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531-

SUE

les tuyaux

ele la

pcou par

des

va¡íeurs d'eau tiede

&

par des bains ; on peu t encore

pro~rer

le meme re–

IÜchemcnt par de

remedes internes .

7

o.

Le fang

&

la

I yn~phe

fon t des

liquet~rs

trop

épJi~es;

mais fi on les d1v1fe,

&

li on les rédmr par-Ia

en une m•rierc affez fine pour encrer dans les tuyaux

fecrécoires , oo proourera la

Jiuur.

go,

Lorfque le fung fe trou ve

arr~té

rlaos quelque

vifcere , il do\t néce(fuirement gonAer davantage les

va ;íT<::~ux:

la

Jim•r

pourra done fur venir dans les au–

n es

parries , par la m!me ra•fon qu'elle paro!t quand

les mufcles par lcur comraélion chaffent le fang avec

force de leurs vaill eaux dans cl'amres .

9°. Si un corps a beaq coup de g raiffe, _les va_illeaux

feronr comprimés,

&

par-la

fo•·r étréc•s; a1!1fi au

m•1indre exercice le f.1no- coulera dans

ces

va•0eaux

avec n pidité, la

Jimt>•

furvien<!ra done

aiféme~r¡

d'Jilleurs comme la grn1ffe arréce la traofp• ratlon

m–

feofiblement

l'humeur aqueufe fera obligée de fe dé–

t erminer

pn;

les gros tuya ux

fudoriferes qui vont

abou tir

il

la peau des qu'il furviendra quelque mou–

vement. On peua a¡outer une troiJieme raifon, fa–

voir, que la graille doit erre regarcjée comme une

couv~rture ;

il n•en done pas furprenant qu'un corps

gr:•s fue facilemen c.

·

10

o.

Dans

1~

lievre, les

extr~mité~ ¡:~pillaires

_font

b~•uchées

pJr une rJ)atiere

vifque~fe;

je fang qlll ne

peut

p:ts

pa rl e~

libremenr

a

caufe de cet obnacle , di–

lat dJ va11tage les vaiffeaux , y excira des battemens

pi

us forts

&

!

us fréquens; mais des que par le mou–

vement cene maticre a été divifée',

il

farvienr né–

cell:lircmenr des

ji1eurs,

paree que les p:1llages fe

débouchcor .

·

'

·

·

u

0 •

L,

_(iuur.

ne coule que par quelque caufe vio–

lenre. Lorlque rou t e!l tra nqu•ll e dans le corps hu–

main, otile ne ¡)aro\r pas. De plus, la tranfpiration

inle nfi ble, qui en

In

fourcc de norre fJnté, fe trouve

ioterrompue pa•·

In

Jiteur,

qai n•en pas afrez abon–

dante pc¡ur tenir lieu de cetre évacuation: on do1t

done regarder le corps en

fotllr

comme dans un état

de

malaoi~.

u• .

La mariere rle la

.fim,r

doit erre plus grofliere

qttt celle de la tranfoirar•on, car elle en filtrée dans

des tuyaux plus grofliers ; comme ces tuyaux vien–

nent J es vai il'eaux fa ngums, le fang pourroit y paf–

fer s'ils

're

'dilatenr futqu'a un certain point; e•en aufli

cette aorJ)municarlon des va• lledux fanguins avec ceux

de la

Ji.eur

1

qui fai r que qutlqaes alimens commu–

mquenr :\ la

foellr

leur odeu r

&

leur couleur.

11

en

ra pporFé dans les j'lurnau• d'Allemagne que la rhu–

barbe avqit coloré la mariere de la

jiltur

a

M. Ment–

zcl . Salmurh

&

Benner citenr des exemples de per–

lonnes donr l'odeur de l'ail fe faifoir appercevoir dans

leqr

Jimtr.

P yr.1rd

raco~te

que la

fimtr

des neg res

d'A'fnque en

ft

féride quaod ils font échautfés, qu'il

n'efi p:ts pollible d'approcher d'eux. Voilales prin–

cipaux phénomenes de la

focu r .

Ii

ne me rene plus qu'i\ dir<> un mor des def.tvan–

t-ages de 'fon qbondance.

Ell ~

nnit 'roujours par fon

premie'r etfet

1

&1.

li quelq uefois elle efl urile,

ce

n•en

q ue par accidenr . On fait que ce font les

m~mcs

vaif–

feaui qui tran(pirent

&

qui ·

fu~nt;

s'ils fe relachenr,

o u

q~c

la Clrculation redouble, ce qui n'étoi t qn'une

y

peur d'eau forme des gounes;

d~:.t~

vient qu'on

(ue beaucoup dans tqutes les dillolutions du fi111g ,•

dans le ' fccirbut, 'ddns la phthifie, dans la défai llan–

ce

&

dan> tous les maqx chronlques :

11

y

a maladie,

dit H ippocrate ,' ou regne la

.(itmr .

Cette

f-1~on

de

peofér eO: bien

~itf~ré~te

de celle de 'quelques méde–

cins qui :maquenr ranr de

maladie~

¡¡¡arda proveca –

tioli artificielle

'des'jitmrs .

Je

na parle point de cenx

qui fonr ufage des iudúrifiques

d~n·s

les malad1es in–

t!amn\aroires, &' en parriculier dill!S la petite vérole;

cette pratiqúe ne prcmdra jdmais dan's l'efprit des

gen~

éclairés:

"' ·

'

··'

''

Cependant nous recoonoiffon& qu'il y a des

Jiuurs,

vraiment 'critiques·

&

fa lurajres; renes font, par exem–

ple'

ccll c~

qui ' avec un ti ne dé coélion dans l'uri–

ne, prennent vcrs le fe1nieme jóur d'une maladie

infl;tmmatoiré,

&

fonr coittinudes' ¡¡llls jetter le

ma~

lode dans la langucur. Hippocr.ate ad.mcr aum de tel–

les

{imt~·s

comme bonnes dans

le' caufus ou lievre

wrdente, dans les fievres aigues, darlS les ficvres re–

mitrenres

&

daos

la pleuréfic

¡

mais en général les

jim1rs

ne

produifenr aucun avanrage dans le commen–

cement de 1ces

' m~tnes

maladies ,

&

ln•en diminuenr

poinr la ca ufe, paree qu'ell es dépbuillent le fang de

la (erotité qui llll

en

néceffaire pour en furmomer la

vio lencc .

(D. J . ) ·--

·

'

·

'

SUE

SueuR, (

MMu. flméiotiq.)

!'exa men de la

fimtr

n•en pomt o_n ne doit point erre un objet indiff'¿,.,,,,t

pour le pranc• en, fur-tour daos le traitement des ma–

laclies aigues ¡ les {ignes que tui fou rnit cette excn'–

•tioo afl'e7¡ exaétemenr yérifíés , peuvent tui aider

¡¡

recooooitre quelques maladil!s,

a

en dinmauer les

ditférens états; ils repan<fenr

principalemenr~

des tu–

mi eres fur le proznonic, parti

e

plus brillante

&

non

moins avantageufe; non-feolement la

fiuur

peut fer–

vir .

~

anuopc_er

!JO

événemenr

fuc~r

fav,orable oo per–

lliCleux, ma1s fouvent elle co11 tnbue a le produire;

une

Jiuur

abon<fante. furvenoe un des jours crinques ,

fl' en pas un limpie hgne palfif

d~

la guérifon prochai–

ne, elle en e(! la caufe la plus efllcace .

De~.fimtr.r

con–

tlnuelles en meme tems qu'elles annoncenr une ma–

ladie daogereufe , augmentenr beaucoup le danger

par le delléchemenr

é¡.

l'épuifemenr q

u'el

les occa–

fiollneot f!lremenr; c•en pourquoi

les

f.ig

oes qu'on

tire

de

la

Jiuur

font roujours a!fez cer

mm

s, le mal

ou le bien

q~'ils

annoocenr !!taor le plus fouvent l'ef–

fet

de-

cene excretiqn diver(ell)ent

mo~ifiée;

e'

e(!

¡oLlJOUrs daos les écrits d'Hippocrate qu'il faur pui–

fer les obfervarions,

les

faits fur lefquels

i l~

fo nr éca–

blis,

&

les yérités o u

les

axiomes qui en réfulteuf.

Avant lui

qn

auroit inutilemenc

ch~rch{

ces

lignes,

&

on ne les trouyera dans aucun des ameurs qui l'on t

fuivi, copié ou commenré,

~xpofés

avec

plus d'exac–

fi tude

&

de précilion . Profper Alpin, dont les ou–

yrages feront toujours ·pré¡:ieux aux vrai! oh!erva–

teurs, a cependant trop raifonné la partie féméioti–

f!Ue q_u'il a tirée,d'Hippocrare . C•en on

~~faut

qu'il

dq1t lans dqute

a

Gaheo dans les volummeux écrirs

duaael il me parolt avoir étudié la doélriDt' du divin

vieillard plurot que daos les ouvrages-memes de cet

íllunrc législateur de' la· Médecine; ' lai'ffa nt done

a

par.t les

airiologi~s

arreí. peu farisfaifanres qu'il pro–

pote d'apres Gahen, ne prenons que les fai ts,

&

ril–

chons de les préfenrer d'une maniere

&

dans un or-

dre convenables.

" ·

·

O n peut, daos les

foturs,

cootidére~

la quantité,

Ja qua lité, les parties par ou elle fe fai r , le tems de

la mnladie nuquel elle a lieu ,

&

l'étar 'du .matade qui

l'éprouve.

Ll

quantiré de la

Jimtr

peur !tre trop

grande ou

trop perite; la qualité varie princpale–

ment par rapport

¡¡

l'odeur

&

a

la

chaleur .

~.¿uel­

qqes auteurs ajouteot fort inutilement par rapport

a

u

goOt; car ·qui en-ce qui goOte la

jtmtr

de fes mala–

des,

&

quel tigne lumioeux a prodúit l'attention

il.

cette quali·té

1

Le~

parties par ou fe fait la

jim1r

peu–

ven~ ~tre

plus· ou moins étendues; de-la nalt la divi–

fino

importan~e ~~s

fo•urs

en géoérales

&

partÍco–

lieres.

Le

rems de la' maladie les fait

dinin~uer

en

critiques

&

fympt'orrl'ntiques . L'état du málaae favo–

rife la mEil)e dinin/:tiqn,

&

établit celle des

.fimtrl

b,C?nnes, mauvaifes,

&

mqrrelles: ce font la les prm–

c•pales fources d'ou

~~coulenr

tous les lig nes qui

fe

tirent de la

.fitetlr.

f)ans l'expotition que nous allons

t'n

f~ire,

nous

prendron~

la

m~thode

fui vanre;

ilé–

taillant d'abord les 6gríes heureux

&

~titiques;

2".

ceu.~

qui font craindre guélque fymptome fAcheux

déterminé;

3°.

ccux qui foot en général mauvais, ou

mortels . ·

l.

On doic e11

génf.ra

l regarder comme avftnta!!'eules

les

Jimtrs

qui

paroiffe

nt' aprés la coélion. un des

jours critiques, qui' emportent entierement la fievre,

~

celles qui

découl~!lt

<te

mut le

~·Órps,

font chau-

11es, forment de pe

mes

gouttes,

&

d•m inuenr

la

vio–

lence des accidens. Hippocr.

prono{/.

lib.

/ .

,.o,

18.

Les jours auxc¡uels•lesjueurs !urvehues lbnn bónnes,

t\c

meme .critÍqlfes', fon't le

'J,

~

5,

le

7,

le ~,

le

II,

le

14 ;

le

17 ,

le

21,

le_

'1.7,

le 31 ,

&

le

34·

Aphor. 36.

lib. IV.

H ippocrate n'a polltt tiii t

a

deíTein' mention

du quatrieme jour, quoiqu il palie

ordina'ír~ment'

pour

un des critiques, parc,e que ,' remar¡¡úe · Galien, les

fievrcs tres-aigues ayant leur

redou~lement

les jours

impairs, la crife ne peut fe' faire ·que dans ce m!me

tems;

&

Profper Alpin Jjoute ·qu'il n'a prefque . ja–

mais obfervé ce jour-la des

fomr.r

favorables . Les

fiu11rs

critiques font ordinairement

préc~dées

de fri( ..

lon's ; les fievres inrermittentes en

otfreil~

ile exeni–

ples b·e -fréquens¡ ou l'on 'voit encare

que

la quan- .

tité des

Jil(tlrs

en proportionnée

a

la durée

&· a

l'in–

rentité dn frdron;

&

quoiqu'elles foient inutile's

(j

crÍ·

tit¡tur

pour le fond lle la maladie' pour la ca

u

fe

des

acd~s,

elles n'en font pas moins critiques pour c-ha–

que acces particulier dont elles font la rerminnilon

ordinaire: Cetre aflertíon

(e

trou'lie'laüfii

r:'onlirmée

par les hHloirei de plllúeilrs

maladet

qu' !J•ppocratc

a

ra~-