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144

sur

Enfin la derniere chofe q_u'on trou.vera par cecee

:~naly!e,

c'cft du charbon . O n voir

a

préfent ce que

c'ell: que la

fi•ie ,

&

ce qu'elle renferme de verita–

blcrnent combuflible . Si on l'ótc de la chéminée lorf–

q u'elle ell

féc~,

&

qu'on la mecre aiofi récenee fur

le feu , elle brüle

&

elle s' cnflamme prefqu•aulli–

bien que roure aurre macie.r.e combuflible; c'eft ce

qu'on n'a que rrop fouvenr occdfion de remarquer:

,·ombien de fois ne voic-on pas, que

li

011 lai{ie long–

tems des cheminées fous lefquellcs on fair

or~inaire­

ment grand feu fans les neccoyer,

la.foi~

s' y amaRe,

le feu

y

prend,

&

la flamme fortant par le :hauc de

la

chen1inée caufe de facheux incendies .

(D. ] . )

Sur

e:, (

~~ri.:ttlture .

)

on regarde en Anglererre la

fuie

comme cres-bonne poorc l'engrais des cerres, on

croit fur-eoue qu'elle elt tres-propre

a

faire périr les

mauvaifes herbes

&

les plantes aquariques celles que

l es jnncs

&

les rofeaux da!ls les prairies bailes; on

aflure que lorfqu'on veut les Mcr-11ire, oa ne faic q_ue

les enlever avec la

b~che ,

&

l'on répand de la

¡ui~

par-defT"us, ce qui les empeche de revenir.

Stlll! ,

(

Ttinturerilf .

J

les Teinruriers fe fervene

de

foie

pour faire une couleur fauve qui eft aflez:

belle, il efl vrai qu'elle efl d'une eres-mauvaife odeur,

mais en récompenfe elle conferve les draps

&

aurres

trotfes de laine, contre cetre eípece de vers qu'on

appelle

teignt,

qui les per<·ene

&

les rongenr; elle

cft auffi plus pro(lre que la racine de noyer pour

faire· les feuilles morres

&

couleurs de poils de ba:uf,

fur-rout quand elle

eft

employée dans un garanc;age

.oil

il

y

a du cerra-mériu . Les reinruriers en íoie,

Jaine

&

lil, apprllenr,

lafití~,

bidaner,

Difl. du &om.

( jD.

J.)

Su1s,

(

<JIIim. M11t. mUi&.

J

les médecins-chimiftes

pnt des long-tems traité la

Juie

par la diflillation

a

la violence Clu feu , pour en recirer des remedes, fa–

Yoir un alkali volatil

&

une huile empireumatique,

ijUÍ

font des produits de cecee

op~racion,

&

qui fonr

.connus, dans les chimies médicmales, íous le nom

de

fil

'IJolatil

de fuie

ou

d'efprit de foie,

felon

~ue

cet alkali volaril efl fous forme con'crete , ou íous

Jiquide ,

&

celle d'huile de

fi•ie.

MJis ces produiu

-n'ayant que les qualirés tn!s-génériques des matieres

ele

leur genre refpeaif, fonc

a

peine employés au–

jourdthui, ne m-5rirenr du-moins aucune préférence.

Voy~z

ALKALI voLATIL

to us le

mot

SEL

&

HurLE

j!).IPIRI!.!)MTTIQ._UE

a

l'articlegé!léral

l-IUIL! .

Les chi–

millés du meme ordre, c'efl-il-dire les chimiftes mé-

- rlecins, entre lefquels Nicolas Lemeri mériee

d'~rre

úiftingué, font mention d'un fel lixe de

fuie

qu'ils

~roieiit ~ere

un alkali lixe . S'il etl tel en etfer, M.

fiaron a raifon de dire dans fes notes fur Lemeri, que

tes propriétés médicinales de ce fel luí fonr commu–

nes avéc l'alkali lixe ordinairc, qui fe prépare

a

beau–

éoup moins de frais,

&

qui par cecee rai!on méricc

la préférence . Mais c'efl vra•fT"emblablemem acoor–

der crop de confiance

a

Lemeri que de l'en croire

fans examen fur la narure de ce fe!, dqnr la généra.

tion ne feroit point cependánt difficile

a

découvrir;

mai~

encore un coup, avanr de s'occuper de cerce

rccherche, il faue s'afT"urer fi le fel fixe de la

{tlif!.

efl

un alkali .

' Ourre les produirs done noos vcnons de parler,

favt)ir l'nlkali volatil, l'huilc empireumatique,

&

un fel

fi~c

lcxiviel, les cn•mifics qui, comme Bqer–

rluave, onc examiné plus

foign~uíemf'1t

les prodqirs

ile la diflillation de la

fitie,

exécutée dans qcs vuec

phi lofophiques , comptcnr parmi ces produits un fe!

ammomacal ,

&

obfervent que rous les produits done

nous vcnóqs de parler, font précédés d'une afT"cz: hón–

ne quaorir!!

d.'~au

!impide .

Le fel ammoniac vulgaire , eil: un produit de la

diil:itlation

¡¡

la violenc::e i:lu feu, de la

fui,

de che–

minée 'ou l'on brllle de la

hou~he

du vache.

Voy.ez

SEL

Al'o!l;fQN!I¡C .

~a

!jite

provenue des macieres

~nimales

paroit de–

vo~r

clitférer qe cetle que fournilferc les macieres

végécale~.

Pt¡l\e - erre que le íel

~ mmoniac

fourni

pa~

cecte d_ern_iere

foi4 ,

ditfere du Id ammoniac vul–

ga•re

;

ffi91S

¡e ne rache peine que les chimifles

ayenr

ch~rché

a

s'aflurer de ceice ditférence , non plus

!1UC

des

~u

eres

príncipe~

diil:iliaifs de

1'

une

&

de

i•aucre .

.A

u reil:e, ce poinc de vue eft bien ditférene de

eelui qu'indlqqe Boerhaave, lorfqu'il die,

a

la fin de

1

fes

r~fl~~ion~

fqr

l'ana!yfe de la

foi6

végérale , que

ia

ffm

qu'on ramafT"eroit dans les

chéminé~s

de cuifi–

pe

f~roit ~qrc

dilférenee

~e

celle-la

1

paree qu'clle

f~-

S U

I

r.oit fo11rnie nsn-feulemenr par les fumées des matie–

res q11'on emploiroir

a

encrecenir le feu, mais encare

par celles qut s'exbaleroi.ene des via11<les qu'on cuie;

ce qui parol t

a

peine pouvoir altérer légeremene la

fi•ie;

~ar

cuire des viandes, ce n'efl pas les

br~ler,

011 du-moins on ne bdlle que m!s-acddenretlemene

&

cnh-raremenc les viaodes qu'on cuit daos les cuí–

fines,

&

les vapeurs qui fe décachent des viandes

fimplemeoc cuires, ne

Con

e prefq1e qu'aqueufes, ou

tour -au - plus chargées de la partie aromacique de

quelques aflaifonnemens qu'on employe

a

quelques–

unes de ces cuices,

&

d'une légere émanacion qui

conflitue l'odeur des viandes, roures macieres pe

u

propres

a

~ere

retrouvées dans la

{ttie .

On peuc ob–

ferver encore que l'analyfe de la

fuie

que Boernaave

donne comme fournifT"ant le complément des con–

noifT"ances acquifes déja fur les

vég~raux

crairés par

le fecours du feu dans les vaifleaux fermés,

&

qu'un

chi mifte fransois qui l'a adoptée crouve décrire avec

bea ucoup d',exaaicude

&

de précifion ; que cette

analyfe, dis-je, ne fauroit fournir la mo111dre con–

noiífance fur l'objec auquel Boerhaave la defline ;

car cec aueeur fe promettane de découvrir par oetce

analyfe les macieres que le feu ouvert chafle des

corps aauellemenr bríllans en plein air, a eres-mal

choifi fon fujer en prenane la

fitie

ordinaire des che–

minées, formée en partíe, felon la propre obferva,

rion, par des macieres qui fe

Cont

élevées en forme

de fumée, n'elt poinr-du-tout un produir propre de

l'ignirion

a

l'air libre, mais au contraire un prod uit

propre aux fubltances échauffées daos les vai(feaux

fermés. La fumée qui précede l'apparirion de la flam–

me, dans la combuflion

a

l'air libre , elt une mariere

abfolumene ideorique avec les premieres npeurs

fa lines

&

huileufes qui s'élevent d'une maciere végé–

cale darn le commencemene de la diftilfacion analy–

rique : ainfi la

fi•ie

ordinaire contiene

p~le

&

mele ,

des produirs pareils

a

ceux que le feu chafT"e d'un

vaifT"eau dans un auere, felon les termes de Boer–

haave,

&

des produics ¡>ropres

a

la combuftion dans

l'air libre'

&

par conréquenr n'efl point propre

a

démoncrer les príncipes que le feu enleve d'une ma–

riere végétale qui brílle

&

fe confume

a

l'air libre.

L'analyi"e méthodique de la

foie

efl done encare

une chofe inteotée;

&

pour l'exécurer de maniere

a

mériter véritablement cer éloge

d'exaai~ude

&

de

précifion' il faudroie préparer

a

deífein une

foi~

qui

filr fournie par des marieres uniquemene végécales,

ou uniquernem minérales,

toujou~s

enflammées, en

ne les pla9aAt fous la

cheminé~

deil:inée

~

recevoir

cecee

J.üie

qu'apres qu'elles auroient ceflé de fumer,

&

lorfqu'elfes

flamberoient wrume11t

.

Un príncipe de la

jüi1,

qui efl évidemment pro–

duie par lec matieres combuflibles aéluellement en•

~am(J1ées

· c'eft

1~

!J1ariere colorante noire, 'lui o'ell:

aucre cno're qu'un charbon cr6s. fubtil volatiltfé,

0 11

pour mieux dire, enrraJné par le mouvement rapide

de la flamme.

Le noir de fumée , qui elt la

filie

de~

macieres ré(i.

neufes qui brfilent avec flarnme, ne ditfere de cene

matiere colorante de la

/'ilie

vulgaire, qu'en ce que

la premiere efl un charbon

a

-peu-pres pur .

&

que

daos la derniere ce charbon eft

m~lé

11

de l'eau

&

ii

des fubfiances huileufes

&

faJines .

(b)

SUJ ET ,

f.

m. (

Gouuern~mmt

ciwl.)

on nomme

fo.iets

tous les membres de l'érar, par oppofition au

fouveraio, foit que l'aucorité íouveraine ait éeé dé–

férée

a

un feul homme, comme daos une monarchie ,

ou

a

une muleirude d'hommes réunis , comme daos

une république: ainf! le pre"mier lf\agiflrac de cene

république lf\eme, eJl

un.fitiet .

de l'étar.

On deviene membre ou

foJet

dlun état en deux

manieres , o,u par une convention expre.Jfe ,

QU

par

une

cooven~ioo e~cice.

.

Si c'eil:

p.ar

une. conveneioo eJ¡pre(le, la chofe cfl

f~ns

difficulré ;

a

l'égard du confencement tacite. il

faut remarquer que les

premie~s

fondaceurs des éta ts,

&

cou~ ceq:~~

<{Ui dans

1~

fqité en font devenus m,en;¡–

bres, font ceo íés avoir fiipulé que leurs

enfa.ns

&

leurs de[cendans auroient, en venant au monde, le

droic de jouir des

av~~onrages

communs

a

tous les

meÍnb.res

d~

l'érae, pourvu

11éanmo.in

~

que ces def–

cendans , parvenus

a

l'ige de raifon, vouluffenr de

leur cóté fe foumenre au gouvernement,

&

recoo–

noirre l'aurerité du fouveraio .

Je dis pourvu que les defcendans re.coanoiflent

!'autoricé du fouverain, car

1~

ftipularion des peres

ne fauroir avoir par

elle-Qlemc

la force d'affujeltir

les