.S U P
ou une inft'riorité individuelle: mais pour comparer
un degré pris dans un fujet avec chacun des
d~!';rés
prís daos cous les fujcrs d'un ,cercain
_or1re,
on 01ra,
Piern eft
.AVSSr S..<V.ANT qu
aucun ¡urt{toii(Ñiee,
ou
bien,
.Pitrre
tj/
Lo ,
PLVS S.AV.ANT,
u :
MOINS .S.A–
Y...iNT
tltr
jurifco•¡(tiltu;
e;'
ell é1wncer. une égal1 té,
une fupériorité nu une mférlonté umverfelle , ce
qu'il faut bien o.bferver .
.
III
Voici le tableau abregá du fyneme
de~
d1vers
ícns gracluels dont un
m~me
mot en ('u(ceptible.
Syjleme
figur~
du Jmr graduelr .
,~--------~~
~
ADSOLUS.
COMPARATIFS
Polirif,
fage .
l
~
Ampliarif
trer:fage.
Diminuti(,
•m
perr jage ,
r
~
d'égalité,
au/Ji foge,
1
de tüperiorir<!,
plurfoge
.,
d'inférioriré ,
moin~
Jage.
Sans
m'arr~rer
aux
déqomina¡i~ns
re<;ues, j'ai
(on~
gé
11
caraélériCer chacu11 de ces tens pac un nom vé–
r irablemenr tiré de la narure de la chofe; paree que
je fuis per(uadé que
1~ r¡'om~nclature
exaéle des. chn–
fcs en {'UI'! des plus (qlides fon4eme')S d_u
yén~abl_t;
favoir
(elon un mot de Comémus que ¡'a¡ dé¡q ct–
té
aill~urs :
Totius eruditiorlÍs pojitit
fi!ndrJII¡eljtr¡t~J,
qui no11¡enclatm·am rerum natHr4
&
•rtu perdrdrc1e.
Jan. Ling.
TÍf.
!. ¡miod. iv.
.
Or il
~lt
remarquable que le
fen~
cqmparanf ne fe
préfenre pas (ous la forrpe unique a laquelle on a
courume d'en donner le Ílqm;
&
fi quelqu' un de
ces fens doit
~rre
appellé
foper/atif,
c•en
précif~ment
·~~luí
'q!!e •¡;·on nomme e.xclufivement
compara–
ti.[,
pare~
<jue c•en le feul qlH énonce le rapporr ele
fupérioriré, donr l'idée e!l nerremcnr défignée par
le mqt de
fi•p(r/atif .
·
SJnaius crouvanr
a
redire,
~o
m
me je fais ici,
a
l'abus 'des
dénomina~ions
jn¡rocluites
a
cer é¡:ard par
la
foqle 4es grammairicns ,
(
Minerv .
II.
;u . )
~eri
zoni!Js ohfcrve
(!bid. not.
l .)
que quand il s'a
17
tt de
l 'uf~ge
des 'ehofes, il e!l inutile d'incidentcr fur les
uon¡s qu'on leur a donnés: paree que ces noms ¡jé–
pencjent de
l'u fa~e
ele IJ mulcirude qui etl inconnan–
te
&
?veugle;
O<
que d'ailleurs
il
doit eq érre des
noms des dlfférens
de~rés
COJ1lme de
cell~
des
ca~,
des ¡¡eores ,
&
d~
ianr d'autres par lefquels !es Gram- ·
mairtens fe (onc conrenrés de défJgner
e~
qu'il )' a
de princjP,al da ni la chofe
1
vil la <Jifficulré d'in ven–
rer ' des nQms
q~i
en c,x{'lrin¡af!'cnr toure la narure.
l'ytalS je 11e donnerai pour répon(e a CC[
h~biJe
C(llll–
men'tateur de la
Minerv• ;
que ce que j'ai déja re–
marq~é
ailleurs,
voyez
htPER SONNE L,
<j' apres
Bou–
hqitrs
&
Vauge/as,
i'lll'
la nécetliré de diíl:ioguer un
bol)
&
un mauvais ut:1ge dans le
lang~ge
nacional,
&
ce que j'cn ai i¡¡féré par rapport au
l~ngage
di–
clJélJ~ uc :
J'qJóuterai ici pour ce qui concerne la prétendue
dirlicul ré d'invencer ele; noms qui expriment la na–
ture·
~q~ier~ 'de~ ·~hotes ,
·
~l)'ell~
n'a de 'réaliré que
pour CCUX a
qm
la ll>tUrj! en
lll~OOilUC ;
que d'ail–
}eur~,
qua ni! oo vienr
a
l'approfpodir daya•,rage, la
norr¡ehcilarure qoít etre réfqrméc
d'~pres
les nouvel–
les lumiercs, fous peine <je ne pas expritl)er avec
al~
fez d'exall:i rude ce que l'on con<;oir;
&
que pour le
cas
pr~tent ,
j'ofe me llarrer 'd• avoir emp,lpyé des
dén!JminJtíons a'tlez jancs pqur ne laitler aucune in–
c~rritude
(ur la nacure ¡fes
~ns
_gracfuels.
IV.
ll ne rene done plus qu'a reoonnoitre com–
menr ils (ont rh¡lus
cl~ns
[es langues.
J.?e cdures
:l~s manier~s
cl'ada¡>rer '!es fens ll'raduels
aux mors qu4
~n
fonr tufcepriDi es,
cell~
qut fe pré–
fenre la pt'em iere du'x yeux de
\a
Philqfophie, c•en
la
v'arlatiqn des ¡crminai l'qns
'(:cpcnclanr, fi l'on ex·
ccpt~
le pqlirif, qui
~n ·
par-tour la' forme primit_ive
&
ft>ndJmcnr~l e
du mor , il n'y a aue¡,¡u des aurres
qui foir'
~noncé
par-cqu'r 'par des rermiríai{ons fpécia–
fcs.
Nou~
n'en avons
aucl'~e,
fi ce n•en pour le feos
amptiatif
d'un pctit nqffibre de mors contervés au
céren¡qnlal,
.((rénif.(ime ; ' émit1eptij'(ime,
~c.
Voyez
Bouholt
(S
1
Re
m.
11011".
tome
l .
·page
3
12.
&
pour le
fen~·
¡;c¡tppatatif de
fypér)ori~é
de quelques mots em-
S
U P
prUnt~S ,
du latín fans égard
a
l'analogie de notre lan–
gue
1
comme
meilleur, pire, moindre
,
mienx, moi111,
pir,
au-lieu de
p/u$ bon, plur marwair, plus petit,
'jllur bien, plur eef!,
plu~
mal :
ma1; ces exceprions
m~mes
en
ti
petit nombre confirment I'univerfalité
de norre ar¡alogie .
t9.
Le fens
amptiatif
a une rerminaifon propre en
gr~c,
er¡ latin , en iralien
&
en e(pagnol;
e•
en celle
que l'on nqmme mal-a-pronos le
jiiperlatif.
AinG
tr?r·
foge
le die en grec
n••~!'lor ,
er¡ latin
j apimtif/imtlf,
en italieJ¡
fapientif/imo,
en efpagnol
prudenei(fimo>
mots dériyés des pofitifs
~·t
'•,
/6pieJts , (apitnte pru–
¡/ente,
qui rqus fignifienr
(age .
Úahs les langues orien–
cares ancie1\nes, le fens
ampliatif
fe marque par la
répéririor¡ n¡arériell¡: d" poGr•f;
&
e~
tour qui en pro–
pre au gér¡1e de ces langues;a quelquefois éré. imité
dans q'autres idiorr¡es; j'ai ql)eJquefois vu
~es
enfaos,
fqus l' irqpreflion de la f¡mple náture, di re de quelqu'
un, par
ex~mple
1
qui fuyoir, qu'il .éroit
loin
loi11,
d'un homme donr la
raille les avoir frappés par fa,
grande~r
ou. par la petitefl'e ',qq' il
~FOit
grand graná,
qu
petlt petzt'
&!'·
notre
tres,
qu¡
l)qus
fert
a
l'ex:-.
preJiion du
m~me r~ns'
en l'indication qe )a triple
répétirion; ma!s nqus nous fervons aufli d'a!Jtres ad- .
yerbes,
&
e'en !a ¡naniere de
1~
plí)parr des langues
qui
~·onr
P?int adqpré de
Fermin~ifons
ampiit¡ti'!u,
&
fpécialement de l'allemand qui emploie fur-tout
!'adverbe
:(ehr,
en !atin
'!'llid?,
eiJ
fr~m;?is,
fort.
:!.
0 •
Le fens dimlnurif
r~
marque prefque par [OUt
par une expreffiqn adverbiale ql!i fe joint au mor mo–
lhfi~ ,
comme
!''!
pm obflJJY, un
p.eufrifle, 11n pe11
frou/ :
ll
y a teulément quelques
mots exceprés dans
diff~rens
!diomes
1
lefqqels
re~oivent
ce feos dimi· .
nurif , ou par une
p~rtkule compo(~qte,
corqme en
latín
jiJbobflurur¡ jübtrijlir;
ou par un
chang~IJlenr
de
re~ir¡ir¡aifon,
comme en latín
frigidirljcftltu,
ou
frigidultu
,'
trijlicu/ur,
&
en
efp~gqol
trif!tzico.
3°.
Je
ne coqnqis aucu11e !angue ou le compararif
d'égalité
(oit
\!Xrtrimé autremenr que par une adq!rion
adverbiale;
aufijfog~,
auj]i loin :
fi ce q•en peur,erre
dans quelques mors
ex~ep rés
p3r
ha f~rd,
comme
tan–
tus
qui veut dire e11 lario
tam magnus .
· tQ·
Le <;omparadf
de
fl!pér!orité
a
une terminaifon
propre en grcoc
&
en latin; de
~,,¡,,
foge,
vient
"''~''", ~lu.r
fo,ge;
de me
m~ !e~ Latín~
de
fopi~ns
formenr.faptenttor. .
Comme c'efl dans !=Cs deux lan–
gues le feul des trpis fens comparHifs qui y ait
re~
u
une terminai!on prqpre , on donne
~
l'adjell:if pris
fous cetre forme le, fimple norq de
&Gmparatif,
J;!our–
vu qu'on l'enrende ainfi
1
i1
n'y a nul inconvénient;
fur-rout
fi
l'on
(e
rappelle que
e~ Cen~
comparatif
tnonce un rapporr _de
fupériorit~,
quelquefois indi–
viduelle
&
quelquefois univerfelle . La
l~ngoQ
alle–
niande,
&
peur-Erre fes dialeéles, a deux terminai–
fons qilférenres pour ces deux forres de fupériorité:
quaod il s'a_gira
d~ 1~
fupérioriré individuelle, ce (era
!e
comparlftif;
&
qu~ncj
i!
fera quenion de la fupério–
riré univerfelle, ce fera
yérir~l¡lemenr
le
/ilperlatif:
weifi
(f~ge);
weiffir
( plus fage ) , compararif;
weij~
flt
(le
plu~
fJge,) c'e!l
lefoperlatif:.
D,'ou
i1
fuirque .
ce feroit
induir~
en ern;ur·, <¡ue de <jire que les Al–
lemaqds onc, cornme les f_,atins, rrois degr!!s cermi–
nés ; le:
fi•perlatif
allernand
weijfof
n'ell poínt du rout
l'équival~nt
du
••••~.n!'
des (irecs, ni
el
u
fapientifií–
(IIIIJ'
des
Larins,~
qui cous deux
fig~ifienr
tres:fage ;
il
ne répqnq qu'a qq¡re
{e p{llifoge .
• En italiei], en efpagno1
&
·en franc;ois,
i1
n'y a au–
¡:une tcrminaifon
d~ni¡¡ée
ni pour le 'comp.ararif pro–
prement die, ni pqpr
!(!
Ji•perlatif:
on fe ferr égale–
rnent dans
les
trOÍS icjiorqes de l'aqyerQc flUÍ
e~prime
¡a
t'opériqrj~é,
_piz}
e!l ita!ien,
tnil>'
en efpagnol,
p/jJf
en franc;ois ;
p1il
fopzente,
ira
l.
maf prudente,
efg.
plrlf
pge,
franc; . Voilil le compararif proprement dit.
Pour ce qui en du
jiJperlatif,
nqus ne le différen–
cio~s
du
corr¡p,ar~rif
prqpre gu' en metl'ant l'arricle
(e, la, fu
ou fon
~quival~nt
a
van~
!e corqparatif; je
dis fon
équiv~¡ent, non-feul~ment
pour y comprcn–
dre
le~
petits mors
rfu,
au,
des,
OtiJf,
qui fo11t con–
rraélés P'l!ne P.répqfjtion
&
tle _l'article, ·mais encare
les mots que ¡'ai appellés
artiCier poffif.(if!,
favoi r
mon, m
a,
rnes,
notre,
nos; ton, fa, tes,
votr~,
tJO.t;
JOn,
fo,
flr
',
/eur , /eurs
; ,
paree qu'ils renferment
d–
feélivement, dans leur flgnificatiqn, celle de l'arricle
&
celle d'une
dér¡epd~nce
relative
a
queJqu'une des
trois perfonnes,
voye~
PosSESSIF .
ous difons
done:
au comparatif,
plus gra11rl, pl11r fidele, plur tendre,
plttr cruel ,
&
~ar exc~p~ion,
meillem· moindre, &c.
&
au
fi•pel'latif
nous dtfons avec l'article fimple ,
la