5P.
S U I
o u ele quelqu'autre déicé qui y éroit honorée , com–
Dlt!
il
ell aifé de le voir dans le recueil de Gol rzius.
Les médailles confu laires fonr , dans
le croilíeme
o rdre , une
J itite
rrcs-nombreufe , comme nuus le di–
rons
ci-apr~s
. Cerre
Ji•ite
néanmoins, a peu de cho–
fes curicufes , pour les
l~gendes
&
pour les rypes;
ti
ce n'ell dans les médailles qui onc écé frappées de–
puis la décadence de la republique;
&
qui devroienc
commencer naturellemcnr 1:!
juite
des
impériales.
A vanc ce rems-la, ces forres de médailles, rept·é–
fenccnc limplemenc la cecc de Rome cafquée, ou celle
de quelque déiré,
&
le revers ell órdinairemenr une
vi<'loire crainée dans un char'
a
deux o
u
3
quaere
cheva ux .
11
ell vrai que vers le fe prieme fiecle de Rome, les
criumvin monéraires fe Jonnerenc la liberté de mer–
t re fur les médaiiles, les
e~
res des hommes illullres
<JU'i ls comproienc parmi leurs
anc~rres,
&
de les y
repréfencer, foi r fous leur figure propre, (uic fous
celle de la divinicé rucélaire ele leur famille. Cer ufage
eur lieu julqu'i\ la décadence de la républiquc, que
l'on commenc:¡a
a
graver fur les médailles les reces de
Jules-Cél:lr, des conjuds qui le tuerem , des rrium–
.virs qui envahirenc la louveraine puilfance ,
&
de
cous ceux qui eurenc depuis pare au gouvernemenr;
julqu'~
ces malheureux cems, il n'étoic permis
a
per–
lonnc de g raver la rece f'ur la monnoie, ce privilege
éranc rég:t rd6 comme une fuire de la royauré, done
le nom meme fue roujours
o~ieux
aux Romains .
11
faut remarquer ici que Jules-Céfar fue le pre–
mier done on aic mis , de Ion vivanc, la cere fur la
monnoie. On crouve enfuice des rnédailles d'or
&
d•argenr avec la rece de
M .
ll rucus, done quelques–
unes ont au revers une efpcce de bonnet entre deux
poignards; mais il n'y
a
poín r d'apparence que ces
médailles aienc écé frappées
a
Rnme, ou fon oac·ci
n'éroir pas le plus fo rr; elles le fu rene, felon D ion,
lorli.1ue Brucus pafia en Alie pour y joindre Ca1lius,
apres s'erre rendu maicre de la Macédoine,
&
d'u–
ne parrie de la Grece. Au relle, jufqu':t
pr~fenr
on
ne connoit point de médaille de Drurus aufli
fin~u
liere que celle qu'a fair graver le favmc rnarquis Sci–
pion Maff'ei, oii l'on voir d'un diré la
r~re
de Ju–
les-Céfar cwuronné de laurier, avec le bacon aug u–
ral devane,
&
pour légendc
Jttlius-C.efor;
a
u
re–
vers, la cére de Brurus couronné, un poignard der–
riere,
&
ces mues:
M. Brutus .
Mais il fJu c ao.•lluer
q ue cene médaille ell
fufped~
par crop de raifons,
p our ne pas croire que c'cll une médaille de coin
moderne.
OJos le
The(izurus Mo•·ellimms ,
on erouve deux
cens
fi~
farnilles romaines, done on a faic gnvc'r
deux mili e quaere cens quinzc médailles, fans com–
prendre dans ce nombre ni
les médailles qu'on n'a
jiU
atmbu¿r
a
aucune fdmille particulicre,
&
c¡ui
vonr
a
cene trenre-cmq, ni les médai lles confulaircs
qui ne fe rrouvenc que dans les falles de Golrzius .
11
s'agic mainrenanr d'indiquer l'a rrangemcnr qu'on
donne aux famil les confulaires. Leur
fi•itc
peur fe
faire en deux fac:¡ons; l' une , (elon la méehodc d'Ur–
fin i, l'a urre, felon celle de Golczius.
Urfini
a
fuivi l'ordre alphab<'r•que des noms J if–
fcrens des familles qui fe
lllcnr fur
les médaillcs,
mettdnt enfemble rourcs cclles qui
paroiff~1H
:lppdr–
renir
a
IJ
m~me
nutfon . Cerre maniere manque d'a–
grécnenc, mais elle a la vériré ,
la r61icé
&
la fo li-
diré.
.
Golrzius a fair la
.foite
des familles par les fJJles
confulaires, _range•tnr lous
chaqu~
anoée les
m~dail
les des conluls . Cecee
deu~icme
maniere ell
li111s
doure belle
&
litvanee, mais par malhem· elle n' a
que de l'apparencc;
&
<!Jns
IJ
vériré
l' cxec•Jtion
en ell imporlil>le.
r
0 •
Paree que nous' n'avoos au–
~u~e m~daille
des premier cunful<, depuis l'an
244
¡ufqu'en l'an .¡SI :
ce
qui a ol>ltgé Golrzius de mee–
ere
:i
lcur place feulemenc les noms de ces magif–
trars, lclon qu'ds
(e
rrouvenr d.tns les falles.
2.
0 •
De–
puis l'an 4SS
julqu',\ l'empire d'Augulle, les médail–
lc:s que Golrz1us rapporce n'onr poinr éré irappées
nt par les con(uls, ni pour les confuls done elles por–
rene le nom, mais feulemen r par les Munéraires qui
érant de la meme famiJie,
O!!C VOUIU
Cvnferver leur
nom ou celui de leurs ancerres . C'ell ce qu'il eil
nécelfairc d'obferver, pour corriger l'erreur des jeu–
nes curieux, qui s'imaginenc que les médailles con–
ful2ires lonr ainfi nommées, paree qo' elles onr écé
frappées pour les confuls qui enrroienr roures
les
¡¡nni!e5 en charge; quoique daos le vrai, on oe leur
S U 1
ait donné ce nom que paree qu'elles
ont
ét~
battues
du cems que
la
république écoic gouvernée par les
confuls .
Parlons
a
prélent des médailles
impériales qui
conllicuenr nocrc quacricme ordre,
&
ou l'on rrou–
ve rouees les téres nécerlaires, pour faire
la
fui
te
completre des empercurs jufqu'il nos jours . On el:
rime particulicremenr les anriques,
&
parmi les an–
tiques celles qui compofenr le haur-empire, que l'on
renfermc entre Julcs-Cél3 r
&
les
trence
t)•ra n .
JI •
ne lailfe pas d'y en avoir d'aflez bien frappées
&
d'alfez curieufes jufqu':l la fami lle de Confbntin, ou
fin ir coure la helle curioficé. Oceo, médecin alle–
mand il Ausbourg, nous en a donné la prcmiere dc(–
criprion des l'année
1179·
S()n
livre fue
imprimé
il
Anvers,
&
le nombre des médailles qu'il ramalfoir
s'étant eoujour¡ grofli , il en tic une fcconde édition
a
Ausbourg en Ióol , qui ell la bonnc . Le conu e
Mezza- Oarba en a donné une rroiCieme c.<dirion, aug–
mencé., de plufieurs mill iers.
O n faic uo cinquieme ordre de
ji1ites
de
m~dail
les; c'ell aelle des Jeicé;, paree que l'on commen–
ce
ii
rechercher ces Jorres de médailles avec foin,
a
caufe du plaiftr qu'il
v
a d'y voir les noms Jcs di ..
vinirés, les fymboles, fes temples , les auecls
&
les
pays ou el fes éroienr honorécs. On en peuc tormcr
une belle
juite
d~
bronze par le moyen des villes
greques, ou l'on en erouve une eres-grande quan–
ricé; ma is la plus agréable ell celle d'argenc que four–
nif!enr les médailles des familles . 11 y
e
o
a quloti té
daos le cabiner du roi,
&
l'on peur porrer cecee
foi–
te
beaucoup plus loin que clans l'un
&
dans l'au rre
méra l ,
ti
l'on veur emprunrer les revers des impé–
riales , ou les
déi'r~s
font repréfentées plus agréa–
blemenr encorc que fur les médailles des familles ,
cane paree qu 'elles
y
une rous
les rieres ditférens,
que paree qu'elles
y
fon c ord!nairemenc
repréfenc~cs
de roure'leur grandeur ; de Jorre que l'on y di!lin–
gue l'habillemenc, les armes, les
fymboles,
&
les
villes ou elles onr été plus
p~rticulieremcnc
ho–
norées.
Le P. Jol>err
a
imaginé une fi xieme
fo.ite
qui fe–
c·oir compofée de rouces les perfonnes •liuflres done
nous avons les rnéJailles, comme des fondareurs des
vil les
&
des républiqucs. Bizas, Tomus, Nemnulus,
Tara>,
&c.
SmFna, Amaflris ,
&c.
des reines , Cléo–
parrc,
Z~nob1c,
&c.
des plus fameux
législaceurs,
Lycurgue, Zaleucus, Picracus; des grands hommes,
commc Pychagore, Archimede, Euclide , Hippo–
crare, Chryfippe, Homerc,
&
femblables perfon.
nages, recommandables par leur (cience ou par leur
fi¡¡relfe; rres-af!Qrémeot on verroic avec plaitir une
Jiute
pareil le, fi, comme le remarque
M.
de la Baf–
cie, on avo1r lieu d'efpérer de la poner
a
une cer–
raine perfeélion.
Plufieurs anriquaires ont depuis long- tem¡ eOayé
de nous dooner des
.foites
de céces des hommes •1-
luilres de l'anciquicé; mats la piOparc de ceux qui
une eu cecee pen fée , onc jugé qu'il écoic impolliblc
d'en ramarler beaucoup, s'ils fe contcncoienc de s'nr–
r.tchcr aux
e~
res qui fe trouvenr fur les médailles;
c'ell pourquoi ils y onr ajouré celles qui fe fonr con–
ferv ées par le moyen des Jlarues
&
des buOes, en
marbre ou en bronze ,
&
m~me
des pierres gravées.
Je ne connois pas de recueil en ce genre plus ancicn
que celui qui fue publié
a
Rome par Achille
S
cace,
favan r
por~ugais,
lous ce [itre :
/1/ujlrimn virumm,
ttt extant m urbe expre(Ji vultur,
1;69,
fol.
Cene colle.:lion fue confiMrablemenr augmencée
par
l~s
foi ns de Fui vio UrCini,
&
réimprimée
a
Rome
fous ce riere:
lm
agi11ts&
dogia ?JÍrorlllfl Íllll/lritmt,
ex lapidibus
&
numi.fo¡atibur, exprtj[a Ctl/11 llnnota–
tionibus, ex bibliothera Fulvii Urjini ,
Rom.
1
s
; o.
fol. Le cabinec d' Urfint ayaor encore rec:¡u de nouvel–
les
au~menrarions,
Théodore Gallreus, daos un voyage
qu'il llc :\ Rome, def!ina de nouveau les reces de;
hommes illuí\res qu'il
y
remarqua ;
il
y jo•gnir les
defleins de ce qu'il rrouva daos les aurrcs cabinets
romains ;
&
de recour en France , il les grava,
&
les
publia avec ce riere :
/1/ujlrium imagines- ex antiquir
11111rmoribus, numifmatibru,
&
g emmir exprejj4
qtu
extant Rom.e, major p4rr aputf Fu/-.;ium Urjinum.
1'beodorur Gal/.eur delineab11t Rom.e ex auhetypir in–
cidebat,
Ancuerp.
1>98,
ex oilicin2 Planun. m-
4
°.
11
n'y avoit daos ce livrc que ISI ima.gcs; mats l'on
y
en ajoura
17
nouvelles, lorfqu'on 1mprima le cnm–
mencaire de J ean Faber fur ces porrrairs:
]oan11is
f nbri !Jambrrgenjis mrdici romani,
in imtti>m
i//if-
tr/11111