~inli

que fe pré–

pare le

.J;¡rop

~'érylimum,

le

/Yrop

d'~rmoile,

le

.JY–

up

antifcorbutique'de la

Pharmacopé~

de Paris, avec

la feule dilférence qu'on emploie du yin dans ceder–

nier, au Iieu de l'eau qu'on ,emp¡oie daus l'ex.:mple

Cité.

·

· On

fe propofe deux vues principales en compo–

fant

desjjropr:

la premiere 'qe rendré durable la ma–

tiere médics!J!enteu(e

1

fqi't (¡mple ,

foi~

compofée •

qu'on réduit lous

cett~

forme;

&

la feconde, de cor–

riger fon goilt défagréab(e, ou

m~mé '

de tui donnt'r

un goilt véril'ablem'ent agréable. L'e fuc're ell dans la

cla(fe des corps dóux, celui qui pofledt: éminemment

la qualité aflaiío'onanre,

co11dit11r,

·

qui 'etl ·pourtant

commune

a

la clálfe' el)tiei'é de'

ce~ !l!b~a~ces

végé–

tales,

&

que le miel poflede en ·un degré prefque

~al

a

celui du fuere . L' eau, ou

fi

l'oñ veut, la

li–

f¡uidité aqueufe e!!' un infirument tres-efficace de def–

t'ru~lofl

pour les corps chimiques compofés; par con–

féqúe'nt une di!folúcion aqué'ufe d'une' fubllánce végé–

rale' ·o

u

animale d'un ordre tres-compqfé '{..comme el–

les leíont pour la ' pluparc),

&

furi:out torfque cette

liqueur' ell délayée ou tres-áqueu(e, une pareille li–

queur, dis-je, n'ell poinc ' durable; elle fubit ' bien-t6t

quelque efpece de fermentation qui la dénarure; le

corps

i!OUJC

&

le ¡ÍU!=re

lui~ml!me

ne font .point

a

!'a–

brí de l'aéHvité de

cet

inllruinent, lorfqu'il 'e!l libre;

mais li l'eau ell occilpée par un corps' auquel

elle

ell chimiquement mircible, c'efl-a:dire, li elle ell char–

gée de ce 'cnrps jufqu'au pqint de faturarion, fon in–

fluenc<! defiruaive oti au-moins fermentative ell di–

minuée,

&

d'autan.t plus qu'élle peut recevoir ou dif–

foudre ce corps

daos

une plus haute proportion; or

cqm?