S U 1
dateurs de lá
Jib~rcé
helvérique! ·[.,es nom' de ces
grands hommes
devroil!n~ ~ere
gravés fur une
m~me
médaille,
aV!!C
¡:eux
d~
,Mons , des Doria
&
des
Naif•
u.
L'empereur Albert informé de fon défanre, réfo–
luc d'en cirer vengeance; mais fes pr¡¡jecs s'évanoui–
renc par fa more prémacurée; il fue rué
a
Konigsfeld
par foo neveu Jean, aijqijel il déreooit, conrre
ro
ure
,u nice, le dt¡ché de
Souab~ .
·
Sepc ans aprt!s cerre avanrure qui donna le cems
aux !)abir:Jns de Schwicz, d'{.Try
&
d't:Jnderwald de
pourvoir lleur fllreré, l'archidu<? Léopold, héririer
des .o!tacs
&
des
fentinl~ns
de foo pere Albert , at]'em–
b la une an)lée de vingt milie hommcs, dans le def–
fein ¡le faccager ces
~rois
caotor¡s rebelle¡,
&
de le<
mettrJ! :\ fe u
&
il
f.1r¡g. Leurs cicoyens fe conduit'ireor
comme les Lacéddmonieos a
u~
Thern¡opyles , lis ac–
rendi rent, au nombre
du
cinq cens hon¡mes, la plus
grande parcie de l'armée au;richienne au pas de IVJor–
garcen. Plus heureu x que les J..acédémoniens, ils por–
rerenc le déforc!re daos la cavalerie de 1
1
archiquc, en
faifJnt tomber fur elle une
gr~le
affreufe de pierres,
&
profirant d!! la confulion, ils fe jenerent avec
ranr
de bravoure fur leurs ennemis
épouvanc~s,
que leur
défaite
fu~
enriere.
Cecee viéloi re
lignalé~
ayanr éré gagnée daos le can–
ron de de S: hwicz, les deux autr,e5 cancoos donne–
r enr
e~
nont
~ l~ur
:¡llilnae
1
laq uelle devenanr plus
générale, _fai t
<'OC?r~
fouveo¡l_r
p~r .
e:
f'eul no
m,
des
fucc~s
bnllans qur l<!ur acquorent
1~
hberté .
En
v~i n
la maifon d' Aurriche renta per¡dant crois
fiecles
d~
f\lbjuguer ces ri·ois qr¡tons; tous
r~s
efforts
eureM li peu de réuffire. qu·au lieu de ramener le!
troi~
caarons
~
(or¡
obéi~ance,
ceax-ci d·ét"acherent
au
~onrraire
d'aurres pays
&
<l'autres villes
du
joug
de Ja rnaifprt d'1\urril'he. '!,ucerne entra la pren¡iere
daus la confédéra(.ion en 1
J.p..
Zuric~,
Glar.is&
4ug
fuivirent l'exemple de Luceroe vingt aoS' apres ;" Ber–
ne qui etl en
S11ijfo
ce qu' P,rnnerilam en en H'lllan–
de, ·
r~nfor~a l'~lli~qce.
En 14S
1
Fribourg
&
Soleure;
en
1 ¡c;>l
B~sle ~
Schalfhoufe
ac~rurent
le nombre
des
can~Q!ls , ~o vqil~
douze :
f..~
pecir pays d' J\ppen–
zell , qq! y fut aggrégé en
1~13 ,
lit le
rreiziern~ .
En–
fin les princes de la maifon
d'
}\ut~iche
fe virene for–
cés
P~f
le rraité de Munner de
d~clarer
les
Suijfes
un
p eqpl\!
indép~r¡dant .
e·
en \!'le indépendance qu'ils
ont acqui fe p.:¡r
plu~ ~e
foil¡an;e combars,
&
que fe–
Ion
N
U
te
app~rence
, ils confervero11t long-tems .
Les pcrfonr¡es un peu intlruires conviennent que
le
cc¡r-ps
hel y~¡ique
doit plutot
~rre
appellé
!~
con-
.fM'rf!tion
q4c; la"
républi~u~ de~
Spijfes ,
paree que les
ere ze
cancon~
forll'!e!Jt autant de rép!lhligues indé.
p enda nres. Ils
f~ gq~v~rnent
par eles
p.~inqjpes
tour
i:lifferens. Chacun d'euK conferve tous le5 attributs
de la
fouverainet~ ,
ll¡
traite
a
·ron gré
~vec
Id$
étran–
gers; jeur diete génér.ale n'efi
pQÍ'\f
e11
~roir q~·faire
des
r~al~mer¡s
l
11i dli[11pOfer dl!s lais.
(1
\l~ vr~i
qu'i!
y.
a tlnt de liaifop entre le¡ treize
o;anto~s.
q4e
ti
1''1'1 étoit atraqué, les donze
aut~~s
:~roieqt
obligés de marcher
a
foo fecours ; mais ce
feroir par la relation que qeux canrons peuv¡:nr
avo.iravec un troilieme,
&
~Of\
par.
qr¡e
dllian ce direé\e ,
que al\acun des treize can.toi,IS a '\vec tous
l~s
a
utres.
Les
$.ttij[u:
ne voulant pas facrifier leun' liberté
a
l'envill de '
~
·agr.af\dir,
ne fe mélenJ
jam~is
de con–
tenations qui
s
1
élev~nt
entre les puif\anoos étr•n"e–
r es. lis
ol:!f'er\'en~
une exaéle neutralicé., ne fe
r~n
den t jamais garaf\S d'au.cun engagement,
~
ne tirenr
d 'aucr'e
avancag~
des gqerres. qu.i d_o;fo_lent li fouvenr
I'Europ~ ,
que de foúrnir indJ#fér-en;tll\er¡t des hom–
m es
a
leurs alliés'
&
aux prin.ces qui re¡;ourent
a
eux.
( ls croyen.t erre af\ez Ruif\ans ,
s'il~
oonfcrvent leur
lois . l is
h~bi~t;llr
un p.ays qui ne pe11r exciter l'ambic
t ion de !eurs yoifir¡s;
&
fi ¡'ofe le dire , ils font afiez
forts pour fe défenclre <'llntre la lig ue de rous ces
m~mes voifins . l nvinoibles quand ils feront unis,
&
qu'il
{le
s'agir~ qu~
dt;
l~ur-
fermer l'cntrée de leur- patrie,
la nature de lcur
got¡veruern,en~ ~épub,licain.
ne leur
permer
pa~
de fa
ir~
d.e\
progre.~ au"d~hor•
. G.'en un
gouvern~rnent
pacifique , tandos 4ue
~O.\)t
le peqpl¡;
en gucrrier . L'égaliré', le parrage naturll\ eles hommes.
y
fubfille autant qtt'il
~n po(f¡~le .
L,es l,
o.isy
font dou.–
ces ; un cel pays d,oit
r~tler
llb,re!
l!
ne
fau~ pª~
croire cependanr que la for'l\Cf du
gouvernernent
r~.\lb.licain
foit. la meme dans to,us les.
canrons. 11 y en '\
f~.pt
done la républoque en
~ritlo'irarique,'" avec_
q11~lqu¡;.
11\é!ange de
démocr~tre ;
&
~~~
font purement 9.éli\Q<;ratlques. Les fept anllocra-
SUI
5'49
tiques font Zurich , B.erne , Luce
roe ,
Basle, Fri–
bour!{, Soleure, Schaffhoufe; les fix démocrariques
fonr \)ry, Schwicz, Under¡vald, Zug, Glaris
&
Ap–
penzall . Cene différencf! dans leur gouvernemcnc
femble
~ere
l'etler de l'état daos lequel chacune de
ces républiques fe trouva, avant qu'elles fufient éri–
gées
eo
c.antons . Car comme les fepr premieres ne
conlinereot chacJJne que daos une vil Le, avec peu
ou point
de
rerriroire, tour le gouvernement rélida
naturellernent daos le bourgeois,
&
ayant été une
fois reftrainr
a
leur corps,
il
y continue roujours,
nonobtla nt les grandes ¡¡cquifirions de terriroíres qu'
elles ont faite$ depJJis . Au concraire, les fix canrons
dérnocratiques n'dyaor poin; de villes ni de villages
qui pu(jent
pr~rendre
a
quelquc prééminence
pa~
defius les aurres, le pay' fut divifé en comonunautés,
&
chaque communauré .a}'llnt un droir éga l
it
la lou–
verai¡¡eté, on ne Pl!t pas éviter
de
les
y
admettre éga–
lement,
&
d'!!tablir la pure Mmocrarie .
. On_fait que la
Suíjfo
ori{e pour rout
!~
corps
h~lvé
toque, cor_nprend la
~~~tfTe
propr.t.>, les allrés des
SttiJ!u,
&
les
fu¡~ts
des
Suiffis .
J..a
Suiffi
propre en parragée
en feize fouverainetés, fayoir treize
can~ons ,
deux
petits é;ars fol!ver¡¡ins, qui
(onr
le comré de
Neuf~
Ch~tel
&
l'abbaye de S. Gall , une républiqpe qui ell:
la vil)e de
S.
G~ll.
Les
alli~s
des
.St~l/fos
font les Gri–
fons, les
Va_llaif~ns
&
Genh"'· Les lui<!ts
desSuíjft..r
fonr ¡:eux gur fonr hors de la
S¡újft ,
ou ceux quo ober f–
fent
a
plulieurs
qnron~
qui les po{jedent p¡¡r indivis.
ll
y
a
des cantons qui font carholiq ues ,
&
d'~u~res
j:>roretlans .
Q~ns
ceu¡: de Glaris
&
d'Appen?,ell,
les <leux religions y
regJl~ot
égalemenr fans caui'er le
moindre rrouble.
Je me
f~is
étendu fur la
S11ijfe,
&
je n'ai die que
eleux mors des plus grands royaumes d'
Ali~,
d' afri–
que
&
d'1\mérique ; c'ell
qu~
mus ces royaumes ne
mettent au monde que
des
efCI ~ve;, ~
que la
Suijfo
produir des hommes libres . J e fais que ·la rmure
ti
lib~rªll' ~i lleurs,
n'
a
ríen fai t ppur
c~{t!!
concrée,
m~is
les
habitan~
y
vivene
heur~ux;
les folir:les
ri–
chefi <!s qui c;:onijnent dqns la culture de la ¡erre,
y
font recueilli!ls par d!!s mains fages
&
laboricufes .
Les douceurs
~e
la fociété,
~
la fai¡¡c:
philofpp~íe,
lans laqu elle la fociété n'a paif!t
d~ c~~rme~
du ra–
bles, ont pénérré daos les partíes de la
~tti!fo
ou
!e
climat etl le nlus tempéré,
&
ou regne l'abon<lance.
Les
feéle~
de
!a religion y font toléran tes . Les ares
&
les fciences y onc fait des progres admirables .
Eqfi'1 daos ces pays aurrefois agretl'es, on ert: par–
ven u en
pluli~urs
endroits
a
jaindre la polire(le q'A–
thenes
a
la fin1p lici ré de
Lac~#mone· .
Que ces puys
fe gardent Qien aujaqrd'hui q'adop,rer le luxe érran–
ger,
&
de
l~ifi'er
dorn1ir les tois Íoll'!ptuaires qui le
prohibenc !
Les
curi~trx•
de l'hitloire des révolutions de la
Suij–
j~
couful¡eron t les mémoires de M . Qochar,, qui for–
rnent trois volumes in-4°
1
Gefner, Scheuch7<er
&
Wag ner out donné
l'hinuir-~
na¡urelle de l'flelvétie.
( Le Cbevalier
DE ]v<vcovRT<.
)
S
u
1
s s
E S ,
privile.¡é!'
'((e~·
Stli/fo.t
d~ f'r~t¡ce
potir
!mr
commen·~;
rls peqvent incroduire daos le reiyau–
me
les miles du crq
~
de la fabrique de
l~ur p~ys
fans payer aucuns
drqi~$.
<;e prívrlege en
fqf\d~ fu~
les traotés que nous.
nvon~
faits avec
eq~
c{ep,u.!s
(e
xv. liecle, a
in.~
que, t'Qr plu(jeurs
arr~ts.
&:
l~r,rr~patentes qui onc encQre eKplrqué
&
co11~rmé
ce pri–
vilege, Le détail de
mus
ces
ticr~s
parqir
~ere
ici
fuperllu, il
fuffi.rad'en d"nner les dates .
f/oyez.
les
trairés de 146¡.
147~, 1~a.
1663
&
1711.
' f/oyt::.·
les lettres-pare'ntes
&
les
arr~rs ~~
lH·I,
1~71,
1;9-4,
1602.,
16) 8,
IÓ9J, IÓ9:!.
&
16!).8.
.
Sous le nom. de
Suijfes,
il
f~ut encenc{r~
rc1 non–
feulement les peuples des Treize Cantnns, mais en–
core les habita,riS, des,
~ill.e
&-
abbaye <le
~~iÓr-Gal
,
du Valais, de la viUe ele Mulhaufen,
&
en(fn ceux
des trois l!,gues grifes
&
·de ' la comté de
N:~qchateL
Ils. compotenr
to.usle lou,able corps helvétique,
&
jollilfenr rous en,
Pra.n.ce<les,
m&me~ .J?~i~ileges
fa ns
a
ucune dillinélion .
-.
L'entrée des to.iles,
ét~a,ngeres
n' e{\ per.ofTl.ife daos
1~
royaume que par. les, vi
ll.esde Rouen,
&.
de Lyon,
en prenant pour.
ce~re
dern.iere des aC<J.qits
a
ca.u –
tio.n. aux bureaux de G,a.K ou de Co.Qio.oge, fu
iva.ntun arree du
1.2.
Mars 1692.
lvhis,
en faveur des
Sllij–
fts
feulem.ent, le ·bureau de Saint-J ean.-de Lolne
dt
ouverr comme les deux aurres , par un arrér de
1698.
'
La ¡10fitioo du rerritoire des
Suiffis
&
de c:elui de.
leurs