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S Y M

Rome l'a confervé long-rems cel qu'elte l'avoít

re~u

d'abord,

fa~s

y rien a¡ourer. Mais

~ uicer

obferve

qu'on y a a¡ouré plufieurs mors en dilférenres oeca–

fioos

&

a

mefure qu'il s'élevoir de nouvelles héré–

fies .

Bingh1m dans fes

autiquítés eccléjiajliquu,

rappor–

t~

en enrier le

.fymbo/e

qui éroir en ula"e dans l'é–

glife de J érufalem ,

'&

qui cfi un peu "plu! érendu

pour les termes que le

fymbole

des Afl0cres, quoi–

qu'il foir le

m~.ne

pour la fubfiauce.

On

n'en erou–

ve que le commeucemenc daos

la

lirurgie de S. Jac–

ques, mais S. Cyrillt! elans les

caree~

eles le rappor–

te daos roure fa reneur,

&

fon aucoriré en ce poi

nr

efi d'autJnt moins fulpeéle , qu'il éroi r lui-meme

év~

g

.ue de J érulalem . Au refie,,

ce.fjnnbole

ell plus an–

cren que celur de

~rcée ,

purfqu'oo n'y rrouve point

le mor de

colljubjlane~el

que le¡ peres de

1

rcée avoient

con facré.

ll

efi aulh plus aucien que celui de Conf–

t anrinople, puifque de l'aveu de rous les critiques ,

les

caréchef~s

de S. Cyrille fonr anrérieurs de quel–

ques anuées

~

ce dern icr concile.

Le

m~l)le

auceur rapporcc

~uffi

un

f¡mbole

qui \!rqic

en ufag<!

el~ns

l'églife de Célarée de Palefline ,

il

comprend ¡>rincipa lcmenr ce qui regarde les myfier<!S

de la TnnJCé, de

l'fnt;ar~arion

&

d~

la Rédemption,

mais il

u'

y efi fair menrion ni de la delcenre aux en–

fers ,

ni

de la réfurreélion

rles

morrs , ni de l'églife ,

cornme daos les aucres

./Ymbolu;

paree qu'il n'y a–

vare

encare

eu nulle erreur ou djfpuce fur rous ces

porncs.

L~

;fl'nbole

de !'éslile

d'

Aléxandrie éroit encare

plus courr que celui de Célarée,

&

cependanr il

ex–

primoic nerremenr les 3rticles de la réfurreélion des

morrs

&

de l'églile . On croir que c'efi celui qu' A–

rius

&

Euzoi'us préfenrercnc

a

Confial]tin, comme

s'il eur comenu la foi de Nicée, mais on n'y rrouve

pas le_ mor

conji,bjlm~eiel.

Calhen nous

a

confervé une parcie elu

J.jmbole

qu'

on réciroir daos l'églife d'Anrioche dcpur; le

rems

u~s

Apórres,

&

auquel on ajoura feulcment le mor

'"'"'"' depuis le concile de Nicée.

L~

JYmbole

de l'églife Romaioe, éroir le

JYmbo/e

m~

me

d~s

Apllrres,

&

celui d' Aquilée n'en drfréroir

que par quelqucs addirions de termes, faires de rems

en cems

a

mefurc qu'il s'élevoir de nouvelles héré–

fies ou qu'on les avoir condamnées. Bingham,

o>·ig.

ecclijiajl. tom.

IV.

liv.

X.

c!J. iv.

§.

S.

Io. 11. n.

&

jeq.

Le

jjmbole

de Nicée fue puhlié l'an

32'i·

par or–

dre du

prerni~r

concile généra l de Nicée , ceno fous

Confiamrn, contre l'héréfie de• Arieos.

Le

f¡mbolc

acrrrb_,ué

a

S. Arhanafe efi une confef–

fi on de fui

1

forc necre

&

forc écendue que quelques- ·

uns cruie11r avoir été préfenrée par ce f'ainr doéleur,

~u p~p~

&

au concile de Rome, ten

u

en 340 pour

¡ufirller fa créance. lis a¡oucenr qu'on mit ccrre pie–

ce dam les archives avec les aétes des

concile~,

&

que

fon~rems

arres ayant éré recrouvéc avec beau –

coup d'aurres qu'on croyoic perelues , par les révo–

lucrons qui

avoienr agiré Rome , un

l' inféra dans

1:~tfi~e

drvir!

a

la fin des marines, comme la plus par–

raree

~xprellron

de la foi de l'Eaf ife catholique, con–

tre l'héré!ie

de~

Ariens; mais cuus les (avans convien–

n ene que ce

/Y•!Ibole

n

efi ooim

d~

'i.

Ath wafe.

Le

jymbole

de

Conft~arin'>ole

efi CfJnform

~

a

celui

de Nicée, un ís on y ajoutl par forme d'ex lrcation

ce qu'on venoic de définir daos ce concile roucfl'rnr

le

S.·

Ef'prit, d

Jnt

M

rcédoniiSs nio ir la di vinicé.

E n

477·

les peres

d

J

concile allcmblé en Efpagne con–

ere les prllcillianifies, a¡oucerenr ces mors

a

l'arti–

~le

du S. Efprir daos le

/Ymbole

de Coofiancinople

&

du Filr ,

pour rnarquer

la

foi de I'F.glit'e par ces

paro!es,

qui procet{e d11 Pere

&

dtJ Filr,

conformé–

lnent aux Ecricures; ce que les égl!i'es

'Efpagne

&

de Prance ont retenu depuis.

D~ns

le croifieme

con–

cile de Tol ede, ten u

~~~

1

S9; on ordonna que dans

touces

1~•

égli(es d'Efpa[!n<',

le reuple cha nreroir

pendant la melle le

fpnbole

de Confiancinople. L'E–

glife romaine retine néa nmoi ns duranr quelques fie–

cles, l'ufage du

JYmbo/~

des Apó cres dans la céré–

monie de la meíle; mais enfin, le pape Benolc

Vllf.

ordonna

en

Ior 4 ,

qu'on chameroic da11s coure l'egli–

fe IJtine le

.f;mbo/e

de Confi"ncinople avec l'addjtion

!JitÍ

ex Patre filioque procedrt,

cct ufage llrbtlfie en–

cure. aojourd'hur clans, ro'ure I'Eglife. latine.

Du~in,

bibltot. du aute. ecc/if.

Vofs.

de trtb. Jjmbol.

1

en–

feliu s,

tle

./Ymbo

l. Aehana{

s .ri.:er,

tiJI!jatJr. ecclif.

~x

palrib.

gr.ec.

vec'p.-fy'mbo/um.

Calmet,

Ditl. tle

·

'lo

me v.

S Y M

la bibl. tow. lll. /cttn S

1111

mot

fymhole ,

p. 6o7:

SYMBOLE D'ATHAN.\SE, (

Hijl .

ecc/éjiajl. )

les fa–

vans convienoenr généraleme11r aojourd' hui que le

jymbole

qui porte ce nom, n'efi roinc de ce rere de

f•Eglil'e. !,.e P. Quefnel avoit conjeéturé que

ce.fYm–

bole

éroir de

Virgile

ele Tarle,

év~que

d'_-\frique dans

le fixieme fiecle, qui

a

publié d'autres ouvrages fous

le nom de S. Arhanafe,

&

quí fe rert [ouvenc des

exprellions'

employ~es .

dans ce

/Ymbo{e.

Long-cems

avant le

P.

Que(nel,

.M.

Pithou a.vnit

fo;rp~onné

que

ce

.JYmbole

n'écorc pornc de Vrrgrle de fapfe, mais

d'un rhéologien

frao~ois

. Enfin J ofcph Anthelmi

a

publié a

Paris, en r69J, une f.wanre difTcrracion la –

tine fur 1 ~ fjmbole d'Arhanafe: Nova de fy

mbo lo

At!Ja–

lla

jlano

dijqt~ijitio, d:~os

la

quelle il

a fa

ic revivre la

conjellure de

M.

Pichou..

Cette dillercarion efi divifée en quatre parries _

DJns la premiere,

il

ajoure quclques preuves fort

fingulieres,

ii

cellcs qui avoienr ét¿ donnécs julqu'ici

pour montrer que

ce

JYmbo/e

n'cfl pas de S. Arhana–

fe,

&

ne peuc

m~

me f.cre de lui. Dans la feconde,

il fai c u11e exaéte recherche du rems auquef ce

f¡m–

bole

a été COIJIJU

&

publié

d~puis

fous le IJOffi de

S_

Arhanafe,

&

en remonram depuis le dixieme fiecle

dans

lequel Vollius prérend que cecee confelfion de

foi a commencé

a

paroicre, jufqu'aux précedeos, il

place l'époque de cerre piece vers le milieu du cin–

quieme fiecle. Daos la rroifieme parcie, il axamine

quel peut

~ere

le pays

de

l'auceur du

.fYmbole,

&

s'il

écoic africain o

u

fran~ois,

&

refuce le

fyfiern~

du

P_

Quefnel, qui l'acrribue

ii

Virgile de Tapie. Les preu–

ves

qu'il porte conrre lui loor:

r

0 •

que les traités

ou l'on remarque des formules ou des exprellions qui

fe rrouvcoc dans ce

.JYmbole,

ne font pornt inconref–

eablement de Vir·gile de Tapfc, au fentimenc

m~ me du

1'.

Chifllet, qui les

a

donnés fous le nom de

V irgile,

&

qui avoue

néanm:.iu~

qu'i ls ne pcuvcnc paf–

fer que pour des ouvrages doureux.

M.

Anchelmi va

plus loin;

il

allegue plufieurs raifons pour moncrer

qu'ils l'o

nc d'ldace,

&

rér ond aux argumens du P.

Chiffl.er:

,Q,

que quand ces ouvrages

f~roienr

de Vir–

gil

e ele Tapfe, la

con~

rmiré de quelques exprellions

avec cefles elu

JYmbole

d'

Arhanafc, n'cfi pas une con•

viélion que ce

Jymbole

foit du

m~me

auceur puifqu'–

on en erouve de (cmblables dans

S.

A ugufi;n,

a

qui

perfonoe ne s'efl avifé d'anribuer

ce f¡iJJbolc :

Jo.

on

die que Virgile ayanr publié quelqucs-uns de fes rrai–

cés (ous le nom de S. Arhanare ,

&

fous celui de

guelques autrcs peres'pour leur donner plus d'auco–

rité , il y a beaucou¡> d'apparcnce qu'il a corr¡¡wfi! le

fymbol~

dans la

m~me

vfie,

&

lui

n

faic porrer

le

nom

de

S.

Athanafe . M . Anche! mi prétend que cela ne

peut écre, raree que

ce ./Ymbole

a paru d'abord avec

le nom de Ion aureur,

&

non lous celui de

S.

Acha–

nafe . DJns la derniere parcie,

M.

Anrhelmi prérenc{

avoir rrouvé le

fran~ois

auceur du

JYmbo/e;

c'efl Vrn–

cent de Lérins .

Les corrjeélures fur lefquelles il fe fonde; fonc la

co¡1formicé des expreflions

&

eles phrafes de cec au–

teur avec le

f¡mbo/c,

&

un paftarre

ou

il promee ele

recoucher piÜs au long les exprcffions qui regardene

la confcllion des myfieres de la Trirriré

&

de I'Incar–

nation . L'nbjeélion que l'on pcut fa ire narurellement,

efi que

Genn~e

ne parle poinr de ce

!Jmbole

dans

Ion livre eles écriva ins ecclé!iafiiques, ou rl parle de

Vincent de Lérin ,

&

de f'on rraité conrre les héré.

ti

es.

M .

Anrhelmi ne s'cmbarra{fe pas beaucoup rle

cet argument négatif;

&

pour l'alfoiblir d:JVanrage.

il die que Gennade n'a point parlé de plufieurs au–

reurs,

&

qu'il a omis pluficurs uuvrages de ceux dont

il parle, comme

1'

ex rofirion du

JYmbo!e

d'Hylajre

d' Aries, dont l'aureur de fa vi e fa ir

m ~nrion

avec élo–

ge. L'oprqion d' Anrhelmi ne me paroic pas plus lo..

lide que cell es qu'il combar ,

&

tour prouve qu'<>n ne

connoit poi

m

l'auteur du

_f;mbolc

qui porte fautle–

menr le nom de

S.

Athanafe

( D.

l,-

J

SvMBOLI!: , (

Art. nmlli(illat. )

tes McJaifli fies a

el.

lene

jymbole,

ou

eype,

cerraines ma rq ues, atrribnts ,

&

figures, qui fe voyenr fur les médail!cs , pou r ca.

raélérifer cerrains hummes, ou certí\i nes divioités;

les parries du monde

les royaumes, le< nrovinces,

&

les vilfes, ont auffi leurs elrtTéreros

Jymboln

dJn~

les médailfes.

On fait que les

.fYmbolu

fe

trouvent fur l'une ou

l'aucre face des médailfc•, c'ell-a-dire, fur la r@re,

ou fur

le

revers,

&

quelquefois fur les deux cótés,

Nous refervons

a

parler au

mot

TETE . des ornenr<'llS

&

de¡

f¡mboles

qu'on voit le plus ordinarremcnr fur

·

liii

ce