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S Y N

Comme le mouvemeot de la jointure elt la caufe

prioci ale de la diffipation de ce mucilage, apres qu'il

a

rempli fa dell:ination; le mouvemeot érant géoé ou

toralemenr détruir, le mucilage s'accumulera davan–

t_age ,

&

le mal deviendra incurable, tant par l'épaif–

li!Temeot de la llqneur , que par l'acrim nie qu'elle

~cquerra ~an~

la nagnarion '

&

qui roogera les rur–

faces caw!agmeufe> des os,

&

les ligamens done les

¡otnrures Ione eorourées .

. .Oo

recOt~ooit

cetre maladi" par uoe rumeur

a

la

¡omcure qut ell: d'abord molle,

&

qui s'étend peu-a–

peu.

L'a ~riculatioo

d.u genou

y

en plus fujerre qu'une

aurre. Htppocrate dtr,

Ap/Jor.

2¡.

fill .

¡.

qu'oo fou–

lager,a co n!idérablemeor ceux qui ont

des

rumeurs

&

des douleurs aux jointures fans ulceres , en verfant

deffus. une grande quaorité d'eau froide . D es Méde–

c ios célébres ont adopté depuis peu cette pratique.

Peut-étre ell:-elle capable de produire des effets falu–

taires lorfque le mal commeoce, en reflerrant fubite–

mene les parties par le froid qu'oo leur communique,

&

en concraignant ainli l'humeur _gul s'accumule

a

fe díillper , pourvfi qu'elle foit fuffi fa mment fluide.

Mais fi l'humeur en déja épaifle; íi elle ell: en grande

quanrité, il o'ell: g uere vraiflemblable que l'eau froi.

de pui{le procurer un vrai foulagemeot .

Oo aura recours avec plus de fucces

a

u" friél:ions,

au mouvement de la jol nture affeél:ée, aux fomeota–

t ioos pénérraotes de vin, de !el, de vinaigre

&

d'uri–

ne de pericones fai nes, avec une additioo de plantes

ar0mariques, comme le marrube, le fcot;dium

&

la

rue,

&

aux caraplalmes préparés de fubll:ances fem·

blables . D1ns

les cas

opinihres, les embrocatioos

d'ealiX chaudes minérales, ou qu'on fera romber leo–

rement

&

de haut fur la partie affeél:ée, foulageront

beaucoup

&

guériroot quelquefois radicalemenr. Au

défau t d'eaux mioérales, oo le Cervira des fomeora–

tioos pénétrámes,

~

l'on en ufera

m

eme en forme

d'embrocation.

Nous lifoos daos le

t1·aité drs 1flltfadies drs Or,

de

M.

Perit' qu'on obtiendra les

m

emes

eftc ts avec l'eau

de chaux

viv~,

&

une le11ive de fel ammooiac verfée

de haut lur la partie affeél:ée ; car l'eau de chaux vive

&

la lellive de Cel ammoniac, donneot lur le cha mp

un efprir de

fi~l

a m<>niac

rr~s.pénétranr,

qui pafle

avec railon pour un am'nuan r des pl us nergiques.

M a1s fi la

quaorit~

de

lo,6movúaccumulé~

elt

li

gran–

de, qu'ell e ne pui!fe erre d tfli

é~

par ce moyens ; M

Perit veut que l'oo découvre la parrie la plus bafle

de

la

cumeur avec une lancerte, qu'on pénetre jufq u'ii

la caviré de l'arriculation; qu 'on en fa(l'e Cortir l;l li–

oueur qu'elle contieot,

&

qu'on acheve

la

cure avec

les remedes donr nous venons de faire mention .

S'i l arrive par quelque caul'e que ce foit, que les

ligamens fe roidilrenr , il

y

aura im!JlObilité '· qu.and

méme rourcs les autres parries de la to!nrure

fer?~ent

daos leur érar narurel . Cecee immobtltté fera lutvte

d'une cumeur paree que

la.JY

~avie

accnmulée dans la

caviré de la jainrure ne fera potot

diffip~e

pat· le mou–

vemenc , d'oú il

s'~n

fuiv ra une anlcilole parfa tte.

Toures les caufes capa bies de produ ire crop de r<?i·

deur dans

les

libres fo lides' ou meme daos les vatf–

feau K, peuvenr donner lieu

a

l'ankyiClf'e.

Aulfi voyons-nous, que prelque roures

les

perfon–

nes fort t 5ées, ont de la roideur

&

de l'ioflexibili té

aux jointures; ce quí proviene en partie de la di!ette

de l'huile g raOe deflinéc

a

la lubré.fication

d~s

os!

en

partie de la callofité,

&

quelquefots de l'o0tficanon ,

de Jiaamens. On remarque la méme chofe daos les

hom;

1

es qui onr été occupés

a

des travaux viuleos,

avant que d'arriver

a

un

gra.nd

age ; l'exces du mou.

vement mu[<.:ulalre a endurci en. eux les parties fer–

mes du corps. L'ankylole en eocore alrez

fréql!~m­

meot une fuire des violentes inflammafions aux hga–

mens •rual tra.irés; ce qui. donne lieu

a

la ll:agoa.tion

&

a

la coagularion du ftUtde dans les vatOeaux qut le

contienoenc . Ceux qui ont e(luyé

des

atraques fré–

quenres de aoutte, loor auOi quelquefois iocommo–

dés de

1'\mo~obilité

des

j oi nrure~.

'Pafloos aux autres.

v ices de cerre humeur onél:ueule.

Lorfque la

fjt~ovie

deviene trop . acre,

ell~

_ronge

les os

&

les cartilages,

&

cela ,2rrtve fouvent a ceux

q ui ont la.

v~role,

le (corbut, les écrouelles, .ou utt

(pina

'IJeiJtrifi¡ .

Lorfque la .lécrétton de

c~tte.

ltqueur

ell: rrop peme, l'arriculattoo devtent rotd.e,

&,

lorf–

qu'on veun la. mouvoir, on eoreod un

<'raquemen~,.

ainfi que les. vieillards J.'éprouveot . Lorfque le muct–

lage

&

la. lymphe

abooden~

rrop,

&

que.

le~.

vaifleaux

abforban~

ac::

S:a_c'l.u~ttent

point. autant. qu 1l faut de

S Y

N

leur office,

il

peuc en réfulteJ: une hydropifi a des ar–

r•cles doot H tldaous a rraité fort au lona, Cene

m~me

caufe relache quelquefois

(j

fC!lrt les {fua mcns

qu.: les articulatioos

en

devienneoc excremet;enr foi:

bies : de-la naiOenc des luxations, done la réduél:ion

ell:

plu~

aifée

~ue

la cure; quelquefois enfin , quaod

cetre _ltqueur

s

épanche en trop ,grande quaotité, elle

occaltonoe plufieurs nuux rres-facheux; tels que l'en–

flure, la douleur des jo¡orures, des ulceres finueux

des fill:ll!es, la carie des os, l'immobilité des arricles'

la mai¡¡-reur, l'atrophie •. des fievres eél:iques

&

autre;

maladtes femblables. Htppocrare a décrit avec beau –

coup d'exaél:itude, !a plt1part des fym(?tomes _qui pro–

vteoneot do mauvats état de la

jjuovte,

&

Hildanus

eo rapporte des exemples qu'il a vOs.

( Le

cbewzlier

DB J..A'VCO'IJRT . )

. SYNTAGMf., f. m.

(

Belfes Lettres . )

la difpoíi –

tton ou l'arrangement des chofes dans un cerrain

ordre .

Voyez

CoMPOStT!ON .

.SYNTAXE,

[.

f. (

Gl'am. )

mor compofé de de

lile

mots

~re

es ;

_..,, ,

cum,

&

Tl&n·• ,

ordino:

de-la

-~"'·"f'',

&oordm.atio .

j'ai dit,

('IJQ)'íZ

GR AMMAIR E,

de f'Or–

thofogu,

§.

/1.)

que l'officl! de la

fYntan

ell: d'ex–

pliquer tour ce qui conceroe le concours des mots

réunis pour exprimeF une penfée :

&

M. du Mariais

(

voyez

CoNSTRllCTION) die que c'ell: l:t parrie de la

grdmmaire qui donne

13

connoi flance cles

fi~nes

éta–

blis daos une laogue pour exci rer un feos oans l'ef–

prir . On voit que ces deux

notio.ns

de la

,6•ut11xe

font

a

u food identiques, quoiqu'éooncées en termes

différens.

I1

feroit iourile de groffir cet arricle par

des

répé–

titions . Pour preodre une idée nette de rout ce que

doit comprendre en détail un rraité de

JYntaxe;

il

fau r voir la panie que je viens de citer ae

l'articfe

GRAMMAIRE, qui en comprepd un pl an général;

&

en (uiv.lllt les renvois qui

y

font marqués, on con–

Cultera pour le détail les

al'ticles ,

PROPOSITtO ,

CONCORDANCE, lDENTITÉ, APPO ITION ,

R Ev lM E,

DÉT ·RM tNATJ ·>N

1

CoNST VCTION, lo tr>T.SME , IN·

VER StON, M ÉTHODI!, FJG URE , GAs ,

&c.

S PPLÉ–

M~NT ,

PRÉPO>ITION,

UsAGE,

&c.

t E. R. M . 8

J

!:>YNTEXIS ,

f.

f.

en MMecine,

en une exténuation

ou coll iquatioo

des

parties iolides d'uo corps; ainfi

qu'il arrive fo uvent dans les arrophies, les inflamma–

tions des boyaux, les fievres colliquatives,

&c.

oú l'on

ceQd par les fclles avec les excrémeos, une matiere

graOe

&

d' une odeur fcetide .

l'oyez.

CoLLIQ.EATIOr;,

ExlÉNUATION,

&c.

SYt

TI-!

ESE,

l.

f. (

Pbilo(

&

Matbém. )

ell: une

ef'pece de méthode oppofée

'a

l'tmt~lyfi .

Oo le lerr de

la

(yutbtfi

ou

métbode.fYntMtiq1 e,

pour chercher la

vértté par

des

rai lons tirées de príncipes érablis. com-

me certai ns,

&

de propofirions que l'on a déja prou·

'f

vées, afin

d~

paOer ainfi

a

la cooclufion par un en–

chaioement regulier de vérirés coooues ou proLtvées.

Telle en la méthodc qt;e l'on a (uivie ddn .

les

élé–

mens d'Euclide,

&

dans la piOpart des démonll:ra–

rions machématiques des ancieos, ou l'on part des

définitions

&

des axiomes. pour parveoir

a

la preuve

des propoficions

&

problemes,

&

de

ces

propofitions

prouvées ,

ii

la preuve des fuivanres.

Cette méthode s'appelle aufli

métbode de compoji–

tion.

&

elle en oppo(ée

il

la réfolu cion o u analy('e;

aufli le mor

,6mtbl:fi

en formé- des mots grecs .a,,

mfimhfe,

& ''"' ,

pojition ,

de forre que

{yntbefe

efl:

la

m~me

chofe

qu~

compojition. Voy .

Co~i

O''ITION •

La méthode fynrhétique ell: par conli!quenr celle

dooc on Ce fert apres avoir crouve la vérité, pour la

propofe.r ou l'eol'eigner aux aurres . Voici fes princi–

pales regles .

Avant toutes chofes, on doit" expliquet" les mots

daos !efquels il peut

y

avoir la moindre obicurité •

En effet, ce- feroit envain qu'on encreprendroit d'ex–

pl iquer une chofe

ii

celui qui n'enreodroit pas les mots

qu'on emploie ; l'iorelligence des mots fe- donoe par

les définicioos; il

y

eo a uoe de nom,&: uoe de cho–

fe; dans l'une

&

da\ls l'autre , on fe prop.ofe de dé–

terminer une idée, [oit qu'il s'agilfe d'une- idée que

oous avons. befoin d'exprimer par te! o

U:

te! mor,

comme daos la· défioi tion de nom; ou qu'il· foit quel–

tion de l'idée d'une ch0fe dérerminée ,. ce qui a lieu

dans la délinition, de chofe . Cette idée doit·erre relle–

ment déterminée-. qu'on puitfé la. diningue!" de rou–

te autre, car c•en-la. le but de la défihition ,. qui ne

doit cootenir qu e cela pour évlter toute· con fuíioo;

mais il faur prendre garde· de ne pAs employer ddni

les délinicions, des termes obfcurs; fl cela¡ ne peuc

s' évi-