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S

E P

,t¡ffrir au feigneur; Abraham luí en

avoit

donnt!

l'e–

;xemple, en faifant prt'feu.c

i\

Abimé!ec de

jept

bre–

'bis puur

~tre

immolées en holocaulte fur l'autel'

a

1~

face düquel il avoit contra6lé alliance avec

ce

prince .

Rem~rquez

auíii que ce nombre

fipt

étoit atfeélé

chez les payens ,

tant a l'égarU des autc!ls que des

vicrimes qu¡ devoient erre immolées;

c'~toit

une ef–

p.ece de rit, tiré de l'arr magíque, fuivant lequel le

J)Ombre

flpt

éwit ur¡ · nr>mbre myltérieux, confacré

aux

fipt

planetes, & qui avoi.t

la

vertu,

a

ce

qu~

prétendoienr les 'm3gicien¡, d'en

tirer

les

~énies,

pour

l e~

faire del'cendre lur la terre.

( D. ] .

)

SEPTA, {

Hifl . anc.

)

c'étoir anciennement ur¡ en–

.dos , ou un endroit 'fer'mé de barrieres ou de baluf–

rrades faites de planches, par ou l'on pafloit pour

d onner

(a

voix daos les

a!femblée~

des Romains , qui

fe tenoient dans le champ de M1rs, comme l'attelte

S ervius, cité par Rofin,

liv. V

J.

du

an;iq. rum.

On

¡tomm'lit eneore ces enclos'

QVÍ/ia.

Voyez

Ü VILIA.

· SF PTAINE ,'f. f.

( Jurijprud )

c'etl la banlieue,

le finau-e, ou territoire dépendant d'une ville; ce ter–

me

vie'hr •

fieptis'

comme qui dirojr ur¡e enceir¡te¡

ji

elt trÓuvé daos quelques anciennes chanes,

&

fio–

gulieremcnt daos le proces "erbal de la coutume de

Berri, ou

la

bat~lieue

de

Bourge~

efi ainfi nomméa.

V~yez

la courume de Berri, le

gl~([ar.

de

M.

de Lau–

r iere ,

&

le<

1/IUts

BANL;EuE , BANNIE , Qu¡NrE,

P i'TROIT' DISTRICT, TF.RRITOIIll ·

(Al

~ I:.P

1

ANT E,

1

Aritbmhiq.

¡

nombre ' pair, com–

p ofé de foixante & dtx, ou de fept dixaines, ou de

c inq fois quatorze, ou de quatorze fais

~inq,

ou de

dix fois

f~pt;

ainfi que fept

foir multiplié par dix,

ou que dix le foir par fepr, ou ¡:¡uatorze _Par cinq,

ou cinq pJr quarorze, le produit 'fera tou¡nurs

ftp–

tante.

On dir plus ordinair..emenr

foixlnte-&-d ix ;

flptante,

ou foixante-&-dix, en chifre commun ou

arabe, s'écrir de cene maniere,

.70;

en chitfre ro–

main de cene forre, LXX; & en chiffi-e fran<,¡ois,

lxx.

Le

Gend•·e .

( D. ] .

)

SHTANTE ,

verjlon Jer

(

Critiq.

.facrh .)

traduélion

grequc des ltvres de M oi'fe, dont les juifs n'enten–

iloient plus la _langue originale; comme cene :verfion

fur fai te

a

l'ulage des íynagogues d'Egypre, qu'elle

etl la premierc & la plus célebre de toures, il importe

,d'eo difcourir avec

1

étendue qu'elle mérite .

Le li vre le plus ancien qui en parle, porte le nom

d'Arijlh,

& ell parvenu juíqu'a nous. Le delfein de

cer ouvrage elt uniquement d'en donner l'hiftoire ,

&

daos cet événement, l'aureur Ariftée

y

elt qua.

Jifié d'officier aux gardes de Ptolomée Philadelphe.

Voici un court exrrair de fa relarion.

Prolomée Philadelphe, roí d'Egypre, ayant fort

a

cceur la belle bibliotheque qu' il

formoir

a

Alexan–

drie,

&

qu'il remplifloit de 'roures forres de livres,

donna la direélion de i::ette affaire

a

un illultre athé–

pien , qu'il avoit a ía aour , D émétrius de Phalere,

qu'il chargea de luí rirer de rous les enoroirs du mon–

de, rour ce qu'il pouvoir y avoir de curieux en fair de

livres. D émérrius, en s'acquiraor de cerre commif–

fio n , apprir que les Juifs avoient un livre qui aon–

tenoír les lois de Moi'le; il en averrit le roi :

ce

prince

ayant conlenri d'eo faire venir une copie de Jéruf.1-

lem , avec des gens qui le traduifilfenr en grec, or–

donna

il

D émétrius de luí drelfer un m6moire fur

cetre affaire , & d'en écrire au

fouverai n facrifi·

careur.

Aritléc, l':tureur prérendu de cctre hifloire

desfip–

tallfe

interpn!tes, Sofibius de Tarente, & André,

toas rrois gen.s de.

q~alité ~e

la

cour de Ftolomée, &

a

mis de la

na

non ¡utve, pnrenc cette occalion de de–

mander au roí la grace de ceux de cene narion qni

avoienr été mis en eíclavage par Prolomée, & cm–

menés en Egypte; le roí accorda leur demande. En,

fui re Démérrius luí remit un mémoire, pour obrenir

des juifs le livre de la loi de Mo'líe, qu'il fouha itoit.

Seion le plan de ce mémoire, le roí dernandoir

a

Eléazar,_ fouveraio facrificatcur

a

Jérulalem, le livre

de M ufl e, & fi x perfonnes de chaque tribu ponr le

traduire en grec .

Ariftée

&

André furenr les porteurs de cene

l~trre,

avec des pré(ens immenles qui lcur obrinrent roures

forres d'honneurs

a

leur arrivée

a

férufalem. lis re–

vinrent a Alexandrie muni$ d'une bonne capte de la

loi de Moafe écrire en lenres d'or, & accompagnés

.de fix anciens de chaque tribu, c'elt-a-díre

72

inter–

pretes, pour la traduire en grec.

1.-e toi

aya

m

vu•ces

7l

Mpucés, en fut rres-farisfair

1

SEP

leur fit préíent de 3 talents

a

chacun' & les tnvoya

a

Pite de .Pharós, pres d'

lexaudrie, pour e·xécuter

commo.lémenr leur

encreprif~.

Démétrius les y con–

Ciuifir par I'Hepra<ladium qoi joignoir cetre !le au con–

tinent,

4:

les logea dans une maifon qu'ono leur avoit

préparée.

li s

íe mirent aufli-t6t

a

travailler

a

lelH'

tver–

fion ;

&

quand une période étoir faite, apres qu'elle

avoir paflé

d~ns

une conférence générale, D émétrius

l'écrivoir. L'ouvrage fur achevé en

72

jours.

11

fut

!u

&

approuvé en préfence du roí, qu i fit encore pré–

fenr

a

chaque rraduéicur de trois habits magnifiques '

de deux ralens en or

1

d' une coupe d'or d' un talent ,

& puis

l~s

renvoya daos leur pays. Voilª le précis

.de la relation d' Ariltée,

Ariltobule, juif d'Alexandrie, & philofophe péripa•

téticien, elt le íecond qui parle de cene verfion des

ftptante.

11

vivoit vers

la

CLXXXYIII. ann6e de l'ere

des conrraéts, c'eft-:1-dire CXXV. ans avarn Jefus–

Chrilt;

car

o

o

rrouve une lettre que luí écrivircnr daos

ae

rems-la les juifs de jér.uf.1lem & de Jn;léa, comn:e

cela paro!r pár

le //.

llv. des

Macbab~u

.

On dtr

que cet 4riltobule avoir compofé un commcnraire

fur les cinq livres de Moyfe

&

qu'il l'avoit dédiéau

roí Prolomée Philoméror , donr

i1

avoir éré précep–

teur ;

&

c'elt-1~

qu'on

pn~renJ

qu'il parloit de cetre

verfion fa ite íous la drrecrio¡¡ de U émérrius de Phalere,

par ordre exrres de Prolomée Philarlelphe roí d'E.–

gypte. Ce livre elt p erdu ; rout ce qui nous en relte

fónr quelque

fragmeus qu'cn citent Eusebe

&

Cié-

mene

Ale~andrin.

·

Apre> AriJiobule vient Phi ion , aurre juif d' Aiexan,

drie, qui vivoit du rems de Notre- eigneur;

¡:ar

peu

a;>res la crucifixion, il fur

úépuré

par les juifs d' A–

lexandric a

Cai'

IS

Céf.1r empereu

r romain . Da

n~

la re–

lJtion qu' íl dorme de la

ver(jqn

desflptnn.te,

r¡~rrou ,

ve

les

m

emes choíes que dans cell.:

d' A

riJ!ée:

il y

brorle feulement quélques nr¡uveaux rraits, ponr en

pouvoir conclure que le¡ rradu 'tcurs étoiet¡t ejes l¡om–

mes infpirés par l'eíprit de D teu.

Jofephc qui

a

écrit fes antiquirés

judai'~ues

vcrs la

fin du prcmier fiecl e , s'accor>le pareillement avee

Ariltée ; & ce qu'il en dit,

tmtiq. jud. xji.

t.

n'ell

qu'ul) abrégé de cer au,reur . Senlement dans Joíephe

le prix de la réJemprion· des juifs elt différent de ce–

luí

d'

Ariltt!e; car au-lieu qu'Ariltée dit vingr drach–

mes par

t~re ,

& la (omme totale fix ccns foixanre

talens, Jo(ephe met

c~nr

vingr drachmes par

r~te,

&

fair monrer la fomme totale

a

quarre cens íoixanre

t'4-

lens; daos tour le re!te ils s'aeQordenr enfemble .

Apres J o!"cphe, le premier qui parle de la verfion

des

fiptante,

& de la maniere dont elle fe lit, el! Juf–

rio martY.r, qui vivoit vers le milieu du fecond fie–

cle, environ cenr ans aoras Philo;¡.

Il

avoit éré

a

Alexandrie,

&

s'étoit infórmé de

•~

fai r aux juifs du

pa)'s.

Il

nous dir ce qu'il avoir appris d'eux, & ce

qui étoit rec,;u conftammenr parm1 eux pour v.:rira.

ble ;

&

ce qu'il en dir prouve qu'on avoit encore

enchéri fur ce que Philon avoit écrit de la con for–

mité

mir~auleufe

des tradu,!tions; on y avoir ajouré

des cellules différenres, dont chaque traduéleur en

avoit uné ou il étoit renfermé, & ou il avoir fait

a

parr la rraduélion parriculiere de tour l'ouvra.,.e;

&

que quand on vi

m

a

compare~

ces rraduélions

le~

unes

avee les aurres, il oe s'y rrouva pas un feu l mor de

dilférence. Ce bon pere prend ro

u~

cela pour argent

compranr .

lrénée, Clément Alexandrin, S. Hilaire, S. Auguf–

tin, Cyrille de Jéru falem , Philaltre da Brelfe ,

&

le

g ros des peres qui onr vécu depuis JuCiin, ont rous

aéfendu ces cellules,

&

l'accord merveilleux de roo–

tes les verlions. Quelques moderne!>-défendenr aveo

la

m~me

ahaleur cerre hiltoire, & ne peuvenr confen–

rir

i\

laifler romber un miraele qui con6rmeroit fi bien

la diviniré de la tainte-Ecriture conrre rous les con–

tredifans. C'elt

domm~ge

qu'on y oppofe des objec–

rions fans réplique.

Du rems d' Epiphane, qui fut

év~que

de Salaminc

en Chypre i'an

368,

des faulfes tradirions/ávoianr en–

cure aorrompu Javanrage cene hilloire; en effer, la

maniere donr il la come elt différenre de celle de

Jnltin, aufli-bien que de celle d'Ariltée; & cependanr

il appelle Ariltée-a témoio des faits

m~me

qu'il rap.

porte aurremenr que luí: ce qui prouve que de fon

rems il y avoit un aurre Ariltée, & que eelui que

nous avons aujourd'hui elt le mí!me qu'avoient Jofe–

phe & Eusebe.

Aores cerre relarion hifiorique de la vt•rlion des

fiptarlt~,

il faut dire ce que nous penfons tu

r cer

r~

man~re.

1.Qn