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S Y L

foios ler

plu~

prefrans. Les-norions des fons

des ar–

ti<:ulations,

d~s

voyelles conttanres, des

v~riables

,

f01t orales, foor nafa les; des confonnes labial"s

lin–

goal_cs, &

gutturdl~s,

des dencales , des liffi2nces', des

Jiquodes, des mouollées, des nafales, des

foil> les &

des forres mi fes en parallele; des fyllabes phyliques

arriticielles, ufuel_les : les

~oms

& les uf3ges des

ac~

cens, de la cédole, de 1apoftrophe, du rirer: les

noms

_de~

ponétuari_ons, &. la mefure des pofcs qo'

elles

o~doquenr:

voola, li Je ne me trompe , ce qui

t.l01c faore la m

a

riere de cette addirion . Ce Ion

e

les

princ!pes i_m_médiacs de !'are de la

~eéture,

qui feronr

pl us o_ncelhgoble,s apres _les_ premoers etrais , & qui

concrobueronc a

!a

per.tcéto~n

.des fuivans ; pourvu

que le ltyle en Íolt aullo alluJCitl aux perite• lumieres

?e

l'enfance, & qu'onles Catre tire & apprendre aux

JCOilCS

éJeves avec les memes précautions que l'hif–

toire de Jofeph .

Un

JYIIabaire,

bien

exécuré dans fon dét3il

en

un

ouvrag~

d'auranr plus digne d'un cicoyen

~raí­

mene pholofophe, que le pubfic

m~

me qu'il ferviroir

lui en tiendroir .moins de

com~re:.

paree qu'en elfer

plru babee o(ltrrs quam o!lentatronrs .

Quintil.

SYLLAB.~.'

f.

f.

M.

Du~los,

dans les remarques

fur le

ch.

IIJ.

de la / .

partu

de la

grammaire g;n;.

rale

~

din,ingue la

jyllabe

phylique de la

Jjllabe

ufuel–

le . .,

ll

fau

e

obíerver , doc-tl, que roures les

fois

que

plufteurs confonne• tle fuire fe fonr Cenrir daos un

mor, il y a auranr de

./Yllt~ber

réelles

( o

u phyli–

ques ) , qu'il y

a

des confonnes qoi fe fonr enren-

"

dr~.

quoiqu'il

n'y

air point de .voyelle écrire

a

la

,

fu ore de chaque confonne; la prononciation fup-

pléanr alors un

e

muer, la

/yllabe

deviene réelle

., eour l'oreille,

a

u lieu que fes

Jjllqbu

d'ufage ne

,. le

con1pt~ur

que par le nombre des voyelles qui

,

fe font entendre, '& qui s'écrivenr . . . Par exem–

" pie, le mbt

111'111atmr

ell de trois

(jllabu

d'ufage,

, & de <;inq réelles,

pare~

qu'il faut fuppléer un

~

" muet arres chaque

r;

011

entend néceflairell1ellt

,

•· r~~111a-tt11~rt

,, .

M.

Mailler de Boullay, fecréf'!!J;e pour les belles–

lerrres de l'académie

roy~le

des

belles-le~cres,

(cien–

ces & ares de

~ouen,

dans le cqmpre qu'il rendir

a

fa compagnie, des remarques de

M.

Duelo> & do

fuppl émenr de

M.

l'abbé Fro01anr, die, en annoo({anr

le meme

ch~ptrre

done je

viens

de

p~rler:

,. Nous oe

,

pouvons le mieux comme11cer, qu'en adopranr la

, détinirion de l'abhé Girard, cité par

M.

Fromanr.

, Suivanc cette délinirion, qoi en excellenre, & qui

, nous fervira de J>Oint lixe,

la

STLt...ABf.

ejl un .fon

,.

jimpl~

ou

&omp~(J,

prononú qvec top(u

fii

arti–

,

cr•lilfiQIU, par une

Jeute

impul(i&lt de voix.

E~a" minons fur ce príncipe le fyfieme adopté par M.

, Duelos ...

Qu'il me íoir permi< de

f~ire

obfer,er

a

M. du

Boullay, qu'il commence fa critique par une vraic:

pétírion d" prínc-ipe : adoprer d'abord la qétinirioll

d e l'abbé

Gir~rd,

pour ex'\miner

d'~pres

elle le

fyn~me de M. U udos, c•en s'érayer d'un préjugé pour

en dédo;ire des

conf~quences

qui n' en feronr que

la

r~peticion

fous

dilférenr~s

for01es . Ne feroic-on

pas al!lli-bien fondé

a

adoprer d'abord le fyfieme de

M . Duelos poor jnger enluice de la délinirion de

l'abbé Girard; ou plurélt ne vaur-il pas mieux com–

m~ncer

par examiner la nJture des

JY!Iabu

en foi ,

&

inqépeudammenr de tour préjogé ' pour appré:

cier eufuitc: le

fyn~me

de 1' Qn

~

la défi.nirion de

l'autre.

L~s

élémens· de la vQil(

fonr de demr forres. les

fons & les articulations. Le fon en une limpie émi[–

fion de la voix, done la fÓn11e cannirurive dépeod de

ce!le du pallage que lui prere la bouche .

Voyez

SoN,

Gr4mm.

L 'arcicularion en une explolion que re!<oit

le ton , par le mouvement fubir & inltanrané de

quelqu'une des parrie< mohiles de l'orgaue.

Voyez

l-{.

ll efl: qanc de l'el{'ence de l'articularion, de pré–

céder le Ion qu'elle modiñe, Paree que le fon une

fois écnapé, n'en plus el'l la <!ifpo(ltion de celui qui

parle, poar en rece_voir

9uelqu~ modilicari~n

que _ce

puifre

~rre;

&

1'Artoculattou dott

pr<.<céd~r

omméd(a–

remeot le fon qu'elle mo<lilie, paree qu'il n•en pas

pollible que l' exprellion d'un fon fuit fégarée du foo,

puifqne ce n'efi au fbnd ríen aurre chofe que le fon

meme fortant a,vec;.cel qegré de vlcefle acquis par telle

ou relle caufe.

Cecee dquble

conféqq~nce,

fuite néce!faire de la

narure d<!s

~~~men.~

de la voix, me femble démontrer

fans répliqu.: .

S Y L

1°.

Que toare arricularion en réellement fuivie

d'un fon c¡a'elle moditie, & auquel elle apparrienc en

propre. tao¡s

pou ~oir

appartenir

a

aucun fon précé–

denr; & par contéquenr que tome confohne en ou

foivie ou cenfée fuivie d'une voyelle qu'elle modilie,

fans aueun rapporc

a

la voyelle précedenre: ainli ;

les

mors

or, drrr,

qui pafrenr pour

n' ~tre

que d'une

fll/abe,

[oot réelle'!'ent de deux tons, paree que les

tons .

o

&

tJ

Ul~e ~oos é~hapés,

ne peuvenr plus

~ere

modoliés par

1

arncularoon

r,

& qu'il faur fuppofer

enfuite le moins fenftble des fon s, que nous appel–

lons

e

muer, comme s'il y avoir

o-rr, du-re.

2~'.

Que

fi

l'on rrouve de-fuire deux ou rrois ar–

ricularions dans un meme mor' il n'y a que la der–

nierc qui puifr comber fur ls voyelle fui vanee, paree

qu'elle en la leule qni la précede immédiaremenr;

&

les aurres ne peuvent étre regardées en rigueur que

t·omme des explolions d'aucanr

d'r

muers inutiles

¡¡

écrire paree qu'il en impollible de ne pas

les

expri–

mer, mais au(fi réels que couces les voyelles éerices:

ainli, le mor fran<_¡ois

flribe,

qoi pafle Jans l'

ufa.ge

ordmaire pour un mor de deux

.f;llabu,

a réelle–

ment quaere fons

1

p3rce que les deux premieres ar–

ticulations

f&

k

luppofenr chacune un

e

muer

ii

leur

fui te , comme s'il y

avoit

fl·ke-ri-be

¡

il

y

a

pareil–

lcmenr qua

ere

fons

phyli.ques dans le mor

JPbinx,

qui

pafl'e pour

o'~tre

que d' uoe

(jllúbe,

paree que la ler–

rre final e

X

en doulJJe, qu

1

elle équivaut

a

J•

k,

&

que eh3cune de ces arcicolations compolanres fup–

pofe apres elle l'e muer, comme s'il y avoit

fi

phiiJ–

~e-fi.

Que ces

e

mue

es

ne foient fupprimt<s dans l'orrho–

gr:tphe' gue paree qu'il en impoffible de ne pas le'

taire fentlr quoique non écrirs, j'en erouve la preuve

non-feul.,menc dans la

rapidiré exceffive avec

!a–

quello! on les prononce, mais encore daos des faits

orrhograpniques, li

je puis parler ainfi.

r

0 •

Nous

avons plufieurs mors rerminés en

mmt,

done la rer–

minaiton éroir aurrefois précédée d'un

e

muer pur

l~quel

n'étoit fen(jble que par l'alon"'emenr de

1~

voyelle donr il écoit lui-meme

précédé ~

comme

ral–

ljemen_t, éternufln'nt, mro•1emmt,

&c. aujourd'hui on

tupprome ces

e

muets dan¡ l'orrhog raphe, quoiqu'ils

produifem rnujours l'alongemenr de la voyelle pré–

cédenre, & l'on fe contente , afin d'évirer l'équivo–

que, de marquer la voyelle tongue d'un accenr cir–

conflexe,

r11llfment, eternfhnmt, enrot2ment.

2°.

Cela

n'en pas feulemenr arrivé apres les voyelles, on

l'a

f:tir encore encre deux confonnes, & le mor que nous

\lcrivons aujourd'hui

fiup_fon ,

je le crouve écrir

Jimf–

peron

avec

l'e

mu~r,

dans le

livre

4,

la précel/m(t

'dr• lanfage fran_f&U,

par

H.

Ettiene, (

Mit.

1~ 79. )

Or il elt éviJenr que c•en la

m~me

chofe pour la

prononciarion, d'écrire

.foupefon

ou

fir1pfon,

pourvu

que l'on pafl'e fur l'e muec écrit ,

avec

autanr de ra–

pidiré que fur celui que l'organe mer nacurellement

entre

p

&

fi

quoiqu'il n'y foir point eerir .

Cerre rapidiré , en quelque force inappréeiable de

l'e muet au

flhéva,

qui fuir roujours qne confonne

qui n'a pas unmédoatemenr apres foi une autre vo–

yelle, en

pr~cifémenc

ce qui a donné lieu de croire

qu'en elfet la cont'onne

apparcenoi~

ou

a

la voyelle

précéJenre' ou

a

la fui vanee. quoiqu'elle en foit fé–

parée: c•en ainli que le mor

.icre

le divife commu–

nément

~n

deulf par{ies, que l'on appelle aufll.

jjlhr–

bu,

fJVoir

a

ere,

&

que l'on rapporre égalemenc les

deux articularions

k

&

r

a

l'e

mue~

final: au con–

rraire, quaíque l'on coupe aulli le mor

arme

en deux

JYIIabn,

qut fonc

ar-me,

on rapporce l'arcicularion

r

a

la voyelle

11

qui précede. & l'arriculation

m

a

l'e

muet qui fu ir : pa:reillem.enr on

r~garde

le mor

or

comme n'ayant qu'une

Jjllabe>

paree qu'on rapporte

a

la voyelle

o

l'arriculariun

r '

fdute de vojr daos l'é–

crirure & d'enrendre fentiblemenr darls la prononcia–

ríon, une auere voyelle qui vienne apres & que l'ar–

ticularion pui!fe modilier.

Il en done bien écabli. par la nature

m~

me des

élémeo.s de la voix, cam,binée avec l'ufage or<linaire

d~

la parole, qu'il en indifpenfable de diíhn¡¡uer en

elfer les.

Jjllabu

phyliques des

(jtlabu

arriticielles,

& de prendre des unes

~

des aurres les idées qu'en

donne

>

fou s un aocre nom, l'habile fecreraire de

l'aeadémie fran<_¡oite: par-la fon

fyfi~me

fe trouve juf–

tilié & folidemenr

~tabli,

indépendammenr de coures

les

délinirions

imagin~bles

..

Celle de l'abbé G.irard va m@me fe rrouver fautre

d'apres ce fyfieme , loin de pouvoir fervir

a

le com–

battre .

C'efl,

dir-íl, ( vrais prineip,

tom. / ,

tiifl.

l.

p,¡g.

¡'