-S U L
Su LT
ANE,
tn
tert!lt de CotJ/ifit•r,
ce font des pé–
tits ouvrages <l'aflortlmenr
&
de fymmétne dont on
fe
f~rr
pour garmr quelque roune ou aurre chof:.
SULTA
lE
ou
SULTANIA,
¡G¿og. mod.)
vlile
de Perfe, dans
l' lrac-A~émi,
fur les fro
oneres de
l'Azerbiia ne ,
d~ns
une plame rerm inée par
u.nemon–
u~ne .
Sulran Mahomer Chodabande fir
b
imSulta–
,¡~
des ruines de l'ancienne vil le de
T~gra~ocerra, ~
en lit le fiege de fo n empire ; c'efl de .la qu elle a pns
le ¡1om de
Sultunie,
qui
ve
ue di re
V
lile royal; ..
El~e
devine rre -contidérable,
&
les
prédécefle~rs
d Jimael
fophi y firent fouvent teur ré!idence ; ma1s cette vil le
ayanr
ét~
faccagée par Tamerlan
1
&
par d'aurres
princes cures
&
tartares,
u'J
¡:onfervé de fon anclen
Iullre qu'nne
bell~
mofquée
daos tag~elle
.efl le. to.m–
be3u de Chodabande . On en
pe.utvo1r la
def~npnon
dans l'hifloire de Timur-Bec
, ltb.JI.f.
c. xx¡.
L?ng.
de
Sultanie,
fuiv~pt
Tavernier,
76.
15 .
lat.
39·
40.
( D.
'].
)
.
fi
.
SU LTA 1
,
(.m.
(Monnou .) le
tlltanmell
une
monnoie d'or qui fe fabrique au Caire,
&
qui a aours
dans rous les érats du rurc ; c'ell la feule efpece d•or
qui fe f.tffe
~u
coin du g rand-feigoeur ; on l'appelle
auiliflb!riji &fitpdn;
il vaut a-peu ·pres le ducat d'or
O n nomme aufl¡
foltaninr
des efpeces d'or qpi fe
frappent a Tun
is; mais outre que ces
foltm¡ini
font
d'un tíers plus
for.tsq¡¡~
ceqx d'Euypée, l'or
~o
ell
a
p!I)S haut titr
e, fx_tÓUt dy plus
fu¡
qu'it puitfe etre,
c'e!l.a-dire, au plus pres de vingr-quatre 4arars .
(D.
] ,1
,
SVL,TZ,
(
Qf ogr. mod. )
perite ville ou plur8r
bourg de France, dans la Aaure- Alface, Mpendanr
de
)'év.~~hé
de
~ trasbourg .
11
y a aum un bourg ap–
peljé
.$11/tz,
en
~llem:1gne ,
dans la Suabe, chef-tieu
o'
un CQn¡té de n¡<ime nom, ce• comté
co~fine
avec les
ca1¡tons de Zurich, de Sch1tFhoufe,
le landgraviar
de
Srulingen,
&
la
for~t-noire.
( D.
J. )
Sur.TZ,
co,nté de,
(
Géog. mod.
¡ 'comté d'AIIema–
g
ne, en Suabe, ce comté confine avec les canrons
de Zuri ch
&
de Schaffhoufe, le landgraviat de
Sru~
Jingen
1
&
la fo re,t-noire. Le ¡Jays en et1
alfe~ br~u,
~
diy1fé en
qua~re
baillíages . Son .::hef-lieu ell un
gros bourg de m#me nom .
(D. .] .
)
·
SUL
tZ,l3ACH, (
Géog. mod: )
perite ville
p'
Alle–
m~gne ,
ddns la ·principauré de
m~me
nom·, qoi ell
firué'e aux confi•,t¡ ·du haut palatinar, vers
(~
Franco.
nie . C<,tre fei!( neu,rie appartenoir
a
la branf he de Neu–
bonrg . (
D.
J
) _
SUL1'ZBUAG
(Géog . mod.)
¡mire ville d'AIIema –
g ne , daos le B
rifgaw , dépenda nre des margraves de
Bade-Dourldc,
q.uiy ont
h~ti
un chareau . Le terroir
de ce liec rrocj
i!i.t des vi os rouges forr e(\imés en Al–
lema~ne .
Long.
25. 14.
/at.
47·
'i3·
(D.
J. )
SU~AC,
rht1t,
t.
m. (
Hijl .
nat. Bot.J
genre de
planre
a
flcur en
ro
fe' compofée de plufieurs péra- .
les clifpofées en
rcpd;
le pi(\il forr du calice,
&
de–
vient daos la time' une capful e arrondie , qui a pref–
q ue la forme d'un reín,
&
qui renferme une fe men–
ce de la
m~me
for/ne . 'Fournefort,
infl. rei her. f/oy .
PLAN'I'~.
~ O M~CH,
r btlf,
pet;t arbre qui vient naru rellement
daM 1'
E~
rope méridiona le, dans quelques contrées
de 1'Amérique (cprentrionale,
&
en Afrique; mais les
j umachf
d'Afriq,ue lonr roujours verds , de plus peri–
te !l:Jrure,
&
bien difl érens de ceux c('Europe
&
d'A–
mériq 4e: ces deroiers s'élevenr
a
douze
011
qu¡i¡ú piés:
ils
font
raremen~
uoe rige droire , leur écorce ell lifT'e
fur
l ~s
vleill es l¡ranche,s,
&
exrremement velue fur
les jeunes rameaux, ce qui, joi nr
a
la direaion cour–
be
&
obl ique de ces rameaux qui font fort gros , leur
donne de loin l'apparence d'un bois de cerf; c'ell ce
<JUi a occa fJ onné'de donner au
Jumach
le nom de
/¡oís
ne
cerf;
leurs fel)jlles fonr
com ~•olee
de plu(leurs fo–
Iioles lpngues, poi nrues,
d~nrelées
&
rangées par pai–
r es fu r
~o
fil ec con) muo qui ell rerO)iné par une feu–
Ie fo(iole. Ces arbrineaux donnenr en Jnin
&
Juillet
de gro fT'es grappes de fl eurs un peu· jaunarres,
&
de
peu d'apparence ; les g raines qtli s'érendeóc,
font
de
eres-p-erites bdies vei!Jq.
&
bien peu charnues ' qui
conriennenr un noya ú' rond l'automne
&
le cems de ·
leur marurité .
· '
•·
..
Les
fomacbr
d'Europe
&
d' Amérique foot eres-ro–
bu lles ,
&
lcur ac'croifl ernent e(\ tres-pr.Ómpt: on les
v oi r réuilir par· tour' depú is le fql de pur argil e . juf–
que dans les rerrelns les plus
pie~reuq '
ils s'accom–
modenr de totltes les ex pofirions, ils reprennenc ai–
fément
a
la rran!plantation ' ils fouffrent la raille daos
fOUtés les faifons,
~
ils fe mulriplient plus que
l'o~
SU M
ne. veut : on n'eft pas en uíage de les femer, ce fe–
rol t un moyen rrop long
&
d'ailleurs les uraines
levenr
difficilem~nr ;
mais
Í~urs
racines qui ra"mpeot
pres de la
furf~ce
de la rerre
1
&
qui s'écendenr au
.loin, poufT'enr une grande qu.tntiré de rejecrom: ce.
pendaQt
a
leur défaur, on peu t fe ferv ir des (eules
racin~s
1
qui étanr
coupé~s
de la longueur du doigr,
&
m1fes en rerre au pnnrems , reprennenr:
tres.;~i
fémem .
0 .1
p~ut
tirer quelque parti des
fomacbr
pour l'a–
grémenr; leur feu illage el} forr apparenr
&
d'une bel–
le
verd~re ,
quelques efpeces memes donnenr des grap–
pes rouges qui fonr !i'un bel afpeél daos l'auromne
&
pendanr roti r l'hiver,
&
ces arbriffeaux fonr
tr~s-pro
pres foir
a
faire de
13
garniture dans les bofque rs.
[oic
a remplír proll)ptement des places vuides , ol) quan–
tité d'arbriijeaux ne pourroient réuilir
a
cauf¡: de la
défeéluofiré du
~errein;
mais ces arbrifleaux ne font
p~s
fa ns urilité : on fe fervoir anciennemenr de leurs
gr~ines
pqur a(faifonner différens mets. Bellqo rap–
porce que de fon rems les Turcs .les emplqyoient
a
cer ufage , qui p'a ceflé vraiflemblablement qu'a cau–
fe que cet aijaifonnemenr noirci(foir les dents. 11 y
a couc lteu de préfp mer cerre propriéré .daos 13 graine
du
Ji•mach,
puifque la
déco~ion
de fes .feuilles .noir·
cit les cheveux
1
&
que le l>ois peur f,ervir a fajre de
l'encre: on
culriv~
ces
arbrifT'e~ux
en
Et'pag~e
&
<jans
nos provi nces méridionales, pour la
pr~pararion
des
cuirs,
&
oo emploie a ce fervice roures les parcies
du
fitmach ,
le bois, la feuille,
&
la graine . Ce peric
arbre el! au nombre des drogues colorantes qui fo·nc
communq aux tcinruriers du grand
&
du peFi t reinr;
il fert
a
'reindre en verd'
&
il entre dans l'apprer rles
maroq uins noirs,
&
de quelques autres peaux; c'ell
du
Ponug~l
qu'on tire la plus grand!! parcie
dujim;~c
qui fe !=Onfomme en Francc ; on peut fa ir!! du vi'naigre
avec les
~rappes
de cet arbrifT'eau; en faifant des. inci–
f¡0ns au tronc , il en découle un fue réfineux
q~i
pour–
roir avoir de l'utilité pour les ares: enfin on fa ir quel–
qu'ufage des grai nes de
fomac
en médecine, par rap–
porr
a
leur qualité a!lringente
&
rafraichiflante-
11
y a plufieurs efpeces de
Jinnacr .
1°.
Le fim¡ac
a
fouille d'orme :
c'ell 1!! feul qui vien–
ne narurellemenr en Europe,
&
celui qui a le mui ns
d'agrément: on doir appliquer parriculieremenr a cette
efpece, ce qui a été dit ci-defT'us.
2.~.
Le
fomac de Tlirginie:
c'e(\ celui que l'on
~ulci
ve le plus communément daos les
jardm> pour l'a–
grémenr de
l~s gr~ppes
rouges qui rellene fur l'arnre
pendant ro¡¡t l'liiver ; ion bois eft fort cendre, mais
il ell veiné d'uue couleur verte de deux nuances afl'ez
bel~s.
·
3".
Le jitmac de Tlirginie velotttl de rot1ge:
c'ell une
variété du précédenr , il fai r uu'plus g raml arbre , fo n
accroiflemenr ell plus prompr, (es
jeunes rameaux
Iom garnis de duvet d'un rouge fort vif, fes
gr~ppes
de fl eurs fnnt
hlanche~ ,
fort
!r~andes ,
&
éparfes .
•
~
0
•
LeJmn'!_C
4
/lm!r.ique
a
boir liffi:
c'ell
t·~rp~ce
qUJ a la pl4s JOife
app~rence,
par la verdure bleuarre
de f'on feuillage
&
de fes jeunes rameaux, qu i l'onr
fa ns aucun duvet; fes grappes fqnr éparfes,
&
elles
~·ont
jamais de cquleur
apparent~;
cer arbre fair une
rige pi us droire que les aocres.
) 0 .
Le fomac de Canuda
J
f1!1Jilles longuer , 01 le
•Ji••aigrier :
cer arbrifl'eau ·s'éleve moius que les pré–
cédens ; fes feu illes fonr lui fa nres
&
d'une coulellr
de verd de mer,
&
fes ¡¡-rappes de fl eurs d'un rouge
vif de la plus belle
app~rcnce;
il ell vrai que res bran–
ches viennent forr ir;é;l'ulieremenr,
&
yu'il poufT'e un
grand nombre de rejettons, ce qui déprime un pen
l'agrément qu'il a d'aillcurs .
6°.
Le pefif jim11u de Virginie:
cer _Jrbril!eau ne
s'éleve g uere qu'a quacre p1és; fa fleúr n'a rien de
fort ren¡apquable; roure fa beauré confifle daos la fin–
gularit~
de fes feuilles qui font doublcmenr empannées,
c'e~ -~-dire
que lt filet qui fourierr plulieurs paires
de fqlioles ell bordé d'un fanage qui fe réunit avec
les fqlioles; cer arbrifT'eau ne donoe poinr de rejerron
du pié, il fau r le (dire venir de !rraine.
-.. 7°.
Le.fumae de Cr•rolim
a
(riíit écarlate.
SQ.
Le ·rumac de C¡¡roline
J
jl'ltit noir:
ces deux der–
nieres e(peces fo nr encore rres-rares,
&
peu con–
nues.
9°.
Le fomach copa/, rhur obfoniomm:
cet arbre e(\
originaíre de la Caroline
&
de la Virginie, ou il s'é–
leve a plus de viogt piés ; fes feuilles font aitées
&
compofées de quatre , cinq, ou lix paires de fol ioles,
l!lalS
celle qui ter¡pine le filet
~OilllllUO
D'a
poiot de
.
p~·