S Y M
e~
c6té de la
m~JJille.
M1is cofl)me c'ell paniculie–
rement fur les revers, que f!l}lt placés les
JYmkolu
.ou rypes, fans la conno•Oance defquds les
cun~ux
ne peuvent tirer des
m~·laille<,
ni le plaifir,
~i l'i~f:
truétion qu'ils s'en promerrent, il faut en traJter ''"'
avec un peu d'applicarion, d'érendue,
.&
de mé–
thode.
ous remarquerons d'abord qu'il y a des revers
ou les
JYmbolu
fonr arrachés aux
fi~ures;
cl'autres
ou le<
fi·~ures m~mes
fervent de
jjmbola;
foir que
ce fo ie des figures d'hommes pu
d'antm~¡¡x,
ou de
ehofes infcnf.oles .
Des
.f¡mboles
attackés aux figures, les uns font
communs
a
plulieurs, qui ne fe dillinguent que par
la légende: d'autres foQt .uniques,
&
riennent lieu
de légencle, lorlqu'd ne
s'y eq
renconrre point; car
il oe faúr pqint de t.!gende
po~r
devioer, par exem–
ple' qu' une
figure qui rient la foudre
a
la main.
&
un aigle
a
fes piés,
ell
Juoirer; ou qu'une aurre
qui rienr une harpe
&
une _branche de laurier
r
ell
Apollon .
L'halle qui ell un javelot fans fer , ou plur
6e unaocien
fcep~re,
conviene ;\ eoutes les diyinieés,
par.cequ'il
défign~
Id boueé des dieux,
&
la condui
ee deleur proyjdeuce, égalemel)t douce
.&
ejlicac~ ,
Jullin
margue expreOément qt¡e la coueume d'en dqnoer a
touees tes d6tés, viene de la fuperflition des anciens,
qui des le commencemenr du monde · avoieilt adoré
le fceprre comme les dieux
m~mes;
fans doure paree
que les lbeues n'érojenr poinr alors li communes qu'
elles l' onr éré depuis; car
il
ne faut pas s'imaginer
qu'ils les aJoran ·nr comme de véi-itables déués.
La P,aeere done on fe fervqir· pour les facrifices, fe
mee
¡¡areillem e~r
;\
la maio de rous les dieux, foit
du pre 11er, fr¡ •r du fecond ore!re, pour faire eon–
noicr~·
qn'on leur rendoir les honneurs divins, dont
le t:,i:rifice efl le prin cipJ I . La patere fe vóir auffi
a
la
m1iu ' des
prince~,
pou r marquer la pÚiOance fa–
cerdorale unie avec
l'i:r¡~ériale,
nar la 'qua!iré de fou–
verain ponnfe: c'efl nourquoi
·if
y a fouvent un au–
tel, fur lequel il femblc que l'on
ver
fe la parcre.
La corne d'dl¡nndance, fe dnnne
a
roure~
les divi–
nités, aux
g~tites ,
&
aux hérm, pour marquer les
riche Oc~
,' la félidré,
&
l'ahondance de rous'les bicns,
pr~cui·és p~r 1~ bonr~ de~
uns, ou par ' les foins
&
la
v~leur de~
autres:
qqelquefoi~
on en mer deux, pour
in ftquer une ab,J:J
l~nt·e
exrraordinaire.
L
caJncé~ ,
efl encqre
unJYmhol•
commun, quoi–
qu'armbué
ii
M~rcure
par préférence ; il fignifie la
bonne condnire', la paix,
&
la félicité .
11
efl compofé
d'un ll:lton qui h1arque' le pouvoir, de deux ferpens
qui
dét¡¿n~nt
la prudence,
&
de deux alfes qui mar–
q uenr la diligence; routes qualirés néceiTaires pour
réullir d •as fes enrreorifes .
Lés
./Y111~oler
que
j ~aP.pelle
tmiquu,
font fa ns nom–
bre; il fu t§r de .m1rquer. id les plus ordlnaires.
Le rhyrle, qUJ eflun ¡avelot enrouré dc' lierre ou
de pJmpre,
~n
le'jymkole
de lhcchus,
&
caraétérife
la fureu r que'le vut' •nipire. ·
t:a
foudre dan< b main
cl~une
fig ure'
&
ou
a
c6ré
o u au deff Hls du bu fle , 'lorÍque t'e o'efl pas la rete
d'un e•n ,>ereur, marque la
r~ce
du Ve-Jove, c'efl-a–
diré , de Jupirer foudroranr
&
irrité; car il y a quel–
qu és cm ereurs qu'on a Raeré ju(qu'a leur mettre la
fo
u dreen m·11n, comme
a
Jup:nir.
_u.le.b~am:~e
de lanrier a· la main d'on empereor'
fat
t votr fes vt<'tm res, fes conqueres,
&
fon rriomphe,
comme
la brahche d'olivier reprc!feme la paix qu'il
a d nnée ou
·confer~ée
a·
l'érar. Les aurres planees
parttculieres défignent les pays ou elles naillenr com-
me la rofe marque l'ile de Rhodes,
&c.
'
D~ux
mains jomres peignenr la cori'corde des par–
ticuliers,
o
u les alliJnces , ou l'amitié.
L'enfetgne miliraire placée fur un aurel, marque
une nouvelle colohie; dont le bonbeur doir dépendre
de la.
prot~4ion
des dieux ; j'enrens uoe ci>lonie fa ite
de vteux lolila r<; car
~·en
ce que l'enfeigoe veut di–
re ;
&
q~and
ti
s'en rrquve plufieúrs, cela
li~nifie
que les
lolda~
onr éré rirés de différenres légJOns .
Le nom s'y di(!;.,,ue aflez fo uvenr , comme
Ltg. XXII.
dans Scprime S _vere. dans Gallien,
&t .
.Uo gouvernJtl
JlOf~
fur on globe ':iccompagné de
(dtfceaux, eil le
./Ymbo/1
de la fouveraine puiffance.
pans la médatlle de J oles , oil l'on
y
a joinr le cadu–
cée, la corne d'abondaoce,
&
le bonnet pontifical,
op a voulu marquer que Céfar uouvernant la répu–
blique ,
y
fai(oit lleurir la paix,
ia
félicité,
&
13 re-
ligion .
·
·
S Y M
Le bouclier, lignifie des vreux publics rendus
BU~
dieux pour 13 coofervarion des princes, ou mdrque
qu.e le prince efl l'af('urance
&
la proeeétton de fes
fu¡ers . Ce> forees de .bouchers s'appelloJenr
clipú vo–
tivi:
oo les pendoir aux aurels, ou aux colonnes
des .temple . L'on en
~oir
deux
d'~ne
figure e era–
ordmatre fur une médarlle d' 4ntontn P ie
avec ce
mot
~11ci!iQ:
c'efl par allufion au
bouclic~
fJeJl en–
voyé du ctel, une marque que ce hon prince étoit
reg3rdé comme le ma!rre de la ddhnée de l'emptre .
On porroir ces
~oucliers
aux jeux
ft!cula ires,
&
a
cercaines prQcellrc¡ns publiques, qui fe faifoienr dans
les nécellieés de l'érat .
Des hnlees
&
des
prnes
mi fes fur une rabie, d'ou
if fort des palmes, Oll des COUronnes placées a coté
avec le fympule , qui efl un petit vafe donr on fai–
loir les libatíons, déf¡gnenr les jeux auxquels on joi–
gnoir ordinairement efes facrifices .
Un vailleau en courfe, annonce laJ'oie, la félici–
té, le bon fucce , l'aQurance . Quan
on en
voit
plu!ieurs aux piés d 'une figure rourelée, ils indiquent
que c'ell une yille maritime, ou il
y
a un porc
&
du commerce. Quand ils fone aux piés d'une vic–
roire ailée, ils marquenr des combaes de mcr, ou
l'on a vaiocu la flem e enoemiP. .
Une grappe de ' rai6n, ygni6e abondance, la joie,
&
un pays fertile en bon vio.
Une ou deux
ha~pes,
marquent les vil) es oii Apol–
lon éroit adoré, comme chef des Mufes.
Le boiffeau d'ou il fort eles épis de blé
&
des pa–
vors, efl le
fimbole
de l'aboodance,
&
des grains
qu'on a fait venir oour le foulagemen r du peuple,
dans un re
m~
de fa mine.
•
Les lignes miliraires qui fe rrouvent quelquefois
jufqu'a quarre , font connoirre ou les viélotres rem–
portées par les légions, ou le
ferfl)ent de fidéliré
qu'elles preteÍH
a
f'empereur, ou les colonies qu'el–
les onr établies; quelquefois ce font des drapeaux
pm par les ennemis,
&
renvoyés
&
repris par for–
ce. L'aigle
!!ll
l'enfeigne principale de chaque
lé–
gion; les aurres lignes miliraires fonr les
enfcignc~
des cohortes; le guidon ell l'enfeigne de la cava–
lerie .
Un b!ron tourné par en-haur en forme de croOe,
efl la marque des augures; on l'appelle en laein
li–
tuur.
Ils s'en fcrvoienr pour parrager le ciel lorf–
qu' ils faifoient leurs olífervariops . On y joinr quel–
quefois des poulees
a
qui l'on donne
a
man~er'
ou
des oifeaux en
l'air, donr on ob fe rve le vol . Les
au~ures
croyoienr par les uns
&
par les aueres pou,
VOJr deviuer les chofes
a
venir.
Un bonnet fur.monré d'une poinre croifée fur le
pié, avec deux peridans que les Romains nommoient
aptx
&
jilomi11a,
peint la dig-niré facerdo tale
&
pon–
tificale, foir que ce bonoet fe renconrre feul, foit
qu'on le rrouve joint aux inllrumens dom on le fer–
voir po!!r les facrifices; ces inflrumens éroient un
vafe, un plar-baflin, un afperfoir, une hach.e , avec
la
r~re
d'un animal, un coureau, un
trancho~r
&
un
fympule . La
t~ré
défigne la viélime,
la hache
f~rt
pour l'afTommer, le baffin pour recevoir les enrrnil–
les,
&
les chairs qui devoienr
~ere
olferces, le cou–
reau pour les couper, le vafe pour mettre l'eau luf–
rrnle,
&
l'afperfoir pour la répandre lur les alliflans
afio de les purifier, le fympule pour les libarions ,
&
cómm'e l'efTai des liqueprs qu'oo répandott rur la rete
des 'viélimes.
La chaife curule repréfeme la magillrarure, foit
des édiles , foie du nréreur, loir dH conful; car rous
avoient droir de s'affeoir dans une
cbaif~
d'ivoire en
forme de plianr. Quand elle efl era verfée par une
hafie, c'efl
1~
JjmbQ/e
de
Juno~
qui efl en ufage pour
défigner la confécration des princeOes.
Q uelquefois le féna r clécernoie une
ch~ife
d'or,
qu•fl faur favoir diflioguer, aulli-bien que les fiarues
de ce méral.
. Un ornemenr de vaiOcau· recnurb<', foi r
a
la poupe
que les Gr<"r' nommoieJ,t
"'''~" ,
luit
~ 1~
proue ,
en greC
O;(JorTo•/u,
marque
(C;
a
•ireS navaleS,
&
les vaifl eaux vris ou coulés
a
foo d ; qudqucfois
'~·
villes maritimes comme
idun ,
&c.
On arrach01t
ces ornemens aux v1ifTeau• ennem•s qu'on avdir pris ,
&
l'on en faifoit comme des rrophées de la viétoire.
Un char trainé, foit par des che•aux , fo1 t par des
lio11s , foir par des éléphans, veuc dire ou le rriom–
phe ou l'a pothéofe des princes . Quanr au char cou–
verc, rrainé par des mutes, il n'efl ulieé que pour
les princeOes , dont il marque la coafécrae•on,
&
.
~~