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SYl'

rene, s'y étoit changée er¡ chair

&

en

fan~:

par con–

féquerit ils crovoienr que J efus-Chrill étolt confubf–

tanrieL áu Pere·,

non-f~ulcrnelilt

par rapport

a

f~

di–

vinité\ Jngis

~uf!i

par rapporr

a

fon humanicé,

&

a

foo córps humain .

SYP

1\,

(

Grvg.

11'1'·)

l!euve de l'lnde, au-del

a

du

G ahl!e.

Son

embouchure en n¡arquée par Ptolomée,

1.

Vl

/ .1c.

ij.

fur la cOte du golfe

Sabar'!ctu,

a

u pays

tles llyfin.l{eres anrhropophages, emre

8 abyjin_:a

&

Bdrab/1 .

l..e fleuve en appellé

13tfinge

daos le manufr

crit

tle

la bibliotheq'ue palatine .

(D.

J.)

SYPHfLIS,

f.

m.

(

Millarliu. )"

en un rhlne em·

ployé par .certains aureurs pour exprimer la v¿role

1

f/oyez

.Y~ROLli.

Quelques-uns le dérivenr du grec

,.., ,

ailec,

&

,,.,,

,

amo11r

ou

fltnÍtir,

paree que cene

rttalatlie proviene d'un cbmmerce amobreux avec une

perfonne infeélée . D'autros le fonr venir du nom

c'un berger .ainli appellé

1

&

qui .étoir yiolemhlenr

;;lttaqué de cene mal3díe. Quoi q1,1'il en foir, plu.–

tieurs

~uteurs

difli¡¡gués emploier¡r )e mor de

Jj'plu–

·lii,

&

en

p~rticuller

Fracnnor, célebr)! médeoin ita–

lier¡' qui l'a mis pour rid·e

a

un beau

po~rne

qu'il

~

i cri t lur la v¿role.

·

• SYPHON,·

f

1

m.

m ffyrlrlltJiiqut,

'i:ft

un tube re,

courbé,

don~

une ' jambe ou bram:he en ordinaire–

mer¡t plus )ongue que l'autre,

&

d01¡r on fe fert pour

faire monter les liqueqrs, pour vuider les

)la

fes,· ~

p óur di!férer¡tes expériences

hydrq(latil¡oe~.

Ce rerl)le

flUÍ

tire foo origine dt¡"

grét ,

lignifie

tuy•tt,

fllbt;

c.:'efl pourquoi. on l':fpplit¡lle quélque-

fols aux ruyaux ou rubes ordinaires .

'

·

L e

Jjpbo11

le plus· ordinaire en celui

<ltihS,

voici la

del"criprton: On prend un rube

retourb~

1

~

11

e JT(PI.

/.ytfrattlir¡llt,

fig .

2..)

donr la longueur

{>!.

1

aligle'•Ío1c

tdle' que quand l'qrifi e

4

en pofé fur"

i'u¡'

plan ho–

rifon~al,

la haureur

D 8

n'excede pas

30

pu~s.

P,our

l'ulage o rdinaire il fuffir qu'il

a

ir un pié

&

d~mi;

alor$

fi

or¡ trernpe la braoche la plus courte daos l'eau

o

u 'dan$ tour aurre liquide

1

&

que l'on fljce l'air

~ar

l'ouverrure

e'

jufqu'a ce" que la liqueur n¡onte

pllÍ"

A;·

la liqueur

~onrinuer~

de couler hors du vafe pltr

le tuya u

~

C,

tant que

l'ouv~rrure

A

Ce

trol!ver~

íous la furfJce de la liqueur .

Remarquez que la

ni ~me

chofe arrivera, li

al¡

'lieu

de fucer l'air, on remplit d'abord

lejjpho11

de qllel–

q ue lhüde ,·

&

que l'on bouche avec le doigt l'oUver–

t ure

~, )ufqu'~

ce que

l'ouverture

A

foir pfongé

dans le vale

·

Ce phénon¡ene efl confirmé par quanrité d'e pé–

riences¡ la

r~ifon

n'en en pas difficile

a

rrouver' tlu–

moins en partie . En fusanr

1

l'air 'qui en daos le rube

efl raréfié,

&

l'équilibre en dérruit; par conlequenr,

il faut que l'ea u monte dans la branche la plus

éo~rte

A 8,

a

cáufe de la premon

prépondér~nte

de

l'ar–

m ol'phere . Le

JYpbon

étan r · rempli,

l'atn¡ofphere

p rene égalemenr lur· chacune de fes extrémiiés, de

fas,Jil qu'ell e pot1rroir fourenir une

~uanri'té

égale

d'eau dans chaque brar¡che; mais l'air qui pe(e fur

l'ori~ce '

de ' la ·

feco~<Je

branche, "c•en-a-dire fur la

b nl nche la plus longue, aya

m

un plus grand poids

d'eau

3

fourenir que l'air qui pefe rur l'orifice de la

branche la pl!js courre; ce dernier

a

ir fera done pré–

pondérant; il fera done monrer de nouvelle eau

d~os

la branche

'a

plu~

courte

¡

mais cene eau nquvelle

n e fauroir monrer , qu'elle re

c~alle

devane elle eelle

qui y éroir auparavanr; bu

m

oyen de quoi l'eau ell

contlnuellement chafiée dans la branche la plus lon–

gue'

a

propor¡ion qu'il

~n

monte roujours dars

1~

branche )a plus courte .

.

L'air qui tend

~

renrrer daos la plus loogue bran–

che, a Qilns cene rendance ou aelion toure la force

du poids de l'armofj>here, moins celle de la colonne

d'eau conrenue dans cerre branche: d'uq aurre córé,

l'air qui rend

~

enrrer dans la plus courte branche a

dans cette

~él

ion roure la

torce

tju poitls

d~

l'athmo–

fphere, moms celle de la colonne d'eau conrenue

dans cene branche. Aillii voila deux forces égales

en elles-memes, mais ailoiblies' roures 'deux par

le~

circonfl~nces,

&

qui agilfenr l'une conrre l'aurre . Si

.elles

ionr égalernenr affoiblies,

c'ell -~-dire,

li

les

deux branchcs du

.fypbon

f"onr de

In

meme

lo~gueur,

il y aura équil ibre ;

&

par conféquenr des qu'on

aura cellé de fucer, l'eau celleni ·de · monrer daos la

p remiere branche,

&

de fortir par la feconde .

A

plus forre raifon cer e!fer arrivera-r-il ,·

fi

la feconde

branche en la plus courrc;

&

par la railon conrraire,

l'eau conrinuera de forcir par la feconde branche, li

~lle ~n

la

ph¡~

lon¡;lJe, comme elle l'eft toujours

dan~

SYP

)es

fyphont,

qui r¡e fonr de(l:inés gu'a un ufage . La

peíaoceur de l'air efl done )a caule de l'elfer aes

./Y–

p_honi,

~

aucur¡ phylicien

ne

le cor¡rene, auili les

Jjpbont

mis en mouvea¡enr c,lans )'air libre, rendent–

ils l'eau plus le1¡remenr daos la l)lachine pneumari–

que

1

a

a¡efure <jU'On en pOI.l)pe )'air

1

&

enijn

s'arr~_tenr tour-a-fait .quand )'air en pompé , auranr qu'il

peur !'erre. Si on les remera

1

'air libre, ils ne recom–

mencenr poior de couler a-n¡oins qu'on ne les fuce

de nouveau ;

&

il en évidenr ·que cela doir

.~rre

ainli,

puifqu'ils fonr daos )e m,me .cas <¡ue s'ils n'avoient

jamais coulé .

Quelques-uns prérencjent qu'il rene roujours alfez

d'air dans un récipienr !!puifé d'ai.r pour faire moa–

ter l'eau

a

un pouce

QU

deux: rnais COml)'le on trouve

que le mercure

&

)'eau rombenr

.rour-~T(~ir

hors d11

,r(lbe de Torricelli <jans )e vuide,

il

s'enfuir que la

preffion de l'air qui refle daos le récipienr, ne peu

e

)amais faire n¡onrer le mercure ,l)i fea u, dar¡s labran–

che la plus courte dl,l

JYpbon

.

Cgmme la hauteur í:!u

JYphoTJ

en limirée

~

32

piés,

par la feule raifon

qu~ l'~i;

ne peur pas fair.e monrer

l'eau plus haur; on peur Juger par-la de la p.ropofi–

~lo,l

de Heron, de rranfporter l'eau ' au ' moyen d'un

.fYpbon,

par-dellus le fon¡met des

rnonragr¡~s

juf4ue

·

d~ns

les vallées

oppo~es.

Car fierQII

n~

preferir rieh

autre chofe que de boucher les ouvc.rrures

dujypbDn,

&

de ver[er l'ea\J avec un enronnoir daos l'angle ou

a

la rencontre des

branch~s, jufqu'~

ce ,que le

Jjp/Jo11

[oir pleio,; eqfui te l:¡oucl¡ant ,le trou qui

.e~~

)'a.ngle,

~

ouvraht les deux autres, l'eau coulera t·onrmuelr

)e ¡ene

a

ce qu'il p_rét!!nd.

·•

" .On qoir . .rem1rql),er que

fig ure du

./Ypbo11

peur

.~tre

vatiée

a

'yolonfé

( voyez Jigt¡rt

&c. )

pourVIl

feulement que

l'o~ifice

e

(oic

plu~

bas que le niveau

i:le

la furFace d

l'eau qu'oo yeur y faire O)Onter:

']l~is

que plus il ea en

~Jpig~é'

plus le 9uide

for~ira

pl"ompremenr .

l!t

li d,ans

1~

cours de

l'~cou)emenr,

,on tire' l'orlñce

A

hors du tluide, roure la liqueur

q'tii efl dans )e

Jjpbo>J

forrira par l'orifice infétieur

C:

elle q\¡i

~fl

dans la

br~ncl¡e

lJe,

enrrainallc pour

¡!inii dil"e, apres elle cl:lle qui ell

dan~

la ]»ranche ll

plus courre

A B .

Enfin,

il

fáu"r óbfetver <¡ue l'eau coulerlt, quand

¡n!rne Je

fypho11

feroir inrerrompu, c•en-a-dire, quand

m!me les branches

)1

D

&

F

B ,

(jig.

J.

feroient

joi\~r~s enf~ll)ble

par un rube _Plus gros

~ )"~lnpli

d'a1r.

Il

y

a certains

f¡pbon'r

qui s'éraqr

arr~tt!s

dans l-e

vuide ·; recommencenr

a

couler d'epx-rnltnes' quand

on les ,remer

a

l'air libre . Ce fonr ceux qul c!nr un

des eetirs diametres' comme

~'un

riers de ligne; re–

mis

a

l':lir libre,

apr~s

s'etre

arr~r~s

dam

1~

vu.ide,

ils ' fe remerrenr d'eux-m<!mes en mouvemenr'. Pour

connolrre la force qui produir cer effec,

il

faut faire

les obiervarions

fuiv~ntes.

QuatJd ces

JYpboni

font

d'abord en mouvemenr , ils ne rendenr

)'~a

u

que goune

a

goutte,

&

par des Íntervalles d'ei)Virop deux fe.

condes, au lleu que les aurres d nn plus grand dia–

merre la rendent par filets continus d'un diamerre

égal

il

celui de

!n

feconde )lraqche . Cene di!férence

vtenr de ce que les

fYphol!f

font menus,

&

en gé–

néral les ruyaux capillaires font pl·eins d'eau : des qu'

ils font mouillés dans leur furf.¡ce inrérieure, une

gourre

d'e~u

qui mouille un perit endroir de cetre

lurface, fe joinr

a

la goutte tl'eau qui efl vis-a-vis

d'elle,

&

s'y jqior par une cerraine vilcolicé que les

Phy!iciens reconl)oi llenr daos !'eau . Quand ces

.fY·

pboiiJ

loor a l'air libre

1

&

qu'ils font une fois mouil-

1és par l'eau qoi

y

a palré ,

il

faut pour conrinuer

leur mouvelnenr, que la pefa11reur de l'air, ourre le

poids · qu'elle a

~

élever, en lurmonte encare la vif–

co!ité; ce qui ne fe fait que par une certaine quantité

d'eau al]pllée,

&

par confét¡uent ayec un cerrainrems;

&

tje-la vienr que

ces.fipbo>u

ne coulent que gourte

r

gourre,

&

par reprdes. Chaque goutte qui fort

fOm be én partíe,· paree qu'elle cfl pou(fée par le

poids· des gqunes fupérieures . L orfqu'on mer ces

JYpho>!l

d~ns

le vuide, non-fculement la pefanreur de

)'air agit roujours de moins en moins,

&

enfin n'agit

p!us,

m~is

encare l'air conrenu daos l'eau s'étend,

par~e

qu'il n'en plus ' prellé par l'air exrérieur; il fe

¡Jé¡¡age de dedans l'eau,

&

forme de grolfes bulles,

qUI i'1terrorn¡:lent la ft¡ite

~es

gouttes d'eau donr les

deux branches éroienr

moUIIIée~

&

remplies,

&

celles

qui fon r

a

' l'exrr~miré d~

la feconde' n'ont plus alle:t

poids ,

&

ne font plus allez prell'ées par les autres

pour tomber .

Si

on remet

les

jjpbQfls

a

l'a4" lib_re,

!'a1r