'1
S Y L
autres. L'pne' que ""'
ttrmr
flf
ptut rtYt
.
p_lur
~i
lfhp/
danr lq colltlufion que tiJmr
ter
préitzi¡¡u.
Or
cela dépend vifiblement de ce príncipe g-énéral, que
tu
prrf11if{tl
doivrnt
cot~ttnir
la
fOIIclu{toll.
Ce qui
ue
pourroit pas étre, fi le
m~me
terme étant dans les
prémilles
&
dans la conclufion, avoit moins d'éten–
duc dans les prémilfes que daos la conclufion , Gar
le moins général ne contient pas le plus général. L'au–
tre
re~le génér~le e~
,
que
{t
ll!oYell
floi(
hr~¡I'Ír
1111-momr tiRe
fou
fllll'l!trftllmmzt.
Ce qui 'dépen en–
core de ce príncipe, que
la fOitclujioll doit len con–
temu
da1u le< prhnij[u.
Car, (uppofons
q
u~ no u~
ayons
a
pro
u
ver ql!e
qudqu'(Jmi dt Diru
di
pau-.rr,
&
que nous nous tervions pour cela de ce
cee pro–
pofirion,
·que{lfllt .faint eft
pat~vre;
je dis <¡U'on ne
n•rra jainais évidemment que cette propofitro!l con–
tiene la concJuf¡on, que par une
au~re
propof¡tion,
oil
le moyen qui efl
(ai11t
foit pris univerfellement :
Car il
~fl
vifible, qu'afin que cecee propolltiqn,
qutl–
que fomt e(/ pauvn,
oontienne
1~
CO!Jclufion,
quel–
qu~ am~
de
Pí~u
eft pauv¡·e,
il
faut que
~out
JaiNt
]Ozt aun
d~
D1e11 .
Nulle
de~ pr~milfes
ne contien–
droit
1~
conalufion, fi
le moyen étanr pris particu–
liercr¡¡~nt
dans !'une des propofitions, il n'étoit pris
univ~rfellement
dans l'autre . Lifez le onzieme cha–
pitre de
IJ
rroitleme parrie
'éle
l'art de pen{er ;
&
vou~
y
v~rrez
CE'tte regle
appliqué~
A
plufieurs
JYI~
log'ifiner
cornplexes .
'
L1:s
JY(Iogijmer
conjonélifs
n~
font pas
~ous
ceux
don~
les propofirions fonr
conjonéliv~s
ou cqmpo–
fée¡;
rr¡ai~
Ct!Ux ·dQ{lt la majeure
ell
tellement com–
pqrfe. qu'elle enferme
rou~e
la conclufion. On peut
!e~ r~Jnirf
a
trois ge'lres' les c;onditionnels' les dif–
JOI18 1f~
&
les
cop~la¡ifs,
Les
fyllogijll(t<
con<liriqnnel~
font ceux ou
1~
ma–
jeure ell uue propofition conditionnc:lle, qui
con~
~ient
toures les
conclufion~,
comme
·
S'il
y
a
1111
Die11, il lt fout aítntr:
Or il
;y
a
un Dim :
Done ti le faur aimet:.
L~ me¡~ure
a.
d~u~ p~ntles
\
1~
pr.emiere
~·apP,elle
l'nmécédent•
l~
fecoqde !e cqnféquent . Ce
JYIIogi:fme
p cut erre de dcux
forr~s;
parc;e que de ' la
m~me
majeure o n peur former deux CO(\Ciuliqns.
k'
prer11iere efl , qua11d ayan¡ affirn1é le confé–
quenr
d~ns 1~
majeure, on affirmc l'llltécéclent dans
la rr¡'neure lelon cene regle,
en
pofimt l'llnticéd(Ht,
on poft (e
co11(é~11ent
,
Si In
11111tier~
ve.
peut fl.
m~uvoi~ á't/1~
mRme,
il
·
fauf 911e {e premier mouvemtl!t l11i
~tif
été ii!J-
PriV.ttP!'~" D~eu .
.
O
r lamqluu rtt peut ft mouvozr d elle. mlmt:
J
1
faut done que le prtt,iel' mouvemmt luí ait étf
""f~"
imé
far
Ditu .
Ls
fl<cqpd¡; fofte
eq,
quand on
~re
le
cqnféqu~nt
pour óter l.'an¡écédenr, felon cette regle,
ot11nt
1~.
n11}f~11mt, ~'!
Ott 1'
ant~f~dmt
;
·
$i
guelfJ.II'IIII du
~lus
périt, Dim fl tro'llpt:
Ma
u Duu11e fi trompe poir1t:
Douc auetll!
tler
é/11~
ne ph-it
.
..;
LE's
JYIIog_iftllts
disjo11é.l:ifs font ceux
o~
la majeu–
te cll
d.sjoqcl.tve, c'efl-a-dire, parragée en deqx mem.–
bres ou pi
u~,
.. La concr'ufio n efl juí\e quand on oblerve cette re–
gl~;
tt1
n/ant' tOIIS /es membrtr, tXcepté
Ull
{e11l,
&~
tler·11'ier e(/ 'nflirmé;
011
m
ajfirmant
u'n
feul, tour ler
~tut{erfo.'nt
11ió.·.
Exc;mp(e:
Notu (ommn
1111
printemr,
~~~
en
ité,
~~~
en
au-
totiiHe, ou
m
1Ji11er:
Mais no11r n..e
fln~mes
Hi a11 printenu,
11Í
en
1111-
.
to11mt,
tzi
en
ie6
.
Done ltOIU fommer en_ biwr .
eec argument efl fautif, quand la divili_on dans IR
maj_eure
n'el~
pa.s COf11plette: car s'.il y
m~nquoir
une
leule partíe, la conel ufion ne
fero•~
pas ¡u!le'· com–
~e
on le peur voir dans. ce
f¡llogz(me.
JI
faut obéiz· a11X princrr
en ce
q11'ilr commandent
cO>ttt·da loi de Dieu, ou
(e.
r6volter contre euK:
Or il neJ:ut par' lfUI' obéir
en u
qui
di
eontr(
~'!.
/gj
'
Duu:.
·
S Y L
Done íl {1111t
.fe
,-¡volur ;ontrt eux ,
ou
Or il ne fallt p4r
,¡;
rívQiter contre eux:
pone il faut lttJr obéir
t11
ct qui
ljl
contre la loi
d,
Dtm .
·
Les
fjl{ogifme~
copulatifs ne font que d'une for–
re,
qui· eft quand on prend une prQpoficion copula–
tive niante, dont el)fuite oo é¡ablit une partie pour
(leer
l'aucr~
,
Un homme
11'
efl p11r
tout rnfin¡ble ftrv}tez¡r tft
Dieu
&
ido/qtre de fin argent :
Or /'4vare dl'idol,itre de fo•z argent;
Done il
<~~'di
pa.·
ft~"viuur
de Dieu.
Car cecee
for~e
de
JYI{ogifme
ne coqclut point né–
celfair-emen.~,
quand oq
ót~
une partie pour mettre
l'aurr~;
aomme on
peu~
voir par 1=e raifo¡memenrciré
d~
la
m~me
prqpofttion.
Un homme n'
di
par tout enftmble firvitcur rfe
Dit~
&
ídolátr·t de l'argent:
Or ter prodigun ntJimt point idolatres r/t i'llr–
ger¡t;.
Pone ilr font flr-r¿itmr!
d~
Dieu .
Un
lf¡llogi/iiJt
parfai~
ne peut ayoir moins de [rois
propofirions: mais cela p'efl vrai q\le,quar¡d on con–
clut abfolument,
~
non quand on qe le
f~it
que con•
ditionnellement; paree qu'alors la feul<; propofition
conditiQnn~lle
peur enfermer une des
pr~miO,es
outre
la conclu
lion,&
meme
~ouces
les ¡leux; prenons pour
~xempl\!
ce.JY{Iogifit¡e.
1
1~11{
corps qui rrfl¿ehit la lumiere (le tourer part¡
eft raboteu.Y :
·
·
Orla lime réfUchit la l111!1iere de toutu p11rtr,
.pon&
1~
lmu
df
11•1
col'pr raboteux.
rour concliJre conditipnnellemenr, je n'ai l;>efoi{)
~u
e ¡je deux propof¡tions ,
Tuut corpr qui réfUcbit la lumiere
de
(01/Ur par(f
eft raboteux :
Done
ji
la lime réjléchit la {umítrt ift to11tts
p~rtr
1
e'ejltm fOrpr fabuttUX.
Je puis
m~me
renfermer ce
raifonnem~nt
en
up~
feulc; propóf¡cion
¡
ainfi
l
Si tout corprqui réjlóchit lalumiert dt toutu.
part~
e(/
~·aOoleiiX,
&
que ia.lutu l• réjléchiffi 11in(i;
ilfaut avo11tr que fl 11 eft point un corpr poli
t
m11u rabouux
•
·
Toure la dilférence qu'it y a entre les
{j¡llogifmt~
abfolus,
&.
ceux donr la condition efl enfermée avec
l~une
des prémilles dans une propofirion
coudirion~·
nelle,
~1\
que les premien ne peuvent
~ere accordé~
~out
enriers, que pous
ru;
demeurions d'accord de ce
ql\'On nous. voQIQit
perf~ader:
au lieQ que dans les
dernier~
, on peur accorder {OUt, fans que celui qui
les
fai~ ai~
ef\core rien gagoé; pa'rce q4'il luí refle
~
prq11ver '·
quela c
0
nqicion •d'o\l dépend la,
~onféquen-
ce qu'on
l.uiaccorde efl
v~ritable .
·
E~
ainfi
cesargumens. ue fonr proprernenc
qu~ de~
préparatiqns
a
une conolu(ion
~bfolue:
ma.i{ ils
fe-n~
auffi
tres- propres
a
cela:
&
il
faut avouer que ces
maniere~
de raifonner font
rres-ordinair~s. ~ tr~s-na
turelles;
&
qu'elles ont cer avantage, q11'érant plus
~loignées
de
l'air del'école , 4elles en font. m.ieux re...
c.;
ues.
d~ns.
l!l
mon.de.
Le plus g
raf\d ufage de ces
raifonnemens efl d'o–
bliger cel11i
a
qui on veuc perf'uader
un~
chofe,. de
reco_nnol.tre,
1°.
la bonté d'une conféquence qu'·it
peut accorder. fans s'engager
en~ore
a.
riel\ ' paree
qu'on. ne luí pro.pore ql!e conrinuellef11e(l.t 1
&
ti1p.arée
de la vérité
mat~ri~lle,
poyr parler ainfi. de
Cl(
qu'elle
c;on~ient ~
&
par-Ja.
011
le
difpof~
a
r~c~voir
plus fa–
cilement la conclufion abfolue qu'on en tire. Ainfi,
une
p~rfonne
m,'ayant avoué que 1111//e
m
atier-ene
p.e~:fi ,
j'en conclurai,
don f./i /'ame der biter
pell.ft,iJ
flltit
qu'elle
foird)flin{/u/e
la
11111~iere;
&.
com
me ilne
·pourra pas me nier cene conclufion
·conditionnell~ ,
¡'en. pourrai tirer l'une pu l'aun;e de ces deux confé–
quences ab[olues:;
or J'11me
de~
blter
pet¡fo :
do11c
tllt
e.fldijlin{/e de la matiere .
Ou bien au-conrraire:
or
/'ame der blter
n'dl
pat
dijlif¡{/e
dt
/11
tfllltiel'e ; donO;
~l(t
nt
Nl¡/f f11t
.
Ü!\