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534

SUE

meme , s'ils ne peuvenr dormir

&

li la cha!eur re•

vicnt ,

prorrbtt. lib.

J./({!.

rr .

>1°. 18.

&

H ·

De lé–

gercsJ ueurs

font

rur-t~Ut pernicice~fes,

fi_

elles fe font

avec refroitlilfe ment a

la fu rte d un fargnement de

nez,

ibid.

fiel . !11.

,<~ .

l4·

_Si elles

fucced~nt

_des

horri¡>.lations

f, eqoemes qur paOent

&

qur revren_–

nenr

fouv~nt,

a

des frilfons qui acr.ompagnr nt

I'JI–

foupiflement , l'ardeur du vifage

&

les dou lears de

tCte ;

(j

ell e' Ce rencontrent avec !allitude , obfcur–

ciOement de la vue, vieille tour ,

&

fur-tout li ces

malacfes

r.

nt promptement rechaulfés ,

&

lorfque

ces

jitcurs

légeres paro!Oenr apres un fri Oon fuivi de

r éfroidif!emenr, avec douleur de

t~re

&

du col ,

&

p erre de voi x, les malades meur_enr avec: une

~~ne

dans le goGer , c¡ui empeche la lrbre fortre de

1

arr,

&om.

pr4110t.

&.

J ·

n°.

12.

s.

.H ·

¡6.

4I.

4~-

r.

L~

refrordilfement ou le frrlfon qur fuccedent

a

ces lége–

res

j ucuN ,

les rendenr prefque roujours mom;lles,

fur-rout s'il

lf

a de fréquentqs alternarrves de frrOons

&

de

fi~turs '

le venere

le

rel~che

a

la fin '

&

il fe fait

des fuppur•tions,

ibid.

n°.

11.

&

•ti · On peut voir

cambien fréquemment

¡.,

frilfon qui fuit

&

intercepte

!es

fútiFS,

annonce

&

précede la mort des malades,

dans

les hilloires de

13

femme de Droméadus,

tpi–

Jtm.

lib.

J.

n°.

34·

p.

u .

de la tille d'Euryanoélé, du

jeune homme qui demeuroit au marché des menteurs,

ibid. lib.

l/1.

Jeél:

l .

4gr.

6.

&

8.

de la femme de

Théodore, de

c~lle

d' Euxenius

&

d'Arillocrate ,

tpi–

dem .

lib.

V11.

n°.

4S,

&c.

Autaoc

lesfoeurs

générales

font avantlgeu(es, autant celles qui n'ont lieu que par

quelque partie du corps, par le fronc, la

t~ce,

le col

&

les clavicules, la poi trine,

&c.

font funefles

&

de

mauvais augure, tous les malades dans lefquels Hip.

pocrdce a obfervé ces

foturs

partielles font mores,

auffi

les met-il au nombre des íig nes qui caraéléri–

foienc des le com11Jencemetlt les lievres ardentes qui

devoient avoir une cerminaifon peu favorable,

epidtm.

lib. / .

pa.(Jim.

Les

ju~urJ

froides font les plus perni–

cieufes de routes , fur-wur

Íl

ell~s

ne font pas géné–

rales ,

progno/l. l.

J.

n°.

18.

on les obfervt! fouvent

dans les derniers rems des

maladies,

lorfque les ma–

Jades font

pr~t~

a

rendre le

derni.er

foupir;

(j

elles

fe rencontrent avec une lievre légere, elles n'annon–

cent que de la durée; rr¡ais fila

tievre

ell aiguii, elles

dénotent une mort prochaine,

11phor.

37·

lib.

IV.

elles

viennent quelquefois a la fuite des déjeélions noires,

co4c

pr4n.

c. xxviij.

n°.

43 . Philifcus euc le cinquie,

me ¡our des

foeurs

froides,

&

mourut le lendemain .

D ans Silenus, apres l'apparition de ce fymptome, la

mnrr fut plus lente, mais non pas moins certaine,

epidtm. lib.

l .

n°.

24·

&

2.~.

11gr.

J.

&

2..

Enlin quoi–

que

lesjiteur.s

n·ayent aucune mauvaife qualité,

Íl

el–

les paroilfenr en meme rems que d'aurres fignes

n–

cheux, elles

CO~tribuent

a confirrner le prognoflic de

more, fur-tout

{i

elles ñe dillipent point ces accidens.

A infi la fe mme d'Qiympiade avoit la voix éceinte,

J!orri}opnee, manvaife couleur,

&foait

principalement

des jambes & des

pié~ .

elle écoit dt'ja

a

l'agonie &

dan~

les bras de la mort,

iúid. lib.

f//l.

n°.

36. Erd·

linus dont la

foeur

étoit jointe

a

de$

convulfions'

&

qui avoit les

exrrémit~~

froides

&

livides, mourur le

c:inquieme jour,

ibid. lib. lll.

ftél.

..egr.

8.

d'ou

l!on peut conclure que, quoique

lesjuturs

foieor des

úgnes aOez cerraios par

elles-m~mes,

on rifqueroit

fouvent de fe rromper

li

l'on s'en tenoit

a

ce feul li–

gnc,

&

I'Qn yoit la nécellicé de combiner tous les

Iignes pqur ppuvoir poner un progQoílic a-peu-pres

c:errain, c'efl-a-dire qui ait beaucOl!Jl de probabiliré:

toures les

partie~

de

lafim;iotique

re p,rlcer¡t un ap–

pui

&

une

fqrc~

r.!ciproques; on ne peut , fous quel–

que prétexre que ce loir, s'exempter de les

appro~

fondir coutes avec foiu, la moindre négligence fur

ce point ell impardonnable; elle peut tourner au dés–

honneur du médecin coqpable,

&

qui pis efl au

dé~

triment du malade

inno~:enc.

(m)

SuEU

R

ANG!.PI~~ ,

(

/r'lldefÍIIt

pratiq.

J

maladie par–

ticuliere aux Ang lqis, done

1~

fileur

eílle fymptome

principal,

&

l'unique

r~mede; ~lle

ell connue dans les

dilférens auteurs fous !es

O? llJS

d~

jievre

fodtrtojre

,

i1

1•••1••or ,

de

pejle

brrtamw¡ue,

d

ephemtn

ptjhlen-

tiellt,

de

jitette ,

&c.

·

t;ette maladie épiMmique en Angleterre, n'y a pas

été de cout tems; l!époque de fon invalion dans ce

pays , n'ell pas bien qérerminée : les écrivains qui la

fonr remonrer aux tems les plus reculés, ne la pla–

cent pas avant l'année 14So; rels font Surius, Camb–

a en, CaYus,

&

Childrel : d'aurres prétendent que cene

¡:n,aladie

n'~ C91J)li)~OCé

a

faire des ranges

qu'~U

COIJl-

SUE

menc~ment

du lixieme liecle ; mais ces prétentions fone

décrurtes par les témoignages policrfs des premiers

qui ne s·accordenr cependant pas encr 'eux fur l'anné.;

préci fe de fon iovaGon . Le fentiment le plus com–

m~n ,

&

qui

p~roic

le plus

rq.-,

c'ell celui de Carus ,

qur a_lfQre q_ue la

(1Jtllr ang/qift

fe répandit pour

lit

prémrere fors, en 1-483, Jans l'armée d'H enri

VI!.

ro(

d'

Augleterre , des qu'elle fur abordée au por

e

de

M rlforr , daos la pri acipauré de GJI! es; elle gaann eu–

fuire ,Londres, oil elle artaqua

&

rua un graud nom–

bre de perfonnes, depuis le premier Seprembre juf–

qu'a la fin du mois cf'Oélobre, alors les

fiuurs Ce

cal–

merenr,

&

l'on n'en relfentir aucune atteince jufqu'

a

l'écé de

14qS:

depuis elle reparut

en

1

)o6,

&

en

1)13,

&

cerce année

el!~

fut

li

violente, qu·elle cm–

porroit en rrois heures les ll)alades; aucun fexe , au–

cun

~ge,

aucune condirion, n'échappa

a

fes .:oups,

plu~eurs

villes furera entierement dépeuplées : elle

revrnt avec un peu moins de furie en

1¡ 2R;

cepen–

dant les malades qui en éroient attaqués fuccomboienr

en moins de lix heures a la violence du mal; elle prit la

plfipa_rr de fes viélimes parmi les gens de conlidération:

Henrr

Vfll.

régnant alors, nc fur pas

a

l'abri de fes

fureurs,

il

en fut frappé en

IS2.9.

ce fut alors_qu'elle

fe r(!pandit dans

~es

conrrées maritimes de la H allan–

de,

d~

la Zélancle, enfuite a

Anvers;

de-lii, dans la

Flandre

&

le Brabant,

&

immola dans tous ces pays

des milliers d'habitans; elle infeéla auf{i quelques pro:

vinces d'AIIemagne,

&

inrerrompit a Marpurg le fa –

meux colloque de Zuingle

&

de Luther, fur l'euchari–

flie . Enfin cette terrible maladie reparut en

1

ss

1,

ave

e

rant de violeoce, qu'il mourut dans un feul jour .:enr–

yingt perfonnes

a

Wellmintler . Ses ravages furent

encare plos alfreux

a

Shrewsbury, féjo\)r

u

u célebre

Ca·ius, de qui nous rirons ces dérails : ce c:tnton fut

prefqne entierement dépeuplé. Les Anglois etrrayés

avec raifor¡ du daoger prochain qu'ils couroient, cher–

choient leqr faluc dans la fuire, remede a(Juré dans

les aurres épidénries; mais ce fut inucilement ,

le

mal les fuivoir

&

les anaquoit particulierement dans

les pays o

u

ils fe

r~fugioient;

eux feuls étoiem fu–

jet~

a

certe maladie, les aurres narions n'cn

éprou~

vo1ent aucune atteinte ,

&

fuivanr les obfervations

bien conllatées, aucun érranger voyageant ou établi

dans leur pays, n'en fut artaqué . Ce fut cene année

gu.e J'épidémie épuifa fes fureurs;

1'

Anglererre en

a

été dep11is ce tems exempre jufqu'a préfent.

Les fympromes qui accorr¡pagnoient la

fotur

an–

gloift

écoient cfilférens dans prefque tous les fujets;

elle s'annqnsoit le plus ordinairemenc par une dou–

leur dans quelque parcie, dans le col, les l'paules,

les bras, les ¡ambes,

&c.

ou par une efpece de

vap~ur

chaude qui

par~ouroir

ces parties; peu apres une cha·

leur brulante fe répandoir dans l'intérieur, le malade

éroit tourmenré par une foif inextinguible , par de$

inquiétudes, des langueurs d'etlomac, des maux de

cceur' quelquefois il furvenoit des

vomilfem~ns ;

a

ces accidens fuccédoienc plus ou moins. prompte–

menc des douleurs de rete, le délire , une lang ueur

~xcr~me,

un pencha¡¡r infurmontabl e au fommeil

le pouls devenoir vire

&

véhément,

&

la

refpiratio~

fréquence

&

laborieufe ; ces fymptome s éroient couc–

a-coup (uivis d'une

fimw

plus ou moins abondante

qui

~enanr

enCuite

a

celler, jer¡oit les malades

dan~

!'atrarOement avanr.coureur de la morr prochaine ;

!lans les dilrérentes conflirurioos épidémiques ,

&

dans

les di/férenres fujers, la rapidicé avec laquelle rous

c~s phénom~nes

fe fuccédoient , varioienr extréme–

ment; en

ISI8,

les malades avoienc e!fuyé cous ces

accidens,

&

écoient mor .es en trois heures ; en

r

pS

leur durée s'écendoit jufqu'a fix heures; en aénéraÍ

les malades n'éroient pas fans danger jufqu'a

~e

que

les vingt-quatre heures fu!l enr

e~pirl'es ;'

c·éroir-la le

reqne le plus ordinaire de

laj11~11r

atlgloife,

qui l'avoit

fait appeller

pejle

fpbif?1ere .

On a oblervé que lorfque

les coups écorenr moderés

&

porrés, ce femhle avec

chqix, ils

~e.

tomboien¡ que rarement fur les

pau~

vres, les vrerllards,

les enfans,

les acrabilaires,

&

les perfonnes d'une conflicurion foible

&

délicate.

le~ ~rapuleux,

les

~erfonnes .

fangu_ines, cell es qui .

fa1forenr un grand ufage du latr, étotent les premie–

re¡ viélimes de fa fureur .

·

Plulieurs objers s'otrrenr ici aux recherches des

théoriciens,

1°.

quelle efl !'origine de

cett~

mala–

die, la caufe de fon invafion en Angleterre;

2

o. pour.

quoi efl. elle

Íl

aigoe; 3"· pourquoi n'exerce-t-elle

fe~

fureurs qoe fur le fang anglois,

&c.

Prefque epus les

aureurs quien ont écrit

1

Herman comre de N vénare

1

.

.

p~~