6x6
S
Y M
ficielle dans le cirque avec de g rauds ar-bres que
lf?t;l
faifoit apporter par les foldats
&
qu'on y
replanto•~;
on y lichoit quamiré de
b~tes
que le peaple pourfu•,¡
voit
ii
la courfe ,
&
qu'il falloit prendre viv(!$; c'elt
pourquoi on n'y lacboit point
de
b~res
féroces, com–
me on faifoir au panc,,rpe, qui étoit un autre fpeéh ,-
cle a-peu-pres fe mblable .
'
Pluíieurs aureurs prétefld.ent, que c'étoit le
~c!me
diverrifremenr, connu fous deux différens noms. fel–
le ell l'opi nion de Caf.1ubon, de Cujas
&
de· Fran–
~ois
Pithon ; mais Saumaife dans fes notes
[~r
Jul_es
C.tpirolin, aflure que ces deux fpeétacles étoJent d•f–
férens,
&
que les
Sylvu
ne durerent que jufqu'it Con–
ftanrin, apres quoi l' hilloire n'en parle plus, tand•s
qu'elle fait encore quelquefois mention du
panc;_arp~.
Quoi qu'il en íoir, au commencemeut o
o
ne l.a_cho•t
que·quelques perirs animaux dans cerre
fore~
poll1che,
mais l'empereur Héliogabale y rit menre des ba:ufs,
des chamea ux
&
eles
cerfs .
La plus fameufe
./YI.w
dour parle l'hilloire, efr celle qui fur donnée par J'em–
pereur Gordien; il y avoit deux cens cerfs, tn·nte
chevaux farouches, cenr chevres, dix élans, ce
m
rau–
reaux, trois cens autruches, rreote anes tauvages ,
cenr cinquanre fangliers, deux cens cbevres fauvages
&
deux cens dains .
(D.
J .)
SYM.IETHUS, ( G¿og . anc. )
un des principaux
Re
uves de Sil·ile, qui
le
jerre dans la mer de
C~tane.
Poy(z
Snol<I!THIJ <.
(
O. ').
J
SYMA 1U::: ,
t.
f. (
Habit du daT!JU rom.)
en
l~rin
Jyrma '
mJnte
a
long ue queue rraJilanre; les dames
romnines l'awtchoienr avec une 'agraffe plus ou moin.s
rich
c furl:épaule.
l l
fa.urfavoir, que les dames par-deflus leur llole,
porr
oiencla m:tnte ou la
Jymare done
nous venons de
parler . La queue exrremem<!nt rrainance
de cene ./Y–
mare,
fe déracltoJt (le tour le relle du corps, depuis
les épaules, o
u
elle éroir atrachée avec une agraffe,
)e plus (o uvc:nt garnie de pierrerie5,
&
(e
fourenoit
lt
une Joogue dillance par fon propre poids :
1~ p~r
tie fupérieure porroit ordinairemcnr fur
l'épaulc
&
fur le bras gauche , pour donner plus de liberté au
bras droir, que les femmes porraienr découverr com–
me les
hommes;
elle formoit par la en defcendant, un
grand nombre de plis qlii donnoient de la digni¡é
fK.
de la grace
a
cer habillement.
Q uelques-uns onr pc:érndu que la forme en ,étoit
qnarrée,
quadrum pallmm.
Le fond écoir de pourpre,
&
les ornemens d'or . lfidore s'ell pi O
a
l'cf\richir de
pierreries:
lljjixis in ordinem gemmis diflinfla .
La mo–
de de cerre
(ymare
s'~nrrodUJ!it
fur la (cene,
&
les
cornéJ iennes balayoienr les théilm:s avec leur longue
queue.
•.. •..
Longo .flrmate wrtit bumt!m.
'
,
.
. (D.
J.)
SYMBACClii,
(
Antiq. d'Atbenes.
J
~·I'~""X." ;
c'é–
tair le nom qu'on danno•r aux detu pn!tres, chargés
de purifier la vil le d'Arhenes dans la fc!te des targélies.
(.D .
J .)
SYMBOLE,
(
Gram. )
rig ne ou repréfenrarion d'nne
chofe morale par les images on propriécés des cha–
fes narurell es .
1/oyez
SrGNE, FrGO t\E.
'Ce mor ell formé du grec
.f.j¡mbolón,
marque , !i–
gne, c:trJaere,
&
du
ver
be
fimbatlein,
conférer ou
comparer . Dans' ce lens -lit , nous J ifons que le lion
en le
/Ymbole
du courage, le pélican celui de l'amour
parernd . Les
JYmbolu
émient en grande; ellime
p~r~11
les anc•e,ns
hébre~x,
&
fur; rout parmi les ·Egyp–
tJens, qlll sen fervo1enr paur cauvrir la piOpart de
lcurs myll eres de morale,
·&
pou·r
repréfent~r
Jlon–
feulemenr des chofes morales pour des chafes na¡u–
rell es ; mais aulli. les narurc;lles par· les 'mora les.
PQy.
HYÉRaGLIPH
5 .
•
.
ll y a' différenres forres de
Jymbo'les,
comme ty–
pes , énigmes! para ba les, fa bies, allégaries, emble–
mes, hyéragl•phcs , que l'an rro uvera fou
leurs ar·
rieles ·panicu_liers
, · ry~c,
énigme,
&'c.
La pluparr des
l7rrres chlltC>Jfes ne lonr que des
JYmboles
!ig nifica–
rc fs .
Voyez
L ETT RE .
·. SnnC> LE , (
TMulogie.)
dans les aureurs eccléfiaf–
·ttq ues
&
dans les T h¿oJa<ricns
(i<Tnifie qu'elquefois la
mariere
cb
íacremens, '::e
q~'ii"
y
a de fen!ible
&
d'expofé aux yeux . Ain!i dans le bapreme , l'eau en
le
fimbole
de l_a purmcdtion iorérieure . Oans
I'Eu–
chanll•e, le
pa~ n
&
le vin font les
Jymbolu
du corps
& du ía ng de J efus-Chdll , qui fo nr réellemenr préfens
dans ce facrement .
Poy(z
MAT JERE, SACREMENT .
Symbole
lignifie parmi les Chrétiens
1
une formule
SY M
de profeffion de foi . Nous en connoilfons quarre;
adoprés par I'Eglife; f•voir, le
,hmbo/(
des Apórres,
celui du concile de Nicée, celu1 de S. Arhanale
&.
celui du concile de Conllancinople, de chacun def–
quel_¡¡
naus rrairerons féparémenr.
Le
jyt~Jb{Jie
des Ap6rres e(l une formule de pro–
fef1ion de foi, qu'on crait ·qui uous vien.t
des
Ap6-
rres,
&
qui a éré rérligée par eux vers l'an
36
de
l'ere vulgaire, avanr qu'ils
f~ f~paraOenr
pour aller
pr!cher l'évangile . C'ell comme l'abrégé de la dnc–
rrine de Jefus-Chrill
&
de
I'E~Iife
c.h.rétienne; c'éraic
comme le !ignal
&
la marque
a
laquelle les Chréncns
fe reconnoifioient entr'eux.
Rufin,
4e JYmbol. pag.
B9·
dit qu'il a apnris par
tradirion' que les
~p<'>rres
éranr
pr~rs
a
fe féoarer,
s'aflemblerenr,
&
conféranr enfemble les peníées que
chacun d'eux avoir fur les princ•paux arricles ele la
fqi, en C<>mpoferenr
le
jymbole
qui en ell comme
l'abrégé. S.JerOme,
j pÍjl. ¡xj.
atrribue aulfi ame
~p6rres
le
jjmbole
que nous avons fous leur nom.
S.
Léon dir, qu'il comprend douze articles des douze
ApOrres . Enfin, quelques-uns prérendent que chaque
ap6rre a fait fQn
ªrticle,
&
défignear .en Jlarticulier
l'arcicle que chacun a compofé . On cite pour cerre
opinion un manufcrit grec de la bibliarbeque de l'em–
pereur, dan.s
lequ~l
le
./Y111bole
fe rrouve ainfi divifé
~o
douze
a
nicles,
avec
les nams des ApOrres que l'oll
prérend avoir campofé chaque arricle . Le premier
y
ell attribué
a
S.
P ierre ,
&
les
~utres
fuccellivement,
~
S·
André ,
a
S. Jacques l.e májeur,
ii
S.
Jean,
&c.
Cependaqt
M.
Oupin remarq_ue, qu!,J y a
de
forres
pifons pour prouver que ce tenrimenr n!efl pas fon–
dé, qu'on cC>nvienr que le
.JYmbole
ell
d~s
Ap6tres,
pour le fonds
&
pqur la doéhine, mais non pas
pou~
l'exprelfion. Car, s'il étoit vrai, que les Ap6rres eu!–
fent fait un
JYmbole,
il eOt été par-tour le m!me dans
ro
u
ces les Egliles
&
dans
ro
u~
les !iecles, tous les
aureurs l'auroient rapporré dans les rr¡!mes termes ; ce
qui n'ell pas, puifque non-feulemenr dans le deuxieme
&
dans le troi!ieme !iecle de l' Egl ife, mais encare
dans
1~
quarrieme,
il
y avoit plu!ieurs
Jymboles,
&
que ces
jj¡mbo!e! ,
quoique les
m
emes dans la doétri–
ne, étoienr différ!!ns pour les termes . Par exemple,
le -precnier article de llancieo
.fYmbo/(
ramain éroir:
Cndo in
Det~tJJ, patr:~m
011/11ippfenWn;
eelui du
fym–
bole
Je l:églite g'Orient,
trrdo in up11m Deum, patrem
·
o!Jmipotentem,
rnvijil>i~enJ
&
impa.(fi!Jiüm;
celui
1'
A·
quilée,
tredo in umnn Dmm, patrem
q~l,mipot(ntem;
&
'l'aocien vulgaire porte,
&ret(o in
t111UT1l
·o etml ,
pa–
trem omnipotenum ,
trutor~m
'ttrli
&
terr~ .
S.
Cy–
rille de Jerufa lem rapparte un
(pmboü
parrkulier
el\
ufage '
da n~ l 'égJi [~ d~
Jérufalcm . Enfin S . Augullin,
S.
JerOme, S. Pierre
C~ryfologue,
&c.
remarquent
des différences notables
qu~nt
¡¡
l'~xpre!lion, dan~
les
différens
JYmbolu
connus íous le
l)Olll
de
JYmbolu
du Apotru.
On
n'eft
p~s
non-plus d'accord, pour¡¡uai on
a
donnof le nom de
fY.mbole
ii
cer abrégé
ele~
articles de
la foi chrérienne ; quelques-uns difent que
c'ell
paree
que le
Jymbole
etl
comme
la marque caraélérill1que
dq cl)rérien , faifan¡ allutian
a
l'ancienne caucume
des G req ehez qui l'on donr¡oit une marque de
g3~e,
••l'fh"'!,
pour le reconnoitre CQtre per!onnes hées
par l'hofpiralité. D'a urres pr.étendent que c'efl
a
l'oc–
c:tfion d'une atlemblée qu conférepce des Ap6tres,
ou cha<·un d'eux ayant déclaré ce qu'il penfoir [ur la
foi, on en compofa les arti<;les du
tr(4o
al!
JYmbole,
de
••l'll•..••, confiro ,
Mais ce que
nou~
avqns
remar–
qué ci-detlus dott faire juger de la folidiré de cette
étymologie .
On prétend que
S.
Cyprien ell le premier qui
fe
foit fervi du mqt de
,hmbole .
M.
Fleury obferv.e,
qlle jufqu':tu tems de
S.
G•·égoire le Grand, on n'a–
voir pas caurume de
récirer le
fymbole
il
la melle
de J:églife de Rome , paree que cerre églife n'ay3nt
été infé.élée d'a ucune héréfie n'avair pas befoin de
faire profeflinn de fa
foi
,-tow.
VIII.
liv.
XXXVI.
de
f
bifl. ml(/ia/1.
·
Au re!le , k
jymbo/e des
Api)tres en
con
faeré par
le refpeét de toure l'anriquité . On le réciroit ordinai–
rement avant le
ba pt~me,
&
en quelques endroits, .
on le
pronon~oir
publiquemenr fur le jubé en pré-.
fehce
9e
tout1e peuple , Comme on l'avoit
re~ú
des
Ap6rres fans écrcrure, nn le confervoit de vive
vqt:c,
&
il étoit
m~me
défendu de l'écrire, cornme le ¡é–
moil!;nent S. Augullin
&
S. Cyrille. ll p3ro!t par cé
qu'iTs en
rappor~en¡
qu'i l éroit plus courr que celui
que nous ,écironi. S. 4mbrqife croit que I'églife de
.
~-