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S

Y M

bien fymmétriques ; rien n'efl plt¡s Infioide dans un

poeme ou le

¡:~nje ~

la verve dol\•ent regner,

~

ou je dois too¡ou rs voir le puere la rete cei.nte d'une

couronne en diilo rdre,

l~s

yet¡x égarés daos le eiel,

les bras a" ités comme un éqergumene, c:mp<lrfé cjans

Jes ·airs

[Ú~

UB

chcval

~~~é, f~.OS

épéron qui le dirige,

fans rnars qui

l'ar·r~re,

que la mé.thode, l'équerre

1

le compas

&

la regle; rien n'efl plus infipida dans

Ul)

ouvrage de pcinrure ou l'ijrtitle n'a

díl

(uivre dan& la

dif!ribúrion de fes perl'onnages fur la roile que la vé–

riré de la naru r.e, qur un conrratle

re~herché,

una

balance rigoureqfe, i1r1e

.f¡mmüri~

incoov¡arible ave

e

les ciruonílaneés de i'événernenr, la d1verfiré des •n–

térérs, la variété des cara4eres. Je conleille

a

rous

ces efprits froids, analilles

&

mérhodiques, de fe

o1etrre fous le rnEme joug avec le brnuf,

~

de tra–

cer des lillons qui plus ils feront droirs

&

égaux,

mieux ils fcronr. Rien de plus contraiFe aux !(raods

etfers,

a

la

v~_riéré ,

a

la furprife, qt¡e

1~

.f¡mmhri6,

qui par une leule partie donnée vous anríooce cou–

tes les

au

tres,

&

femb!e vous difpenfer de les re–

garder.

SvMhRrF.

des pldntations. ( .Jgric11/t. dé.-or.) Voy.

Pi.ANTAT

IGN.

j'a¡oure avec

M.

J. J.

Rou(leau, que l'homme de

goür,

cap

~t.le

d'envif.1gcr les chafes

da

As le grand,

ne s'ottadie pas

a

iafYmmétri~

du plantations'

par–

f>e que cene

.f¡11¡111ftrie

ell eonemie de la narure

&

de la

vari~n< ;

c•Jutes les sllées de nos plaruarions fe

re(lemblenr

ti

forr, qu'on eroit ceujours erre daos la

m!

me. Je permers qu'on élague le cerreio pour

s'y

promener C01lm'Jdémeot; mais ell-il néce(fuire que

les deux c&rés des allées foient coujours paralleles ,

&

que la di.reélion foic roujours en ligne droite?

U!

goílr des

poultS de

vue, des loinraim, vient du pen,

chant qu'on t la plüpart

d~s

hommes

a

ue

fe

plalre

que lil ou ils ne loor pas; avides de

ae

qui el\ loin

d 'eux , !'artille qui ne fauroir le¡ reodre alfcz con–

t en rs

de

ce qui les enroure, leur perce toujours das

perlpeéhv pour

l~s

amufer; mais l' homme dont je

parl e, n'a

pos

befoi n de cette rellnurce;

&

quaud

il

ell

occup~

du fpeél•cle de; beaurés de la narure,

il oe le (oucie pas des georillelles de l•art . Le cra–

you romea

des

maios de le Nórre, dans le pare d.¡

S

tlllt-James, érouné, confoudu, de voir réellement

ce qui doune tour enlemble de la vie

a

la narure,

&

de l'inrérer

:l

Ion fpeélareur .

( D.

J.)

SYMPATHIE, dans un fens "plus narurel

&

plus

vrai, s'emploie poor

exprim~r

l'aprirude qu'onr cer–

t~IOI

corps pour s'unir ou s'iucorporer, en confé–

queuce dluoe

certai~e

refl embl.:tnce., ou

convenanc~

d.a•~s .

leurs

~s-ures.

Comme

ant1pathu

ligndie'une dil–

polltlon contra1re, qu1 les empéche de fe joindre;

bien enrendu qu' o o

n' a

nache a ces mor¡ d'autres

idées que celle de la pr.opriéré qu'ils exprimenr ; fans

preteo.ire que cene propriété vienne de quelque

~rre

métaphyfigue , o

u

qualité occulte rélidenre daos ces

~orps .

Ainfi, le mercure qui s'unir

a

l'or,

&

ii

beaucoup

d':ttltre, métaux, coul e delfus le verre, la pierre, le

bois,

&,.

&

l'eau qui mouille le

t~l,

&

qt1i le di(:

fouc, coule fur. le (u;f fons s'y

arra~her;

de

m~me

que t"u1 u..e furface couvene de poulfiere,

&

fbr

les r>lum<'s des oi feJux de ri"iere .

Ü ¿ux gou tres d'eau ou de mercure fe joindront

in11_nédiaremenr P_a r le conraél,

&

ne feronr qu' une;

mars fi vous verlez fur du mercure de l'huile de rar–

tre, de l:efprit-de-vin

&

de l'huile de rérébenthioe

par-Jcf['u;,

&

eolio qu'il

y

air de i'air par-deflus le

t:out; rous ces tluides relleroot dans le vailleau fans fe

m~ler

ou s' unir en aucune forre les uns avec les autres.

La difiérence de pelanteu r lpécilique de ces li–

c¡ueurs paro1r

~rce

la principale caufe de ce phéno–

rnene . Car l'hydrollarique nous apprend que

(j

deux

fluides d

1

ioégale pelanteur font dans un vafe, le plus

léger le merrra rouj0urs au-deflus du plus pefant .

11

faur cependant, pour que les A111des ne le

m~lenr

pas,

que la d¡fférence de peli. nreur Coir un peu conlidéra–

ble. Car le viu, par exemp le ( quoique plus léger

<¡Ue ['eau, fe mele avec elle, a-moins <JU'On ne fe

verfe furt doucemenr , ou

~-moins

qu\on ne le v.erfe

fur qoelque corps nageant fur

la

furface

c.le

l'eau (tel·

par exemple, qu'uoc rranche de pain),

&

qui amor·

tiffe la force que le vin peur avoit'

re~u

en tQm-

bant .

(0)

·

SntPATHIE '

(

Phyfiolog.

)

cette convenance d'af–

feélion

&

d'indinarion ; cerrc vive intelligence de¡

~~urs

1

communiqué~

, répandue, fentie avec une

S.Y M

rapidité inexplicable; cette- conformité de qualítés

narurelles, d'idées, d'humeors

&

de rempéramens,

par laque!le deux ames a(Jorries fe cherchenr ,

s'~i­

men~'

s'arracheot !'une a l'aurre' fe confondent en–

femble, el\ ce qu'on nomme

./Jtmpathú.

Quelle e(l

rare

&

d¿licieufe, fur-rouc qu,ind el le ell

forre,

<[Ue pour me fervir des termes d'un aureur anglois,

1l ne peur na!rre de cro1fieme amour entre deux! mais

ce n'eíl poinr de cette heureuíe liaifon, dont je dois

eorrerenir le le-'leur.

11

s'agir

ici

de certe commu–

nicarion qu'ont les parties du corps les unes avec

les aotres, qui les tient dans une

déne~·huce,

une

pofitioo, une

louffra:~ce

rnuruelle, ,,,•

.a,.,

&

qui

rranfporre

a

l'une des dooleurs' les

m

uaJ•es qui

af~

tligent l'aurre.

11

el\ vrai pourrant que cette com–

municarion produifoir au(fi quelquefnis par le mc!me

mechaoifme un rranfport. un encha!nement de reo.

farions agréables.

La

.f¡mpatbie,

en phyfique anaromique, el\ done

l'harmonie, l'accord muruel qui regne entre diver–

fes parties du corps humain par l'enrremife des nerfs,

merverlleufement arrangés ,,

&

dillribués pour cet

etfet.

La narure s'eft propofé rrois choíes principales

dans leur d•llriburioo;

1°.

de donner du lentiment

aux organes des feos .

2°.

De donner du mouvement aux mufcles

&

ame

libres.

¡

0 .

De merrre les parties du corps daos une dé–

pendance réciproque les unes des aurres . L'ceil,

<!ornme s'exprime un écrivain lacré ( c'ell

S.

Paul ),

ne peor pas Jire

i\

la main, je n'a i que taire de roi, ni

la

r~re

aux pié¡ , je n'ai que faire de vous: ainfi les

oerfs fonr aurant de renes dont !'ame fe Cerr pour

tourner le corps de tous corés; ce n'ell qu'a eux que

les parries doivenr leurs mou.vemeos; les rameaux:

que leur envoient les m

emes

crooes, ou ceux qui fe

communiquent, les tiennenr dans une dépendanc.e mu–

ruelle,

&

porrenc

a

!'une les maux ou les plaifirs, qui

affi•(!;enr l'autre.

Fau(fe hypothe.fofor la .f¡mpathie.

Quelques aureurs

ont arrribué cerre efpece de commerce qui fe

rrouv~

entre les parties, aur membranes qui leur fonr com.

m

unes ; mais il n'y eut jamais d'opinion moins fon–

dée; l'expérience nous ápprend que les membranes

perdent le fcntiment de l'aélion, des qu'elles n'ont

plus de liaifon avec les nerfs; ce n'ell done pas fur

elles qu'on doit rejetter les accidens qui s'étendenf

d'une partie

a

l'autre; fouvent la parrie qui partage

la couleur d'une autre eft forr éloignée,

&

ce qui fe ·

trouve dans l'entredeux, ne fooffre poinc .

Commcnt pourroit-il fe faire qu' une membrane

qui rranfporre ces mouvemens irréguliers , oe flr au–

oun ravage daos le milieq? D'ailleurs, ceux qui fou•

riennent l'opinion done nous parlons, s'imaginent

que c'ef! par des ofcillacions que les membraoes fe

dommuniquenc leurs mouvemens; mais qoi pourra

croire que des memhranes ¡;re01!es fortemenr

de

rous

córés, arrachées

a

chaque poinr de leur íurfaee, Aor–

ranres dons une inlinité d'endrc¡irs, taches prelqutS

parrout, conduites par plulieurs dérours , íoienr ca–

pables de vib•·arions? Ce o'ell done c¡t]'aux oerfs

&

aux vai(Jeaux qu'il faut rapponer la

{jmpathie

qui fe

rrouve entre les parties. du corps. Entron.s qans l'ex.–

plrcanon de

ce

rnéchamfm·e .

Sympatbie de la tbe

avec'd'a11tr~s

pa.rtin d11 corp11

~xpliquées.

Dans

di~erf"es

maladies du cerveau, com–

me dans les coorulions, les yeux s'enflamrnent; le

fue nerveux porté dans les nerfs qui vont

a

l'ceil,

donne

b~aucoup

de force aux vailleaux,

&

po.u(fe

le

ían~

dans les arreres lymphatiques; les nerfs de

la trorlieme, quarriem'e

&

fix ieme paires, mettene

les mufcles en convulfion,

&

1~

regard deviene

fé–

roce, ce qui pronollique le délire prochain .

Les dooleurs

d~

l'oreille

Ion~

des plus aigues; le

({rand nombre de rameaux de la feprieme paire,

&

la communicarion avec la huirierne, en donnent la

raifon ; il furvient des pullules

a

1~

langue'

&

quel–

quefois

OA

ne peut plus parler quand le cerveau eíli

ablcédé: d'aborJ les nerfs envoieot beáocoup de fue

daos les mufcles de la fango e,

y

engorgent les vaif'–

feaux,

&

formenr par-fl\ des pullules; enfin par la

violente comprelfion·

d~s

nerfs, la langue deviene pa•

rai.Ytique .

·

Dans les blelfures de

t~re,

on vomit Je la hile; en

voici la raifon ; par l'aél10n des nerfs qui vont

ii

ce

vifcere, les tuyaux fonr re(Jerrés, comme le long n'a

pas un

~rand q¡ouv~~nt,

il

s'~~tCCI!mLÍle

&

filtre· ~tu~

.

-

.

I.!CC