S Y N
cours des vilites qu'ils fa ifoienc vers le cems de
Pa–
ques .
Ces r entes s'appelloient
.fjnorl.'llet,
paree qu'on les
p~yoit
ordinairemenc daos les lynodcs ,
&
qu'aucrefois
les évéques avoient coucume de faire
leurs
vi
lites,
&
de cenir leurs fynodes diocéfains en meme
ce~JS
.
O n app elloic auffi
ce~
rentes
promratio1tr . V oyez
PR O::"URATION.
'
SYt OIJIQU E, adj.
(
Ajlro•zo•~.)
le mois
.f3modi–
que
de la lun<t el1: de vi ngt-r>euf JOllrS
&
demi ,
&
il
d iffere du n10is ¡Jériodique , ou du cems que la lune
m ee
a
par courir le <zodi¡que . ce dernier
m
oís écant
d e
27
jours
7
heures . L1 railon de cecee dilf¿rence,
e l1: que pendanr une révol ucion de la lune,
le fnleil
fa ir enviran
27
degr6s
dan~
le
m~mc
fens; il f.1 uc done
p our que la !une fe recrouve en coojont1ion avee la
foleil,
q~'elt e
fe r.accrap pe pour ainfi dir e ,
&
elle
emploie environ deux jou rs
a
¡>:trcouri r les
27
ou
2S
deg rés <¡u'il faue qu'elle parcoure pour aeta .
Voy(z
L uwt:
&
LUNAISON.
SYNODIQ.YE,
(
]urifP. )
1
re die de ce qui efl émané
d
u lynode , comme une
eccre
Jjnodlq"a,
ou lercre
c irculaire qu'un concile écrivoic aux prélacs ablens,
aux égliles , ou en g énéral aux fid eles, pour les in–
flruire de ce qui
s'~coic
palié dans
le ooncile,
&
le
leur nocifier . On crouve de ces
leccresJYnodiques
daos
la
colleflion du co11cÍ/es .
(A)
SY
N<ECl~~ ,
t_ES,
(
Antiq. gr6tq.)
,.,.;"'• ,
fi!te
i nflicuée par Thé(ee
en
mémoi1'e des onze villcs. de
I'A:cique, qu' •l avoic enga!!é
a
venir habiter con–
ío•ntement dans A ehenes .
:E•""'"
figniffe
dmuurer
enfimbtt .
Thucydide ajouce, des - lors
jufc¡q'a pré–
fenc , les Athéniens onc célébré la f! te
:t••~··~ .
11
ne
fauc
pas
s'arr~cer
a
fa maniere d'éc•·ire ce mq¡: par
u n
.t '
cous les écoliers favenc que c'ell
le r··r¡pra
d e
b
dieleél:e accique , de mettre louvenr un
•:t
a
u
lieu dllJne
S.
Le fcholialle ele Thucydide die que cee–
te
f~ce
étoit en l'hon neur de M inerve ;
&
le fcho–
i ial1:e d' Ariflo J!hane alfure qu'on y
fa ifoi c
a
la paix
un facrilice , da•1• lequel on ne
•épandoic point de
fang fur l'aucel ; oes deux narrations ne {e ne point
incompatibles . {
D.
J ,)
SYNONYME, adJ.
(
Gram,)
mot con1 pofé de la
prépofiti on g reque
,~,,
ttJffl,
&
du moc
:,~.~~'-. ,
110-
flltn :
de
1~
' u'•'ull'tf.
,
cognomiuatio,
&
,utútu~o'
,
co–
r,•wminans
;
eulorce que
vocabuta (jnonyma
{tmr
di-
1Jtrjil
eju.frlem rei tJomi11a .
C'efl la prcmiere idée que
l'on ; 'el1: fa ice des
JYnotrymes ,
&
peut-etrc la feu le
q u' en aient eu anciennement
le plus g rand nom–
b re des gens de
lenres , Une
fur ce de d iél:ion•
n aire que l'on met dans
les mains eles écoliers qui
frequencent nos colte!{es,
&
que
1'
on connoic fous
le nom général d_e
JY11onymu,
ou fou< les nom< pa r–
ricu liers de
f{egra Pamafi ,
de
Gradus ad
Pama(–
jinn '
&,¡!,
el1:
forc propra
a
perpócuer .:etttl idée dans
tOUCCSl
le~
ce
ces qui
tiennent pour irréformable CC
qu'el~
onc appris de leurs maicres .
Qu~
fauc-il
p en[eJi',
de cette opinion! Nous allons l'apprendrc de
M.
l'1bbé Girard, celui de nos grammaír icns qui
a
acquis
!~ plu~
d<; droic de proAoneer fur cecee ma,
tiere.
..
•
, Pour acquérir
la
juflelfe, dit -il,
(./jiiiOII)IIIIU
{ l"itnfi.
p¡·of . pag(
X. )
il
faut fe
rendr<' UÍI peu
ditficile [ur 1es mot<, ne
point s'i maginer que
ceux
q~'on
nomme
jj1101~)1mes,
le foienc dans cou,
ce la n gueur d'une relfemblance parfaice , enfo rce
que le lens foic auffi uni fo rme emr'eux que l'el1:
la faV6Uf entre les gouttes d'edU d' une meme four–
CC ;
car en les aoníidéranc de pres, on verra que
, cette rellemblanoe
n'embrall~
pas coute
1
1
étendue
, &
la force de la fignilicacion, qu'ello ne confi l1:e
, . que dans une idée principale , qu e cous énonccnc ,
, mais que
cha~un
diveríilie
a
ra maniere par une
idée accelfoire qui luí conflitue un car.télel"'e pro–
pre
&
fing ulier . La relfemblance que produi c l'idée
générale , faic done les mocs
./Y>IOIIy mes;
&
la dlf–
férence qui viene de l'idéc particuliere qui accom,
pagn_e la général.e , fait q u' il_s ne le lene pas
pa ~-
,
f1itement;
&
qu on
les d11lmgue co mme les dt.
,
verfes nuanoes d'une m(!me couleur .
,,
La· nocion que donne ici des
jjnq•rymes
cec excel ,
lene académieien, il l'a jufliliée amplement dans l'ou–
v rage ingénieux qu'i l a fai t ex pr<ls. fur acece maciere ,
do nE la premiere édition écoic inmulée,
f•i.fleffc
de"la
/anguc ('ran§oife ,
a
París , chez
d
H~u~y
t71S. ,
&
d one
la dermere édicion el1: eonn ue lous le uom de
.f¡nOIIymcs fraii§OÍ<'
a
Paris ' chez la VCU\>e
d"Huury.
t?-.I.
.
1om.
.XV
S
Y N
On ne fauroit tire fo n livre fans dcfírer ardcm:
mene qu'il y eilc examiné un plus· grand uombre ele
./Yno1rymu,
&
que le! gens de lettres qui fo nt "" écn
d'emrer dans les vues fin es
&
délicace• de cec iu–
g-énieu~
écrivain
1
voul ulfent bien concourir
5
fa
per–
feél:ion de l'édifice done il a en quelq ue maniere po–
(é les prem iers fon demens . J e l'ai <iéj ,¡ die ai lleurs:
it
e n ní(ulceroic quelque
jour un excellenc diétion–
naire, ouvrage d'aucanc plus lm portant, qu e l' on doic
regarder la jullelfe du langage non-fe ul emenc comme
une
(o
urce d'agrémens, mais
encGre
cornm e f'un des.
moyens les plus
PI"
pres
a
facilicer
l' in cel ligenee
&
la communicacion de la
vérit~ .
Les chefs-d'O!uvre
immortcls des aociens fonc par venus jufqu'a nous;
nOUS
les enteAdOOS, JJOUS les admirOJJ6 meme ; ma is
combien de beaucés réelles y lo nt e ncieremenc per–
dues pour nous, paree que nous ne connoillons pas
ro
utes ces nuanaes fines qui
caraa~rife,nc
le choix qu'
ils onc fai c & da
faire des mocs de leur lang ue!
Combien
p~r con f~quenc
ne perdons-nous pas de len–
cimens ag réabl es & déli-:ieux, de plaifirs réels!
Cam–
bien
du
moycns d'a ppréoier <?es auceu r< ,
&
de leur
payer le ju1le cri but de noere admiracion ! No us
n'a~
vons qu'a juger par -la de l' incéréc que nous pouvons
avoil" nous
m~ rnes
a
eonllater dans le plus gra nd
décai l l'érac aanel de nocre langue ,
&
a
en alforcr
l'ince ll igence
a ~ \
fi ed es
h
venir, nonobfldnt k s
ré~
vol ucions qui peu venc l'altérer ou l'anéancirc c'ell v<'–
r icablemenc conf.1crer
a
t"immortatí:é
les noms & les
ouvrages de nos
H
m1cres, de nos Sophocles , de nos
Euryp ides, de nos Pinda•·es , de nos Démoflhenes ,
de nos Thueydides , de nos Chryfoflomes , de nos
Flacons, de nos Soera ces :
&
les confécrateurs ne s'af–
fUrenc-ils pas de droic une place éminence au temple
de M émoire!
Les uns peuvenc concinucr f¡¡r le pl an de l'abbé
G irard. aflig ner les c:traéteres dil1:in-:1 1fs des
f;•¡olty–
mes
avec
ce¡¡e préci fi on ra re qui
cara~é•·ifc
cec écri–
vain lui-meme ,
&
y adapcer des e xemples qui en
démoutrenc la jul1:e(f'e ,
&
l'ufage qu'il fau
e
en fdirc.
Les aucres recuei lleront les preuves
d~
fai t qua
leurs leéturcs pourron c leur préle ncar dans nos meil–
leurs
écriv~ins,
de la différence récll a qu' il y a e n–
tre plufieur-s
.fJinonymcs
de non·c lan<¡"uc. Le P. l:lou–
hours, daos fes
remarque> nollve/lcs
ji11•
la langue
frmz!Joí(o ,
en a
!!arac1~ri fé
plu lieurs qui pourro1enr
bien avoir fai c naitre
l' idée de l"nu vrage de
l'~bb é
Girard . Dans le
j o
u
m al
de
t'ncadémic {rnii§Oije ,
par
l'a bbé Cholfy, que M . l'abbé d"O iive[ a 111l"éré dJnS
les
opufllllcs .ft1r la
lm1,~11e
{riiUfOÍ{e,
on erouve l'exa,
meo expres de< d1ffércnce< des mor.
mauvais
&
me–
clumt ,
gratitud~
&
1'ecom10ij[tmce,
t:ruinte
&
f ray eur,
&c.
11
V
aura
~ulli
UIIC b'>ll lle récolte
a
f-Jir e <b ns
les
remarq11u
de
Vat~gelas ,
&
dans les
t¡otes do
MM-
l!atrtl
&
Tb.
Com eíl/e.
.
M ais il ne
fa
ue pas croi re qu'il n'y ait q"uc les Gram–
mairiens de profellion qui puillonc fo urn ir
ii
cerce corn–
pil u i•ln ; la Bru yere pe r fo urnir fa ns eff<.r r une .tou–
zaine cl'arci cles couc fa ics:
dofle11r
&
do.'le; béros
&
g rand-b
ommc ; gatanu
&
cor¡uctte; (oíble . ím·on(!ant,
léger
&
vota.ec; in(idele
&
p(rfide ; émalation , "jalou –
fie
&
e11
vÍe ; vice , dé{aut
~
rídiculc ; r;ro(/irreté ,
m(–
.
tirité
&
brfltalité; .fit/Jifimt
,
importaiu
&
anTogmit ;
bonnhe-bomme
&
bomme de bím ; talm t
&
gollt;
ef–
prit
&
bon-flll s.
Le pecic, mais excellenc livre de M . D uolos ,
COII·
jidération {t1r /u
IIU1l'lrs
d(
O(
/lr c/(,
lera
au(fi f&ond
q ue cel ui
de<
caraif?res :
il
a
Óéfini
poli
&
puticé, con·
'!Ji f/ion
&
per{ua/iotl; pro hité
'<
vertu ¡ a:;iln·
&
desbo–
t/orer; rop•ttatiu11
&
rmo mmh; ¡/lu(!rc
&
(am(IIX ;
crédit
&
(aveur
i
al•aijfoment
,<.;
bafJ!fo ¡
{ttivr-c
' obéh·;
t¡alve#,
Clllld~tlr
'
hJ~émtité ; fin~ifo
•
p'énétration ,
c.
En généra l, co us nos <!'.::riv,u ns phdofophes concri–
bueronc bea ucoup
a
ce
re.:
u
e
JI'
paree que l'ci"prit
de
jul1:clfe el1: le véricable efpr ic philofophiquc;
&
peut-
6cre fauc, il
;l
ce riere méme ci cer I'Encyclopédie ,
COIIlml! une bn11ne fourq:,
non-f~ul ement
a
ca ufe deS
arciclcs expres qu'on
y
a confi nés fur <"erre mariC:,
re , mais en core
a
cau(e des
dli
inélions précifes que
!' examen mécaphyfiqu e des principes des fciences
&
des ares d nécelfai rement occafion n<'es .
Mnis la befogne la plus ucile pour connarer
les
vraies di tférences de nos
.Jjmonythes '
confi lle
a
com–
parer les phrafes oil les mcil leurs écr ivaim les onc
crn ployés
fa ns aucre incencion que de parlcr ave(:
juflelfe. J e dis les mei lleurs
écri~ains,
&
j'ajoucc qu'1l
oe fauc compcer en cela que fur les plus phiiQ(ophes;
ce qui cara(;lérife le plus pecic nombn¡J: les autres,
en
M m mm ~
~