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SUP

p!le done le verbe

do ic

~ere

a

un mode díreél;

&

ceci

prouve que M. llellauc fe trompe encare,

&

n'a

pa~

a(fez approfondí la dílfc!rence des mors quand

il rcnd Ion précendu condocíonnel paflé de

l'í~dícacíf

par

j_'auroif,

ou

j'euffi foit ;

c'~(l

confondre le díreél

&

1

obhque .

C'efl encore la

m~me

chofe en latín, maís non pas

eA

fran~oís,

lorfqu.'ol

s'a~í~

du cems limpie, appei–

con¡mu n~menr

rmpar[•1t

.

Q uand

O

vide die,

ji

po/fof!J

,

{anror effim;

c'ell an-lo"u de díre aQalycíque–

me,~c,

ji

res erae

IC3

ut

J1o/fo1'1 ,

res ell. ica ue

eff_n11

/ai/IO r;

fi

la chofe étoít de maniere que je puolle

1a

cl¡ofe ell de maniere que je fufle plus fage. Dan;

cene traduélíoQ líccérale, je ne

f~is

encore ufaae d'au–

c un cems condiríonnel

¡

j'en fuís dífpenfé par"le tour

analytíque que les lacios n'onr fait qu'abréger comme

tbp

~.e

premier

exemple;

majs

ce que notre ufage a

3)1torofé

~

l•égard de ce premoer I!Xemple,

il

ne l'au–

torofe pas ici,

&

no~os

ne ponvons pas dire ellíptíque–

~enr

,

Ji

_¡e

P'!lfi',

J_e fuffi pltu foge:

c'ell l'interdic–

toou dt: t·ecro: l,iiiple quo nous a mis dans le cas d'a –

doprer ou l'enoouycufe

cir~onl ocu tion

du tour analyti–

q ue , .ou la formatiou d'un morle expres; le go!lt de

la broévcté

a

décodé norre

choix,

&

nous difons par

le _mr>qe

Ji•ppo/itif,

¡e

flroir pllu foge,

ji

je po11-

vou;

1~

"néc.:i!llité nyant établ í ce ten1s do moJe

jirp –

R_ojitlf~

l'a nal o"ie lui a accordf tous les aurres 'clone

JI

efl

¡uíc~p tibfc;

&

quoique nnns puifTioos reo¡dre

13

premie re phra(e latine par le

folljoll''lif,

a

u mqyen

de l'cl 'opfe , nous pouvons le rendre cocore par le

fupp~firif,

r!m aucune ell ipíc,

ji je tavoif

fil,

j'y

aurou

adapt~

ma /ettre .

l l

arr o•e fouvenr

a u ~

habímns de nos provínces

V'>ifi nn.

de

1'

Efpagne , de

joo~drc

a

u

ji

un tems de

juppojir¡j :

c'ell un e ímítarion qép lacét! de la phraíe

Clpagnr¡le qui Gurorife cet ufage ; m1is la phrafe fran–

~o•

e le re¡ecre ,

&

nous dífon< ,

ji j'hoú,

Ji

j'avoú

é é .

&

non pas,

(t

j e firoir,

/i

j'aurois

ét;,

QU') ique

le;

~

"'nols díf"enc

ji

d}rwiéra,

Ji

uviéra ejlado .

J'oi

moeu x aimé donner :\ ce mode le nom J e

Ji•P–

pofitr(.

1vec

M-

l'abbé Girard, qne ceh!i de

con–

diltu/lful .

maís la ra ifor¡ de mon choix ell forc dif–

f~rcnce

de la lien ne:

c'~ll

qt¡e la

~ermínaifon

ell fem–

b lablc

il

celle des noms 'des autres modes,

&

qu'el–

le annonce la clcftination de la chofe nummée,

la–

q uelle ell

rp~cífiée

par le cumrnencement du mot

(up–

pojitif,

qni

fer t

la fuppqfition, l'h ypothefe; corn–

m e

unpératif,

quo fe rt au commandemenc ;

Ji•bjonc–

t if,

quo fert

a

b

fubordinatíon des propofitions

dé–

p enrlanre<;

&c.

Tous les adjeélifs fran<¡ois

terminés

en

if

&

iue,

comme les latins en

ivus, iva, ivum ,

onc le r[ltme fens qui efl fondé fus l'orogine de cecre

terminaifon .

Ponr

ce

qui re15arde le dh•il des rems du

foppofi·

tif_,

1/pyez

TI!

MS (

8 . E . R . M . )

SurP

JSITION .

e

f,

(

Gramm.

&

Juri/Prlld. )

ell

lorique l'o•• mee une cho(e au-lieu i.l 'une "auere , com–

me une

foppojition

d'un no:n pour un aurre, ou d'un

t eflame11t, <>u aucre aéle, ou ligna cure, q uo n'ell pas

v érocable .

La

Ji•ppojition

ele fa íts ell lnrfqu'on mee en avant

des f1 oc onventés .

Suppqfition de perfonne.

efl lorfqu'une perfonne s'an–

nonce pour une aocre ,

don~

o;lle prcnd le nom pour

abufcr quelqo'un, ou commettre quelqu'aucre frau –

de. Ce crime ell puní feton les circonllances.

Voyez

P 3pon,

l . XXII. eit. 9·

La

Ji•PPofitian

d~

part,

ou d'enfant, efl lorfqu'u n

homm~

ou une femme

~nnqncent

pour leur enfant

quelq u'u n quí ne !'efl

~oínt .

Ce crime efl _fi

~~;rave

q u'il ell quelqucfoos puno de

m~rc . f'~yezao

J¡gefl.

les

rieres

ad leg. com. de foil.

ti•

mJPrcun. V611tre.

&

de

Ca . . .. ediflo .

'o ...

tom.

l.

cant.

1

J.

c/.o.

/x xxix.

D ard...

tom.

11.

/.

V Il. c/J. xxxj.

(A

UPPOSITIO N

dtr ancieiU

4_Ut<Urf

(

Littfrature .

)

comme ot omporte encore d'an6otÍ( l'hypochefe bí–

f..rre do pere H ardouín, qui a _tenté d'o!tablír

!•

Jirp_–

pojition

de 13 piQpart de

ancoens auceurs , ¡e va os

r a_ppurter

ici cínq argumen

décolifs, par lefquels

M . des V ígnoles

a.

fa ppé pour _cou¡ours le fyfleme

imagínaíre do jéfuíre rrop

au~_acoeox .

.

,

Le premier argumeot qu ol

emplooe , e efl que

d ans les ondeos bifloríens, comme Thucydide,

Dio–

d ore de

icile , T íre-Líve,

&

autres , que le pere

H ardouín regarde comme fuppofés : on trouve plu–

íicur

éclipíe~

de foleil

&

de !une marquées , qui

s'accordent avec les

tl bles aflrooomique ,

&

done

\es chronolOj!.ues IPéciiient le jour d.ans l'année jo-

SUP

575

tien n~

prolepcí9ue '· avec

exa.~¡cude.

Comme¡¡t con–

cevoor que des momes do

XII) •·

liecle, fabricateurs

de coos ces arociens ouvrages, fe Ion le

P.

Hardouín

ayent eu des tables femblables

a

celles que le roi Al:

phonfc tic faí re depuís.

ÑJ.

des Vígnoles répond en

meme tems

a

une obje. ion tírée de Pline,

&

i1

pr~uve_

que ce que

~ line

dít, n•en nullement proprl!

a

on va ltder le témoognage des autres écrívains

¡

En fccond líeu, on demande au

P.

Hardouio, ou

des n¡oíncs

fra n~oís

do xiij•.

liecle , auroient trou–

vé la fui re des archontes athéníens,

qui

quadre par–

faitemeo1t

av~c

des ínfcrip.tions anciennes qu'íls n'a–

vooent ¡amaos vues,

&

avec co uce

l'hilloire . Les

[Afies des confuls romaíns fourn íOent un argumerft

de la

ol)~me

f

rce; d'ol) ces faulf•ires ont-ils

e

o .::es

falles, pour les ínférer dans leur T ite- Live , dans

Jeur Oiodore,

~

daos leur D enys d'Halícarnalfe ,

eo forre qu'íls s'accorclent avec les falles capitolios

détcrrés depuis peu

P

En quacrícme jieu ,

M.

des

Yogn()lcs demmJe d'ou íls QIJt

fu

les no ms

&

la fui te

des m ís athéoíem, puifq ue

l'on a difputé jufqu 'au

!iecle palfé , de jeor fu ite ,

&

que

e~

n'efl qu'alors

qu'¡l a paru par dovers monumens ,

&

par les inf–

eripcions , que J ¡feph S :aliger l'avoít b oen marqué

1

11

fJIIoít que ces moíoes do treizíeme ljecle

fulfen~

bien lubí les , pour fa voir ce quí étoit

ínconnu aux:

plus lavans hon¡rnes do feízíeme

&

do dix fep tíeme

fiecle. On

p~ut

tirer un nouvel argomene des olym–

píades, quí fe

~rouvent

(j

bkn placées dans le híf–

coriens arees préren us fuppof'és ' on voít do premíer

coup d'O<il que oes cinq argumens foo¡t lans replique;

maís l'on en

l~ncira

encore míeux coute la force ,

(i

l'on fe donne la pei ne de líre les

vi~~tli;i<L

'•terum

fcriptonm¡,

qu~

M.

Lacroze publo,¡ en e

70>.

comre

l'écrange

pao·~uoxe,

ou pour míeux di

r e

la dangereufe

h~réfie

do

P,

li•trdouín; car

e'

en etl une que <le tra–

vaí ller

ii

décruíre les monumens antiques grecs

&

la–

tíos, qui fo nr aujo urd'huí. la gloire de

no~ ~rudes,

&

le principal ornement de nos biblíorheq4es .

(D. ] .)

SuPPOSITION,

f.

f. ce mot a aujqu rd' hui deux

fen s

m Mu/ique .

rP.

Lorfque plulieurs notes mon–

tent ou de(cel!dent

diaro~iq uem ent

daros une partíe

fur une memc note cj'ul]e au cre partíe, alors ces no–

tes diatoníques ne fauroíen t

toutes faire lurq10oíe,

pi

entrer

a

la fob dans le

m~me

accord,

il

y

en a

done qui

y

tone comptées pour ríen ,

&

ce ione ces

notes qu'ooJ appelle

notu par Ji•ppo.Jition .

La reg le générale efl, quand les

no

res font égales,

que toutes les nnces q uí lo o1t fur le tems for t doivent

poner harmoníe, celles qui paflent fur le tems foible ,

fonr des notes de

juppojitioiJ

qu1 nc fonr mifes que

par goílr pour former de• degré• conjoincs . Rcma r–

qu ei

que par

tmu fort

&

tnns foible,

j'enr~ns

moíns

ici

les principaux rems de la mefure , que les parties

m~mes

de chaque tems. Aínfi s'il

y

a

deux notes éga–

les dans un meme tems' c'efl la

prern.i~re

qui porte

harmonie, la

fecond~

efl de

Ji•ppojition ;

(j

le te111s efl

compofé de qu2tre notes égales,

la

premiere

&

la

troifieme portcnt h.lrmonie, la fecunde

&

la quacríe–

me ÍQnt par

juppojition, &c.

Quelquefuos on per vercit cer ordre, on palfe la

prcmiere note par

fuppojition ,

<1<

l'on f•i t porter la

[econu e;

11\aís alors la valeur de cene fe conde note

efl ordín_airemen t

a,ogmen t~e

par un poinr aux dé–

pens de la premíere-.

Tout cecí Íl\ppore coujours. une marche díatoní,

que par

de~rés

conjoínts; ca,r qua d les degcés fon t

disjoi nt•, il n'y a poínt de

Ji•ppojitioiJ ,

&

tootes le¡

notes doivent entrer daos l'accord.

• 2.

0

O n appelle

aecords f>ar jirppojition,

ceux ou la

ba!le contínue ajoute ou fuppole un nclUveau fon au–

de!lous meme de la balfe fondam entale; ce quí faí t

que de tels accords excedent toujours l'étendue de

Po'

3ve .

Les di!lonnances des accords par

fi•ppo¡;tion

doí–

venc touj•>ur>

e

ere préparées par des

fyncope~,

&

fauvées en defcendant díatoníq_uement fu r des fon¡

d'un accord, fous

la,quelle la

me

me ba!le fuppofée

puilfe cenír comme balfe fonda meneale, ou J u mr>íns

comme une confonnaoce de l'accord . C'elt ce quí fai t

que les accords par

fi¡ppojition

bien examiné.;, peu–

vent cous pafler pour de pures fuf.penfions.

Voyn..

S USPI!:NSIOI( .

11

y

a rroís Cortes d'accotds par

.foppojition ,

rous

fous des accords de la feptoeme ; la prem oere quand

le fon ajouté efl une tíerce au-de!lous do fon fonda–

mental, tel efl l'accord de neuvíeme;

fi

l'accord de

neuvicme efl forn1é par la médiame ajoucée au-de[.

ÍOUI