S Y N
dérruire
immédiarement les mauvaifes l¡UQlités des
caules qui produifent la
jjmoque putride.
Les caraéleres de cerre tievre, fon r une chaleur
vi–
ve
&
mordicante, qu'qn remarque diflinélemenr quand
on rouche long-rems l-a pea.u du malade, un pouls
inégal
&
un peu concentré, fur-rour daos
1~
comm en–
ecmenr de la maladie; les urines fonr,
a
la fin des
exac.erbarions , un peu plus
~hargées,
&
d'un rouge
plus foncé qtle dans l'étJt narurel : cetce efpece
de
fievre commence orclina1remenr par un frillon, ce qui
la
diningue d'abord de la
JJII&t¡ru
(imple, oii ce frif–
fon efl plus rare .
Snuvenr ce.rre
fievr~
en accompagnée de quelques
épiphénomenes fpafinodiques; rels font au-moins la
dureté, l'inégaliré, le reflerrement du pouls, l'anxié–
té , les iuquiérudes , la douleur de t're, des douleurs
dJns les lombes, daos les membres , quelquefois mé–
me
le délire , ou l'alloupiilemenr dans le fort des re–
doubl emens; mais ordinairemenr ces affeélions font
moins graves que daos les fievres malign11s: elles fufli–
fenr cependant pour fa ire dillinguer des le commen–
cemenr la
jylloque putritle
d'avec
la.JYnoque
Gmple.
Ces épi phénomenes plus ou moins variés, diverfi–
fienr beaucoup de fievres
/jmoque¡·;
e'en pourquoi
les aureurs n'en d•lnnenr
guere une defcriprion
e xaéle ,
&
m~m~
d'aurant moins
exaél~,
qu
1
ils ont
amibué a la fievre
m~me
rous ces épiphénomenes qui
lui foot é¡rangers,
&
qui fonr des complications de ma–
ladie .
ll
fuflit d'appercevoir, par tous les fignes qu'on
vieot
dl~xpofer,
que la
fievr~
n'ell pas troublée par
cene complicarion
a
un degré ou la coélion
&
la crife
ne pourroient pas s'accomplir: aiofi oous nous bor–
nons préfenremeQ[
a
la cure parriculiere de cene fie.
vre en général .
La
JYnoqtu p11tride
fin it rarement avant le quator–
t:ieme i<•ur; elle s'étend fouvent pl us loin,
&
parolr
d~venir
pi
m
forre
~n
s'approchaor de fa fin; mais la
c o.:tion s'operc alors plus fGrement,
&
C?l!
n'ell pas
un mauvais préfage.
,L' ufage des hoi llons
farineuf.cs
&
des bt>uillons lé–
gers délayés Jans beaucoup d'eau, ne conviennent pas
mal au commencement de
c~rre
fievre ; mais les ri–
fa-n~s
légeres faires avec les r·acines apéritives, la ré–
glifi e , les
pornm~s
de reiherre, les aigrelers
&
les
fel s ncurres ,
form ent une boi llon eocore meilleure
pour tempérer
la
ehaleur d'acrin;onie. Comme il s'a–
git de la
ver
les humeurs,
&
de les enrrainer princi–
palement par la voJe des urines, il fant rendre les
boiffo ns lé_5érement apéririves
1
afin d•excirer l'aélion
d es
excréroir~s
qui les féparentde la maffe deshumeurs.
O n
doi r juger ici comhien
les
remedes aélifs, rels que
les cord•aux, les fudorifiques,
&c.
feroient dao¡¡ereux
dans cen e forre de fievre, o
u
il s'•git d'humecter
&
de relilcher les fo lides , en évrraot toute irritarion.
La
f~ignée
n'efl un remede effentiel que quand la
fie vre ell accompagnée d'une pléthore fanguine . Lorf–
qu'il
y
a
daos les pren¡ieres voies des O)atieres dé–
pravées' l'indicarion de les évacuer eil rres-preffanre'
au
commencemenr
mlm~
d.e la
.fYuoqupputritle,
pou r–
vu néanmeins qu'il o'y ait aucun fruncemenr fpa fmo–
dique
remarquabl ~ ,
ni aucune difpolirion inflammatoi–
re
daos les ermailles . Alors il faur répérer la fa ignée,
recourir ·áux lavemens'
a
l'huile d'amande¡ douces,
&
a
u petit Jair en grande quantitt! ; en!'uire daos les
je urs de rémiaíon, on pourra recourir aux potions
laxari vcs.
La conrinuarion des remedes tempérans
&
humee–
t aos , doit Erre proporrionnée a la dureré ,
a
la con–
tra
él
ion du pouls
&
a
la violence de la fievrc . Sy–
denilam étoi t lui,rn c!me rres-arrenrif
a
n'employer ces
derniers remedes qu'aurnnr qu'ilf écoiep t nécefla ires;
car l'infu ffi fance de
1~
fievre pour la coélion, lui pa–
roiffoir avec raifon
un~
dii'pofirion (ore oppofée a la
uuérilon de In maladie.
Il
faut confulrer ce granú mé–
~écin,
&
bien profirer de fes lumieres, auxquel les il
faur joindre les écrir_s de Baillqu,
ou~rag.e.
qnc les
Médecins fran gors l!lent peu,
&
donr 1ls furvent
en–
care moins
l e~
'excell ens précepres. f
D.
J.)
SYNOSTÉOGRAPHIE,
~~~
Anatomie .
V~'Yez
Sv –
Nosr t ot oc rF.
SY
OS 1
ÉOLOG IE,
011
la S n<oSTOSE ,
ou
la
Sv–
NOSTÉOGRA PHIE,
f.
f.
fiuJYIIOjlojis ,JYnofleugraphin,
(
Anatomie .
J c'efl la parrie de I' Ofléolog•e qlll traire
de la connexion des·os.
Boera.
Ce mor efl f<:>rmé .du grec
,.,,
111Jec , ,,,...,, os,
u,.,,,
traití de
l'
artwtlatton tles os.
SY
1
0VIAL ,
LE ,
adj.
m
Anntomie,
ce qui ap–
?~r¡ient ~
la fynovie .
Les glandes
,hnoviales
font du genre des conglo–
merées,
&
fonr placées daus les cavirés inéaaJes des
arricularions des os, de forre qu'ell es peu,7ent
~ere
légéreme'lt comprimées fans
~rre
écrafées.
(.;lopror¡ Ha.vers paro1t erre le premier qui nous en
ait donné une defcriprion exaéle: de-la elles onr été
nomméesh,averienes .
Humenr
./Y
novia/e.
1/~yez
S vNovra .
SYNOV
IÉ, (
Pltyfi91og.
Médec.
1
en latín
mflcÍ –
Iago;
liqueur
~uci lagineui'e
qui l'err, rant qu'elle etl:
J;bns fon état A.lturel,
a
Oindre
&
a
lubréfier les li–
gamens
&
les eartilages des joiorures.
Clopron Havers en le premier des m<.ldernes qui
air exaélement déerir !'origine
&
la narure de la
{y–
novie .
ll
nous
a
fait connorrre q\Je cerre humeur oric –
rueule el} cornpoi'ée úe la mariere généra le de la tranf–
pirarion,
&
de l'huile médullaire qui viene des cel-
1
ules lituées aux joinrures des os .
C:erre
liqueur muailagi neufe efl fournie par des
glandes difpo{ees ddOS
l'artÍ~UiatiOn,
de maniere
a
pouvoir
~rre
légérement ¡>rellées,
rrutis non poinr
dérruires par fon mouvernent . Toures les fois que
czerte liqueur en la plus néceflltire, c'ell-a-dire, que
les mouvemens font les plus fréqu ens, il s'en ll'pare
\lOe plus grande quantité . Ces glandes tonr molles
&
muciiJgi neufes, fans
~rre
friable' ; elles font pour la
plupart conglomérées, c'efl-a-dire, qu'il
fe trouve
un grand nombre de perites glandes
enveloppées
d'une membrane commune. Leurs aonduits excré–
roires
emp~chent
les obllruél•ons qui pourroienr fe
former dans le aor11s de la g lande,
&
facilirenr le re–
rour de cene liqueur, quand elle en en érat
d'~rre
re–
!(ue par les vaiffeaux abforbans, qui doivent fe rrou–
ver daos les arriculations auaí-bien que daos
l~s
au–
tres cavirés da corps.
On .peur, en preflant ces glandes avec les doigts,
faire lorrir de leurs excréroires la liqueur mucilagi –
neufe, qui reflemble quelquefois au blanc d'ceuf, ou
a
la férolité du fang ,
&
donr
le
goOr efl manifefle–
ment f&lé . El le ne fe aoagule point
a
la chaleur,
comme la
f~roliré;
mais el le
d~vienr
plus claire ,
&
n~
laifle, apres qu'ell e s'ell évaporée, qu'une pel–
licule déliée, d'un gout falé . Certains fels produifent
le m&me effet fur elle que fur les aurres liqueurs de
norre corps , aar les acides la coagulene,
&
les al–
kal is l'a¡ténuent .
La quanriré de cerre
liqueur mucilagi neufe doit
~ere
confidérable, fi l'on en ¡u¡¡-e par l'écoulemenr de
./Y11ovie
qui accompagne les ptaies ou les ulceres des
arricularions,
&
donr ce mucilage c
0
mpote la plus
grande parrie.
Les vaiffeaux qui fourniffenr les liqueurs done ce
mucilage fe fépare' n'ont pas befoin de prépararion
pour erre vus; car on n'a pas
plurc~t
injcélé les ar–
reres, que les glandes en p:lroifl ent roures
couv~rres .
Ces glandes n'ont aucuoe fentibilité,
ra~t
qu'elles
font daos un érat lain: mais on y
fe~
t des douleurs
cruel les, lorfqu'elles s'enflamment
&
qu'el l~s
vien–
nent
~
fuppurarion, ce qui prouve qu'elles ont des
nerfs.
Ces glandes mucilagineufes foot ordinairem ent lo–
gée~
dans uoe fubllanue cellulaire, gui fe rrouve pa–
reillement daos draurres parries du rae formé par les
ligamens des arriculatioos,
&
conriennent une ma–
tiere onélueufe, qui doir néceffairemenr érre arré–
nuée,
&
pouffé e a-travers les membranes qui l'en–
fermer¡r daos la caviré de l'arriculation, par la pref–
fi
n qu'elles
fouffr~nt
rle la part des os qui fe meu–
vent.
Cene mariere onélueufe de la fuhllance cellulaire,
m~lée
avec la lymphe fub rile qui s'écoule conrinuel–
lemeflt des perites arreres diflribuées daos les liga–
mens' efl extrememen t propre
a
en.rrerenir la
fléxr–
biliré des parries qui compolent les arricularions,
a
les faire glilfer é¡::aiemenr les unes fur les autres,
&
a
emp~cher
qu'etles ne s'échautfenr, de méme que
le
vieux-oi ng donr on grai{fe le> roues des chariors , les
emp~d1ent
de s'ufer
&
úe s'échauffer . Apres que cee–
re liqueur des arricu farion s a
~ré
fnfli ammenc arré–
nuée, elle renrre dans la marre du lang par les vaif-
feaux abforbans qu'onr les articularions.
/
S'i l arrive par quelque cau(e que ce foir, que la
JYnovie
ne foir poinr diaípée, repompée ou futfilam–
menr broyée enrrt: les os,
ell~
s'accumulera
peu-~peu, remplira la caviré de la ¡ointure,
&
ílrcra ame
os arriculés la liberté du mouvement ; cepenclanr la
parrie la plus fubrile de ce mucilage fe
diaíp~ra ,
&
t:ooféquemmenr le refle
acguerr~
de la coritiflance.
COf!l·