S U
N
que comme il s'étoit emparé du pays des
Stmici
&
avoit partagé toute leur jeuoeffe en divcrfes cotior–
tes; Claudius Labéon s'éroit mis
a
la
t~te
de quel–
ques rroupes qu'il avoir levées
ii
la hAte chez les Bé–
rhaliens, les Tungres
&
les Nervicns
1
&
avoit l!n–
rrepris de luí réliftcr, s'affurant fur l'avancage du
polle, ayant commencé de s'cmparer du
pone
ele Ja
Meufe .
On peut conjeélurer de czc récir
1
&
de
1~
connoif–
fance qu'on a de la demeurc des autres peuples qpe .
les
Stmici
habitoient entre les Ubiens
&
les Tungres;
que
la Meuíe du c8té de l'occidenr íéparoir les Tun–
gre
&
les Ménapiens des
Sunici,
comme du c/}ré de
l'orienr; la Roé'r íéparoir ces derniers des Ubiens
&
des Gugerni: ces mémes Gugerni
&
les Ménapji bor–
noicnr au nord les
Stmi~i .
(O.
J.
)
SUN!UM,
(Géqg. a11c. )
I 0 .
pron¡ontoire de I'At–
tique; c' eft celui oti abouriffenr les córes orieqrales
&
méridionales_ de cetre conrrée . Srrabon, T ire-Live,
Prolomée
&
d1vers aurres aqreurs anciens parlcnt de
ce promoncoire . Srace die:
Lim¡uitur eoit longe JPecu{abile pror{(
StmtotJ .
·
Ce promonroire ·eft appellé par Virruve,
liv. IV.
cb.
vij. SttiiÍIIm Pa{l¡¡t(Ít,
íans doure,
a
cauíe du tem–
ple
I.JU'on y avoit bari
i\
l'honneur de Pallas. Par la
m~me
raiíon, il eft oommé
Palladit promo11torium
dans !-lomere
&
dans Ariftophane .
Pauíanins, /. / .
cfl.
j
le
décr¡~
sinli: Darls cerce
parrie du conrinent 'de la Grece , qqi
re~arde
les Cy–
clades
&
la mer Egée, s'éleve
a
1
1
enrrée
a
e
1'
Artiqqe
1
le promontoire
SmJium.
Au bas ell qne rae!e,
& .
3\1
h:lllt un templ(l dédié
ii
Minerve
Suqi~de .
11
ajou~e
que quand on a
pafl~
le promonroire
S,unir!m,
on
voir un peu plus loin la monrague de Laqrium, ou
les Arhéniens avoient aurr.C!fois Clcs mines d'argent .
Le promonroire
Sunirm;
l!f
t nommé par les Grecs
modernes,
capo
Coloniar~ ~
P.afles Frang<liS, le
cap
Cofomu ;
pare~
Q\I'On
y
voit
plnfi~urs
colonnes do–
r iques tür piel, q11i
fo(lt
l~s r<¡ft~s
du temple de Mi–
nerve. On
y
voit auffi des ruines d'édifices qui com–
pnfoienr le bourg de meme nom que le promonroire
Clone oous parlerons dans l'arricle íuivanr .
Les cQioqnes <iu
~<;m
pie de Minervc
{on~
planches,
felon M.
g~
Wheler , voyage de G.rcce.
torn.
1/.
p.
2.6t.
&
íe voient de forr loiu en mer. Ce temple,
aíoure-t-il,
<;{\
tirué fur
1~
coupe d'un h3ut rocher
qui s'avaJlCe dans
1<!
mer . On voir neuf colonnes
doriques aq fud-ouell,
&
cinq vis-a-vi
s. 11reftc <jeux
pilaftres a !'Qxtrémité méridionale. c:-ta.or pa rrie du
pronam, ou Íont gravés plufieurs noms anciens
&
modernes. Il femble par les fondemens des mu rnillcs,
que le temple éroir rcnfermé dans la forrere(J e ,
~u
deffous de laquclle on voir d'aurres fondemens de mu–
n illei, qui funt indobirablemenr ceux
d~
la ville de
Srmium.
TI
y
a une perite baie
a
main droire, ou étoir
l'anci~ll
porr qui efl aujourd'hui abandonné, auffi-bien
que la pecirc !le Parroclea, Clue la plíl.part appellent
Guidro11ifo .
:z.Q.
Srmiwn,
bourg de I'Atrique, felon Srrabon,
liv. ./)(. pag.
398.
qui
1~
met fur le promonroire de
meme nom ; c'eft apparemmenr le bnurg
Srmit11n,
qui,
~l\
rapporr d' Erienne le
géoj::raph~;,
fai!oi r par–
cíe
de
la tribu Léontide .
ll
efl b1en vralljue
dan~
le
marbre qui conrien{ la \ifte des bourgs de I'Arrique ,
Sunimn
e!\
rois íous la rribu Aralide : mais ce doit
avoir éré l' etfer du chaAgemenr arrivé dans les tribus
de
1'
Acrique, au moyen de leur nombre qui fue aug–
menré de dix
a
rreize .
Srmi!im,
die M . Spon , fur cé–
lebre pour íon beau temple de Minerve Suniade, bt–
ti de la maniere de celui de Minc;rve
a
Arhenes,
&
d'onlre
dor~que .
Neptune
y
éroit auffi adoré fous le
.riere de
Su1u4rator,
&
on y faiíoit pendanc
le~ f~ces
pa nachénées des combars de ga leres.
Ce
bour~
aucrefois. forr peuplé,
&
qu'on pourroit
nommt:r
'Ullle·,
~ft
auJourd'ilui fans habirans ;
&
l'on
ne peuc juger de
fa,
grandeur que par íes ruines . Le
rnonu~¡enc
le
pl~s
-€ntier qui_y rene, eft le req¡ple
de !11merve Sumade, avec dJx,íept colonnes enrie–
res
~'urt, ouvr~ge
rour
{emblabl~
a
celui du reinple
Thélée a f>.rhenes. On
y
voit íur un bas-relief de
marbrc de Paros, une femme affiíe avec un perit
enf.tnt, qui comme elle, leve les bras,
&
paroir re–
garder avec effioi un homme nud qui fe précipire
du haut d'un rocher- ..
M.
Fourmont dans íon voya–
ge
de Grece en
I7Z.9
,,
tlrit les dirnenfions
de
ce
tem-
S U N
559
ple, leva "te plan de . ville
&
du porr .
( D .
J.
¡
SUNNET,
f.
m.
(
Hift. mod.
)
les Mahomerans dif–
tinguent depx eípeces de précepres dans
l'al~oran;
· ils appellenr
fi¡ntJet ,
ceux dont on peur
~rre
dJfpen–
r~
l!n eJe ceúaines occalions; de ce nombre fonr la
circoncifion, les rices eccléliaftiques ,
&c.
On ne peut
cepend~nr
les omerrre fans péché véniel;
a-
moins
qu'il ny eílt riécefficé . Quaor aux préceptes qui font
d'une nécreffiré indi!peníable, ils les nommenr
farr;
cel efl le précepte appellé
folavat,
c'eft -
a-
dire, la
confe(Jion de foi mahomécane, qu'on ne peur négliger
íans rnerrre fon íaluc en danger; rel eft auffi le
zek–
kiat ,
ou la néce(ijré de dor¡ner aux pauvres la cin–
quanrieme partíe de
Con
bien,
SUNNING, (
Géog. motf. )
viflaue d'Anglererre ,
dans llerchskire fur le bord de la 'Tami!e, un peu
au-deOous de Reacling . Ce village dans les premiers
fiecles de I'Egliíe, a éré le tiége
<te
huir éveques,
avanr que cec honneur fue cransféré
a
Sherborn, &
eníuire
~
Salisbury.
(O.
J. )
SUNNIS
ou
SONNIS ,
( Htjl. mod.)
feéH.• des ma–
hométans rurcs arrachés
ii
1~
(un na ou íonna,
&
op–
poíés a ceJie ejes fcl¡iais, c'e{\-a-dirc, des niahomécaus
de Períe.
Les
Smmit
íoutiennent que Mahomet eur pour
légirime {uccelteur 1\bubekir, auq4el fuccéda Omar,
puis O fman,
&
eníuire IVlorrux-Aii, .neveu
&
gen–
dre de Mahomec. lis ajouren r qu'Ofman éroir íe–
orécaire du prqphere
&
homme d'un génie profond;
que l¡!s
rrois aurres érqienr auffi forr éclairét ,
&
d•~illeurs cn~s,grands
capicaines,
&
qu'ils ont plus
écendu .la loi par la force des armes
qu~
par cel–
le qes raifons . C'eft pourquoi dans la feéle efes
SttiJ–
IIir,
il
n'eft pas permis de diípu¡er de
1~
region, mais
íeulemenr de la mainrenir le cimererre
ii
la main .
Les St hbis ou Sc!1iftes rrairenr les
Smmir
d'héréri–
ques,
qua lific~rion.
que ceux-ci ne ménagenc pas da–
vanragf!
a
l'égard des Schiftes . Tavern.
Voyage de
Ptr{e.
·
.
SUNTGAW,
ou
SUNDGOW,
(Géog. mod. }
en
l.arin moderne
Suntgowia,
ou
Srtgiterrfu
P!J~ru,
páys
q'
Allcmag11e en Allace .
(1
eft bo.rné
a
u feptenrrion
par la haute Al íace¡
~
l'orienr par le Rhin,
&
par
le canron de Basle; aq midi par la principauré de
Porenrru,
&
par la 1-'ranclw·Comré;
&
a
l'occideuc
par les états du duc de LorraJ(Ie .
Ce pa.p eft du rerriroirc des apciens Raun¡ques,
qUI faifo1enr parrie des &¿quaniens. Eníuire le
Sunt–
gaw
flr parrie du royaume d'Au!lral\e,
&
puis du
royaume de Bourgogne; d'oil il
pan~
enrre les mains
de l'empereur Conrard le íalique . l.e
Srmtgaw
avoit
alors pour capirale Mulhauíen, qui éro1t immédia–
cement foum1fe
ii
l'empire ; cependant le comre de
Pfirr , appellé de nos jours par les Fransois
comte
de F1·errcttt,
en poltédoit une bonne parrie .
Les Franc_¡ois fe rendirenc maicres de ce pays dans
le dernier lieclc,
&
il fur cédé
ii
la couronne dé Fran–
ce en roure íouver•ineré par le rraicé de Munfler,
l'a'l
164&.
Le
Stmtgaw.
<:omprend aujourd' hui
les
bailliages de Frerrecre , Lauíer , Alrkirc , Tham ,
&
Véforr; íes liemc principaux
ÍO'I
Frerrerce, Béforr,
&
Huningue . (
D.
J.)
SUOL.A,
CGfog. mod.)
bourg de Grece, daos la
Livadie, fur le golfe, de Lépan re, au midi du mont
Parnaffe,
&
ii
fix licues des ruines. de Delphes. C'eft
l'ancienne J\nrieyra, fulvant les
in~~rpreres
de Prolo–
mée .
(D. l
. )
SOUVÉ
f
AUR,ILIES,
í.
f. pi. (
Antiq. rom. ) jilo–
vetatrrilia,
oil
l'on
1mmoloir un verrar, un bélier ,
&.
un raureau , comme le prouve le moc mí!-me
{tlove–
tam·ilia,
qui eft compoíé de
jiu, ovit, taurru;
le
mor
ov•
eft pris ici pour un bélier ; car c'eft le
m~
le
de l'eípece qui n'éroit poinr coupé, qu'on offroir d•ns
c;etce cérémonie; d'ou vi
en~
qu'on l'appelloir aurre–
menr.folitori(ia,
c'eft-i\.dire ,_íelon Sexrus Pompei'us,
fotida,
mor qui íignifie que les anjmaux éroienr en–
riers,
&
qll'ils n'avoieot
¡>~rdu
au<:une parcie de leur
corps.
Les facrifices
du b.élier, do verrar,
&
du raureau,
écoienr les. plus
grao.ds,
&
les plus
conlidér~bles
que
l'on faifoic a M
a es . Ce facriflce íe fai foir pour la lu–
ftracion du peuple , apres le déoombremenr du cen–
feur, pour
l'expia~ion
des chsmps, des fo.nds de rerre,
des armées ,
eles.
villes,
&
de plufieurs aurres cho–
íes, pour les fanétifier, ou les expier.
0 \1¡
les. puri–
fier,
&
acrirer
la
proreélion. des dieux. par cer aéle de
celigion .
Les
Jitovetauritia
fe dillinguoient en grands
&
ell
pe-