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S Y E

grands man"'eurs de fi.,.ues,

&

les aimoient patlion–

némenr ils

fi~enr

une Joi"pour défendre qu'on en rranf–

porrat nors ele

1'

Acriqoe; cene loi fur une occafio n

aux gens du menn peuple de s'entr'ac.-¡:ofer,

&

de f.:

dénoncer les uns les autres; mais comrne afiez fou·

venr ces forres de dénoncia cions étoienr de pures

~lomoies, on fe fervi c du mor de

JYcopbanu,

pour dt–

r e un

cafomniatrur.

(

D.

J.)

SYCOSE ,

f.

f. {

Gr11m.

Chirt~rgie .

J

rumeur

a

l'anus

q ur

ere

drtfere du chyme que par fa groJI:eur,

11oytz

THYI>IE;

en g rec,

,ú•••" ;

&

en latin

matifla .

Celfe

en difringue de rleux fones: la dure

&

ronde

1

!'hu–

mide

&

inégale .

SYCOTA, (

Littérat.

)

,..¿,.. ,

de

,.¡¡x.. ,

figut;

c'écoir une efpece de mees fait de caryca, done la

douceur ,_ fuivant Galien, écoir amie des vifceres .

(o.

:n

SYCOTE, {

Mythol.

)

furnom donné

a

Bacchus

a

caufe de la nymphe Syca, Otl plutllc paree qu'il a

le premier planté des tigues

appellé~s

¡:o

grec

:l•xi.

{D.

J . )

SYCURIUM, (G¡og.

anc. )

ville de la The!falie,

d ans

1~ Ma~nétie,

&

au pié du monr O!fa, felon Ti–

re-Live,

t.'

XLII. c. liv. (D.

J.

)

SYDER!TES,

l.

f.

C

Hif1.

nat. )

Hencl<el die que

les anciens

naruralill~s

ont voulu déligner [ous ce nom

la pyrite a caufe du fer qui y ell cootenu .

SY.DEROPCEC/LUS,

f.

m. (

Hift.

11at.

Litholog . )

nom d'une pierre done

H

ell

p~rl~

chez les anciens

auteurs, qui ne nous en apprennenr ríen, fino

o

qu'–

elle fe trouvoit

en

.Arabie . Son nom fer¡tble annon–

cer qu'elle avoir .des

~~ches

de

~ouleur

!le fer; oncroir

qu~:

c'étoir un granice

SYDEROPYRITES, (

Hijl. nat:)

nom fous lequel

quelques auteurs ont voulu déf¡gner la pyrite mar-

ttale .

Voytz

Py

KITI! .

.

SYÉt E, (

G;og. anc.)

ville fituée fur la rive orien-

_tale du Nil dans la h3ute Egypre, au voilinage de

J'Erhiopie . Le marbre nommé

jy;nitu

1

&

que quel–

quels-.uns

~ppellenc

au(Ji

./ignitts'

a cauf¡! qu'il .ell

tdcheté de points de d itffrenres couleurs

1

fe riroit

des monragnes voifin es ele cette ville . Comme il ell

tres~dur,

11!5

Egypriens s'en fervoient pour érerni–

fer la mémoire des grands hommes, done

ils

mar–

quoient les aclions par des caraéleres gravés fur des

pyramides de ce marbre . l is

en

ornoient leurs toJm–

beauJ$; c'ell celui que nous appellons

¡ranit d' E–

gypte .

Mais ce n'ell pas par fon m3rbre que

S,yfnf

inré–

refie les

g~ographes,

c'ell pdr la fixa tion de

fa

larirude

fur laquelle M. de la Nauze 3 fair

eles

remarques

tres-curieules

infér~es

dans les

m;m.

tf~

Litthat. t.

X V I.

in

4°.

En voici

le

précis,

·

Pline, /. //.

c.

lxxiij.

afiur~

que le jour du follli–

ce a midi, les q¡rps ne font f'OÍnt d'ombre

a

Syéné,

&

que pour preuve on

y

a fair ci-eufcr un puits qui

dans ce tel))s, la ell tour éclairé. Strabon

a

dit la mo!–

me chol'e

1

&

f~lon

tous les modernes, cette obfer–

vation

démon~re

que

sy;n;

ell jufl¡?ment fous

le

rro –

p iqul'

~u

car¡cer'

a

2.J

deg.

JO

m. dt latir.

flpt

M .

Dd ille luí-

m~me

a embrallé ce fenriment clans

les

mbnoir. .dt

1'

acad. p·oyale der Sciences

,

annh

1708 ,

p,

370-

Ainli prefque tous

le~

favans jufqu'a ce jour, onr

établi la

l:~tirude

de

Syé11é

a

enviran vingt-rrois de–

degrés

&

d!?mi' raree q u'rls fe font fondés fur la pré–

tendue il))mobiliré de l'éclipri9 ue: l'antiquité, di–

Tenr-rls, a placé la ville de

bené

au

tropique,

&

le

tropiqu¡: efi cnviron

a

VÍ0<7t-rrois degrés

&

Jemi de

l'~quateur,

dope la

lariru3e de

Syéné

ell d'environ

vrogr-rrois der;rés

&

clemi ·

rn3is rour ce raifonne–

!llent .rorre a

f:~u~,

ca ufe

de

la diminution qui fe fa ir

m!e)lhblemen~

de lieclc en fi ecle da os l'ob)iquité de

!'éclrptique, diminurion qpi n'cll plus contellée

dU–

¡ourd'hui, íurrour depois que M. Cafllni en a donné

les preuves daos fes élemens d' Aflronon¡ie,

&

qu'q>j

autre lavan¡ académicien

(M.

l'abbé de la

c~ille)

'11,

trouvé l'obliquité de vingt-rrois degrés yingt-huir mi–

nores feize íecondes l'année

1712 ,

par des ob(erva.

rions. fa ites dans l'lle de Bourbon , au voitinage du

troprque .

L'obliquité avoit été beaucoup plus contidérable

dans le ficcle d'Eraroflhen e

{S¡

de

f'yrhéas, vers l'an

231

avanr Jefus-Chrill. Eraroflhene J!obferva d'cnvi–

ron vingt-trois degrés cinquame-une minores vingt

fecopeles,

(e

ion le témoignage de f'rolomée;

&

l?y–

théas lit a Marieillc une obfervation d' ou réfultoit

l'obliquité de vingr-trois de,grés

quaranre-ne~f

mino-

SYE

tes vingt-une fecondes vers le meme tems. C e tone

deux minutes de dilféreoce pour les deox oblerva–

tions. des deux mnhématiciens cooremporains; de for–

re qu'en nous

arr~ranr

a

l'an

l.J)

avJnt

J.

C.

&

en

prenant le milieu des deux oblúvarions, nous au–

rons pour cene anoée-la

1'

obli<¡urt¿ de vingc-trois

degrés cinquante minutes vingt fecondes. A

ce

com–

ere la. dil))inution de l'obliqoJté depui. l'an

l.3)

avant

J.

C. ¡ufqu'a l'an

1712.

de l'ere cbréttcnne aura éré

de vingr-deux minutes quatre fecondes er; drx-neuf

cens quatre-vingr-tix ans:

ce

qui fair une minute en

quatre-vingt-dix années;

&

l'on rro llve en etfet alfe¡

exaQement cette . ropornon par l' év31uatioo moyen–

ne des autres obfervations de l'oblrquité

f~ices

dans

les tieclcs intermédiaircs.

Straboo fic le

voy~ge

de

Syén¿

avec Cornélius Gal–

los , gooverneur de

1'

Egyntc, vers l'an

2.8

avanr J.

C. L'obliquicé de l'écl ipnque, felon l'hynothHe que

nous avons propofée, étoir cerre année-la de 23 de–

grés

48

minutes

2

lecondes; le zénrth de fa ville é–

~oi~

done alors a

ll

minutes

18

fecondes

en-de~a

du

centre du foleil folflrcral,

&

a

4

min•rces

3

t fecon–

des par de-la limbe feprenrrional :

.SyiȎ,

par con–

féquent recevoit encare la lurniere v.:rticale: aotli

Su·abon a!furoir-i l, que le premier cantan de l'Egyp–

te qu'on rencontroit, ou

le

íoleil

ne

fit poin.t d'om–

bre, éroit le canta n de

Syinf.

Le folejl folflicia l n'abar¡dorwa le zénirh de la ville

qu'environ

l'~n

380

de

J.

C. ainli les écrivains an–

Jérieurs

a

cene année

38o

&

poflérieurs

a

Strabon,

ont eu les memes raifons que

lut, de recoono!rre

PC?Ur le_ur re"Js la direaion verticale des rayons fo–

latres lur

Syené .

Loca

m

vers l'an

6o de

J

C. qu'i\

écrivoir fa phar!'ale, fuppofoit cette drreé'iion; Pline

vers l'ao

7S,

dit'oir qu'il n'y avoir poinr d'ombre

a

s_y¿n¿

le jour du (o!llice a l'heure de midi. Plutar–

que vers l'an

90

difoi¡ la mi!me chofe , dans un paf–

f3ge pris

~

conrre-fens par

~aldpboo,

comme ti l'é–

crivain grec eílt prétendn que

de

fon r.:ms,

les

gno–

mons de

Syéné

n'étoienr déjd plus fans ombre, pen–

dant qu'il allure le contra ire. Arríen vers l'an

130,

parlant des ditfér.:mes projeé}ions des ombres daos

l'lnde, ciroir en conformiré les expériences de

Syénl.

Pcolom~e

vers l'an

140

écrivoit

dan~

le

m~me

!ens,

que le íoleil

palloi~

une fois l'an

au

zénith de

Sylné,

quand

l'~(tre

éroit au rropique . Aritlide, comempo–

rain de Ptolomée

avoi~

écé fur

les

licux:

ji

déclare

qu'a Eiepi)antil)e, ville

f~parée

de

Syéné,

par le Nil,

tour. étoit fans ombre

a

midi' temples' hpmmes

&

obélifques Pdofanias vei-s le

mtme

rems difo,r

~tutli,

que ni le' arbres, ni

les aninraux, ne jecroienr au.

cune ombrt: a

Syéni,

quand le foleil enrroit dans le

fig ne du cancer . S"rvius

&

Ammien Marcellin, qui

ont érrit l'un

&

l'autre vers l'an

~ So,

quand le fo–

leil ce!foir ele répondre

m~me

par Ion Jimbe au

zé–

nirh de )a

vil

le, onr fenu l'ancten laogage fur la nul–

liré des ombres dans

Syh1é;

&

les écriyains poflé–

rieurs, quoique le phénomene eut totalement cefié,

n'onr pas laillé de le rapporrer, comme un fair tou–

jours fublillanc, fans que perfonne fe foit jamais avi.

1~

de

le

vérifier. De-la !'erreur de ceux d'entre les

~éographes

modernes, qui fupro fa nt

Syénr

coujours

lous

1~

rropique,

&

le ero pique roujou r<

~

environ

1.3

degrés

!le

demi de l'équareur, onr prérendu corri–

ger la latiti,llle donnée

a

Syénf,

par Eratoflhene ,

&

rappro<?l)er ¡le

1'

équareur cene ville beaucoup plus

qu'rl ne falloir.

11

y avoit

a

Syén¿

un famcux puirs, roralement

écla iré par les rayons d ireé}s du foleil folflictal. Era–

collhene.

&

les compagnons de fes voyages avoienr

apparemmenr fair

cr~u(er

ce puits: on

ne

peut guere

fe refufer a C!!rte idée, quand on

t'ait

qu'Eratoll henc

choilir, felon Pline , le yoifinage de l'Etniopie pour

le principal débur de fes opératicns géodéliqoes;

&

quand on voir d'un autre d}té

1

par le témoignage

du meme Pline·

~

par cel¡Ji

de

Servius, que de fa–

"an<

mathématici~ns

voulurenr lailler

les

puits de

S,yéné

pour monul))ent

cl<:

leurs rravaux

&

de leurs

¡jécouvenes.

ll

ne faur done point imagincr que ces

ílnciens obfervateurs , ayant trouvé par ha(ard

le

puics wtalement éclairés dans le cems du folllice, en

~yenr co~du

la poliripn de

sy;né

fous

le rropique

proprement dit,

&

que ce (oír ce príncipe fautif qui

air rendu défcéluepfe leur mefure de la rerre . Era–

tollhene cercaioemenr ne fuppofoir pas le puirs fous

le rropique, puifq,J'il

pla~oir,

comme nous l'avons

víl, le tropique

a

2.3

degrés

p

minutes,

&

Syfné

a

2.4

degrés de l'équaceur .

D'ail-