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SEP

(olurion du mariagc, cellemcnt qu'il écoir libre

a

cha–

cun

des

coojoinrs de fe remarier .

Le divorce écoic encare aucorifé en cercains cas

du rems ele Jullinien; mais parmi nous l'on t!enr_, ft_ti–

vanr le droic canon, que le manage ell un llcn tndJí–

foluble, lequel écdnt une fois valablemenc concraélé

ne peor plus

~ere

dillous,

t¡11oad fa:dtu

&

vincul11m ;

&

quoique les

aur~urs

laCJns qui parlenr des

fépara–

tions

de corps

&

d'habitacion fe fcrvenc fouveut du

tcrme

tfivortium

en parlanr de ces forres de

fépllra–

tions,

cela ne doit pas s'enrendre du divorce propre–

ment,dir , lequcl n'ell poinc admis parmi nous,

quoad

(a:dtu

&

vittculllm,

mais fculemcnt

IJIIOad tborHm

&

llabitationem.

11

y

a

en elfer une

dilf~rence

clfencicllc entre le di–

varee

&

la

f';par•tion de corps,

en ce que celle-ci ne

ddlour pas le

maria~

e.

Ceere efpcce de

j

épar11tion

ne s'ordonne que poor

caufe de févices

&

de rmuvais rraircmens de la part

dn

mari enver> fa femme.

[1

o'y

a

guere que la femme qui demande

d'~tre

f<'paréc

de

corps

&

de bicns, plrce qu'éram fous la

puilfance de Ion n!lri, elle ne peut

r~guliercment

le

quitccr fans

y

~t,·e

aucorifée par juilicc.

11

y a CCJ!cndanc quelques exemples que des maris

ont domandé d'etrc fepa rés de lenrs femmcs

il

caufe

de leur violence ou a

u

tres déportcmens , mais ces

exemples font rares

&

ne font

p~5

dans les vrais prin:

cipes;

1~

femme qui fe conduic mal envers fon man

ne doit pas pour cela erre délivréc ele fa pu ill"dnce,

le mari peut faire ordonner que fa ft'mme

r~ra

ren–

fermée

dan~

un couvent.

La

¡;pllratioH de corps

ne d'lit

~tre

ordonnée que

pour des cJules ¡¡-rave5; ainli la dJverlité d'humeuc,

&

mé!me les pctiél's altercations qui pcuvcnr furve–

nir cnrre mari

&

{emme ne lonr pas des caufes fuffi-

fanccs de

j]parátio11.

1

Les caufe,-pour lefquellcs la femme pcut deman–

d er fa

fiparation

font:

e

1".

Le> fi!vices

&

m1uvais traitemens, mais il faut

qu'ils foienc confidérables;

cap. xiij. extr.

Jl

re.flitut.

JPoliat.

Des injures ni des menaces ne Iom pas ordi–

na•remcnt une caufe

fuffi fa~te;

cepcndant entre per–

fonnes d'une condition relevée, les jugcs pourroient

y

avoir plus d'égard, paree que pour ces forres de

perfonncs , des injures font aulli fenfibles que des

mauvais traitemens pour des gens ordinaircs.

1.

0 .

' i le mari efl convaincu d'avoir attcnté

a

la vie

~e

fa fe¡nme .

3°. S'il vic dans la débauchc,

&

qu'il y ait dudan–

ger pour fa femme .

4°. S'1l accufc fa Ícmme d'aduftere, Oll alitres faits

graves cuntre l'honneur,

&

qu'il y fu ccombe .

~

0

.

La folie

&

la fureur du mari, lorfqu'el!es don–

n ene lieu d'appréhendcr pour la vie de la femme .

6".

'il a con\(u contre

r;,

femme une haine capicale.

L'honneur óu mariage exige que la demande en

f¡paration

nc fe pourfüive .que par la voie civile,

&

non par la voie ext(aordinaire,

~

moins que ce ne

fílt pour une

c~u(e

capitnle, comme

li

le mlri avoit

vou lu f,,ire a!lallmer 1:1 fcmtne.

T

ouce s les a

ureurs

convi~nnent

que le juge d'ég Píe

ell

co.mp ~tP.nt

pour connom e de la demlnde en

(¿–

par

ottOtl de co

rps, pourvu qu'il n'y air aucu n inté··

r~t

rcmporel

m~lé

dans la conteilation ; mais comme

on ne manque point de demander en

m~me

rems la

fiparlltion

de biens, comme une fu ire néce!lalre de la

JePIIrattOII

de corps, on porte ordinaircmenr ces for–

res de demandes devane le juge la"ic.

la

.(¿~m·ntio11

ne doit

~tre

ordonno.<e que fur des

preuves fuffifamcs, foit par écric, s'il y en a , ou ré-

fultant d' une cnqul!te ou information.

Lorfque la femme a obtenu la

.(éparation,

le mari

ne peut l'obligcr de retourner avec lui , quelques of–

fres qu'il faiTe de la trairer maritalcment.

L orfqu'lu concraire la íemme el! déboutée de fa

~Cntdnde,

On )a .COndamne

a

r~tourner

_avee fon;nari,

auquel on en¡omt de

la tnlJter mantalel]lcnt; mais

en ce cas on permet , _qua111! les juges n'adoptent pas

la demande en féparatJon , a la femme de · fe retirer

p endant un certain tems dans tm couvem ou fon mari

a la liberté de la voir, afín que les efprits irrités aient

le cem de fe calmer.

. _La

jéparatio11

de corps

&

de bjens exclud les con–

I~"m

de pouvoir fe fuccéder en verru du titre

ur

1

d~

wr

&

ttxor;

ce droit de fuccellion ro.<ciproque n'ayant

é~é

accordé que pour honorer en la perfonne du fur–

vtvant

b

mémolfe d'un mariage bten concordant .

ToiNe XV.

S E P

· JI

Si les mari

&

femme qtti ont écé fé 1rés de corps

&

de bien fe remettent enfemble, l'elfet de

lajépa–

ration

ccile

m~

me pour le biens,

&

toutes chales

fonr rétablies

a

u merr.e état qu'elles t'toient auparavant

la

jép11ration .

/(•)'tz

le~_ lo~s

:ulijia.flJr¡uu

de d'Hé–

ricourt . Le

tra1U de la; uri(dtEf. udijia/1.

de Ducaf–

fe;

&

les

mns

CoNJOI TS, DtvoRcl!, !5cssoLúnos .

MARIAGE .

Jépar11tion de bietu d'tme

fucce./]i011,

eil un

jug~ment

qui ordonne que les biens ae l'hériner feront léparés

de ccux du défunt .

Cen e

JéparlltÍOD

a lieu lorfquc l'on craint que les

biens du défunr ou de

l'h~ririer

ne foient pas futfi–

fans pour payer les cro.<anciers de l'un

&

de l'aucrc •

SuiV11nt

lt: droit roma in, il n'étoic permi• qu'aux

créanciers du défunt de la dcmandcr,

afio

d'erre pa yés

fur fes biens par préfércnce aux créanciers de l'héri–

tier , foit qu'ils fulfcnt anc¿ricurs ou poilérieurs en

date .

Mais en Frauce les

cro.<~ ncicrs

de l'héricier peuvent

aulli demander la

flparat

io11

des biens de leur Mbi–

teur d'avec ceu' du défu t, pourvu que l'héritier

n'ait pas encare reconnu la dette, ou que le titre n'ait

pas été décldré exécutoire contre lui.

Cerrc

(éparatÍOII

chez les

R

mains devoit erre de–

mandée Jans les cinq lns; mais parmi nous l'aélion

dure tren te ans.

Voyez

au

fl. .

le tit. de (eparat.

&

Cu–

jac.

ibid.

&

le!. pénul. cod. de beredit.

afl.

Bouvot ,le

Pr~trc,

Doniface, L'lyfel, Dtcouet, Henrys.

(A)

SÉPARATION, (

Cbimie .)

11

cil dit ;\

l'trrticle

CHY–

Mtli ,

p.

J46 ,

col. flcond.

que

la

chim e s'occupe

des

flparóltions

&

de·

umons des príncipes conllirua ns

des corps; que les de

u:<

grands changemens effeélu6

p:1r les opérations chimiques , {ont

la

féparation

&

l'union des príncipes; que la

Jéparation

chim ique

eil:

cncore connue dans l'art fnus les n

~"

d'ana(y(e,

de

compojition, corrnption ,folution , dd{lruElion ,

duur~(e,

ou plotot

diacrifl ;

que

de

c~s

n'?ms les plus ufi tés

parmi les chirn 'ltes, !es fran<_iois Jonc ceux

d'11nalyje

&

de

décompo(irion.

· Q uoJque les aflcélions eles corp• aggrégés n'appar–

crennent pas proprement

a

la chimie;

&

qu'ainfi llric–

tement parlant elle nc s'occupe que de cellc des corpt

unis chimiqncment; cependant, cumme plufieurs de

fes opérations onr pour objet au-moins fecondaire,

¡>répar~roire

, int<!rmédiaire,

&c.

la

di fgré~ation

ou

JíparutÍOII

<fes corps

a~gré~és,

la divifion méthodique

des

opération~

chimiques qui appaniennenc

a

la

f¿pa–

ration,

doi t fe fa ire en ce

!le~

qui décompofent des

corps unís chimiquement ,

&

celles qui ne féparent

que les parties des corps af!g régés. Aulli avons-nou s

admis cettc divifion .

Voy.

/'

article

ÜPÉRATIONS CHI–

MtQUES .

Les deux inflrumens généraux de la

féparotion

chi–

mique

prop•~ernent

dite

lont le

fcu

&

la préc1pitwon.

Voyez

FEu ,

Cbimie,

&

Ptd.Ct

i' IJ ATI N,

Cbimie,

c'eil:

i>Ourquoi il cll dit dan

s ce d

ermcr article que toutes

les opéracions de l'anal yfe menilruell• ( or,

llltalyfi

eil:

fynonymc

a

.{épllratiott

J

fo nr des ¡irécipitations .

Les

frpamtJons

difgrég~tives

s'opcrent,

&

par les

inilrumens chim,ques propremcnt dits , favoir, le feu

&

les menllrues ,

&

par divers inllrumens méchaniqucs,

des limes, des rape , des morriers,

&c.

Voyez l' ar–

ti&le

ÜPÉRATIONS CHIMIQ..U f S. (

b)

SÉPARA

TI

ON ou

tlépart par la voie fiche,

(

Métal–

lurgie , Cbimie

&

A,.ts.

J

c'eil une opération par la–

quelle on cherche

a

féparer une perite quantité d'or

mélée dans un

~rand

volume d'argent de maniere

que l'or fe préc•pite au fond du creufet

&

fe déJ al7e

par fon propre poids de l'argent que l'on

réilui~ ~n

fcories par l'aélion du feu .

On a vu daos

l'•rticle

DhA!t

T

la maniere done

l'or, qui eil uní avec de l'argem , s'en fépa roit

~

l'ai–

de des diflolvans humides.

V.

DÉPAR

T,

INQUAR

T ,

Q u.< RTATION,

&c.

Nuus allons faire voir daos ..:et ar–

tide comment certe féparation s'opcre par la voie fe–

che. c' ell-a-dire'

a

l'aide du feu.

Un grand nombre de !Jvres funr rentplis de métho–

des

&

de recettes pour faire la

flparatioll

par la voie

feche; mais lorfqu'on vicnt

a

vénlier ces procédés.

on trouve que la plilpart font fautifs ou inintelligibles.

Parmi ceux que l'on a eu occafion de connoitre on

n'en a point trouvé

~e

mieox décrits que celui

qu~

M .

de J ullt ,

<;él~bre

clumJile allemand, a inféré dans fes

a:uwu

dmmqu~s,

publiées en allemand en

17.6o:

on

:t

don~

ero

dc~oJr

le rapporter ici en entier, tl fervira

a

fa!fe conno1tre le prog res que cctte opérdtion péni.

ble a fait jufqu'a préfenc .

G 2

Lt